La « malle péda »

 

 

par Frank Vasseur


Briefing autour de la malle, par Eric Julien


Plusieurs sollicitations, d'origines diverses, au sujet de cette « réalisation » locale, nous incitent à nous épancher ici sur le sujet.

La décision d'équiper la commission régionale de matériel dédié à l'initiation, procédait d'un refus de faire plonger les débutants avec du matériel mal adapté, de seconde main, du reliquat.
La plongée souterraine (et pour cause), supporte mal la comparaison avec la « légèreté » matérielle des immersions en eau libre.

La lourdeur, la spécificité et la profusion de matériel marque défavorablement les néophytes.

Ajoutons à cela du matériel bancal, inconfortable, composé de bric et de broc et les conditions ne sont guère favorables à faire « passer » les messages de sécurité, à la concentration sur les techniques, à la perception du milieu.


Nous avions acquis (sur des fonds régionaux) de quoi équiper proprement et confortablement cinq débutants en matériel spécifique :

  • 5 casques Ecrins Roc (réglables) ;
  • 12 lampes (modèle 4 piles R14) solides et performantes ;
  • 5 pinces solidarisées au support (longe en fil d'Ariane) ;
  • 4 dévidoirs équipés de 100m de fil métré ;
  • 8 sangles longues pour fixer un Bi sur un gilet stabilisateur classique ;
  • Deux bi-9l à robinetterie séparée, cerclés et équipés de protections de robinets.

Bouteilles mises à part, le tout est stocké dans un coffre de chantier avec un tiroir coulissant supérieur amovible.

En général, les stagiaires préparent leur matériel en binôme et se passent l'équipement entre deux rotations du cadre. Ils sont ainsi moins seuls devant le matériel spécifique à adapter, la nouvelle configuration à intégrer et favorisent l'échange et le questionnement « horizontal ».

Le profil des immersions (une centaine de mètres à une quinzaine de mètres de profondeur maxi) et leur durée (20 minutes maximum) autorisent deux rotations sur un même bi-bouteilles.
Les casques ont l'avantage d'être ajustable à tout moment, même sous l'eau avec des gants épais, pour éviter qu'il penche sur le côté ou bascule sur l'avant (prises d'eau dans le masque) ou vers l'arrière (faisceau des éclairages au-dessus du champ de vision.

Par contre, il faut souvent aider à la fermeture de la jugulaire.
Prévoir de la graisse et des ampoules de rechange pour les lampes (elles prennent parfois l'eau et des chocs), ainsi que des « caouèches » pour les fixer sur le casque. Ce mode de fixation, rustique mais souple, permet d'ajuster l'orientation des lampes « in situ ».
Le dévidoir (équipé d'une centaine de mètres de fil d'Ariane décamétré avec des étiquettes biseautées) était proposé à la deuxième plongée pour sensibiliser à la manipulation et aux notions d'équipement.
Du fil d'Ariane réformé trouve une seconde vie dans la confection de « tours de cou ».
De l'adhésif coloré (prévoir deux couleurs) sert à marquer et identifier les éléments des systèmes respiratoires.

Les inévitables « caouèches » trouvent une utilité dans l'attache de divers ustensiles (lampes, manomètres, direct-system…etc).

Nous avions songé à acquérir des mousquetons (type porte-clé) pour équiper les « tours de cou ».
La prospective nous avait aussi amenés à songer à des ardoises, portées par le cadre uniquement, pour communiquer avec les stagiaires en cas de problème sérieux.

L'achat de compas pourrait compléter la panoplie. Mais se pose le problème du stockage perturbations magnétiques).
Les piles des lampes étaient apportées par les stagiaires.

Pédagogiquement,
Frank Vasseur.

 


la panoplie, par Eric Julien

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Stagiaires affairés autour de la malle pédagogique.