L E TRANSPORT DU MATERIEL EN GALERIE NOYEE

paru dans le bulletin n°2 du GRPS - 1973
Groupe Rhodanien d Plongées Souterraines

par MARCEL EROME

 

 

Il semble logique de penser que la manière de procéder et le matériel à utiliser soient différents en fonction de la nature des objets transportés.
Deux grandes catégories s'imposent :
· Ceux qui peuvent être immergés sans protection
· Ceux qui ne peuvent pas l'être.

1° - MATERIEL IMMERGEABLE
Entre dans cette catégorie pratiquement tout le matériel nécessaire à l'exploration "sèche" derrière siphon, Pour notre part, nous procédons de la manière suivante :
· La combinaison toile est en général portée en plongée par dessus le vêtement isothermique (par contre, le modèle plastifié est placé dans un sac, voir ci-dessous).
· Les chaussures, casques et lampes à acétylène, les cordes et accessoires tels que massettes, pitons, etc... sont logés dans des sacs TEXTAIR du type AVEN (toute la publicité faite dans ce bulletin est hélàs gratuite).

Ce procédé nous a donné de bons résultats pour les principales raisons suivantes :

. Ce type de sac, tenu en main, reste indépendant du plongeur qui peut éventuellement s'en séparer sans difficulté.
· Il ne s'accroche pas et présente une bonne résistance mécanique.
· Lorsqu'il est rempli par un individu suffisamment robuste, de nombreuses choses y trouvent leur place.
· La nature des objets qu'il reçoit n'entraîne pas une modification considérable du "pesage" du plongeur. Son poids apparent peut toutefois être compensé avec des morceaux de plaque de polyester.

Nous avons essayé d'autres procédés qui nous ont paru plus folkloriques mais plus dangereux, comme le casque à la ceinture, les chaussures fixées sur le bibouteilles, etc...
Les risques d'accrochage qui en résultent sont manifestement plus, importants.
Dans certains cas, exceptionnels, des charges susceptibles d'être immergées ne peuvent cure placées dans des sacs en raison de leur encombrement trop important
On peut citer :

· Passage au travers d'un siphon d'un gros bateau pneumatique d'un mas d'escalade, de planches et de tubes nécessaires à l'aménagement d'une base relais,J drrière un premier siphon.
Dans ces deux derniers cas, nous nous sommes toujours attachés à faire des charges aussi compactes et rigides que possible, très solidement liées.
Bien entendu, l'équilibre hydrostatique de l'ensemble doit être obtenu avec précision, ce que nous réalisons par adjonction de plaques de polyester.
Ce procédé nous a permis de passer à travers siphon des charges atteignant 120 kg.

2° - MATERIEL NE SUPPORTANT PAS L' IMMERSION SANS DETERIORATION
C'est le cas :
. du carbure
· des blocs de topographie utilisés derrière siphon
· de toute nourriture dont le conditionnement ne permet pas l'immersion.
· de la-boisson (l'attirance pour le vin de certains spéléologues est bien connue, et dans un réseau comme celui de PEYREJAL, pollué au dernier degré, il n'est pas question de boire de l'eau).
· des talkie-walkie qui, contre toute attente, dans le réseau de PEYREJAL, nous ont permis la liaison avec l'extérieur (malgré le siphon).
et ventuellement un vêtement sec pour une exploration prolongée.

Bien entendu, cette liste n'est pas limitative, certains d'entre nous ayant actuellement des projets à l'étude pour meubler leur solitude le plus agréablement possible, lors des longues attentes en relais.

MARCEL EROME