Le matériel du GRPS

- 1970 -


Par Denis Lorain

La chauve souris, emblème du G.R.P.S. !!

MATÉRIEL ET ACCESSOIRES

C'est un bi-bouteilles d'une capacité totale de 3,200 m3 . 3200 litres d'air comprimé sur le dos. Ce n'est plus qu'une pièce musée, totalement hors normes et hors épreuves ! Mais j'aimais bien plonger avec ce matériel. Une fois dans l'eau, le poids de ces bouteilles est insignifiant. On ne sent pratiquement plus rien, voire même en fin de plongée, lorsqu'il est presque vide d'air, il a une flottabilité positive. Autrement dit, débarrassé de 3,200kg d'air, il a tendance à nous tirer vers le haut ! Il faut savoir qu'un m 3 d'air comprimé (1000 litres), pèse 1kg. On peut remarquer, sur la gauche, la tige de réserve, que l'on tire en fin de plongée, lorsque l'on ressent un manque d'air. Posé devant lui, on voit bien la sous-cutale, cette sangle élastique que l'on passe entre nos jambes, et qui vient se verrouiller sur notre ceinture de plomb.

 

Sur cette photo, on voit bien les deux sorties, qui me permettent de monter deux détendeurs, par sécurité. Les caractéristiques de ce scaphandre :

  • le poids de chacune des bouteilles, 9,85 kilos (20 kilos pour les deux) ;
  • la pression de service est de 190 bars (190 kg par cm²) ;
  • pression d'épreuve, 400 bars
  • capacité totale donc, 3200 litres d'air.

On faisait gonfler nos scaphandres à 200 bars, pour avoir un peu plus d'autonomie en plongée. Pour donner une idée du temps disponible en plongée, on va faire un petit calcul, en prenant des chiffres simples. Si j'ai une capacité respiratoire de 5 litres d'air sur terre, à 40 mètres de profondeurs, on admet que je respire 1 fois par minute. Dans ce cas, à 40 mètres, je suis à une pression ambiante de 5 bars. A chaque inspiration, mon détendeur va me délivrer 5x5=25 litres d'air. C'est la quantité d'air que j'ai dans les poumons à cette profondeur, chaque fois que je respire. 3200 litres d'air divisé par 25 litres par minute, c'est égal à 128 minutes d'autonomie ! J'ai simplifié les chiffres, mais cela donne une idée des temps que l'on peut passer sous l'eau. Dans le cas que je viens d'évoquer, on peu rester près d'une heure 30 minutes, pas plus !!
Mais on fera attention de garder une réserve d'air pour les paliers de décompression.

 

Sur ces deux photos, voici nos ventraux de secours. Les sangles, pour les faire tenir sur notre poitrine apparaissent. Une au cou, l'autre, autour de la taille. La lampe torche que l'on voit, photos du haut est de type « Aqua-flash ». Ce type de torche nous servait surtout pour réaliser nos topographies. En effet, sanglée sur notre avant bras, elle nous éclairait notre compteur et notre compas. Pour écrire sous l'eau, elle nous aidait bien pour y voir clair.
Le N° inscrit sur ces petites bouteilles nous servaient à repérer les ventraux ayant besoins d'être rechargés. (Ici le n°5). Caractéristiques :

  • ne se recharge qu'avec de l'air comprimé ;
  • capacité 2 litres ;
  • pression de service, 200 bars, 400 litres d'air au total, au départ, ce n'est pas beaucoup en cas de problèmes graves. Juste quelques minutes ;
  • pression d'épreuve, 300 bars
  • son poids à vide, 5 kg (plein 7kg)

Enfin, on va, encore, se livrer à un petit calcul très simple pour se rendre compte des chances que nous donne ce petit scaphandre de secours. J'arrondis les chiffres. On suppose que je suis à 10 mètres de profondeur, donc à une pression absolue de 2 bars. Admettons que j'ai une capacité respiratoire de 5 litres d'air sur terre et que je prenne, en plongée, une inspiration par minutes.

A chaque fois, à 10 mètres de profondeur, je vais inspirer au total :

  • 2 multiplié par 5 = 10 litres d'air de consommation.
  • 400 litres / 10 litres = 40 minutes de survie si je n'ai pas d'autre moyen de respirer.

Ceci à 10 mètres de profondeur. Plus profond, ce temps sera encore réduit. Ne pas oublier que nous sommes en siphon et qu'il est impossible de faire surface. Si on est loin pour retrouver la sortie, cela peut être une catastrophe pour le plongeur. Je tiens à vous rassurer tout de suite. Avec mon scaphandres de 3200 litres d'air, mes deux détendeurs sur mon scaphandre principal, plus mon ventral de secours, je n'ai jamais eu aucun problème, même si, parfois, on s'est fait un peu peur !
Je voulais juste montrer comment on fait pour calculer, par rapport à la profondeur et le temps passé en plongée, la manière évaluer la quantité d'air emmenée avec nous, pour connaître justement les limites à ne pas franchir en temps et en profondeur.

Ces calculs sont valables à toutes profondeurs. Il suffit de multiplier la pression ambiante par notre capacité respiratoire, ainsi, on connaît notre consommation d'air.

 

Les genouillères et les chaussons de plongée.
Le baudrier. Avec lui, on descend le long d'une corde sur descendeur.
A gauche, des palmes à grande ouverture, pour les passer sur des chaussures. La bouée d'équilibrage à gauche. Interdit de plonger en siphon avec la Fenzy. Risques d'accrochage dans les rochers. Remarquez le thermomètre et la table de plongée. En siphon, seul ces accessoires étaient sur nous.
Les différents gans utilisés. Au premier plan, les moufles.
Nos laisses de sauvegarde, avec leurs mousquetons. C'est avec cet accessoire que l'on pouvait progresser sur le fil d'Ariane, le mousqueton coulissant sur le fil.

Au deuxième plan, l'un de mes masques, à côté, une ceinture de plomb. A l'extrémité de la ceinture, à droite, mon fétiche. Un petit plongeur en plastique !!

Au premier plan, de gauche à droite, le profondimètre (mesure la profondeur de la plongée). Ensuite la montre indispensable pour contrôler son temps de plongée.
Puis le compas, avec lui, on peut s'orienter sous l'eau.
Le contrôleur de pression, permettant de vérifier la quantité d'air restant dans le scaphandre. Viens ensuite le poignard de plongée.

Le voilà en gros plan mon petit plongeur fétiche !!