Accidents et incidents de plongée souterraine en France

 

Mise à jour 02/03/2016

par Rémi Bouchard

D’hier à aujourd’hui. Pour que leur mémoire ne s’oublie et que les erreurs et disparitions servent à éviter d’autres drames.

Ces informations ont été compilées à partir des données du Spéléo-Secours Français (Fédération Française de Spéléologie) et des informations recueillies dans diverses publications spécialisées.

Nous avons délibérément choisi de ne retenir que les problèmes concernant des plongeurs. Ont été exclus les sauvetages en plongée de spéléologues bloqués par des crues ou de spéléologues noyés dans des lacs souterrains.

Aux tableaux de synthèse produits jusqu’alors, nous avons préféré développer chaque cas afin de préciser les circonstances et les problèmes qui se sont posés.

Nous avons considéré comme incident toute situation délicate et imprévue, dans laquelle le ou les plongeurs ont été exposés à des problèmes, résolus cependant sans intervention du spéléo-secours, ni hospitalisation.

Etant donné la " pudeur " des pratiquants, il est certain que ce document n’est pas exhaustif.

N’hésitez pas à nous communiquer des informations supplémentaires, afin d’enrichir ce document.

 

Les temps et les gens étant ce qu'ils sont, rappelons que les informations présentées ici sont la synthèse d'informations provenant de documents officiels, de rapports internes ou informels et de rapports oraux de plongeurs ou sauveteurs.

A ce tire, nous n'avons pas la prétentions d'imposer " la Vérité ".

Notre objectif est de résumer chaque cas en présentant les causes hypothétiques des accidents, afin que chacun puisse en prendre connaissance et se situer par rapport à ces informations.
Nous tenons à remercier tous ceux qui nous ont fait part de remarques afin de préciser les circonstances de certains accidents. Nous en avons toujours tenu compte.

 

FRANCE

24/08/1946 - Fontaine de Vaucluse (84-Fontaine) : Lors d’une plongée d’exploration à deux plongeurs (encordés comme en montagne), le plongeur « de tête » atteint -46m où il est victime d’un malaise et perd connaissance. Son « second » le remonte avec peine sur quelques mètres, vomit dans son détendeur, puis ils se font haler depuis la surface par la corde qui les y relie. Il s’en sortent tous les deux.
La cause du malaise serait une intoxication au CO contenu dans les bouteilles suite au gonflage avec un compresseur défectueux.

31/08/1947– Fontaine des Chartreux (46-Cahors) : Deux plongeurs confirmés participent à une campagne d'exploration. La sécurité est assurée par un câble déroulé depuis l'extérieur, au bout duquel une manette permet d'envoyer des signaux lumineux à la surface.Durant la plongée, le plongeur resté en soutien, en tête d'un puits, arrive à court d'air et rappelle son collègue qui revient jusqu'à lui. Le signal de traction est envoyé à la surface, mais un mauvais contact empêche le contact. Le plongeur à court d'air se détache du câble et remonte à court d'air en surface par ses propres moyens.

1948 - ?? : Une équipe de spéléologue met au point une technique de franchissement des siphons. Le premier plongeur, équipé (bouteille et lumière) franchit le siphon en installant une corde-guide. Le second le rejoint en apnée, sans lumière, guidé par un signal lumineux émis par le premier.
Durant une plongée, le second plongeur, en apnée, se perd dans le siphon, panique, perd une palme et sort en force après avoir retrouvé le signal lumineux. Il se blesse profondément les membres et le dos.

29/09/1949 - Source du Lez (34-Prades le Lez) : Une équipe de plongeur sous-marins plonge la source en présence des élus locaux. Un plongeur descend à -20 jusqu’à l’entrée d’une étroite galerie puis remonte. En émergeant il est victime d’un malaise (début d’hydrocution ?).

08/10/1950 - Source du Lirou (34-Les Matelles) : En franchissant deux siphons, préalablement explorés, en vue de poursuivre l’exploration post-siphon, le plongeur décède dans le second siphon à proximité de la sortie amont.
Son équipement (plongée en maillot de bain dans une eau à 12°C) pourrait expliquer une hydrocution. Toutefois, la forte concentration de CO2 dans les cavités du secteur peut aussi avoir causé la mort si le plongeur a émergé post-siphon et respiré l’atmosphère de la cavité.

03/08/1951 – Fontaine Saint-Georges (46 – Montvalent) : Un plongeur s'engage en tirant avec lui un câble qui le relie à la surface. Son binôme le suit, mousquetonné sur ce câble. Trop lourdement lesté, encombré par du matériel, sous l'effet d'un choc thermique, il n'arrive pas à équilibrer ses oreilles, subit un malaise et s'engage, entraînant le câble à sa suite, dans un diverticule. Alors que son collègue est remonté à sa recherche, il reprend ses esprits et rejoint la surface. Il saigne du nez, se plaint de douleurs dans les jambes et grelotte de tous ses membres.

04/08/1951 – Fontaine Saint-Georges (46 – Montvalent) : Durant une plongée d'exploration en binôme et assuré à un câble déroulé depuis la surface, l'un des deux plongeurs, sous l'effet de la narcose, interprète mal un signe de son collège et envoie en surface le signal du rappel de la corde. Ils se font surprendre par la vigueur du halage et s'emmêlent dans le câble, qui les ligote sur place. Le temps de reprendre ses esprits, le plongeur de tête envoie le signal qui les libère enfin et leur permet de rejoindre la surface, où l'équipe est très inquiète.

1951 - Grotte de la Balme (38-La Balme les grottes) : un plongeur débutant teste du matériel de récupération qui s’avère défectueux. Il émerge en catastrophe et récupéré par l’équipe de surface. Il tousse durant dix minutes avant de se remettre.

09/11/1952 - Grotte de la Balme (38-La Balme les grottes) : deux plongeurs explorent le premier siphon. Alors que le dévidoir devient difficile à manœuvrer, un plongeur s’affole, prend de l’eau par son masque et son embout, et sort en catastrophe.

09/11/1952 - Grotte de la Balme (38-La Balme les grottes) : deux autres plongeurs dépassent le dévidoir posé au sol pour progresser au-delà. Ils font demi-tour au bout de 70m et se retrouvent dans une eau troublée avec des difficultés pour s’orienter. Ils retrouvent heureusement le dévidoir et atteignent la sortie à court d’air.

27/12/1952 - Grotte de la Balme (38-La Balme les grottes) : un plongeur sort presque inconscient, noyé. Il sera ranimé par les collègues restés en surface et devra attendre plusieurs heures avant de pouvoir marcher à nouveau.

20/03/1955 - Peyraou de Chadouillet (07-Saint-André de Cruzières) : Deux plongeurs inexpérimentés en plongée souterraine s’engagent dans le premier siphon de la branche « Bertrand Léger ». Ils déroulent une corde qu’un troisième laisse filer depuis la vasque d’entrée. Au bout d’une vingtaine de mètres, l’un d’eux fait demi-tour. Le premier poursuit puis rejoint la sortie où l’équipe de surface lui apprend que son compagnon n’est pas sorti.
Il est alors localisé, sous un bloc à proximité de l’entrée et immédiatement sorti, mais trop tard. Son détendeur (MISTRAL) est endommagé (cabossé, les tuyaux rompus). Il reste de l’air dans les bouteilles.

01/04/1955 - Fontaine de la Pescalerie (46-Orniac) : lors d’un stage spécialisé, deux plongeurs s’engagent dans la source sur 6 à 7m. Un plongeur fait brusquement demi-tour et décède d’un arrêt cardiaque à proximité de l’entrée, probablement par hydrocution, malgré l’assistance de son collègue qui lui fournit du gaz avec son embout de secours.

06/1955 - Rivière souterraine de Labouiche (09) : durant une plongée d’exploration à deux plongeurs, le second se trouve en panne d’air (retournement de la membrane du détendeur). Il émerge en catastrophe, à la limite de la syncope.

03/07/1955 - Font Estramar (66-Salses) : Trois plongeurs mer confirmés s’engagent dans cette source pour la première fois et sans fil d’ariane. Après avoir pris quelques photos, ils se retrouvent dans une eau troublée et regagnent à grand peine l’extérieur. L’un d’eux n’aura pas cette chance, il s’égare et remonte dans une étroite fissure en plafond. Son corps sera retrouvé beaucoup plus tard.

03/09/1955 – Grottes de Saint-Géry (82-Loze) : de retour d’un franchissement de siphon en première, la lampe de 500 watts du projecteur que portent les deux plongeurs éclate. Celui qui la porte reçoit une décharge électrique dans tout son corps. Ils retrouvent de justesse la sortie grâce à la torche de secours du second plongeur.

1956 - Font Estramar (66-Salses) : lors du tournage d’un film, deux ampoules de l’éclairage (alimenté depuis la surface) implosent et créent un court-circuit.
Un plongeur, remonté dans une cheminée, se trouve dans l’impossibilité de repasser un point bas. Des picotements assaillent toutes les parties découvertes de son corps et augmentent jusqu’à devenir insupportables au fur et à mesure de la descente. Heureusement, un coéquipier en surface remarque l’affolement des ampèremètres et coupe l’alimentation électrique. Le plongeur regagne alors l’air libre.

02/04/1957 - Goueil di Her (31-Arbas) : un plongeur décède par hydrocution en franchissant pour la seconde fois (premier franchissement en 1956) le premier siphon (10m).

22/06/1958 - Grotte de la Balme (38-La Balme les grottes) : un plongeur décède dans le premier siphon (essoufflement ou suicide ?).

Années 60 - Grotte de la Cambise (38): deux plongeurs franchissent le S.1 en décalé. Le premier émerge et s’engage dans le S.2. Lorsque le second, qui fixait le câble téléphonique de liaison avec la surface, émerge à son tour derrière le S.1, il attend son collègue durant 20 minutes, puis plonge à son tour dans le S.2, inquiet de ne pas le voir revenir.
Le premier attendait son collègue post S.2, dans le noir car l'ampoule de son unique lampe avait grillé.

20/03/1960 - Résurgence de Port-Miou (13-Cassis) : Lors d’une séance de prises de vues sous-marines, un biologiste américain s’égare dans le siphon et décède par asphyxie en plongée. Il n’avait pas d’eau dans les poumons.

15/07/1962 - Fosse Dionne (89-Tonnerre) : lors de la remontée de matériel archéologique, deux plongeurs sont retrouvés inanimés par l’assistance. Ils décèdent à l’hôpital dans la soirée. La mauvaise qualité du gaz respiré (présence de CO et de CO2) pourrait être à l’origine de ce double accident.

07/1964 - Event de Foussoubie (07) : un plongeur belge s’engage dans un laminoir sableux, à 45m de l’entrée du siphon (B2), assuré par une corde déroulée depuis la surface. Il force une étroiture mais reste bloqué, tête la première dans le sable, avec son masque qui se remplit. Après un début de panique, il se ravise et creuse un chenal sous lui dans le sable afin de faire demi-tour et de regagner la surface.

08/1965 – Foux de Nans (83) : au cours d'une plongée d'exploration en profonde, l'un des deux plongeurs subit une violente narcose. Il remonte en palmant fort et perd connaissance à deux reprises. Il reprend ses esprits au palier de –3m.

10/08/1965 - Baume Robert (06-Le Rouret) : un plongeur est bloqué post-siphon suite à la rupture de son fil d’ariane. Il est retrouvé par les sauveteurs.

18/06/1967 – Fontaine des Clefmonts (52-Marnaval) : après une désobstruction subaquatique dans un talus de galets, un plongeur franchit une étroiture en décapelé et reconnaît une vaste galerie au-delà. Revenu à la base de l’éboulis, il constate que ce dernier a glissé en l’empêche de regagner la sortie. Il doit rouvrir un passage et émerge avec ses bouteilles presque vides.

13/10/1968 - Résurgence de Port-Miou (13-Cassis) : Durant une exploration en pointe, deux plongeurs parviennent à 870m de l'entrée (-40). Un touret est vide. Alors qu'ils s'apprêtent à raccorder le second, ils s'aperçoivent que le plongeur qui le transportait est totalement emmêlé dans le fil qui s'est débobiné. Ils doivent jouer du poignard pour libérer le plongeur et perdent les deux dévidoirs.

- 1968 - Event de Peyrejal (07 - St-André de Cruzières) : Le plongeur est victime d’une défaillance respiratoire (début d'hydrocution?) avec évanouissement derrière un siphon de 38m (-9). Il est récupéré par la corde d'assurance par l'équipe qui l’assure à l’entrée du siphon et réanimé après15minutes de bouche à bouche, suite à asphyxie violette.

25/01/1969 - Trou du Bret (38-Corenc) : un plongeur plonge seul, en décapelé, pour poursuivre l’exploration du siphon qu’il a préalablement exploré sur 60m. Il sera retrouvé décédé, coincé dans l’étroiture terminale (-20) en position de retour, le masque arraché et l’embout laché.

01/09/1969 - Font de Lussac (16-Lussac) : Deux plongeurs descendent à -70 à l’air. L’un des deux s’essouffle à la descente à partir de -50. Il vide la bouteille sur laquelle il respire et emmêle son second détendeur dans le fil d’Ariane. Il décède sans que son coéquipier ne puisse lui porter secours. Les détendeurs n’étaient pas accrochés sur le plongeur, une bouteille est vide, l’autre à 115bars.

07/10/1969 – Source de la Loue (25-Lods) : après une plongée d’exploration, les plongeurs n’amarrent pas l’extrémité du fil d’ariane au point terminal, afin de le récupérer en le tirant de puis la surface. Le courant violent entraîna la cordelle vers l’aval ; elle vint s’enrouler en longues boucles autour des deux plongeurs, qui furent bientôt prisonniers de 50m de nœuds inextricables, situation aggravée par le fait qu’un des équipiers avait perdu son poignard lors d’une fausse manœuvre.

02/08/1970 - Grotte du Blagour (19-Chasteaux) : lors d’une plongée à deux dans un siphon long de 80m étroit et très trouble, suite à une plongée préalable de deux autres plongeurs, un plongeur perd le fil et se réfugie post-siphon. Malgré les recherches menées par un corps constitué non formé à la plongée souterraine, aucun secouriste ne viendra le chercher suite à l’interruption de l’opération de sauvetage par les pouvoirs publics. Les restes de sa dépouille seront découverts six ans plus tard (le 22/09/1976), une fois les plongées à nouveau autorisées.

01/01/71 - Source Bleue (25-Cusance) : deux plongeurs souterrains s’engagent dans la cavité. L’un d’eux, dont le vêtement est en mauvais état, perd connaissance à 12m de l’entrée, certainement à cause du froid (eau : 6°C, ait : 5°C). Il est ressorti par son collègue et s’en sort sans conséquences.

08/08/1971 - Résurgence de Cadrieu (46-Lot) : Après avoir franchi un court siphon ponctué d’une étroiture, le premier plongeur ôte son détendeur et meurt brutalement, asphyxié par l’atmosphère saturée de gaz toxiques. Un quart d’heure plus tard, un de ses coéquipiers le rejoint et succombe de la même manière. Le troisième plongeur de l’équipe est pris de malaise à la première inspiration, en découvrant ses collègues. Il repart instantanément.

La cavité se trouve à la verticale d’un cimetière, dans une zone fracturée. Il s’agit également d’une ancienne exploitation de Pyrite creusée dans du calcaire bajocien. L’odeur qui imprégnait les vêtements des victimes et la présence de lignite, pyrite et de boiseries orienta vers une hypothèse d’intoxication à l’hydrogène sulfuré. Une mesure effectuée en 1978 ne confirma pas cette éventualité.

01/01/1972 - Cuves de Sassenage (38-Sassenage) : après un portage physique et un trajet de plusieurs heures en voiture, deux plongeurs souterrains explorent un S.2 en fond de grotte. A -47, au terme du premier dévidoir (150m), le premier se retourne pour demander à son collègue le deuxième dévidoir. Celui-ci narcose et perd connaissance. Son coéquipier s’en aperçoit et le ramène en surface où il reprend connaissance. Ils attendront deux heures entre les deux siphons avant de repasser le S.1.

12/03/1972 - Grotte de la Mescla (06-Malaussène) : trois plongeurs reviennent d’une plongée d’initiation dans le siphon amont. En sortant, dans la vasque (un regard sur l’écoulement) les deux premiers commencent à se déséquiper. Le troisième est emporté par le courant dans une étroiture. Malgré les efforts de ses deux compagnons pour l’en sortir en le tirant par les jambes, le plongeur devient inerte (à court d’air ?) et disparaît dans un étroit siphon aval où il décède suite à un coincement. Son corps sera retrouvé trois jours plus tard par l’aval.

1972 - Font de Chandamois (70-Quincey) : un plongeur allemand, de retour d’une exploration à -70, est victime d’un accident de décompression. Son unique profondimètre, déficient, indiquait -28m de profondeur maximale.

1972 - Réseau du Verneau (25-Nans sous Sainte-Anne) : da,s un siphon peu clair, deux fils ont été déroulés par deux équipes différentes. Un plongeur s’emmèle dans un fil à 150m de l’entrée (-10). Il parvient à se demêler et ressort.

25/08/1972 - Grotte de Pene Blanque (31-Arbas) : en exploration dans un siphon en fond de gouffre, le plongeur s’emmêle dans le fil d’Ariane qu’il est en train de dérouler, certainement suite au décrochage d’un amarrage.
Avec une visibilité nulle, il passe 15 minutes à se libérer du fil.

19/11/1972 - Grotte de l’Entonnoir (89-Saint-Moré) : Un plongeur décède à 5m de l’entrée du S.2 par hydrocution. Le fait que la victime ait été retrouvée sans masque et embout lâché, combinée aux concentrations habituelles de CO2 dans les cavernes de la région laisse subsiter un doute.

12/08/1973 - Emergence de la Firolle (30-Nimes) : un plongeur non équipé pour la plongée souterraine décède dans le siphon.

09/09/1973 - Grotte des Planches (39-Les Planches-près-Arbois) : trois plongeurs poursuivent l’exploration du S .1 jusqu’à 230m de l’entrée (-35) et font demi-tour. Le dernier progresse en tête lors du retour et ne se rend pas compte de ce qui arrive aux deux autres. Après avoir déposé le dévidoir sans le bloquer, l’un des deux s’emmèle dans le fil et décède sans parvenir à se libérer. L’autre essaie de l’en sortir mais, ayant coupé le fil, ne parvient pas à retrouver le chemin de la sortie et décède en ayant consommé tout son air.

29/09/1973 – Combe Nègre (46 – Lanzac) : Au cours d’une plongée d’exploration en binôme, le plongeur de tête émerge dans une cloche, au terme d’une galerie argileuse. Ne voyant pas arriver son collègue il plonge et le retrouve en difficulté, emmêlé et trop léger, après avoir perdu sa ceinture de plomb. Après avoir ensemble rejoint la cloche de sortie, les plongeurs conviennent que celui qui a perdu son lestage attendra qu’on lui apporte du gaz et du lest, car il ne peut rejoindre la sortie dans ces conditions. Il sera secouru par ses collègues après 6 heures d’attente.

1974 - Grotte des Forges (39) : lors d’une plongée sans protections de robinetteries, un flexible de deuxième étage éclate à 110m (-10) de l’entrée, après un choc ou frottement contre le plafond. Le plongeur rentre sur sa seconde bouteille.

26/01/1975 - Event de Coudoulière (34-Pégairolles de Buèges) : lors d’une exploration en siphon étroit, trouble et sinueux à deux plongeurs, l’équipe stoppe dans une cheminée noyée. Le becquet sur lequel le premier plongeur amarre le fil se casse et il se retrouve sans fil. Le second plongeur, à la base de la cheminée ne voyant pas son coéquipier arriver, « pompe » le mou du fil jusqu’à ce que l’extrémité du fil lui parvienne, il comprend alors le problème et regagne la surface.
Le plongeur égaré se livre à des recherches avec son dévidoir et trouve une galerie exondée dans laquelle il attendra 25 heures avant d’être secouru par ses collègues. Une communication vocale à travers l’éboulis lui avait permis de se signaler à ses collègues en surface.

20/04/1975 - Grotte de la Doye C (39-Les Nans) : de retour d’une exploration post-siphon, trois plongeurs franchissent le S.2 (30m ;-5) avec une visibilité nulle. Le dernier plongeur est géné par un coéquipier lors du franchissement de l’étroiture de sortie. Il recule et s’emmêle dans le fil d’ariane. Son détendeur tombe alors en panne et il ne peut atteindre le second, emmêlé dans le fil à 20cm de sa bouche. En limite d’apnée, il force et arrache le fil pour rejoindre « in extrémis » la surface.

29/06/1975 - Goul du Pont (07-Bourg Saint-Andéol) : Deux plongeurs descendent dans ce siphon exploré jusqu’à -62 (140m). A la suite d’une fausse manoeuvre, ils perdent le fil lors de leur descente à -70. Ils remontent à plusieurs reprises dans des culs de sac en cherchant la sortie.
Le premier, alarmé par un début d’essoufflement, retrouve par hasard le fil-guide et sort sans respecter ses paliers. Il doit effectuer plusieurs minutes de recherches pour retrouver le fil, et sera traité en caisson de recompression.
Le second décède à -70 et sera retrouvé sans masque, ses détendeurs arrachés, avec encore de l’air dans ses bouteilles, victime d’un essoufflement et de la narcose. Ses détendeurs étaient des modèles peu confortables.

10/07/1975 - Combe Nègre (Lanzac 46) : sur le retour d’une d’exploration dans le S.4, le second plongeur subit un débit constant
sur un détendeur. Ils retournent dans la cloche de sortie et réparent.
En repartant, le second perd une palme et s’emmêle dans le fil. Il retourne dans la cloche pour remettre son matériel en état.
Le premier n’a rien vu et se rend compte de l’absence de son collègue à la sortie du siphon. Comme il n’a plus assez d’air pour repasser ce siphon, il attend avec anxiété le second qui le rejoint une dizaine de minutes plus tard.

20/06/1976 - Source du Planey (70-Bouligney) : deux plongeurs non formés aux techniques de plongée souterraine s’engagent dans un siphon pour la première fois et en mono-bouteille. Au retour, alors que l’eau s’est troublée, l’un d’eux ressort de justesse, à court d’air. Son coéquipier, à court d’air aussi, panique et remonte par hasard dans une cloche exondée inconnue à 80m de l’entrée. Après l’intervention d’un corps constitué non compétent en plongée souterraine, les recherches sont officiellement suspendues. L’intervention du spéléo-secours est reportée au lendemain. Le plongeur sera alors immédiatement retrouvé, décédé par hypothermie dans la cloche où il avait trouvé refuge.

22/08/1976 - Golet du Groin (01-Champagne en Valmorey) : des plongeurs souterrains débutants entreprennent d’équiper en fil d’Ariane ce siphon en déroulant une cordelette flottante enroulée autour d’une planchette jusqu’à 250m. Sur le retour, en essayant de rembobiner, un plongeur s’emmêle dans la cordelette et se débat pour s’en dégager. Lorsqu’il se libère et reprend ses esprits, son collègue git inanimé à ses côtes, sans détendeur en bouche. Visiblement décédé d’un essoufflement du à la panique. Son direct-system, ne comportant pas de bille d’arrêt, s’était débranché et tout l’air de son bi-bouteilles couplé s’échappait.Le rescapé sort au bord de l’essoufflement, il sera médicalisé.

26/03/1977 – Grotte du Cabéou (81- Penne) : Au cours d'une plongée d'exploration, un plongeur s'emmêle dans son fil à son terminus (300m de l'entrée). Dans l'eau opacifiée par l'argile en suspension, il s'en sort seul, mais sort de justesse avant d'avoir épuisé ses réserves d'air.

14/07/1977 - Réseau du Verneau (25-Nans sous Sainte-Anne) : un plongeur est victime d’un épuisement lors d’une exploration post-siphon.

1977 - ( ?) : lors d’une exploration dans un siphon clair, le dévidoir (type parisien) libère trop de fil. Le plongeur voit son bras emmêlé. Il faut demi-tour à une trentaine de mètres de l’entrée et sort après s’être démêlé (5m de fil emmêlés sur le plongeur).

1977 - Grotte de la Castelette (83) : de retour d’une plongée d’exploration dans un siphon très trouble au retour, le plongeur est bloqué à 15m de la sortie car son fil s’est glissé sur le côté de la galerie (h=15cm). Il retrouve le passage pénétrable après 15 minutes de recherches en aveugle et sort avec les bouteilles vides.

09/1977 - Font del Truffe (46) : lors d’une exploration en pointe entre S.10 et S11, un flexible de manomètre, endommagé lors du portage, explose et vide 30% de la bouteille, fermée par le coéquipier.

09/1977 - Guiers vif (38) : derrière un siphon (200m ;-22), un plongeur brise son masque. Il repasse le siphon avec des lunettes de natation, qui heureusement, prennent l’eau.

02/10/1977 - Emergence de Lamerlie (46-Sauliac sur Célé) : deux spéléologues s’engagent dans le siphon en mono-bouteille sur une soixantaine de mètres. Un emmêlage dans le fil d’Ariane écourte la plongée, durant laquelle la catastrophe est frolée.

1977 - Grotte de Neuvon (21-Plombières) : Lors d’une traversée avec un sac, un plongeur spéléo expérimenté perd le fil et regagne la sortie.

1978 - Source de Saint-Sauveur (46-Calès) : lors d’une plongée d’entraînement un plongeur spéléo décède suite à un essoufflement.

1978 - Event de la Guigonne (07-Saint-Remèze) : au retour d’une longue plongée d’exploration dans le S.4, le plongeur de pointe se sent mal dans la galerie entre les siphons. Certainement à cause d’un important déficit d’oxygène du à une dépression dans cette galerie.

1978 - Event de Bourbouillet (07) : Lors d’un portage de bouteille-relais trop lourde, le plongeur, sans système d’équilibrage, s’essouffle en remontant de -26 en pleine eau. Il récupère neanmoins.

03/06/1978 - Résurgence du Vivier (79-Niort) : deux plongeurs non formés à la plongée souterraine s’engagent dans la galerie horizontale à la base du puits (-15). Ils sont reliés à la surface par une corde déroulée depuis l’extérieur et font demli-tour alors que l’un d’eux arrive à court d’air et passe sur sa récerve. Lors du retour, la corde se coince derrière eux. Dans l’eau troublée, ils coupent la corde et se guident au courant en chronométrant leurs apnées pour regagner la sortie.

29/01/1978 - Grotte de la Gouille (Sixt 73) : en fond de grotte après des passages siphonnants, deux plongeurs suisses s’engagent dans le siphon terminal pour poursuivre l’exploration (connu sur une centaine de mètres à faible profondeur). A 190m du départ, le plongeur de tête s’arrête car il ne sent pas dans son état normal. Son profondimètre (défectueux) affiche 15m. Arrivé à -3, le second plongeur rappelle le premier pour faire des paliers. Ils émergent car l’eau est très froide. Le second annonce qu’ils sont descendus à -45. Ils redescendent aux paliers, mais le froid les repousse à l’extérieur. Le plongeur de tête souffrira de douleurs à un coude.

02/1978 - Gouffre des Encanaux (13) : lors d’une plongée d’exploration en fond de gouffre, avec du matériel léger, les deux verres des deux lampes se brisent (pression) à -40 (170m de l’entrée). Le plongeur sort dans le noir, grâce à la qualité de son équipement en fil d’Ariane, sans faire de paliers.

09/1978 - Grotte de Valsuzon (21) : lors d’une plongée en fond de grotte (1850m de l’entrée), le plongeur bute sur un passage impénétrable à une trentaine de mètres de l’entrée. A moment de couper son fil, son dévidoir (type parisien) libère dangereusement du fil. En gérant ce problème, il perd l’extrémité du fil qu’il vient de couper, non amarrée. Avec une visibilité nulle, il recherche durant plusieurs minutes avant de retrouver le fil et sortir.

11/1978 - Résurgence du Rouveyrol (48) : à 60m de l’entrée (-8), le joint d’une robinetterie (étrier) lâche et occasionne une fuite importante. Le plongeur sort sur sa seconde bouteille.

1979 - Event de la Guigonne (07-Saint-Remèze) : deux plongeurs sont victimes d’embolie après une longue plongée d’exploration dans le S.4. La dépression d’une galerie entre deux siphons (équivalente à 4000m d’altitude) serait à l’origine de ce problème.

08/1979 - Source du Tyrou (09 - Moulis) : lors d’une exploration, un plongeur s’engage en 2 x 12 l décapelé et « à l’égyptienne » dans une étroite fracture. Aucun amarrage naturel ne permet de fractionner le fil d’Ariane. Il stoppe à 20m du départ (-6) mais éprouve de très sérieuses difficultés à remonter la fissure, car le fil s’est tendu dans des sections impénétrables.
Avec le dévidoir dans une main et les bouteilles dans l’autre, le plongeur ne dispose que de ses pieds pour se caler dans la fissure et
essayer de se positionner à l’endroit le plus large en faisant du yo-yo.
Il réussit à sortir en se guidant aux lumières de ses collègues en surface, avec les bouteilles à 50 bars.

12/08/1979 - Event de Foussoubie (07) : en explorant le siphon C.6, un siphon bas (0,6 x 2m) et très argileux, le plongeur perd une flasque de son dévidoir (décollée). Il poursuit l’exploration en dévidant les spires à la main. A une cinquantaine de mètres de l’entrée, il bute dans une salle argileuse où la visibilité s’amenuise rapidement et fait demi-tour. A ce moment, il réalise que sa palme gauche et l’un de ses détendeurs sont emmêlés dans le fil d’Ariane. Il se calme, se démèle et ressort.

26/08/1979 - Grotte de Pene Blanque (31 Arbas) : en franchissant le S.1 à deux plongeurs, le second équipier perd le fil et consomme le tiers de son gaz avant de le retrouver et de rejoindre son coéquipier, de l’autre côté du siphon.

26/08/1979 - Grotte de Pene Blanque (31 Arbas) :de retour d’une exploration, le second plongeur emmêle le sac qu’il transporte dans le siphon. Ligoté, il doit user du poignard pour se libérer et émerge avec 150m de fil dans les bras.

30/09/1979 - Grande Foux de Nans (83-Nans les Pins) : Au sortir d’une plongée, un plongeur ressent des symptômes d’un accident de décompression (douleurs articulaires et céphalées).

1979 - Grotte de Neuvon (21-Plombières) : Lors d’une traversée avec un sac, un plongeur spéléo très expérimenté qui a pourtant déjà franchi ce siphon à 9 reprises perd le fil et regagne la sortie. Un de ses collègues passera à proximité de lui sans le voir ni se rendre compte de son égarement, à cause de la visibilité nulle.

27/10/1979 - Source de la Creuse (25-Eysson) : durant une plongée, le fil d’Ariane se détache de l’amarrage extérieur. Les deux plongeurs ne retrouvent pas la sortie du siphon dans un conduit labyrinthique et étroit où la visibilité est réduite à néant. Ils parviennent à trouver refuge dans une minuscule fracture exondée. L’un d’eux replonge pour chercher la sortie et décède au pied de la cloche (-2) avec une bouteille vide (ouverte), l’autre, fermée contient encore de l’air. Il se peut que le robinet se soit fermé en frottant contre la roche. Son coéquipier (qui avait perdu son masque) désobstrue une étroiture et prend pied dans une galerie exondée plus spacieuse où les secours le retrouvent, épuisé, 32 heures plus tard.

03/11/1979 - Font del Truffe (Lacave-46) : Au sortir d’une plongée, un plongeur ressent des douleurs articulaires au genou gauche, attribuées à un accident de décompression.

31/12/1979 - Source de Marnade (30-Montclus) : en partant pour une exploration dans le troisième siphon, l’un des deux plongeurs, équipé d’un vêtement étanche trop ample, se fait remonter de 15m jusqu’au plafond dans le S.1. Il doit percer son volume pour redescendre, perd ses palmes et se retrouve collé au sol, dans l’argile, sans savoir la direction la sortie. Son collègue le recherche en déroulant un fil d’ariane, le retrouve, lui rechausse une palme retrouvée par hasard et le ramène à la sortie qu’ils atteignent à court d’air, frolant la double noyade.

13/03/1980 - Goule de Foussoubie (07) : deux plongeurs souterrains s’engagent dans le siphon reliant la Goule à l’event (340m ;-17) en vue d’un reéquipement et d’une topographie précise. A une cinquantaine de mètres du départ, le premier s’emmêle dans le fil qu’il déroule. Son équipier le démèle, mais la cordelette se brise. Ils choisissent l’option de traverser l’intégralité du siphon en suivant l’ancien fil-guide, qui les ramène à l’air libre, côté event.

15/06/1980 - Fontaine Noire de Cize (01- Corveissat) : trois plongeurs professionnels mais non formés aux techniques de plongée souterraine s’égarent. Un d’eux retrouve la sortie. Les deux autres se réfugient post-siphon où ils seront secourus.

07/1980 - Source de Saint-Sauveur (46-Calès) : essoufflement et narcose.

21/08/80 - Event de Foussoubie (07-Salavas) : Une équipe de deux plongeurs, décalés de 20 minutes à cause de l’étroitesse et de la visibilité nulle, sans manomètre. L’un d’eux se trouve à court d’air suite à un débit constant du à l’intrusion d’argile dans son 2°étage de détendeur. Il sort en apnée (50m environ ?) victime d’un barotraumatisme pulmonaire (douleur, un crachat sanguinolent, tendance à l’essoufflement rapide les jours suivants).

24/11/1980 - Résurgence du Pont de la Grotte (52-Saint-Dizier) : Deux plongeurs s’engagent dans la source équipée de plusieurs fils d’Ariane, rompus, envasés et emmêlés. Lors du retour, avec une visibilité qui s’annule, ils s’emmêlent à plusieurs reprises et doivent user du couteau pour se libérer. Au cours d’une de ces manoeuvres, les deux plongeurs perdent le contact.
Le premier sort sans fil d’Ariane en pensant son collègue devant lui, avec une soixantaine de mètres de fil emmêlés autour de ses bouteilles.
Le second se noie à 90m de l’entrée, emmêlé dans un écheveau de fil d’Ariane, dont plusieurs boucles retiennent les bouteilles. Son masque est arraché, les bouteilles retenues par une seule bretelle, une lampe encore allumée. Il semblerait qu’il ait pu attendre dans une cloche à 70m de l’entrée en économisant son éclairage, et qu’il ait tenté à deux reprises de se rapprocher de la sortie.

25/12/1980 - Grotte de la Mescla (06-Malaussène) : de retour d’une exploration jusqu’à 460m (-69) présentant un profil accidenté (points bas à -24, -63 et -69) de 50min suivie de deux heures de palier air et O2, le plongeur s’égare puis fait un grave accident de décompression. Il sera traité en caisson de recompression.

19/04/1981 - Source du Durzon (12-Nant) : de retour d’une exploration, le plongeur se trompe de fil d’ariane au niveau d’une trémie présentant de nombreux fils non repérés. Il remonte jusqu’à -3. En redescendant, il découvre à -15 l’extrémité du fil (pas ou mal amarré) qui s’est détaché lors de son passage. Dans une eau totalement obscurcie par l’argile soulevée, il utilise le reste de fil de son dévidoir d’exploration et découvre en première un passage étroit qui rejoint le fil qui le ramène à la sortie.

07/06/1981 - Source de la Trouillette (01-Champfromier) : de retour d’une exploration jusqu’à 700m de l’entrée (profondeur moyenne 40m avec un point bas à -53 et remontée terminale à -12) dans le S.2 (eau froide), un plongeur peu expérimenté décède (uniquement un Tee-shirt et collant léger sous sa combinaison étanche) d’un malaise aux paliers (-9) à une cinquantaine de mètres du départ. Il n’avait pas l’habitude de son vêtement étanche et s’était mal alimenté la semaine précédant la plongée. L’autopsie a conclu à une hypoglycémie.

09/08/1981 - Event de Foussoubie (07) : après une sortie d’une dizaine d’heures, deux plongeurs sont sur le retour. Au passage du Siphon 5 (galerie SCL), l’un d’eux emprunte un passage supérieur exondé pour le topographier. Le second envisage de franchir le siphon (1m) en apnée avec deux bouteilles de 4l sur le dos sans détendeurs. Après une longue préparation dénotant une certaine appréhension, il s’engage et heurte le plafond. Un robinet s’ouvre sous l’eau alors que le plongeur est bloqué. Il sort essoufflé, récupéré par son collègue de l’autre côté.

10/08/1981 - Event de Foussoubie (07) : De retour d’une plongée en mono-bouteille (utilisé en sécurité dans un siphon de 7 m de long et 1,5 m de profondeur), un plongeur racle le plafond. Son robinet se ferme et il sort de justesse, en apnée.

17/08/1981 - Event de Foussoubie (07) : de retour d’une plongée en mono-bouteille (utilisé en sécurité dans un siphon de 7 m de long et 1,5 m de profondeur), un joint détérioré est à l’origine d’une fuite importante au niveau de la robinetterie, qui n’empêche cependant pas de respirer.

30/08/1981 - Source de la loue (25-Ouhans) : deux plongeurs spéléo suisses confirmés effectuent une plongée de balade. L’un d’entre eux est équipé d’un bi a robinetteries reliées avec deux détendeurs peu confortables et d’un biberon sans détendeur. Ils font demi-tour à 200m de l’entrée et rejoignent la vasque de sortie où il faut se caler lors de paliers pour éviter d’être emporté par le courant. Lorsque le premier plongeur sort, il ne voit pas son collègue et part à sa recherche jusqu’à 90m dans le siphon.
Les secours retrouveront le plongeur décédé à 130m de l’entrée, le bi décapelé. Il avait essayé de monter un détendeur sur le biberon suite à une avarie sur le bi.

1981 - Source de Saint-Sauveur (46-Calès) : lors d’une plongée d’exploration à l’air avec un long développement dans la zone des -70, le plongeur est pris de deux violents essoufflements consécutifs à -78 puis, au retour, à -72.

4 et 5/09/1981 - Gourg de l’Antre (11-Cubières sur Cinoble) : en émergeant post-S.2 dans une galerie exondée, le plongeur s’intoxique gravement car l’atmosphère est irrespirable (déficit d’O2 ?). Il replonge immédiatement avec son matériel à la main et se reéquipe sous l’eau.

28/10/1981 - Emergence de Bourne (Beaufort sur Gervanne) : lors d’une plongée de préparation pour une exploration ultérieure, le plongeur respire un nitrox 45/55 sur les 1500 premiers mètres du S.3, puis passe sur un 33/67 et déclenche un début de crise hyperoxique à 1 600 m, après 100 m à -43m. La crise dure 2-3 minutes (pouls à plus de 100 pulsation/min) puis il rentre sur le 33/67. Plongée de 5h 10 minutes.

17/03/1982 - Aven de Polyphème (81-Sorrèze) : Lors d’un pompage, un plongeur est indisposé post-siphon par des gaz toxiques. Il s’en sort en respirant sur ses bouteilles. Les gaz provenaient du moteur de la pompe.

1982 - Doye Gabet (39-Morez) : de retour d’une plongée à -72 à l’air à deux plongeurs, l’un d’eux perd connaissance, tout en continuant à respirer, à -45m. Les détendeurs sont de mauvaise qualité et son masque est percé. Son collègue le remonte jusqu’aux paliers où l’autre reste sans réaction à 9 et 6m. Il reprend ses esprits à -3m et sort sans séquelles.

01/05/1982 - Source du Moulin du Cru (25-Uzelle) : Après avoir dégagé une étroiture (interstrate étroit encombré de blocs) dans le fond (-10) d’une vasque en forte pente, un plongeur (faible expérience en plongée souterraine) poursuit son exploration. Pendant ce temps, la pente de blocs glisse, rend le passage étroit infranchissable. Le fil d’ariane sera retrouvé rompu. De retour, ne sachant pas la quantité d’air disponible dans ses bouteilles (pas de manomètres) le plongeur tente une sortie en apnée, après avoir décapelé, par un passage étroit où il sera retrouvé décédé par noyade. Ses bouteilles seront retrouvées à côté de lui, des morceaux de fil d’ariane accrochés à ses robinetteries, une bouteille vide, l’autre à 80b, les deux détendeurs en état de marche.

Pentecôte 1982 - Emergence de Bourne (26-Beaufort sur Gervanne) : lors d’une plongée de pointe jusqu’à 2340m de l’entrée dans le S.6 (soit 2250m de siphon), avec un profil « sérieusement » en yo-yo, le plongeur de pointe doit interrompre son exploration : son oreille gauche ne passe plus. Il devra avoir recours au décongestionnant avant de replonger la longue zone noyée.

10/07/82- Source de la loue (25-Ouhans) : deux plongeurs suisses reviennent d’une plongée à -30. Gêné par le courant, un plongeur s’égare et bute sur la fin du fil. Sa réserve en air est faible et il panique sur place, pensant que sa dernière heure est arrivée. Son compagnon le retrouve et le ramène à la sortie.

18/09/1982 - Résurgence de Port-Miou (13-Cassis) : un spéléologue suisse et un spéléologue italien s’engagent en mono-bouteille dans la source. Ils doivent progresser jusqu’à une fracture qui communique avec l’extérieur à 80m de l’entrée puis revenir.
Il semblerait qu’ils se soient égarés dans la caverne. Un corps sera retrouvé à 110m de l’entrée, l’autre à 90m, collé au plafond, le masque arraché, les bouteilles tombées au sol.

15-16/11/1982 - Grotte de la Maouro (31-Izaut de l’Hotel) : 6 plongeurs spéléos se font surprendre par une brusque montée des eaux lors d’une exploration en multi-siphon. Ils seront secourus après avoir attendu 48 heures devant un premier siphon proche de l’entrée (long de 250m), puis évacués en plongée.

21/11/1982 - Résurgence de l’Avencas (34-Brissac) : deux plongeurs, dont une débutante, franchissent ensemble un court siphon très trouble. Lors du retour, la débutante perd le fil et retourne attendre les secours post-siphon. Elle sera rapidement secourue.

17/08/1983 - Source de la Fourbanne (25-Fourbanne) : Deux plongeurs spéléos allemands s’engagent dans le siphon (visibilité médiocre) pour une visite. A -25, à la base du puits d’entrée, le premier sent de violentes tractions sur le fil. Il se retourne et trouve son coéquipier inanimé, emmêlé dans le fil suite à une panique, sans détendeur en bouche. Il tente de le sortir en l’allégeant de ses bouteilles, mais le fil ayant été rompu lors de l’emmêlage, il doit se résoudre l’abandonner pour chercher à tâtons le chemin de la sortie. La victime avait encore 150 bars dans chaque bouteille, la membrane d’expiration d’un détendeur était retournée.

21/08/1983 - Grotte du Revest (06-Gourdon) : Un plongeur décède par noyade ? Malaise ?

1983 - Source du Durzon (12-Nant) : Après une plongée d’exploration de 4h10 (780m ;-60) dont 3h de paliers (2h à l’O2), un plongeur « bloque » ses membres inférieurs dès la sortie de l’eau. Il récupère la fonctionnalité et la sensibilité après une heure de respiration d’O2 avec ingestion d’aspirine et de Valium.

07/1983 - Fontaine de Briance (46-Martel) : en pointe dans le siphon terminal, le plongeur s’engage en décapelé dans un laminoir irrégulier sans trouver d’aspérité pour équiper le fil. Il fait demi-tour à 150m de l’entrée aprés 10 min de progression et se retrouve dans une eau troublée, le fil tendu dans des passages étroits. Il sort en se cramponnant sur le fil, en louvoyant dans les 10m de largeur du laminoir pour trouver les passages pénétrables, en 20 minutes.

02/10/1983 - Font de Lussac (16-Ruelle) : Deux plongeurs descendent à -43. Après un échange de signes, ils décident de remonter. Le premier se rend compte que son collègue ne le suit pas et redescend. Il le retrouve sur un palier, inanimé, embout lâché et essaie, en vain de le remonter alors qu’il s’est emmêlé dans le fil à -35. Il émerge essoufflé et se réimmerge pour terminer ses paliers. Une bouteille de la victime est vide, l’autre à 150 bars. Il se pourrait que ses détendeurs aient été bloqués (1er étage) par encrassement des filtres par du charbon actif.

01/01/1984 - Gouffre des Cent Fonts (34-Causse de la Selle) : Un plongeur poursuit l’exploration du gouffre (connu jusqu’à -60) jusqu’à -93 à l’air. Il décède lors de la remontée. Son corps sera retrouvé à -69 avec un peu d’air dans ses bouteilles, ses détendeurs ne présentaient pas de défaut de fonctionnement.

15/03/1984 - Goul de la Tannerie (07-Bourg Saint Andéol) : lors d’une visite, un plongeur belge s’égare dans un secteur présentant des galeries parallèles. Après un carrefour, il revient vers l’entrée en pensant aller vers le fond. En faisant demi-tour proche de ses limites d’autonomie, il se dirige vers le fond dans une eau troublée par son passage. Il se rend compte de son erreur à 400m de l’entrée et retourne vers la sortie. La présence d’un carrefour de fils (non repérés à l’aller) l’induit à nouveau en erreur et il repart encore vers le fond. Il corrigera heureusement à temps et atteindra la sortie avec ses blocs vides.

10/1984 - Goul du Pont (07-Bourg Saint-Andéol) : 1984 : un plongeur allemand est victime d’un grave accident de décompression après une plongée profonde au trimix.

24/08/1984 - Grotte des Forges (39-Moirans en Montagne) : au cours d’une exploration post-siphon, un plongeur fait une chute suite à une rupture d’amarrage et se fait une entorse de la cheville gauche. Il ressort par ses propres moyens.

03/08/1984 - Golet du Groin (01-Artemare) : en exploration derrière un siphon de 1220m de long, le plongeur fait une chute de 3m et déchire son vêtement étanche. Le retour, avec le vêtement rempli d’eau sera «pénible».

06/10/1984 - Grotte de la Bourlère (38-Rencurel) : de retour d’une sortie post-siphon (10m ;-3) avec des blocs très peu remplis, le plongeur s’emmêle dans le fil, qu’il doit couper pour pouvoir revenir en arrière. Son autonomie ne lui permet pas de refranchir le siphon malgré une nouvelle tentative. Il se réfugie post-siphon où il sera secouru 5 heures plus tard.

1985 - Grotte de Bury (26) : De retour d’une exploration dans le S5 avec des 2 x 4litres, l’un des deux plongeurs subit un débit constant sur l’une de ses bouteilles et ne parvient à la fermer avant qu’elle ne soit vide. Il panique et double en catastrophe son collègue qui le retrouve devant le S.4, anxieux. Ils regagnent ensemble la sortie en économisant leurs maigres réserves de gaz.

12/08/1985 - Source du Bourbouillet (07-Saint-Alban Auriol) : de retour d’une plongée à plusieurs, un plongeur a des problèmes d’équilibrage et se retrouve au fond du siphon après avoir perdu le fil d’ariane. Il trouve une étroite galerie remontante débouchant sur une cloche d’air. L’abaissement du niveau du siphon par le pompage organisé par les secours lui permet d’emprunter un étroit laminoir exondé qui lui permettra de sortir de la cavité. Fil d’ariane ?

22/09/1985 - Grotte de Chauveroche (25-Ornans) : deux plongeurs se suivent à quelques minutes pour franchir un siphon (60m ;-7 trouble et labyrinthique, à 5000m de l’entrée) pour une exploration post-siphon. Le fil se coupe ou se détache après le passage du premier plongeur. Une fois sorti de l’autre côté et inquiet de ne pas voir arriver son collègue, il replonge mais des problèmes de tympans, la visibilité inférieure à 50cm et la complexité du siphon l’empêchent de retrouver le chemin du retour. Il se réfugie post-siphon en attendant les secours qui le retrouveront 18 heures plus tard après plusieurs plongées de recherche.

01/12/1985 - Résurgence de Saint-Maurin (04-La Palud) : Un plongeur plonge à -40 avec des bouteilles de petite capacité et décède par manque d’air avant de rejoindre la sortie du siphon.

30/03/1986 - Source de Saint-Sauveur (46-Calès) : De retour d’une plongée profonde au mélange ternaire (25min à -75), le plongeur décède aux paliers, en changeant de mélange de décompression.

03/08/1986 - Source du Doubs (25-Mouthe) : Suite à une imprudence, un plongeur décède dans le siphon ??

28/09/1986 - Grotte de la Mescla (06-Malaussène) : de retour d’une plongée de pointe à l’air à deux plongeurs, l’un des deux équipiers, narcosé, ne retrouve pas une bouteille relais. A court d’air, il panique à -63 et décède à -30 à proximité de sa bouteille-relais suivante.

11/10/1986 - Source du Loiret (45-Orléans) : deux plongeurs partent pour une exploration dans une cavité présentant une galerie latérale à 70m de l’entrée. En revenant du fond de la galerie latérale, dans l’eau troublée, ils se trompent d’orientation au carrefour et progressent à contre-courant vers le fond de la galerie (à 640m de l’entrée) en pensant ressortir. L’un des deux réalise l’erreur et ils reviennent au carrefour, à 70m de l’entrée. Pris d’un doute sur la galerie à choisir, le premier part seul en reconnaissance pour s’assurer que son choix est bon. Il revient au carrefour après 10 min mais ne retrouve pas son collègue. Il le cherche en vain jusqu’au terminus de la galerie latérale puis ressort en limite d’autonomie. Le deuxième plongeur, ayant cédé à la panique, sera retrouvé décédé dans la galerie menant au fond, à 250m du carrefour.

29/05/1987 - Source de Gourneyras (34-Saint-Maurice de Navacelles) : un plongeur mal équipé (lestage, défaut d’instrument tranchant) s’emmele dans le fil d’Ariane après avoir décapelé ses bouteilles (lestées) sous la vasque d’entrée et décède à -16.

19/04/1987 - Grotte de Thouriès (82-Cazals) : suite à une chute post-siphon, un plongeur s’entaille le genou. Il sortira par ses propres moyens.

07/06/1987 - Source du Ressel (46-Marcilhac sur Célé) : de retour d’une plongée profonde à l’air (jusqu’à 650m ; -51) à la palme, sans oxygène pour la décompression gérée avec un ordinateur de plongée (première génération), deux plongeurs sont victimes d’accidents de décompression (atteinte labyrinthique de l’oreille interne et atteinte médullaire) dès leur sortie de l’eau. Ils seront traités en caisson hyperbare.

07/11/1987 - Grotte de la Grusse (39- St-Claude) : dans le S.3 du gouffre (fond de trou), le plongeur poursuit l’exploration avec un bi 7l et un relais 7l d’un siphon aval parcouru par un violent courant. Au moment de faire demi-tour (260m ;-24), il est surpris par la visibilité subitement annulée et le violent courant qui s’oppose à sa progression retour. Il panique, vide totalement une bouteille, perd son dévidoir et son sécateur, ne parvient pas à ouvrir son relais et revient sur la seule bouteille encore pleine de son bi dorsal. Il accroche sa palme dans le fil, force pour se dégager et perd une palme. Il sort avec une bouteille vide, l’autre à 30 bars et le relais à 180 bars.

21/02/1988 - Trou Madame (46-Cenevières) : trois plongeurs subaquatiques confirmés mais débutants en plongée souterraine plongent, correctement équipés, dans la cavité en crue (fort courant). Ils progressent jusqu’à leur limite d’autonomie puis décident de faire demi-tour. Une erreur d’orientation les conduit à poursuivre vers le fond en pensant retourner vers la sortie.
Il se rendent compte de leur erreur lorsque l’un d’eux est à court d’air. Dans une cloche d’air, ils décident de ne pas attendre et de rentrer en respirant à deux sur un bi-bouteilles. Une fois le bi-bouteilles vide, un plongeur rejoint en apnée son coéquipier pour utiliser sa seconde bouteille. Ils sortent de justesse. Le troisième plongeur sera retrouvé décédé à 120m de l’entrée.

1988 - Emergence de Meyraguet (46 - Meyraguet) : deux plongeurs franchissent le S.1, lâchent leurs détendeurs et progressent vers le S.2 dans la cloche.
Très rapidement, le premier ressent les symptômes d’un malaise (vertiges, « résonances » cérébrales). Il reprend son détendeur et
retrouve immédiatement ses esprits. C’est alors qu’il est alerté par des clapotis. Son collègue se débat, couché sur le dos, masque arraché, en tapant des bras dans l'eau, ses détendeurs coincés sous lui. Il était bleu avec les lèvres mauves. Le premier plongeur lui donne son second détendeur. Le cyanosé reprend rapidement conscience et retrouve ses couleurs normales.

01/05/1988 - Fosse Dionne (89-Tonnerre) : Deux plongeurs non formés aux techniques de plongée souterraine plongent en bi-mer (robinetteries reliées) et franchissent les deux étroitures (-40) après une série de plongées dans la vasque (bouteilles entamées). Ils font demi-tour lorsqu’un manomètre indique 40 bars. Entre les deux étroitures, l’un des deux se retrouve à court d’air, panique et franchit l’étroiture en apnée. Son collègue le retrouve inanimé et le remonte en catastrophe. Il sera hospitalisé pour un œdème pulmonaire et un début de paralysie.

10/06/1989 - Source Bleue (25-Cusance) : En suivant d’anciens fils d’ariane en place, trois plongeurs s’égarent. En panne d’air, deux plongeurs trouvent refuge dans une cloche d’air jusqu’alors inconnue, à 80m de l’entrée. Le troisième émerge post-siphon dans une partie connue, à 100m de l’entrée. Le fil est amarré sous l’eau et il ne peut le retrouver dans l’eau troublée par son passage. Ils seront secourus 12 heures plus tard. Un plongeur souffrant d’hypothermie devra être hospitalisé.

Eté 1989 - Doux de Coly (24-La Cassagne) : Lors d’une plongée en quadri-20l et au propulseur, une bouteille du quadri se détache suite à un choc contre la paroi (goupille cisaillée). Le plongeur, totalement déséquilibré, devra se tordre sur ses scooters pour regagner la sortie.

27/09/1989 - Frais Puits (70-Quincey) : de retour d’une exploration jusqu’à 1690 (-41) de l’entrée dans une eau chargée (2 à 3m de visibilité à l’aller), le plongeur retrouve son fil décroché. Le nœud de jonction avec l’ancien fil en place (cablette) s’est défait. Il retrouve la ligne après une recherche au compas + dévidoir de secours. A proximité de la sortie, après une première série de paliers de décompression à l’air (la cavité présente de nombreuses variations de profondeur), le plongeur ressent des douleurs articulaires dans les deux bras et les épaules. Il sera traité en caisson de recompression.

30/10/1989 - Gouffre de Padirac (46-Padirac) : de retour d’une pointe à deux plongeurs derrière les premiers siphons (à 8500m de l’entrée), un plongeur fait une chute de deux mètres entre le S.2 et le S.3. Il se fracture une côte et s’en fêle une autre. Il sortira par ses propres moyens, soutenu par ses collègues.

26/11/1989 - Goul de Tourne (07-Bourg Saint Andéol) : à l’occasion d’un « exercice secours » un plongeur s’engage dans le siphon avec des détendeurs étriers et des robinetteries non protégées. A 50m de l’entrée, il heurte le plafond et une de ses bouteilles se vide. Il panique et revient vers l’entrée, en respirant sur la bouteille qui est en train de se vider, car il ne trouve plus son second détendeur (coincé entre son dos et ses bouteilles). Il rejoint un autre plongeur à 30m de l’entrée alors qu’il arrive à court d’air. Son coéquipier le raccompagne à la sortie en lui fournissant de l’air.

26/12/1989 - Grotte du Pont du Diable (25-Les Combes) : Un plongeur spéléo débutant franchit en mono-bouteille une zone d’étroitures noyées et poursuit durant une quarantaine de mètres sans fil d’ariane. Il débouche par hasard dans une galerie exondée où il attend les secours pendant une douzaine d’heures.

13/01/1990 - Fosse Dionne (89-Tonnerre) : un plongeur (pompier professionnel, non spéléo) ne retrouve pas ses bouteilles de décompression. Ne disposant pas assez de gaz pour effectuer l’intégralité de sa décompression, il sort et demande à des passants de prévenir le SMUR. Il sera placé sous surveillance hospitalière.

04/1990 - Source des Briseux (25-Ougney-Douvot) : durant une plongée d’exploration à deux plongeurs dans une galerie troublé, l’un des plongeurs perd le fil. Il ne doit son salut qu’à sa maitrise qui lui permet de retrouver son chemin et de refranchir l’étroiture d’entrée en décapelé dans l’eau opaque.

11/04/1990 - Baume des Anges (84-Malaucène) : un jeune plongeur d’assistance plonge pour récupérer des bouteilles à -45. Il sera retrouvé décédé à -45 après être descendu à l’air à -66, comme l’indique son profondimètre.

09/06/1990 - Aven des Plans (34-Les Plans) : lors d’une exploration post-siphon en fond de trou, deux plongeurs butent sur un S.3. Un plongeur s’engage en premier et équipe le fil en l’entourant autour de rochers posés au sol (la roche est trop tendre pour supporter la tension des élastiques). Le second s’engage dans le siphon peu après, mais fait demi-tour dans l’eau troublée. Il accroche le fil dans ses manomètres et fait sauter tous les points d’amarrage du fil. Après avoir franchi le siphon, le premier revient et trouve le fil complètement détendu. Il devra ravaler le mou et progresser « au jugé » dans la trémie d’entrée avec une visibilité nulle.

24/06/1990 - Source de Planey (70) : dans cette résurgence très argileuse (un à deux mètres de large par cinq de haut) un plongeur reéquipe le fil d’Ariane jusqu’à 100 mètres de l’entrée. Au retour à une trentaine de mètres de l’entrée avec une visibilité nulle, il heurte la paroi violemment et doit vidanger son masque en urgence en perdant le fil d’Ariane. Après de maintes recherches, il se dirige au jugé vers la sortie et retrouve le fil au moment où la visibilité s’améliore, sous la vasque d’entrée.

26/08/1990 - Grotte de la Mescla (06-Malaussène) : au sortir d’une plongée profonde un plongeur ressent des douleurs articulaires.

03/03/1991 - Grotte de Banges (74-Allèves) : Deux plongeurs non formés aux techniques de plongée souterraine s’engagent dans la cavité en crue (le niveau est monté de 15 mètres) avec un matériel inadapté. Au retour et à contre-courant, après être descendus à -35m, le second plongeur retrouve son collègue collé au plafond. Ce dernier s’est emmêlé dans un ancien fil en place, l’a coupé et cédant à la panique a décapelé son scaphandre.
Le rescapé sera hospitalisé, victime d’un accident de décompression.

24/07/1991- Source du Lison (25) : dans la vasque d’entrée très trouble, deux plongeurs cherchent le fil d’Ariane à tâtons. Ils finissent par en trouver un, à une vingtaine de mètres de l’entrée, après avoir parcouru cette distance sans s’en rendre compte.

06/07/1991 - Grotte de la Foux (83-Saint-Anne d’Evenos) : un spéléologue s’engage en apnée dans un siphon à 400m de l’entrée de la cavité. Il émerge dans une cloche d’air, mais ne retrouve pas la sortie dans l’eau troublée. Il sera secouru suite à l’alerte donnée par son coéquipier resté devant le siphon.

01/09/1991 - Grotte Cosquer (13-Marseille) : trois plongeurs sur les quatre de la palanquée décèdent. Non formés à la plongée souterraine, ils plongent avec un matériel inadapté (mono-bouteille, pas de manomètre, ni de fil d’ariane, unique lampe à la main) et s’égarent dans l’eau troublée par leur passage.

29/09/1991 - Source de Marnade (30-Montclus) : un plongeur décède lors du retour dans le premier siphon, à 250m de l’entrée. Ses bouteilles sont vides. Son matériel ne présente aucun défaut de fonctionnement.

30/05/1992 - Grotte du Château de la Caze (48-Laval du Tarn) : Lors d’une exploration en multi-siphons, une équipe de 6 plongeurs se fait surprendre par une crue derrière le S.3. Ils se réfugient post-siphon où ils seront secourus après 28 heures d’attente.

07/1992 - Fontaine Saint-Georges (46-Montvalent) : trois plongeurs partent pour une exploration post-siphon au propulseur. Au passage des deux premiers, un fil électrique ralliant deux tronçons de fil d’ariane se rompt. Le troisième plongeur stoppe sur l’extrémité du fil et, avec une mauvaise visibilité, a du mal à raccorder les deux parties du fil pour assurer le retour de ses collègues. Cet incident conditionne l’arrêt de la tentative d’exploration.

1993 - Résurgence de Port-Miou (Cassis, 13) : Lors d’une séance de prises de vues pour la télévision, un plongeur-caméraman, situé en amont du barrage se fait aspirer par une buse et éjecter avec force en aval.
Un plongeur part à sa recherche et le retrouve une centaine de mètres plus loin, en aval, accroché à un vestige d’échafaudage. Il a perdu une palme et arrive à court d’air. Le plongeur lui donne un détendeur et le ramène en luttant contre le courant, particulièrement violent ce jour-là. Ils doivent abandonner momentannément la caméra et se tracter au plafond de la galerie pour arriver à rejoindre le barrage.

10/01/1993 - Grotte du Perthuis (01-Marchamp) : Un plongeur lourdement équipé (tri-bouteilles 12 litres lourd) se noie dans le 5 ° siphon, à 150m de l’entrée sur le chemin du retour (-30) après être descendu à -38. La bouteille alimentant son unique inflateur branché sur son vêtement étanche (seul système de flottabilité) est vide. Ses deux autres bouteilles contiennent encore de l’air. L’hypothèse d’un accident de flottabilité générant un essoufflement est la plus probable.

16/04/1993 - Résurgence de Gourneyras (34-Saint-Maurice de Navacelle) : deux plongeurs souterrains belges confirmés effectuent une balade dans le siphon, décalés de 10 minutes. En revenant, un plongeur retrouve son coéquipier à la base du puits d’entrée visiblement atteint d’essoufflement. Le temps de le rejoindre, celui-ci a cessé de respirer. Il essaie vainement de réactiver sa respiration, puis le remonte inanimé jusqu’à la surface. Une tentative de réanimation ne donnera pas de résultat.
Le second plongeur sera hospitalisé en caisson et sera interdit de plongée durant un an.

01/09/1993 - Gouffre du Ragas (83-Toulon) : Après une plongée à -80 avec un mélange à 15% d’Helium, un plongeur ressent des symptômes dès les paliers de -15m (décompression à l’ordinateur de plongée) jusqu’à -6. Après être redescendu pour reprendre sa décompression à -12, il émerge, prévient ses collègues et perd connaissance. Il sera évacué vers un hopital pour traiter l’accident de décompression dont il conservera des séquelles.

31/10/1993 - Source du l’Ecluse (07-Saint-Marcel d’Ardèche) : en partant au propulseur pour une plongée de pointe, en tri-dorsal de trimix et propulseur, le plongeur rencontre plusieurs problèmes d’emmêlage de l’hélice du propulseur dans le fil et de perte de fil. Il aura recours à la technique du « lasso tendu », avec une visibilité inférieure à 1m, pour le retrouver. L’utilisation d’un mélange trimix (40% d’Hélium) à -58 aura permis au plongeur de gérer sereinement ces problèmes.

1994 - Source des Briseux (25-Ougney-Douvot) : de retour d’une plongée d’exploration, un plongeur franchit la trémie d’entrée en décapelé avec son 2 x 20 litres. Au passage, il bouge quelques blocs. Le fond de la vasque descend alors de 50 cm et la visibilité s’annule. La trémie d’entrée s’est rebouchée juste après son passage.
Il faudra par la suite évacuer 3 m3 de rocs pour rouvrir le passage.

02/1994 - Baume Saint-Anne (25) : en exploration post-siphon un bloc de plusieurs centaines de kilos s’ effondre sous le poids du plongeur. Il ne tenait plus que par une mince lame de roche. En replongeant après avoir émergé dans une cloche, en atteignant -10m au départ, un des sinus lâche lors de l’équilibrage du masque. Un nuage de sang obscurcit celui-ci. Toute visibilité s’annule instantanément, à la fois dans le masque et à l’extérieur car il s’est arrêté sur une bonne couche d’argile. Il s’en sort seul, n’ayant pas lâché son fil d’ariane.

16/04/1994 - Grotte de la Trémie (Cassis-13) : une structure de plongée emmène onze plongeurs subaquatiques, en plusieurs palanquées, dans cette vaste cavité dont la profondeur évolue entre 10 et 20 mètres.
Trois d'entre eux, deux hommes et une femme, s’égarent dans l’eau troublée par leur passage. Ils trouvent refuge dans une cloche d’air latérale, d’où l’un d’entre eux parvient à ressortir seul grâce au fil d’Ariane installé après leur disparition et à proximité par les secouristes. Les deux autres (âgés de 25 et 26 ans) seront retrouvés décédés, intoxiqués à l'oxyde de carbone avant de périr noyés.
L'organisateur de la plongée, initialement mis en examen pour homicides involontaires, avait bénéficié d'un non lieu. Il a été condamné
(11/2003) à deux ans de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Marseille, ainsi qu’à une interdiction définitive d'exercer,
d'enseigner ou d'encadrer la plongée, à verser 60.000 euros de dommages et intérêts aux parents des victimes et 32.000 euros aux frères et soeurs de l'une d'entre elles.

05/1994 - Font del Truffe (Lacave 46) : De retour d’une plongée de pointe dans le S.12, l’un des deux plongeurs s’emmêle dans le fil dans le S.6. A court d’air sur une bouteille et avec un détendeur en panne sur l’autre, il doit décapeler et intervertir les détendeurs sous l’eau.
Il sort du S.6 avec les bouteilles vides. L’une d’elle, restée ouverte et sans détendeur s’est partiellement remplie d’eau.

28/05/1994 - Frais Puits (25) : Au cours d’une plongée d’exploration dans un réseau secondaire, à 900m de l’entrée, un plongeur décapèle son 2 x 20l pour franchir un laminoir long de 10m. Après avoir exploré une trentaine de mètres supplémentaires de conduit confortable jusqu’à une autre étroiture, il doit planter son dévidoir dans l’argile pour stopper son fil.
De retour à l’étroiture, le fil s’est déplacé dans une section piège, les bouteilles décapelées ne passent plus. Le plongeur se déplace
latéralement dans le noir en tendant le fil, jusqu’à trouver un passage pénétrable en « sondant » avec son bi tenu à bout de bras. Une fois le bi engagé dans un passage, le plongeur doit passer en force pour franchir le laminoir.

18/06/1994 - Font de Baignes (70) : en partant pour une exploration en résurgence, le plongeur amarre son fil quelques mètres en-dessous de l’étroiture au fond de la vasque d’entrée (-11) afin qu’il ne le gêne pas lors du franchissement de l’étroiture au retour.
Aussi, la sortie par l’étroiture demandera quelques minutes de recherche dans l’eau troublée pour trouver le bon passage.

28/08/1994 - Grotte de Corveissat (01-Corveissat) : Après avoir émergé derrière le premier siphon, un plongeur ne retrouve pas le passage-clé. Il attend les secours dans la partie exondée post-siphon après avoir épuisé une partie de ses réserves d’air.

25/10/1994 - Source de la Mouillère (Besançon, 25) : afin de tester des équipements contre le froid, un plongeur part pour une longue plongée avec de nombreuses épaisseurs de sous-vêtements et du lest en conséquence.
Durant la progression à -52 mètres, en passant sous les fils d’Ariane dans un rétrécissement, il s’emmèle dans le fil et doit décapeler pour se démmêler. Dans la manoeuvre, il perd des plombs et sa ceinture se défait, tirant sur les câbles des lampes qui déplacent le masque qui prend l’eau.
Le plongeur charge le tout sur son épaule et remonte aux paliers, très incommodes à cause du manque de lest. Obligé d’abréger le palier de -6, le plongeur fait surface, prend de l’aspirine, respire de l’O2, ôte une épaisseur de sous-vêtements et redescend à mi-profondeur pour reprendre une décompression. Il ne souffrira pas de problème de décompression.

Printemps 1995 – Source de Marnade (30-Montclus) : après une plongée préparatoire à une pointe, un plongeur escalade un muret avec son bi 18l
sur le dos. Il souffrira d’un bend à l’épaule, apparu durant la nuit.

04/02/1995 -Source de la Clautre (24-Tourtoirac) : Au retour d'une longue exploration en post-siphon, quatre plongeurs refranchissent les courts siphons d'entrée de 70m avec une visibilité quasi nulle et deux passages en décapelé. Le premier sort sans encombres, le second ne parvient pas à franchir la première étroiture, s'emmêle et décède d’un arrêt cardiaque. Le troisième plongeur découvre l'accident, commence lui aussi à s'emmêler , coupe le fil sans le rabouter et sort paniqué. Le quatrième plongeur s'engage mais trouvant le fil sectionné reste en retrait dans une étroite cloche d'air durant 8 heures. Un plongeur sauveteur le rejoint. Ils décident de sortir ensemble. A10m de l'entrée, le secouru, qui était resté dans la palme du secouriste, lâche cette dernière. Il sera sorti trés rapidement du boyau d'entrée mais hélas noyé et ses lampes éteintes.

20/02/1995 - Source de Landenouze (46-Cadrieu) : Lors de la préparation d’une exploration, un plongeur d’assistance plonge au propulseur en respirant un nitrox 40%. Il décède (hyperoxie ?) à 800m de l’entrée, sur le chemin du retour, après avoir atteint la profondeur de -48m.

21/05/1995 - Event de Coudoulières (34-Pégairolles de Buèges) : un spéléologue non-plongeur doit effectuer une brève incursion dans le siphon pour étudier la morphologie, avec un matériel emprunté à un collègue et des bouteilles a moitié pleines. A 70m de l’entrée du siphon, lors du retour, sa bouée se gonfle et le propulse au plafond. Il émerge dans une cloche inconnue jusqu’alors où il attendra les secours durant 22 heures.

24/05/1995 - Gouffre de Lantouy (46-Salvagnac) : Un plongeur descend dans le siphon de Lantouy avec un 2 x 15l et un volume étanche. Lors de la remontée, il ne parvient pas à repasser une étroiture à -35 et décapele son bi. Il sera retrouvé ainsi, avec encore de l’air dans les bouteilles.

24/06/1995 - Event de Foussoubie (07-Salavas) : Un plongeur espagnol part pour déposer des bouteilles-relais en pour effectuer une traversée. Il arrive sur une extrémité du fil rompu par les crues qu’il perd. Il trouve refuge dans une cloche d’air jusqu’alors inconnue où il sera retrouvé par les sauveteurs.

07/1995 - Source de l’Ecluse (07-Saint-Marcel d’Ardèche) : de retour d’une exploration, le plongeur progresse dans une eau chargée au propulseur. Le fil se prend dans l’hélice. En voulant se démmeler, le fil se rompt et, avec le relachement de la tension, disparaît. Le plongeur devra abandonner son propulseur et son dévidoir pour parcourir quelques dizaines de mètres au compas, sans fil. Les paliers seront atteints à court de gaz.

23/07/1995 - Source de la Douix (21-Chatillon sur Seine) : Un plongeur non formé aux techniques de plongée souterraine décède suite à un égarement du à la perte ou au lacher du fil.

09/1995 - Scialet du Blizzard (38-Villard de Lans) : durant une exploration en fond de trou (-500), un plongeur fait une chute post-siphon. Il se blesse au genou. Il ressort seul et sera aidé par ses coéquipiers lors de la remontée.

03/09/1995 – Boulidou des Rouquettes (34-Agonès) : au départ d’une plongée de pointe, le plongeur franchit l’étroiture d’entrée en décapelé. Dans une eau complètement troublée par son passage, il préfère progresser ainsi pour doubler le nuage d’argile et se reéquiper dans l’eau claire.
Pour rattraper son bi qui lui échappe (tenu d’une main, sous le bras, avec la même main que celle qui tient le fil d’Ariane), il perd le fil-guide.
Il continue en aveugle pour doubler la touille et retrouver le fil dans l’eau claire, mais se retrouve finalement dans une branche latérale, non équipée en fil.
La connaissance des lieux (topographie levée par ses soins dès la première plongée d’exploration) et la configuration de la galerie – une fracture régulière-lui permettent de rejoindre (main sur la paroi) la galerie principale, puis de doubler enfin l’eau trouble pour retrouver le fil.

22/04/1996 - Puits de la Brême (25-Maizières Notre Dame) : lors d’une plongée d’exploration à 330 mètres de l’entrée, le plongeur entend un bruit de fuite et fait demi-tour en ne respirant que sur le bloc défaillant. Arrivé au palier de -6, la bouteille est vide (retour bien avant les tiers, sur 330m à -20 en moyenne avec une 18l) et la deuxième se met alors à fuir de façon analogue, au moment où il change d’embout. Les deux détendeurs (C.5000) étaient neufs. Les petits bouchons vissés de moyenne pression non utilisés sur le premier étage n’étaient pas serrés.

13/05/1996 – Source de l'Ain (39-Conte) : Une équipe de trois plongeurs s'engage pour une plongée de visite. Un plongeur décède d'une hémorragie pancréatique brutale. Le second décède également, d'une embolie gazeuse, en essayant de porter secours à son collègue , les corps seront évacués par le troisième plongeur.

16/06/1996 - Fosse Dionne (89-Tonnerre) : Deux plongeurs visitent la galerie après les étroitures (-39). Lors du retour dans l’eau troublée, l’un d’eux arrive à court d’air au niveau des étroitures, se prend dans le fil et panique. Ils émergent dans une cloche d’air sous pression où ils restent 26 min. Malgré tous les efforts du coéquipier pour le calmer et le sortir, le plongeur ne parvient pas à franchir les étroitures. A court d’air, le coéquipier sort en limite d’apnée. Il sera hospitalisé.

13/07/1996 - Baume des Anges (Malaussène, 84) : Un plongeur parti pour une plongée à -90m fait demi-tour à -70 suite à un problème. Le premier plongeur d’assistance le rejoint et ils entament ensemble la remontée.
Le second plongeur d’assistance croise le premier à -50. Il comprend qu’il y a eu un problème en profondeur. Sans plus attendre, ni
s’apercevoir que le plongeur profond lui fait aussi un signe, il fonce vers le fond, persuadé qu’il doit aider son collègue. Il dépasse la zone troublée à -70 et poursuit jusqu’à -78, où il comprend qu’ils ont dù se croiser et fait demi-tour.

19/07/1996 - Font de Baignes (70) : en reprenant les explorations au-delà du terminus du fil, et en revenant au dernier fractionnement, le fil d’ariane conduisant vers la sortie est trouvé sectionné. Avec son dévidoir et en prenant le cap au compas, le fil sera retrouvé, amarré à un plomb largable à une dizaine de mètres.

19/05/1997 - Grotte Doronéas (06-Antibes) : Trois plongeurs-mer s’engagent dans une grotte sous-marine sans équipement adapté ni fil d’ariane. Ils s’égarent dans l’eau troublée par leur passage. L’un d’entre eux retrouve la sortie et donne l’alerte. Un autre plongeur tente alors de leur porter secours mais disparait à son tour. Deux autres plongeurs installent alors un fil d’ariane dans la cavité mais il est trop tard.

25/06/1997 - Source du Planey (70) : lors d’une plongée de test avec une nouvelle cloche de décompression fabriquée à partir de bâche de camions montés sur un cadre en alu, un élément du bâti cède. La cloche remonte le long du plafond jusqu'à la sortie. Par chance, le siège se décroche et le plongeur reste dans l’eau.

13/07/1997 - Fontaine de la roche (25) durant une exploration post-siphon, un plongeur franchit en apnée (deux mètres environ) un autre siphon. L’air est tellement vicié derrière, qu’il doit s’arrêter après une trentaine de mètres de galerie exondée, à la limite de l’étourdissement.

28/09/1997 - Fontaine de Vaucluse (84-Fontaine de Vaucluse) : Lors d’une plongée d’assistance, un plongeur « tek » improvise une plongée profonde à -110 avec un bi 18l d’air et un relais 12l de giclette. Il atteint les bouteilles qu’il doit sortir, mais rencontre des problèmes à la remontée. Il sera retrouvé en plafond, après avoir largué les blocs qu’il venait de récupérer.

28/02/1998 - Fontaine des Chartreux (46-Cahors) : après une plongée au trimix à -138 et une longue progression en palmant en-dessous de -100m, les deux plongeurs ressentent des douleurs articulaires aux genoux. Ces bends seraient dù à l’effort fourni et au temps de plongée en profondeur.

14/04/1998 - Source de la Douix (21-Chatillon sur Seine) : lors d’une plongée en couple, une plongeuse mer (enceinte) décéde d’un problème physiologique dans la vasque d’entrée.

10/07/1998 - Emergence du Ressel (46-Marcilhac sur Célé) : en plongeant à l’air à -50, un plongeur perd puis retrouve le fil d’Ariane, mais repart vers le fond en pensant rejoindre la surface. Il réalise son erreur et rejoint la première bouteille de décompression (à -22) avec une bouteille vide et l'autre à 30 bars.

10/07/1998 - Emergence du Ressel (46-Marcilhac sur Célé) : deux plongeurs partent décalés et progressent au propulseur jusqu’à environ 1400m de l’entrée. Le second fait demi-tour à la distance prévue sans avoir vu son collègue et prévient l’équipe d’assistance.
Le premier plongeur, en panne de propulseur au point terminal, a entamé un retour à la palme en tractant l’appareil, puis l’a abandonné alors que ses réserves de gaz diminuent considérablement. Il est en fait dans une galerie parallèle plus profonde, et il rejoint la galerie principale, à 850m de l’entrée, à court de gaz. Heureusement, une équipe allemande, préparant une exploration post-siphon, a installé des bouteilles de secours à intervalles réguliers, dans la partie profonde. Le plongeur réussit à rejoindre la zone de paliers en utilisant ces bouteilles, chaque relais permettant tout juste de rejoindre le précédent, où l’équipe d’assistance lui fournit des gaz et des tables pour assurer sa décompression.

18/07/98 – Source de Saint-Sauveur (46-Calès) : deux plongeurs, qui ont fait connaissance récemment, s’engagent dans la source pour une plongée
profonde à l’air. Ils font demi-tour comme convenu à –70 et entament la remontée. Le second s’accroche une palme dans le fil et, sous l’emprise de la narcose, coupe le fil en aval du point d’accrochage et reste accroché. Ne réalisant pas la situation, il continue de palmer, toujours retenu par le fil, en faisant des efforts, incapable de réagir autrement que par l’attente.
Son coéquipier retourne jusqu’à lui, le libère et l’engage vers la remontée.
Le surplus de paliers, généré par cet incident, sera pénible pour celui des deux qui était en humide.

19/07/1998 - Bief Goudard (39-Villard sur Bienne) : Un plongeur spéléo belge confirmé se sépare de son dévidoir et perd le fil qu’il est en train de dérouler à -60. Après avoir progressé sans fil, il retrouve et suit un ancien fil qui l’entraine vers le fond de la cavité. Il sera retrouvé à 320m de l’entrée, posé sur le fond, en direction du retour, détendeurs en bouche, les bouteilles vides.

23/07/1998 - Bief Goudard (39-Villard sur Bienne) : Lors de l'opération de secours, alors qu'une équipe de deux secouristes revient de rapatrier le corps du plongeur disparu, l'un des deux secouristes décède à -30, après une plongée aux mélanges. Il retrouvé enroulé dans le fil d'ariane posé de - 45 à - 55, ce fil emprisonnait en même temps le relais surox 40 % qu'il porte sur lui. L'autopsie montre une surpression pulmonaire, l'analyse d'hyperoxie n'est pas faite. Après 8 années d'instruction en correctionnelle sur les causes de ce sur-accident, au chef d'homicide involontaire, la chambre d'instruction de la cours d'appel a confirmé l'ordonnance de non lieu, en ne retenant aucune faute à l'encontre des acteurs du secours.

20/12/1998 - Grotte de la Mescla (06-Malaussène) : Lors d’une plongée de reconnaissance à l’air avec un équipement lourd (quadri-bouteilles), un plongeur se noie dans le S.2 (780m avec deux points bas à -65 et -68) à 420m de l’entrée (-62), devant le second point bas. Il est orienté vers le fond détendeurs hors bouche, avec une seule palme, ceinture de plombs larguée et purge du vêtement étanche ouverte (?). Ses bouteilles contiennent toutes encore de l’air : 50 b., 120 b., 140 b. et 140 b.).

08/05/1999 - Source du Durzon (12-Aveyron) : Quatre heures après une plongée profonde à la giclette, dont les paliers ont partiellement été effectués au Nitrox 40, le plongeur ressent une forte douleur dans une épaule, en remontant en altitude, sur le Causse du Larzac. Il suivra une traitement hyperbare en caisson de recompression, étalé sur trois jours.

15/06/1999 - Foux du Mas de Banal (34-Saint-Bauzille de Putois) : un plongeur d’assistance doit aller récupérer les bouteilles utilisées lors d’une récente pointe à -40 et -60 dans le siphon. Il sera retrouvé décédé à -68, une palme accrochée dans un vieux fil d’ariane, avec encore de l’air dans ses bouteilles.

Printemps 1999 - Source de l'Ecluse (07-Saint-Marcel d’Ardèche) : lors d’une plongée de préparation à une exploration, un plongeur part déposer une bouteille dans la zone des -60. Il plonge avec une « giclette » et subit une grosse narcose (symphonie psychédélique, début de vertiges). Il dépose immédiatement sa charge et rentre en gérant au mieux. Il s’emmèle ensuite dans le fil, coupe et remonte.
Le lendemain, lors d’une plongée au mélange ternaire, le même plongeur s’engage au propulseur (un modèle tracté) dans la même galerie. Le propulseur ne tarde pas à s’arrêter, le fil coupé la veille, emmêlé autour de l’hélice. Retour à la palme en tractant l’appareil.

07/1999 - Event de la Guigonne (07-Saint-Remèze) : en revenant d’une plongée de promenade dans le S.4 (jusqu’à 200m ;-40), le plongeur manque de s’évanouir entre les siphons et perd momentanément l’usage des membres inférieurs. Il s’en sortira seul, mais ne retrouvera toutes ses facultés que quelques jours plus tard. L’air difficilement respirable entre les siphons, ainsi qu’une possible mise en dépression de la galerie inter-siphon est certainement à l’origine de ces problèmes.

31/07/1999 - Source de Saint-Sauveur (46-Calès) : un plongeur non formé aux techniques de plongée souterraine descend à -70 avec un bi-bouteilles de 9l (robinetteries reliées). Il sera retrouvé décédé à -50, ses bouteilles vides.

1999 - Source du Durzon (12-Aveyron) : durant une plongée de reconnaissance à la giclette et au propulseur dans la zone profonde (-65), le fil s’accroche dans l’hélice et immobilise le propulseur. Le plongeur s’égare en suivant un fil et progresse vers le fond, à contre-courant, en pensant revenir vers l’entrée. Il réalise son erreur en butant sur une trémie, abandonne son propulseur et revient en catastrophe. Au passage d’un laminoir de graviers, il remplit les premiers étages de ses détendeurs, poursuit sur son unique relais en luttant pour ne pas se faire remonter au plafond (sans le lest du propulseur). Il atteint ses bouteilles de décompression de -9m en apnée, alors que ses premiers paliers devaient débuter à -18.

08/1999 - Baume de Scey sur Saône (70) : pendant une exploration, le plongeur remonte dans une cheminée de -24 jusqu’à -16. Après avoir amarré son fil sur une lame d’érosion, il fait demi-tour et perd le fil alors que la visibilité se réduit à néant. Il le retrouve à la faveur d’un passage moins troublé.

06/2000 - Emergence du Ressel (46-Marcilhac sur Célé) : lors d’une plongée d’exploration au recycleur (Cis Lunar MK4) dans le dernier siphon, le plongeur est obligé, à deux reprises, de passer sur circuit ouvert car le recycleur est devenu très dur. Les pores de la membrane hydrophobique du container de CO2 étaient bouchées par de la poussière générée par une chaux de mauvaise qualité.

18/06/2000 - siphon 4 branche est du Dejeau-Chaland (70) : après une plongée d’exploration, le plongeur amarre son fil d’ariane sur un plomb largable, avec une visibilité nulle. Une fois le plomb lié au fil et le fil coupé du dévidoir, un autre plomb lié au dévidoir refuse de se séparer du premier. Et le tout dans le noir, il faut tenir d’une main le plomb récalcitrant et son élastique, de l’autre le fil conduisant vers la sortie et le sécateur dans la dernière. Le plongeur coupe le bon fil et rejoint la sortie.

2000 – Résurgence de Gourneyrou (34-Saint-Maurice Navacelle) : lors d'une plongée en recycleur, un plongeur se retrouve derrière le point bas de –85 avec son unique bouteille de trimix vide (fuite sur le détendeur). Il ne dispose plus que d'air ou de nitrox pour alimenter sa machine. Il stoppe sa progression et repasse le point bas après avoir fait chuter la PPO2 de son mélange, afin de na pas trop l'élever à –85. Il en est quitte pour une bonne narcose (équivalent –95m) et une bonne « chaleur ».

8/08/2000 - Exsurgence de la Fountarasse (Saint-Julien en Beauchère-05) : Au cours d’une plongée de topographie en humide, le plongeur ressent des picotements dans les bras et les mains et une sensation de malaise. Il sort et est pris de violents tremblements qui lui font perdre m’équilibre. Il ne se réchauffera qu’en multipliant les voyages de portage jusqu’à la sortie de la cavité.

/2000 - Fontaine des Chartreux (46-Cahors) : après une plongée de préparation à -100 en vue d’une pointe future, un plongeur fait, en surface, un accident de décompression après avoir correctement effectué ses paliers. Cet accident vestibulaire sera immédiatement traité par un médecin de l’équipe avant que le plongeur soit pris en charge par le caisson de recompression de Toulouse.

07/02/2001 - Goul de Tourne (07-Bourg Saint Andéol) : de retour d’une plongée profonde, le plongeur déchire un manchon de poignet de son vêtement étanche et prend l’eau. Souffrant sérieusement du froid, il devra écourter sa décompression et se faire rapatrier par les plongeurs d’assistance sur les 100 derniers mètres du siphon.

02/06/2001 - Grotte des Fontanilles (34-Puechabon) : par souci de vengeance personnelle, un plongeur s’engage pour une plongée profonde (prévue jusqu’à -140 avec un mélange à 50% d’helium) dans le S.6 après une nuit blanche et plus de 14 heures de portage de matériel. De retour de -95 avec ses bouteilles dorsales quasi vides et seulement deux bouteilles de 12l de nitrox en décompression (dont une entamée lors de la progression aller), il casse le fil d’ariane vers -30m. Un détendeur de nitrox entre en débit constant, il panique et remonte en catastrophe en plafond, où il trouve refuge par hasard dans une cloche d’air inconnue après s’être réimmergé et avoir vidé sa dernière bouteille pour faire passer les symptômes d’accidents de décompression. Il sera retrouvé et secouru 70 heures plus tard, en limite d’intoxication au CO2.

07/06/2001 - Grotte des Fontanilles (34-Puechabon) : lors d’une opération de secours, un plongeur doit transporter un bi-9l derrière les deux premiers siphons. Cette charge n’est pas équilibrée. Un problème sur la poche dorsale du vêtement étanche le cloue au sol dans la vasque d’entrée du S.2 après avoir laché le fil d’ariane. Le plongeur devra abandonner le bi-bouteilles au fond du siphon et faire une recherche de fil pour rejoindre la surface.

07/2001 – Résurgence de Gourneyras (34-Saint-Maurice de Navacelle) : de retour d’une plongée préparatoire avant une exploration, un plongeur
ressent des symptômes d’accident de décompression durant ses paliers. Il traite ces symptômes, qui semblent assez sérieux, et sort sans autre problème.

01/07/2001 - Résurgence de Gourneyrou (34-Saint-Maurice de Navacelle) : de retour d’une plongée d’exploration avec un profil en yo-yo (-85 puis -19 puis -92) et trois périodes de paliers de décompression, un plongeur anglais ressent les symptômes d’un bend à l’avant-bras immédiatement après sa sortie de l’eau. Il se réimmerge pour 50 min de paliers thérapeutiques suivis de 30min sous O2 en surface.

12/12/2001 - Rivière souterraine de Laval de Nize (34-Lunas) : de retour d’une plongée d’exploration avec une longue exposition au nitrox (deux heures à 1,4b de PPO2 maximum) dans un S.3 trouble, sinueux et ponctuellement étroit, en ramenant 4 bouteilles, le plongeur ressent les premiers symptômes d’une hyperoxie. En changeant de mélange respiratoire (retour à l’air), les symptômes disparaissent. Ils réapparaitront un peu plus tard, en respirant à nouveau du nitrox et seront à nouveau éliminés en respirant de l’air.

28/12/2001 - Source de Saint-Sauveur (46-Calès) : lors d’une plongée de reconnaissance à l’Héliair et au propulseur en configuration lourde (tri-bouteilles-dorsal) avec une faible réserve de gaz pour assurer l’équilibrage de sa bouée dorsale, le plongeur fait demi-tour après une trémie. Sa bouteille de 4l, reliée à sa bouée dorsale est alors vide. Il est déséquilibré et tombe sur le dos après avoir repassé la trémie. Malgré une redondance, l'autre inflateur, il n'arrive toujours pas a s'équilibrer. Il fait un essoufflement et décède d'une syncope hypercapnique, plusieurs bouteilles vides, d’autres encore pleines.

2002 - Grand Soucy (24- Commune de Saint-Vincent sur l'Isle) un plongeur anglais utilisant un recycleur à circuit fermé et un ordinateur de décompression multi-gaz paramétré sans conservatisme, descend à -103m. Il gère sa décompression au nitrox et ressent à -9m des difficultés respiratoires et "fourmis" dans un pied.
Malgré une nuit sous oxygène et une recompression le lendemain à -9, il perd durablement la sensibilité à l’un de ses pieds.

15/02/2002 - Source de Marnade (30-Montclus) : de retour d’une plongée de pointe au trimix dans le dernier siphon, le plongeur ressent des douleurs musculaires lors des paliers. Lors du retour, il rencontre des difficultés dans les deux premiers siphons à cause de l’eau troublée. Enfin, lors des derniers paliers avant la sortie, il ressent des symptômes d’hyperoxie.

05/2002 - Goul du Pont (07 - Bourg Saint-Andéol) : en remontant d’une plongée au trimix avec de la progression à la palme dans la zone des -140, le plongeurs ressent des douleurs articulaires au genou.

14/06/2002 - Source de la Mouillère (Besançon, 25) : lors d’une plongée d’essai de matériel, à une vingtaine de mètres de l’entrée (-11) le plongeur se retrouve dans l’obscurité totale. Il fait demi-tour et se rend compte qu’il saigne du nez. Après un vidage de masque, la visibilité est retrouvée et il sort sans problème.

02/2003 - Goul du Pont (07 - Bourg Saint-Andéol) : en remontant d’une plongée à -107, le plongeur passe de son mélange fond (12/28/60) à un nitrox 28% à -52. Il est violemment pris de vertige et frôle la perte de connaissance. En repassant sur une bouteille d’air, les symptômes disparaissent. Outre la composition des mélanges, il semble qu’un gout dans la bouteille soit à impliquer dans cet incident.

04/05/2003 - Goul du Pont (07 - Bourg Saint-Andéol) après une plongée à -178m, un plongeur ressent les symptômes d’accidents de décompression entre -9 et -6 puis un peu plus haut, qu’il calme en rallongeant ses paliers.
Il devra subir deux séances de caisson de recompression les jours suivants.

08/2003 - Grotte de Rémonot (25) : Un plongeur franchit un étroiture de 5m située au départ d'un siphon qu'il connaît bien, équipé d'un narghilé et d'un bi 4l. Cette étroiture est en cours de désobstruction avec des moyens appropriés, ce qui a sectionné le fil d'Ariane dans le passage. Mais le narghilé remplit cette fonction et la sortie est toute proche. Après avoir travaillé l'étroiture, le plongeur fait quelques mètres vers l'amont sur le fil en place après l'étroiture, après avoir déposé le détendeur du narghilé dans une zone claire. Au retour, il bute sur le bout du fil coupé, dans un environnement touillé. Après une recherche courte mais "adrénalique", le plongeur en se déplaçant aperçoit finalement le détendeur du narghilé et repasse l'étroiture avec une bonne engueulade personnelle et une leçon de plus.

10/2003 - Grotte de Corveissat (01-Corveissat) bénéficiant d’un étiage très prononcé, un plongeur s’engage pour une exploration dans le S.9. La visibilité est très faible (moins d’un mètre) et il doit reéquiper un fil cassé dans le S.8. En progressent vers le S.9, il découvre une salle exondée très argileuse, puis replonge et retrouve l’extrémité amont du fil. Dans la « soupe » (moins de 5 cm de visibilité), il raccorde le fil de son dévidoir avec celui en place dans le siphon. Le noeud, mal ajusté, se défait, le plongeur se retrouve sur le fil qui rejoint le S.9, sans lien avec celui qui rallie la sortie. Il émerge devant le S.9, fait le point, puis reprend ses recherches et à la deuxième tentative, retrouve le fil. Suite à cet incident, il préfère reporter sa pointe.

11/11/2003 – Source de Crégols (46 – Crégols) Durant un stage, un stagiaire se déboîte l’épaule sur le chemin du retour, en descendant le ressaut précédant le S.1. Il devra être médicalisé 5 heuresaprès être sorti de la cavité par ses propres moyens, avec l’aide de l’encadrement.

10/2003 – Grotte de Thouriès (82-Cazals) : un plongeur, débutant avec un modèle de recycleur semi-fermé, l'utilise connecté sur une bouteille d'air à faible profondeur. Sujet à un début d'hypoxie, il repasse sur son circuit ouvert.

18/11/2003 - Grand Soucy (24- Commune de Saint-Vincent sur l'Isle) : durant une plongée d’exploration jusqu’à -184, le plongeur rencontre plusieurs difficultés durant la remontée.A -130, il emmêle son fil dans l’hélice de son scooter et dans une bouteille. Il coupe le fil et poursuit sur l’extrémité qui conduit à la sortie.
A -100m, il se réfugie sous un surplomb et essuie une chute de blocs durant 3 minutes, certainement décrochés par les bulles de son recycleur à la remontée. Après avoir perdu le fil, il le recherche durant 15 minutes et retrouve une ancienne cordelette, installée par une autre équipe plusieurs années plus tôt, à -65.
Vers -18, il attache son dévidoir de secours à la corde du puits et s’engage le long des parois. En revenant son fil se coupe. Il retrouve par hasard et au bout de 20 minutes la corde.

19/11/2003 – Emergence de Meyraguet (46 - Meyraguet) deux plongeurs suisses sont retrouvés décédés dans la cloche entre les deux premiers siphons, à peine 3 mètres de la sortie du S.1. Ils étaient dans 1,5 mètres d'eau, l'un sur l'autre, sans détendeur en bouche.
Tout laisse à penser qu'ils ont respiré des gaz présents dans la cloche et la mort a été foudroyante. Les analyses de « l’air » de la cloche a révélé un taux d’O2 d’environ 9% et l’absence de gaz toxiques. Selon l'échelle industrielle des risques un taux d'oxygène entre 8 et 9% entraîne un évanouissement rapide et un taux inférieur à 8% entraîne un coma après 40 secondes et un arrêt respiratoire.
L’autopsie a révélé qu’aucune des deux victimes n’avait d’eau dans les poumons. Un proche d’une des victimes pense que leur formation, assurée par des
écoles issues de la plongée mer, n’avait pas abordé la partie spéléologique de l’activité et qu’ils n’étaient absolument pas conscients des dangers dont ils ont été victimes.

4/01/2004 – Source de Marnade (30-Montclus) : après une plongée de 45 minutes (point bas –30), un plongeur effectue les 11 minutes de paliers
qu’indique son ordinateur puis porte immédiatement son bi dorsal jusqu’aux véhicules, à environ 200 mètres de là. Il ressent rapidement des troubles annonciateurs d’un accident de décompression (tétraplégie) et doit être héliporté jusqu’à l’hôpital de Marseille où il sera traité en caisson, puis à Lyon pour une seconde recompression. Il ne conservera pas de séquelles et un petit FOP sera détecté.

04/01/2004 – Baume des Anges (84-Malaucène) : Après une plongée jusqu’ à -60m après le point bas de –100 et un retour sans encombres suivi de 2
heures de paliers à l’ordinateur multi-gaz (conservatisme 0% ), un plongeur porte immédiatement son bi et ses plolmbs sur 300m, jusqu’aux véhicules. Il ressent alors un bend au genou, traité à l’aspirine avec inhalation d’O2 pur. Les symptômes disparaitront au bout de 15 min.

07/02/2004 – Dragonnière de Banne (07-Ardèche) : De retour d’une plongée d’exploration dans la zone terminale, les deux plongeurs s’engagent dans le plus long siphon de la cavité (S.8). Le premier récupère le bloc-relais destiné à repasser la première partie du siphon.
Cette bouteille, ainsi que le détendeur, lui ont été prêtés du fait du nombre important de blocs nécessaire pour entreprendre cette plongée. A l’aller, le détendeur était en léger débit. Durant toute la durée de l’exploration en pointe, le robinet était mal fermé et le détendeur toujours en surpression. Dans les premières dizaines de mètres du S.8, au retour, le détendeur se met en débit constant.
La bi-dorsal, peu utilisé assure une marge de sécurité confortable.
C’est un cas d’école, une bouteille inconnue (robinet un peu dur), un détendeur tout neuf (défaut sur un écrou de réglage du deuxième étage) et la bouteille déjà entamée au départ du S8 (au retour) se vide rapidement. Elle devient trop légère et déséquilibre le plongeur. Il n’y a pas réellement de danger (réserve d’air importante) mais à long terme, le stress et la fatigue aidant cette situation pouvait devenir préoccupante.

10/04/2004 - Rivière de Cerre les Noroy (70) : Le plongeur franchit 3 courts siphons déjà reconnus précédemment sans palmes (profondeur maxi -3 ,longueur maxi 15-20m), toujours équipé uniquement de ses bottes par fainéantise car l'exondé entre S1 et S2 s'effectue parfois avec de la boue au niveau du genou. Son lestage est identique à la dernière fois, flottabilité légèrement positive, sauf que cette fois-ci il a en plus un simple bidon étanche pour transporter une balise de positionnement. A l'aller cela passe sans problème, la mise à l'eau s'effectuant progressivement en ayant pied, mais au retour le plongeur s'y reprend à 3 reprises pour descendre à -2 dans la vasque de sortie du S3, où il n'a pas pieds à l'aplomb du départ du siphon, faute de lest ou... de palmes. Leçon : le profil retour n'est pas forcément identique au profil.

11/04/2004 – Goul du Pont (07-Ardèche) : en sortant d’une plongée au recycleur, un plongeur allemand ressent des douleurs articulaires aux bras et se fait traiter en caisson de recompression.

08/2004 – Font de Lussac (16-Lussac) : lors d'une plongée d'équipement à -130, un plongeur ressent une fois en surface une gène au niveau de l'épaule droite. Sans aucun autre symptôme durant la décompression.
Celle -ci s'estompe très vite, mais par sécurité et avec un caisson sur place, le plongeur fait une recompression thérapeutique (CX 18) bien que la gêne ait disparu à son entrée en caisson.

10/2004 – résurgence de Cabouy (46-Rocamadour) : deux plongeurs en recycleurs « circuit fermé » de marque différente réalisent leur deuxième plongée de la journée. Ils font demi-tour après 20 minutes de plongée car l’un d’eux a froid.
En passant le point bas de –30m, le second ressent des mots de tête et commence à haleter. Il rince sa boucle en expirant par le nez et en laissant l'ADV faire son office, mais les symptômes persistent et se doublent de difficulté de concentration et de vision.
En passant sur une bouteille de sécurité (circuit ouvert), le plongeur est victime d’une brêve perte de connaissance. Il reprend ses esprits, posé au sol, en respirant sur la bouteille, assisté de son équipier. Il semblerait qu’une intoxication au CO.2 (filtration du recycleur) soit la cause de cet incident. la sortie se fera sans autre problème.

01/2005 – Source du Durzon (12-Nant) : durant une plongée de photographie, celui qui porte les flashes (trois assemblés) doit palmer à reculons contre le courant. Equipé d'un recycleur à circuit fermé, il s'essouffle brutalement (sans signes avant-coureurs) et doit passer sur circuit ouvert pour récupérer. Des céphalées persisteront jusqu'à la soirée. La chaux était neuve et aurait peut-être été trop tassée.

23/01/2005 – Baume des Anges (84-Malaucène) : de retour d'une plongée d'exploration dans le S.3, le plongeur perce son vêtement étanche au niveau du mollet, en transportant son matériel entre le S.3 et le S.2. Il colmate avec les « caouèches » dont il dispose. Cette réparation de fortune s'avère efficace.Durant la même sortie, il brise l'un de ses deux recycleurs et revient sur le second.

06/02/2005 – Goul du Pont (07-Bourg saint Andéol) : un plongeur en recycleur à circuit fermé s'immerge en oubliant d'ouvrir la bouteille d'O2. A –12, l'ouverture du bloc (gonflé à 220 bars), génère une inflammation causant la fusion du clapet de la robinetterie, ainsi que des joints et clapet du premier étage du détendeur, sans que le plongeur ne s'en rende compte.Il perçoit un goût de brûlé, constate une hausse de la PPO2 et une sensation de narcose à la profondeur max. de la plongée. Une fois sorti, le flexible éclate et il est impossible de fermer le robinet. Il prendra conscience du phénomène lors du démontage du robinet et du détendeur.

04/2005 – Goul du Pont (07-Bourg saint Andéol) : un plongeur en recycleur à circuit fermé s’immerge après deux jours de route, qui n’auraient dû durer qu’une journée. Il est habitué aux plongées en eau froide, trouble et en galeries étroites et plonge avec son recycleur depuis plusieurs années en profonde au trimix. Il est retrouvé décédé à –105, embout lâché. Son diluant trimix, une bouteille externe au recycleur, n’est pas connecté, il plongeait à l’air.

09/07/05 – Font de Lussac (16-Lussac) : un trinôme s'engage à l'air dans la source pour une plongée profonde. Deux plongeurs s'arrêtent sur autonomie à –60, le troisième atteint –77.Il remonte en respectant les paliers annoncés par son ordinateur. En sortant, il ressent les premiers symptômes d'un ADD, qui s'atténuent après 5 min à respirer de l'oxygène en surface. Les symptômes réapparaissent et s'aggravent durant le trajet retour au domicile.Le plongeur sera finalement hospitalisé le soir-même et suivra un traitement en caisson hyperbare durant 10 jours.

23/07/2005 - Font Estramar (66 – Salses) : Un plongeur expérimenté en circuit ouvert essaie pour la première fois son recycleur à circuit fermé. Alors qu'il est immergé à -4m que depuis quelques minutes, son recycleur se noie du fait d'un mauvais assemblage. Il surgit brusquement en surface sans embout et en suffocant. Une seule inhalation de "cocktail caustique" aura suffit à lui bloquer la respiration. Il sera hospitalisé pendant 24h pour brûlure des conduits respiratoires et digestifs (il avait bu et mangé après son retour en surface).

07/2005 – Bourgogne  : Un plongeur spéléo s'engage par une chaude journée d'été dans le siphon d'entrée d'une magnifique source à l'eau particulièrement claire. Cela fait deux mois qu'il n'a pas plongée en siphon et il vient de consacrer tout l'après-midi à "initier" un groupe de plongeurs locaux aux recycleurs. Ne serait-ce l'occasion unique de plonger cette résurgence usuellement interdite à la plongée, il ne plongerait pas, la chaleur, les kilomètres parcourus et le manque de sommeil l'accablant. Equipé de son recycleur semi-fermé il s'est engagé dans la vasque d'accès. Dès les premiers mètres dans le siphon il ressent une gêne respiratoire importante et il comprend que lors des démonstrations, la valve d'élimination a été manipulée par l'un des participants à la journée et qu'elle a été ainsi quasiment fermée. Il évalue un instant l'opportunité de ressortir et de se faire ouvrir la valve, mais il décide de poursuivre la plongée, confiant dans sa capacité à expirer et forcer la valve d'élimination. La plongée dans ce sympathique siphon de bonnes dimensions se poursuit sans encombre quand il décide d'allumer une des lampes de son casque pour compléter son éclairage déporté lequel commence à vaciller, mais la lampe en question est sur la position de sécurité pour le transport en avion et ne veut pas s'allumer. Il l'enlève alors du casque, toujours en soufflant comme un cheval dans son recycleur, l'allume et la replace sur le casque avec difficulté. Ce faisant il s'est déporté dans la galerie et maintenant il ne trouve plus le fil d'Ariane, par ailleurs fort mal installé et sans marques. Il se déplace de quelques mètres en descendant une trémie de gros blocs et balayant du regard la paroi où courait le fil. Il retrouve celui-ci qui a glissé derrière l'un des blocs quelques mètres plus loin. Toujours soufflant comme un effréné dans son recycleur il saisit le fil d'une main mais ne sait plus dans quelle direction aller, la boussole ne lui est d'aucune aide car l'aiguille lui montre une direction inconnue, située entre les azimuts d'aller et de retour et il lui semble que la galerie a déjà changé plusieurs fois de direction! La difficulté respiratoire s'accroissant il décide de passer en circuit ouvert pour reprendre ses esprits et un contrôle des manomètres lui montre que pour l'instant les réserves de gaz sont importantes et qu'il disposera de suffisamment d'air pour rejoindre la sortie. N'en menant pas vraiment large, il opte pour l'une des deux directions possibles et après quelques minutes remarque que manifestement ce n'est pas la direction de la sortie, mais n'ayant plus confiance dans son propre jugement et voulant éviter un sempiternel va-et-vient qui pourrait s'avérer coûteux en gaz il décide de continuer sachant que le siphon émerge dans une des galeries de la grotte touristique peu distante. Ce terminus atteint il émerge de sa confusion mentale et décide de s'en retourner par la même voie vers la sortie, toujours en soufflant.....mais ne lâchant plus le fil, mettant des marques et jurant que l'on n'y reprendrait plus !

09/2005 – résurgence méridionale  : Voulant tester les oxy mètres de son système recycleur un plongeur s'immerge pour une brève plongée en oxygène pur dans la vasque de la résurgence. Son recycleur est alimenté par un gaz bloc (clarinette) à entrées multiples équipées de vanne de condamnation. L'oxygène est connecté et ouverte mais la vanne de mélange fond (12 %) reste elle aussi ouverte par erreur et c'est ce mélange qui va remplir puis flusher la boucle. Quand le plongeur regarde ses oxy mètres à 6 m de profondeur, peut être gêné par la configuration de son matériel mais surtout absolument persuadé de respirer de l'oxygène pur il lit 1,9 alors que l'affichage est 0,19 et remonte re-calibrer ses cellules. Il est victime d'une syncope tout prés de la surface suivie d'un début de noyade mais est sauvé d' extrême justesse par des témoins.

09/2005 – Source du Doubs (25-Mouthe) : deux plongeurs, non formés à la plongée souterraine, s'engagent avec chacun une bouteille de 12 L à robinetterie à étrier et une lampe torche. Une fois dans la source, ils passent la lucarne sans encombre, descendent le puits et s'avancent dans la galerie de -55m. Là, l'un des plongeurs (un novice) perd une palme suite à la rupture d'une sangle. L'autre plongeur, en voulant attraper la palme pour ne pas la perdre arrache son étrier en tapant sa robinetterie contre le plafond du laminoir...perdant son air il se précipite sur collègue et s'en retourne avec lui en respirant à deux sur la bouteille de ce dernier. Ils arrivent en catastrophe à la lucarne lorsque les lampes vacillent puis s'éteignent. En suivant le fil en place quelques mètres encore, ils aperçoivent la lueur de la sortie, qu'ils atteignent de justesse.

24/09/2005 – Source du Castor (07-Saint-Remèze) : lors d'une plongée de pointe (avec double recycleur) au terminus, l'un des deux plongeurs repart seul vers la sortie. Il subit une sévère hypercapnie, attribuée à une chaux défectueuse (car stockée bidon ouvert), et ne récupère ses esprits qu'une fois pris en charge par son binôme qui l'a rejoint entre-temps.48 heures après la plongée, il souffre d'une sérieuse baisse de capacité auditive à une oreille liée à un accident de décompression. Après un lourd traitement hyperbare, il retrouve ses capacités.

23/02/2006 – Aven du Rouet (34 - Rouet) : de retour d'une plongée d'exploration, (remontée à –28 après un point bas à –78) en binôme et en recycleur, un plongeur éprouve de sérieuses difficultés inspiratoires. Il préfère quitter la machine et respirer sur les bouteilles de sécurité pour repasser le point bas. Un tassement excessif de la chaux semble être à l'origine de ce problème.

25/02/2006 – Goul du Pont (07 – Bourg Saint-Andéol) : de retour d'une plongée d'exploration à –180, le plongeur subit une hypothermie due à la panne de son chauffage, causée par le débranchement de son système pipi. Il doit shunter une partie des paliers pour remonter dans sa cloche de décompression et se réchauffer, s'hydrater et se nourrir au mieux, soutenu par son équipe.

04/2006 – Hamman catalan  : un plongeur intervertit par mégarde deux de ses bouteilles-relais (modèles similaires mais correctement étiquettées) et respire de ce fait un mélange sous-oxygéné (du 14/55 au lieu de l'air). Il effectue le début et la fin de sa plongée (-35) ainsi qu'une partie de sa décompression (paliers de –15, -12 et –9) calculée pour une plongée à l'air, avec ce mélange, et ne se rend compte de son erreur qu'après la plongée. Il n'aura aucun symptôme d'accident de décompression.

9/04/2006 – Grotte du Trésor (25) : durant une sortie de reéquipement de la source, le débit violent et la diminution de la visibilité pousse rapidement l'équipe à renoncer à son objectif. Alors que le niveau monte, un siphon s'amorce (20m) dans la galerie d'entrée, obligeant les deux plongeurs à le franchir avec un bi-bouteilles pour deux.

Avril 2006 – Cuzoul Bleu (81) durant une plongée récréative, un binôme s'engage dans la cavité dont la première partie est très turbide. Arrivés dans une zone claire, à environ 120m de l'entrée, ils décident de s'engager dans une galerie latérale non équipée de fil, sans en installer un. Le premier touche une couche d'argile claire qu'il pensait être de la roche et se retrouve très rapidement dans de l'eau troublée, égaré. Il cherche son binôme, amarre un fil sur une aspérité et commence à dérouler. Il retrouve son binôme, resté sur le fil principal 10m plus loin, grâce aux signaux sonores qu'il émet en frappant sur ses bouteilles.

24/04/2006 – Grotte du Colombier (07-Vallon Pont d'Arc) : Les galeries sont sensiblement gazées. Après avoir franchi le siphon terminal (50m) en exploration, à 1000m de l'entrée, le plongeur pose ses blocs et explore un méandre sur 10m. Il est subitement pris de vertiges et oppressé. Il rebrousse chemin et ne retrouve un rythme respiratoire qu'après avoir consommé 130 bars sur une de ses 4 litres. Plusieurs essais ultérieurs confirmeront a forte concentration en CO2 dans la galerie post-siphon. Il aura des nausées pendant 4-5h et le souffle court.

16/12/2006 – Aven du Rouet (34 - Rouet) : lors d'une plongée de pointe en recycleur et en scooter le binôme franchit le point bas (-79) et progresse jusqu'à –63. Là, le plongeur de tête perd subitement son embout de recycleur, la partie buccale s'étant désolidarisée de la boucle. Après une bonne tasse, son binôme l'assiste pour la remontée en circuit ouvert.

03/02/2007 – Tombant de Méjean (13-Ensues / Carry le Rouet) : un plongeur mer s'engage délibérément en mono-bouteille décapelé dans une grotte située à la base du tombant de Méjean (-38). Il se coince dans une étroite fracture et décède ainsi à 10m de l'entrée. Les sauveteurs ne parviendront pas à extraire le corps.

14/02/2007 – Goul du Pont (07-Bourg Saint-Andéol) Un plongeur souterrain emmène un plongeur mer confirmé (36 ans) pour une découverte de la plongée souterraine. Ils descendent trop profond et le débutant, qui ne devait pas dépasser –40m, narcose et « glisse » plus profond. Durant la remontée, il fait un malaise et son compagnon le remonte en urgence jusqu'à la surface, où il fait un arrêt cardiaque. Les premiers soins, pratiqués par son binôme, le ramènent à la vie. Il sera pris en charge par les pompiers et rentrera sans séquelles à son domicile le lendemain.

13/05/2007 – Fosse conventionnée (46) : Deux plongeurs descendent à l'air à –73 et effectuent leur décompression également à l'air. A peine arrivés aux véhicules, l'un d'eux est pris de douleurs dorsales, puis de fourmillements au milieu du ventre, pour finalement s'effondrer, victime d'une paraplégie. Il est 10h30. Ils se rendent par leurs propres moyens à l'hôpital le plus proche (Gourdon : 20 min de route) et les symptômes disparaissent pendant le trajet. Un médecin administre une aspirine et décrète que tout va bien. L'après-midi est occupé en promenades lotoises. A 20 heures, les symptômes réapparaissent. Le CHR de Périgueux ne diagnostique pas de cas assez grave pour justifier une évacuation médicalisée, et les plongeurs se rendent par leurs propres moyens au caisson de Bordeaux. VU l'heure tardive, on leur conseille de prendre une chambre d'hôtel et de revenir le lendemain, malgré la paraplégie du plongeur. En insistant, ils parviennent à faire prendre en charge le plongeur accidenté à 2h30, soit 14 heures après l'accident. Après 22h de caisson il ne reste plus qu'une paresthésie des jambes et des problèmes urinaires. Après 15 jours la paresthésie n'est plus que sur les jambes des genoux au pieds.

25/05/2007 – Fosse conventionnée (46) : un plongeur en recycleur (diluant : Héliox 6/94), parti pour une exploration, est pris de tremblements à –165. A –170, les tremblements, attribués à une manifestation du Syndrome Nerveux des Hautes Profondeurs (SNHP) s'étendent du bras gauche à tout le corps et le contraignent à rejoindre la sortie.

7/07/2007- Grotte sous-marine (64- Hendaye) : un plongeur mer expérimenté (MF2) pénètre seul dans une grotte sous marine étroite vers -20m. Pas  de fil d'ariane et phare à la main, il progresse de quelques mètres et décide de faire demi tour. A ce moment, son détendeur principal tombe en panne et il n'arrive pas à récupérer son détendeur de secours. Il tente de sortir en apnée et commence à se noyer  au niveau de la sortie. Un coéquipier l'apercoit alors, lui donne de l'air et finit de le sortir de la grotte pour le remonter. La victime retrouve ses esprits et respire de nouveau lors de la remonté.
Une fois sur le bateau, il est évacué par le SAMU en stade 3 (niveau de la noyade compris entre 1 et 4), et retrouve tout ses moyens quelques jours après.

20/07/2007 – Source du l'Ecluse (07-Saint-Marcel d'Ardèche) : lors d'une plongée profonde et de longue distance en propulseur, le plongeur, qui évolue dans l'eau troublée déplore des problèmes d'équilibrage dus à la présence d'eau dans sa bouée wing. Un arrêt pour ajuster sa configuration, lui fait perdre le fil, qu'il retrouve après dix minutes de recherche. Il décide alors de stopper la plongée et de rejoindre la surface, mais il repart involontairement vers le fond. Après 50m de progression, une étiquette fraîchement installée lui fait réaliser son erreur.

Eté 2007 – Source du l'Ecluse (07-Saint-Marcel d'Ardèche) : après une plongée d'exploration (>1 heure à - 60 m), le plongeur de pointe souffre de douleurs musculaires profondes et cutanées avec marbrures localisées sur la poitrine les hauts de bras. Rémission en 4 jours.

22/09/2007 – Source du Ressel (46-Marcilhac sur Célé) : un plongeur souterrain débutant (10 plongées sous terre) de 54 ans, de retour d'une plongée récréative à environ 300m de l'entrée (-25), se noie à une soixantaine de mètres de la sortie. Il sera retrouvé collé au plafond (-6) partiellement emmêlé dans le fil flottant qui s'échappait de son touret (bricolage et trop rempli) et impossible à couper avec son sécateur (un modèle à lames croisantes). Un binôme de plongeurs le retrouve par hasard et l'évacue. Il décède le lendemain malgré une prise en charge rapide et une hospitalisation.

hiver/2008 – Source de Marnade (30-Montclus) : un plongeur s'immerge en solitaire pour une plongée de reprise. Il est en bi 10l avec deux relais de 7,5l, à l'air et en combinaison humide. A l'aller, lors du changement de relais, un disfonctionnement sur un détendeur révèle un début d'essoufflement. Plutôt que de repasser le point bas, il poursuit vers l'amont et sort le siphon pour se « remettre ». Après un temps de réflexion, à défaut d'identifier la cause de son problème, il franchit à nouveau le siphon et émerge deux heures après son départ. La cause de l'essoufflement est en fait un sous-vêtement en néoprène sous-dimensionné comprimant la cage thoracique.

27/05/2008 – Font Estramar (66-Salses) : deux plongeurs tchèques effectuent une plongée récréative en bi 12 + relais. Au retour, l'un d'eux convulse et se noie. Son compagnon tente de le ressortir mais, il doit renoncer à 130m de la sortie faute de gaz.

12/07/208 - Event de Tantayraou (12- La Panouse de Séverac) : le premier siphon (570m) comprend un diverticule à 130m de l'entrée, qui émerge dans des galeries exondées suivies d'un second siphon (2 bis) en cours d'exploration. Deux équipes s'engagent dans la cavité. La première (3 plongeurs) va poursuivre l'exploration du S.2 bis, la seconde (2 plongeurs) fait des photographies jusqu'à la sortie du S1. Ce siphon a été reéquipé en raccordant plusieurs dévidoirs de 250m chacun. Le métrage est donc erroné, puisqu'à 250m, il repart de 0, ainsi qu'à 500m. Un plongeur de la première équipe explore le S.2 bis et recoupe le fil du S.1 à environ 450m de l'entrée, au niveau d'une étiquette "200m". Il rejoint ses collègues et les informe que les deux siphons se rejoignent à 200m de l'entrée du S.1, sans prendre conscience de l'erreur de marquage. Afin d'éviter un portage laborieux entre les deux siphons, deux plongeurs en 2 x 7l décident de rejoindre l'entrée du S.1 par le S.2 bis, pendant que le troisième reviendra par le trajet parcouru à l'aller en sortant leurs deux bouteilles-relais devenues inutiles (du fait de leurs 2 x 7l pleins pour parcourir les 200m présumés qui les séparent de l'entrée du S.1). Pendant ce temps, les photographes trouvent de l'eau moins claire et constatent la jonction (raccord de fils). Ils sortent le S.1 puis entament le chemin du retour. C'est alors qu'ils croisent avec surprise leurs deux collègues et les informent de leur méprise. Chacun retrouve son itinéraire. Lorsque l'équipe de photographie rejoint l'entrée du S.1, ils trouvent le troisième de l'autre équipe inquiet, car il a sorti les deux bouteilles-relais de ses collègues et a réalisé leur erreur. La branche latérale est très troublée et un second fil rompu flotte dans la galerie. Il est rassuré mais l'un des photographes (appelons-le X) retourne tout de même rapporter les deux relais. En chemin il rencontre l'un des deux plongeurs "égarés" et lui donne une bouteille. Ce dernier assure que le second le suit de près. X poursuit ansi jusqu'au carrefour, y dépose la bouteille-relais du plongeur manquant, et poursuit dans la branche latérale très touillée (visi <1m) jusqu'à une extrémité du fil, rompu au niveau d'un amarrage. Il comprend que le second plongeur a trouvé le fil rompu dans la touille et qu'il a dù ressortir pour attendre à la sortie du siphon. Après quelques vaines recherches, X ressort pour récupérer un dévidoir avec assez de fil pour reéquiper la fin de la branche latérale si nécessaire et recomposer un scaphandre dorsal avec les bouteilles les moins vides. Il retourne chercher son collègue. Au terminus du fil, dans la touille, il nettoie le vieux fil flottant et tente à deux reprises de raccorder son dévidoir au fil (du kevlar de très petit diamètre) en place, en vain (les noeuds glissent). C'est alors qu'il aperçoit les lumières du plongeur manquant, qui tente de retrouver la sortie. Guidé par le bruit des bulles et les faibles halos des lampes, il rejoint X. Les plongeurs sont génés par les reliquats de fil lâche mais retrouvent la galerie principale, la bouteille relais et l'eau claire avec soulagement.

05/2008 – Goul de la Tannerie (07-Bourg Saint Andéol) : un plongeur s'engage avec son recycleur fraîchement fabriqué/fini pour une plongée d'entraînement dans les 200 premiers mètres. La bouteille qui alimente l'ADV est à 60b, mais les essais des jours précédents l'ont conforté dans l'idée que la machine consomme peu. A l'aller, il doit rincer régulièrement le recycleur à faible profondeur et gérer sa flottabilité. Sur le retour, l'adv ne fonctionne plus. Il quitte le recycleur pour respirer sur le détendeur monté sur la bouteille-source de Nitrox du recycleur qui ne donne rien non plus. Il revient sur le recycleur, retrouve son détendeur – alimenté par un bloc plein - du « bail out » et constate que sa bouteille de diluant est vide, du fait des rinçages et purges dans la galerie d'entrée, à l'aller.

26/08/2008 – Pou Meyssen (46-Rocamadour) : deux plongeurs étrangers ( A et B ) s'engagent dans le siphon amont (1.2km à –20m), en circuit ouvert a l'air (bi 12 et deux S80 en relais), avec chacun un scooter (autonomie 60-70 min). La visibilité est de 5-6m, ils émergent après 50 min sans paliers, se reposent sur les bords du lac pendant 15 minutes. Puis ils s'en retournent séparément.
Après environ 300m (soit 900m de la sortie) le plongeur B se pose au sol, soulevant un nuage de touille et s'emmêlant dans le fil. Désorienté, (pas de compas) il panique et vide ses deux bouteilles relais, essaye de progresser dans un sens (celui du retour) mais son scooter s'arrête (fin d'autonomie) il l'abandonne aussi. Il repart dans l'autre sens espérant se diriger vers le Lac post S.1, et émerge sans respecter les 12 min de palier, avec seulement 20b sur son bi. Il s'installe sur la berge en souffrant de douleur à un genou.
Le plongeur A rejoint la sortie en 30 minutes. Il prévient un plongeur local (C) qui quitte son travail pour passer chez lui prendre du matériel.
C n'arrive pas à joindre un collègue. Il s'immerge seul avec deux scooters, des bouteilles et des vivres, franchit le siphon, retrouve B choqué et toujours sous l'effet de la douleur.
Ce dernier ne parle ni l'anglais ni le français. Il récupère un scooter et des bouteilles et file vers la sortie, sans attendre C, qui récupère le matériel abandonné dans le siphon au passage.
B émerge sans respecter les paliers, toujours sous la douleur du genou et fatigue importante.

28/09/2008 – Source du Doubs (25-Mouthe) : un plongeur anglais franchit l'étroiture de –52 (repérée la veille, conscient qu'elle est plus difficile à passer au retour qu'à l'aller) avec son recycleur sur le dos. Il descend ensuite à -57. Le CCR est alimenté avec un trimix (40% d'hélium) contenu dans la bouteille de la machine. Il emporte une bouteille de 11l d'air en cas de panne du recycleur. Au retour, il coince dans l'étroiture et s'y reprend à plusieurs reprises. Il doit décapeler la machine, respirer sur la bouteille d'air pour passer l'étroiture. Déséquilibré (le lest est majoritairement sur le recycleur), sous l'emprise du stress et de la narcose, il rejoint la base du puits avec la bouteille à la main. Il perd le contrôle de sa flottabilité, puis son unique source de gaz. Son corps sera retrouvé à –25 dans le puits, coincé sous un surplomb, la combinaison étanche surgonflée, sa bouteille 1m en-dessous de lui.

28/03/2009 – Source du Ressel (46 - Marcilhac sur Célé) : deux plongeurs en recycleur et en propulseur s'engagent pour une plongée récréative dans la cavité. Ils sont autonomes et n'ont pas les mêmes objectifs, ni le même équipement, ni les mêmes gaz. L'un d'entre eux avait acquis son premier recycleur quelques jours auparavant. Il plonge avec de l'air comme diluant, ainsi que dans ses deux bouteilles de sécurité embarquées.
Arrivés à 1080m dans la galerie supérieure, ils font demi-tour. Sur le retour, avant la jonction des 830m, ils croisent une équipe de plongeurs qui s'engage plus loin dans le siphon.
Arrivés au carrefour des galeries inférieure et supérieure (830m), les deux plongeurs s' engagent par mégarde dans la galerie inférieure au lieu de prendre le chemin de la sortie.
Au bout d'environ 200m, ne reconnaissant pas le fil, ni la morphologie de la galerie, ni sa profondeur (-68m), le plongeur au trimix réalise l'erreur et l'indique à son collègue. Celui-ci fait alors demi-tour et fonce vers la sortie en palmant énergiquement, sans l'attendre. Sous l'emprise de la narcose de la panique, il se trompe à nouveau au carrefour et repart vers le fond. Il sera retrouvé à près de 1100m au sol, sur le dos, embout lâché, cagoule et masque arrachés. Tous les blocs sont vides, dont les 2 S80 d'air dont les détendeurs pendent sur le sol.
L'autre plongeur trouve le chemin de la sortie, pensant y retrouver son collègue.

24/05/2009 – Grotte de l'Anse de Gaméou (13-La Ciotat) : Une palanquée de trois plongeurs s'engage dans une grotte sous-marine pratiquée par les centres de plongées locaux. Au bout d'une cinquantaine de mètres, deux des trois lampes tombent subitement en panne. Dans la confusion, ils troublent l'eau et perdent de vue la galerie qui rejoint la sortie. Ils émergent alors dans une cloche d'air dont ils savaient préalablement l'existence. Face aux conditions (visibilité dégradée, absence de fil d'Ariane), ils préfèrent attendre les secours dans le noir, afin d'économiser leur unique lampe fonctionnelle. Après deux heures d'attente, ils aperçoivent les lampes des sauveteurs, qui font demi-tour sans trouver la cloche dans laquelle ils se sont réfugiés. Une heure plus tard, ne voyant pas revenir les sauveteurs, ils décident de rejoindre la sortie par leurs propres moyens, en empruntant la direction dans laquelle ils ont vu les lampes des secouristes s'éloigner. Ils y parviennent et sont récupérés par les bateaux de plongée présent sur site.

04/07/2009 – Event de Bez (30) : De retour d'une exploration profonde et engagée en distance dans le S.2, le plongeur, équipé d'un recycleur et d'un scooter est victime d'un essoufflement. Il passe en circuit ouvert, puis retrouve ses esprits avant de reprendre le cours de sa plongée. Après réflexion, la désagrégation d'un surfiltre supplémentaire dans le canister pourrait avoir favorisé l'incident.

2009 – Hammam catalan (66) : un plongeur en recycleur (eCCR) subit une hypercapnie sévère suite à une erreur de gestion de sa cartouche de chaux. Il est assisté par un équipier en circuit ouvert et regagne la sortie avec plus de peur que de mal.

Printemps 2009 – Fosse conventionnée (46) : un plongeur en recycleur (eCCR) s’immerge malgré plusieurs déficiences avérées sur la machine. Il est victime d’une hypoxie dans la vasque. Un promeneur l’aperçoit, emporté par le courant dans le lit de la rivière et le sort illico de l’eau. Il sera réanimé et repartira après examen par un médecin appelé sur place.

31/10/2009 - Fontaine de Boissin (07-Chassagne) : De retour d’une plongée préparatoire à une exploration future, le plongeur déplore un débit constant sur un détendeur qui vide partiellement un de ses blocs. Il parvient jusqu’au premier siphon dans lequel il s’engage. Rapidement, la dégradation des conditions, combinée à la faiblesse de sa réserve de gaz le contraignent à sagement se replier dans la petite poche située entre les deux premiers siphons, où il sera retrouvé par les sauveteurs.

05/2010 – Goul du Pont (07-Bourg saint Andéol) : Un plongeur, récemment intoxiqué par des gaz de tirs dans une cavité, effectue une plongée profonde à l’air, avec un profil en yo-yo. Il souffre d’un ADD neurologique, traité en caisson hyperbare.

03/10/2011 – Dragonnière de Gaud (07 – Labastide de Virac) : De retour d’une exploration à plus de 1100m de l’entrée, le plongeur trouve un passage bas (cote 790m) obturé suite au glissement d’un talus sableux . Malgré plusieurs heures de désobstruction en-dessous de –50, de recherches dans les plafonds dans une eau opacifiée par les sédiments, il ne parvient pas à franchir le passage et retourne vers l’extrémité amont du siphon. Il sera retrouvé à 925m de l’entrée, à –69, à la base d’un puits.

05/2015 – Source de Marnade (30 Montclus)

2 plongeurs planifient une plongée dans le S3 de Marnade.

Plongeur 1 : CCR Joki, 2x8.5 litres d’air (diluant et bail-out) en side-mount, 6 litres air en acier, 7 l oxygène
Plongeur 2 : CCR Joki, 2x10 litres 300 bars dorsal,  6 litres de Nx35, 8 litres d’o2

Dès la mise à l’eau, la visibilité est très mauvaise et le courant sensible. Plongeur 1 ressent immédiatement un mal être avec une respiration superficielle. Il est conscient d’être trop lesté. Pour tenter d’améliorer la situation, il abandonne son bloc acier de 6 litres.
Après 20min de plongée (-30m), il pense commencer un essoufflement. Il est désorienté, la visibilité est très mauvaise et il ressent un effet “tunnel”... 

Il décide de repasser en ouvert. Il ne trouve pas ses  détendeurs car mal positionnés.

Il respire un peu d’eau mais parvient à trouver un détendeur. Il reste quelques minutes sur place à essayer de récupérer et a déjà consommé plus du quart de son bi 8 litres. Son binôme est hors de vue. Ne sachant pas précisément où il se trouve, il continue vers l’intersiphon S1-S2 qu’il imagine être est beaucoup plus proche que la sortie … ce qui une erreur…

Il  repasse sur la boucle pour économiser ses blocs et injecte une forte fraction d’o2 (bien au delà de 1.6) pour “masquer” le co2…
Il sent alors qu’il est pris dans le fil au niveau de l’attache du recycleur. Plutôt que d’essayer de se dégager, il attend que son binôme vienne le délivrer.

Il parvient enfin dans l’intersiphon tant bien que mal. Il subit la remontée sans bien gérer le volume de sa boucle. De l’eau entre dans la boucle chaque fois qu’il doit en expirer de l’air.

Il sort épuisé dans l’exondé et malgré cela tente de suivre son binôme qui se dirige vers le S2. Il est totalement déséquilibré et essoufflé. Ils font finalement demi-tour.

Malgré une fatigue physique et mentale importante chez Plongeur 1, le binôme replonge immédiatement. Plutôt que de descendre doucement le long de la pente, il s’immerge en force, fait un canard et descend jusqu’à -30m les pieds en l’air.
Plongeur 1 respire soudain un cockail caustique conséquence probable des entrées d’eau multiples dans la boucle de son recycleur. Il repasse en ouvert et est entrainé par sa combinaison vers le haut. Il parvient à regagner l’exondé totalement en vrac et hébété. Le niveau de ses blocs ne lui permet pas de revenir.
Finalement, son binôme lui donne sa bouteille de 6 Litres de Nx35 et ils parviennent à rejoindre l’entrée sains et saufs.

Plongeur 1 aura la lucidité de faire lui-même l’analyse des erreurs commises :

  1. Plongeur 1 a un canister à moitié rempli de chaux utilisé deux jours avant pour une petite plongée de test de l’étanchéité et d’étalonnage des cellules… Il avait effectué une plongée d’une heure à la Tannerie (BSA) puis le lendemain de 50min (-46m) à la baume des anges…  Il a oublié de remplacer la chaux avant la plongée à Marnade… 
  2. une forte émotivité du fait d’un évènement sentimental non désiré
  3. un sentiment de toute puissance et une conduite inadaptée du fait de la cause précédente
  4. plusieurs alertes ignorées de personnes très expérimentées en plongée souterraine et avec ce type de machine au sec et dans l’eau
  5. le dépassement de la zone de confort et de maîtrise en recycleur
  6. des objectifs (S3 de Marnade) en inadéquations avec les réserves de gaz en ouvert (2x8.5l) 
  7. une confiance totale déraisonnable dans la machine : les symptômes d’une hypercapnie seront interprétés comme étant un manque de maîtrise de la respiration
  8. un sur-lestage (4kg) pour compenser une combinaison étanche en néoprène qui n’est pas la sienne à comparer au lest de 1 kg habituellement emporté lorsqu’il plonge avec sa propre combinaison
  9. un bloc acier de 6l de sécurité qui sera abandonné très vite pour éviter un sur-lestage ingérable mais qui déclenche dès l’immersion une ventilation non adéquate et probablement une présence importante de co2 dans la boucle
  10. un bricolage des flexibles de la machine qui fait qu’ils vont compresser les tuyaux annelés posant peut être un problème de ventilation
  11. une veillée tardive (alcool et THC) et manque de sommeil