Pour en finir une fois pour toute avec la spéléologie d'exploration.

 

par Jean-François Manil


jean-françois manil par roger cossemyns

 

Un jour, vous avez l'occasion de traîner vos bottes par ci ou par là. Le choix du lieu n¹est pas innocent. Il y a du potentiel ou le trou à reprendre est prometteur. Les copains qui vous entourent pensent comme vous.

Travailler comme il faut! Racler la zone!
On est là pour soi, mais avec les autres.

A votre arrivée vous trouvez des spéléos locaux qui vous ont préparé un lieu où dormir. Ils vous accompagneront d'ailleurs tout au long du camp.

Vous vous sentez en forme, physiquement et techniquement.

Le voyage, bien que long a eu quelque chose d¹agréable. On commence à se sentir loin de chez soi. Le matériel est rangé. Un débauche! de quoi faire 3,4,5 équipes différentes.
Bref, on est en expé. Ca va chauffer?!

Puis on commence à prospecter les objectifs repérés.
Au fil des jours, des 22 intéressants, il n¹en reste plus que 2.
Au fil des jours, le portage qui nous faisait rire, commence à nous faire pleurer.
Au fil des jours, le déca qui devait fondre a tendance à prendre la poussière.

Pourtant, inlassablement, aujourd'hui, ça va passer. Et on en parle, on en parle, on en parle.
Cette fois, arrêt sur siphon vierge. Il ne peut que sortir, au vu du volume précédent.

Alors, on part à dix, pour deux qui plongent. Parmi les huit restant, il y a cinq plongeurs. Bien sûr, ils bavent, mais de bonne guerre. Ils boiront quand même la bière que les chanceux devront payer après leur première.

Hélas, ça ne passe pas. Déception pour la spéléo, mais on boira tout de même la bière.

On est en expé.

Là, c'est le coup de barre. L'excitation du début est atténuée par une dose de découragement. En plus, il ne reste que deux jours !
Et puis, comme toujours, le dernier jour, ça passe. Alors, on tuse, on regrette, on se dit:
 « J'aurais dû y aller plus tôt, je l'avais bien dit , j'aurais dû pousser plus loin,.. »
Content et triste à la fois. On n'a pas bossé pour rien. Mais, si on avait su !!!

Eh bien, si on avait voulu savoir, on n'avait qu'à jouer au football. Et payer l'arbitre!

Comme cela, on était sûr de savoir !
Heureusement, les massifs on ne peut pas les payer.

On est en expé. N'oubliez pas.

Bisous à toutes

 


jean-françois manil par roger cossemyns

 

 


jean-françois manil par roger cossemyns