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Auteur Titre: Oxygène profond en déco Date
Marc THENE L'oxygène pris profond en déco et à profondeur fixe, en cloche bien sur, revient régulièrement maintenant dans les CR des plongeurs profonds, peut on en savoir plus?
Le calcul des paliers se fait il en cumulant tous les paliers théoriquement fait à des profondeurs moindres ou y a til une autre méthode ou une autre logique.

Outre les avantages logistiques de la fixité de la cloche et la possibilité d'être plus vite au sec y a t il un avantage en terme de sécurité de déco à procéder ainsi.

J'imagine quele gradient plus faible diminue le risque de buller, mais j'ai toujours du mal à visualiser que ça n'allonge pas l'élimination de gaz inerte?

DrJM, Mich?

Merci

Marc
2005-09-20 11:13:38
DrJM Marc,

L'idee d'essayer de decompresser a l'O2 profond vient de plusieurs hyperbaristes (Gardette, Imbert, Mitchell, Hamilton, Harris, Eve etc ...)

Nous ne faisons qu'essayer de repeter un traitement hyperbare oxygene ex CX18/USNavy dans l'eau via un habitat sec de decompression. Ne saturant plus de gaz inertes (helium ou azote) en respirant l'O2 cela permet de les dessaturer; ajouter a cela tout les bienfaits de l'O2 sur les tissus, vaisseaux sanguins, lesions musculaires etc ...

Placer l'habitat a -18m sans surveillance serait dangereux suite aux risques de toxicité de l'O2, crise d'epilepsie tout seul pas evident a gerer. Eventuellement plongeur secu constamment present et remontée de la cloche vers -15 ou -12, ex cf tourelle de Wakulla I

-15m c'est deja un peu mieux, voir avec un harnais de secu attaché au plafond donc si crise d'epilepsie on risque moins de se noyer en basculant vers l'avant dans l'eau (ou mettre une stab, ou un recycleur a plat devant soi stab gonflé a fond etc ...)

-12 -9 -6 quand pas d'autre choix

Oui Marc fais la somme des temps de paliers de -6 -9 -12 si tu est a -15; l'avantage de l'habitat c'est que tu peux toujours faire plus que ce que l'ordinateur ou les tables te donne ! encore une fois soyons parano-conservateur restons plus que prevu aux paliers et ont limitera les risques d'ADD et ont sera de vieux plongeurs sans trop de sequelles articulaires neurologiques etc ... ; - )

Oublions pas de rincer, sinon vasoconstriction des alveoles pulmonaires suite a l'inflammation créé par l'O2 et donc sortie des gaz inertes moindre et en plus risque de douleur respiratoire et toux a la sortie, comme cela m'est arrivé plusieurs fois suite a des problemes logistique sur le rincage.

Si heliox evitons de rincer a l'air, de preference toujours a l'O2 a faible PpO2 0,4-0,5 avec un recycleur rentrable dans l'habitat ex DDD/Joki/fait maison, car au prix de l'helium en circuit ouvert ca coute cher ... toutes les 30-20-15 minutes ?, je ne connais aucune etude scientifique a ce propos.

Voila tout ca n'engage que moi, je ne conseille a personne de le faire, c'est dangereux, les risques de noyade sont importants, et je ne serais en aucun cas responsable si quelqu'un s'y essaye et en souffre !

Bonne journée a tous

Jerome
2005-09-20 12:17:02
Xavier Méniscus Les rinçage en recycleur, je trouve ça galère.
A chaque fois faut faire de multiple rinçage pour descendre la PpO2, et pareil pour la faire remonter
Préfèrer plutôt les faire en ouvert, et avant de reprendre le recycleur, faire 1 ou 2 respiration d'oxy en ouvert, pour ne pas remettre dans le recycleur un gaz plus pauvre en O2 via les poumons, et refaire des rinçage

A+
Xavier
2005-09-20 12:32:49
Marc Vandermeulen Salut!

Tu cites, à juste titre qqs grands noms de la déco scientifique. Mais, il ne faut pas oublier que l'on ne peut, en rien, comparer une cloche bricolée avec ce qui est utlisé en plongée pro.

Et, n'oublions pas, l'application/adaptation à la plongée sportive des techniques pro, cela reste empirique (ce qui est un pâle euphémisme).

A+!
2005-09-20 12:41:51
jean-marc Selon les modèles que nous avons à disposition (et qui sont certainement imparfaits), la vitesse d'élimination des gaz inertes dépends de deux facteurs :

- de la perfusion. L'exercice accélère l'élimination des gaz inertes mais il présente d'autres inconvénients (création de nouveaux micro-noyaux), ce qui rend cette solution inadaptée lors de la déco.

- de la diffusion. La vitesse d'élimination des gaz inertes dépend de l'écart qu'il y a entre la tension de ces gaz dans l'organisme et la pression partielle de ces mêmes gaz dans le mélange respiré.
En prenant de l'O2 pur, la pression partielle des gaz inertes respirés vaut zéro. C'est donc ainsi que l'on réalise l'écart maximum possible et qu'on obtient la plus grande vitesse d'élimination possible.
Il est à noté que cet écart est indépendant de la pression ambiante (et donc de la profondeur).On aura la même vitesse d'élimination à -15m, -12m, ... -3m ou même en surface !!! Ce qui explique que tous les paliers à l'O2 pur peuvent se cumuler pour être effectués à une même profondeur.
Attention : ceci n'est vrai que pour une déco à l'O2, pas pour la traditionnelle plongée et déco à l'air.

Alors, pourquoi le prendre à -15m plutôt qu'en surface ?
Parce qu'il existe un autre phénomène physique qui s'appelle la dissolution et qui va permettre aux gaz dissouts de reprendre leur phase gazeuse lorsque la pression ambiante diminue. Comme on ne veut surtout pas que cette "restitution" ait lieu (bulles), on va chercher à maintenir une pression ambiante la plus grande possible tout en facilitant l'élimination par diffusion.

Par contre, la toxicité de l'oxygène (pulmonaire et neurologique) n'est pas un mythe et prendre de l'O2 pur à -15m relève de l'inconscience. Nous avons suffisamment de retour d'expérience sur le sujet, ne serait-ce que par les manipulateurs de caissons thérapeutiques.

2005-09-20 13:11:04
Romain Jean-Marc,

connaît-on l'importance de la diffusion par rapport à la dissolution et vice-versa ?
2005-09-20 17:49:58
jean-marc Dans les modèles Haldaniens, il n'y a que la dissolution qui nous intéresse. mais pour connaitre la quantité de gaz dissout, il faut pouvoir estimer la vitesse de charge/décharge.
Ne sachant pas très bien si elle est due à la diffusion ou à la perfusion (voire les deux), on estime le résultat (la dissolution) en compartimentant l'organisme et en attribuant à chacun une vitesse propre : la période.

On obtient ainsi une charge de gaz théorique pour chaque compartiment en fonction :
- de la nature du gaz
- du temps d'exposition
- de l'écart entre tension interne et pression du gaz respiré
Et tout ça n'est pas exprimé en nombre de molécules de gaz dissout (ce qui serait l'exacte vérité mais impossible à calculer) mais en "tension= xxbars".
Cette tension est une unité virtuelle inventée pour des commodités mathématiques qui n'a aucune réalité physique; On pourrait dire qu'elle correspond à un pourcentage de saturation.

par exemple, au retour d'une plongée un compartiment a une tension supposée de 3b :
- à 50m, ça correspond à une saturation de 50%
- à 20m, ça correspond à une saturation de 100%
- à 5m, ça correspond à une saturation de 200%

Il ne reste plus qu'à fixer les limites maxi tolérables (toujours théoriques), ce qui défini les paliers.

bonnes cogitations
2005-09-20 19:11:46
Romain Jean-Marc, plusieurs questions après cogitation :-)

Comment un gaz peut-il diffuser dans un tissu, s'il n'y est pas d'abord dissout ? Est-ce que ces deux phénomènes ne se "suivent" pas plutôt qu'ils s'aditionnent ?

Il me semble que la diffusion n'est qu'un "transport" afin d'ateindre un équilibre. Pour faire une décompression, donc éliminer des gaz dissouts, il faut justement qu'il y ait ce que tu appelles une "restitution", non ?

Tu dis qu'il faut éviter à tout prix qu'un gaz retourne sous sa phase gazeuse, mais comment peut-il s'éliminer SAUF sous sa forme gazeuse (à l'exception de l'02 et du CO2) ?

Concernant l'02, certaines litératures parlent de risques de crises épileptiques dès une PP02 de 1.6 bars. Comment expliquer que des plongeurs respirent de l'02 à des PP02 de 2.5 bars ? Et, justement, qu'est-ce exactement qu'une "crise épileptique", uniquement une perte de conscience (sans conséquence sauf si l'on est dans l'eau) ??

Voilà, si toutes mes questions te gonflent,dis-le moi, j'irais voir dans mes bouquins de physique... :-)
2005-09-21 20:19:04
jean-marc La diffusion joue effectivement le rôle "de transport". C'est ce phénomène qui permet aux gaz de traverser la membrane alvéole/capillaire.
La dissolution est la capacité qu'ont les liquides à "capturer" un certain nombre de molécules de gaz et à les conserver "piégées". En réalité, il n'y a pas de "petits doigts crochus" qui retienne les molécules dans le liquide. Il y a des molécules qui sortent, d'autres qui entrent et, statistiquement parlant, il y a juste un certain nombre de molécules dissoutes à un moment donné (selon les conditions de temps, de pression, et.).

Comme on ne sait pas très bien quantifier ces phénomènes isolément, on a défini une nouvelle valeur qui est un cumul de tout ça et qu'on appelle la vitesse d'absorption (diffusion + perfusion + vitesse de dissolution).

Lors de la décompression, il va effectivement falloir que les gaz dissouts retournent à l'état gazeux, mais on va faire en sorte que ça se passe au niveau des poumons et pas dans les tissus.

tu trouveras certaines réponses ici : http://www.plongeesout.com/articles%20publication/decompression/les%20dessous%20de%20la%20decompression%206%20nov%202002.pdf

Pour ce qui concerne la crise hyperoxique, mieux vaut l'avis de spécialistes.

2005-09-21 23:23:59
philippe Brunet PLusieurs points sont interessants dans cet échange et il faut surtout informer largement de risques spécifiques.
Pour la théorie de la déco il existe de bons articles, certains recopier sur le site et il n'est pas nécessaire de les remettre la mais il est important de les lire.
La déco A L'AIR LIBRE a - 12 était, est la norme en plongée pro. Beaucoup de plongeurs spéléos des années 80, 90 utilisaient ce protocole. Il y eu des problèmes. Christian Juvanspan, Christian Thomas et philippe Brunet se sont interessés à ce problème. Nous avons écrit plusieurs articles (sifon ile de france et livre [épuisé]plongée au mélange).
Le point important est que l'expérimentation et l'analyse des fiches de plongées pro depuis 60 ans donnent SYSTEMATIQUEMENT un risque d'accident hyper oxique lorsque la PP O2 est > 1,6 DANS L'EAU.
MAIS ce risque est reporté au dela de PP O 2 > 2, 2 DANS L'AIR.
D'où l'interet des cloches de déco (outre le fait d'etre au sec pour les échanges thermiques).
La PPO2 de 2,5 bar est un peu élevée et n'est pas à recommander.
Il est vital que de nouveaux plongeurs ne tentent pas par simplification de faire des palliers dans l'eau a l'oxy a une PPO2 > 1,6 bar.
Bonne déco
philippe
2005-09-23 14:06:44
Romain Jean-Marc,

j'avais bien lu cet article fort intéressant. Mais le point qui m'a toujours gêné dans cette théorie est justement celui qui est abordé à la page 10 (la remontée). Il y est dit que dès que l'on remonte et que la PP N2 diminue, L'azote diffuse des tissus vers les poumons et y est éliminé par la respiration. Si la montée est trop brutale, des "bulles" se forment et n'arrivent pas à diffuser jusqu'aux poumons.

Or, si l'azote diffuse des tissus vers les poumons à la remontée, il ne peut le faire que sous forme gazeuse (ou de "bulles"), puisqu'il y a une diminution de pression. Je ne vois pas comment on peut "faire en sorte" que l'azote ne soit sous sa forme gazeuse QUE dans les poumons ? De plus, quel est l'état de l'azote, ou d'un autre gaz, dissout dans un tissu ? Enfin, concernant ces bulles qui n'apparaissent qu'en cas d'un trop grand gradient de pression, cela me semble étrange également. Je penserais plutôt que des "bulles" apparaissent dès que la PPN2 diminue. Qu'en penses-tu ?
2005-09-24 12:43:36
Romain Philippe,

En quoi la toxicité de l'oxygène est-elle modifiée par le milieu dans lequel se trouve celui qui le respire (dans l'eau ou à l'air libre) ?

Concernant un accident hyperoxique, connaît-on ce qui se passe dans l'organisme, est-ce que c'est neurologique (l'article cité avant parle de toxicité sur le système nerveux) ? métabolique ? et surtout, quels sont les séquelles d'une tel accident, s'il n'est pas fatal ?

Je sais qu'il y a eu des décès de plongeurs suite à des accidents hyperoxiques, mais la mort a-t-elle été causée par la toxicité de l'oxygène ou par une noyade suite à une perte de conscience ?

2005-09-24 12:52:45
Pascal POINGT Pour les accidents hyperoxyques, il faut savoir que le stress et surtout la fatigue (froid)diminuent la résistance à la PPO2, c'est pourquoi les niveaux n'ont cessés d'ètre revus à la baisse depuis 20 ans mais il n'y a pas de seuil véritable et il existe de plus un délai d'apparition.
La crise se déroule toujours en 3 phases avec quelques signes avant-coureurs pas flagrants chez la plupart des personnes: phase de tremblements, convulsions, phase de rigidité musculaire et phase de perte de connaissance avec retour à la normale dans les 10 minutes maximum (si tu es dans l'eau sans assistance, tu es noyé). Il n'y a pas de séquelles visibles mais ya sans doute un petit paquet de neurones qui dégagent (on en pert tous les jours). Jérome préconise d'avoir un moyen de ne pas tomber la tète dans l'eau (harnais ou bouée gonflée dans la cloche) car il n'y a aucune certitude de déclencher ou non une crise mème au sec avec 2.2 bars d'O2. D'ailleurs, jérome, as-tu ressenti des symptomes pouvant te faire penser à un début d'accident neurologique (je sais que tu as donné pour le coté pulmonaire) ?
2005-09-24 15:15:50
gaz à tous les étage Rien à voir avec la décompression, mais amorce d'hyperoxie ?
http://www.plongeesout.com/explorations/france/laval%20de%20nize/Laval%20de%20Nize%20recit.htm


Si c'est le cas, il y a bien eu, heureusement, quelques signes avant-coureurs.
Frank
2005-09-24 15:54:35
jean-marc Salut Romain

Ce n'est pas parceque des molécules de gaz sont dissoutes dans un liquide (ou un tissus aqueux) qu'elles ne peuvent plus diffuser (se déplacer). Rappelle-toi les "petits doigts crochus".
C'est ainsi, que lors de la remontée, la concentration de molécules d'azote sera plus importante dans les tissus de l'organisme que dans le sang artériel. Il va s'effectuer "une migration" de ces molécules dans le sang veineux où elles vont se dissoudre (selon les conditions, car une partie pourrait participer à la croissances de noyaux gazeux existants dans les tissus ou dans le sang).
Le sang veineux fini par arriver aux poumons où les molécules dissoutes vont diffuser dans les alvéoles.
Ce schéma pourrait être différent avec l'hélium dont les molécules sont beaucoup plus petites que celles de l'azote et qui peuvent diffuser aux travers de nombreux tissus, y compris la peau. Pour l'hélium, la perfusion pourrait être un phénomène moins important que pour l'azote.

Si la remontée est trop rapide (Tension des gaz - Pamb), Une grande quantité de molécules va être "éjecté" de la solution à un rythme supérieur à celui de l'élimination par diffusion. Elles sont piégées à l'état gazeux, vont se regrouper, s'agglutiner et former des bulles (ou participer à la croissance de bulles existantes) --> bulles tissulaires.

Il faut bien comprendre que la vitesse de diffusion (le transport) dépend uniquement de l'écart entre PpN2 respirée et Tension interne de ce même gaz. Alors que la vitesse "d'éjection" des molécules en dehors du liquide dépend de l'écart entre TN2 et P.ambiante (la PpN2 respirée n'a pas d'incidence).
Le phénomène de fenêtre oxygène joue également un rôle et limite les dégats (mais c'est un autre chapitre).

Tes questions sont perspicaces et je n'ai pas réponse à tout. Je ne connais pas l'état physique d'une molécule de gaz dissoute dans un liquide ni les forces en jeu qui permette cette "capture".

Concernant l'hyperoxie :
On sait effectivement que le plongeur "pro" supporte une PpO2 supérieure à celui du plongeur qui fait sa déco dans l'eau.
Si on regarde les différences environnementales de ces deux situations, on remarque que l'un est au chaud et au repos total (allongé), tandis que l'autre est en déséquilibre thermique et a une activité physique (même très modeste). Le lien pourrait être la production de CO2; Une piste ...

Par contre, et contrairement aux idées reçues, la qualité de la décompression pourrait être meilleure dans l'eau que dans un caisson, à certaine conditions près).
THE PHYSIOLOGICAL BASIS OF DECOMPRESSION: AN OVERVIEW
Richard D. Vann



2005-09-24 23:10:48
philippe Brunet Bonjour Romain
la différence entre la déco dans l'eau et celle dans l'air est un fait établi (même si on ne le comprend pas totalement).
Les pistes évoquées par Jean Marc ne sont pas pertinentes, des tests ont eu lieux avec un plongeurs faisant du vélo dans la cloche aérienne et un au calme dans de l'eau chaude dans la partie humide de la cloche (le caisson comprenait une partie sèche avec un bassin dans le fond).
La piste la plus interessante est simplement que dans l'eau le corp est en équi pression et ce quelque soit la position (l'eau appuie partout). Dans l'air il y a une forte différence, le corps pouvant etre considéré comme une colonne d'eau. Cela n'explique pas tout car meme allongé les différence reste.
Au niveau respiratoire dans l'air l'expiration est passive, jamais dans l'eau.

Pour la toxicité de l'O2, il s'agit d'un bete probleme de chimie, l'oxygène (ou plus précisemment les radicaux libre d'O), est un oxydant qui "brule", oxyde les constituants du corps (pb de vision, auditif, malaises,...). Les syncopes sont une réponse brutale pour faire cesser cet "empoisonnement.
Quelles sont les séquelles? Par exemple une remontée en ballon avec surpression pulmonaire (puisque blocage). Une autopsie de 98 a démontrée cela sur un plongeur ayant utilisé une PPO2 de 2,8 bars avec effort.
Si pas de séquelles par effet secondaire ;-(, il n'y aura qu'une destruction limité de cellules, ce que nous gérerons parfaitement.

En temps normal, nous "neutralisons une bonne partie des radicaux libres d'oxygène, quand il y en a trop le corps n'y arrive pas. Incidemment c'est tout l'intérêt de la vitamine C (acide ascorbique ) qui est un anti oxydant efficace (regarder la composition des plats cuisinés et des conserves).

En cas d'hypoxie, le mécanisme de régulation des radicaux libres est stoppé, du coup quoique le taux d'oxy soit ba
2005-09-26 10:43:40
ph B suite bas, il y a beaucoup trop de radicaux libre d'ou egalement une syncope (la syncope est la alors que le taux d'oxygène devrait permettre de vivre).

Pour les diffusion gazeuse, et sans refaire de cour, il faut absolument intégrer les phénomène dynamiques:
si on met un verre d'eau au congélateur il ne se passe rien.... si on le sort dans les 30 secondes!
Idem en chimie ou physique. Pour qu'un phénomène se passe il faut que les conditions soient réunies ET qu'il y ait le temps.
De plus la nature est comme moi = faineante. Une situation instable est toujours préférée a une situation stabilisée mais qui a demandé de réorganiser. En plongée nous vivons cette instabilité.
Dans les poumons, tout est organisé pour facilité le retour a la normal = passage de gaz dissous en gaz "aérien", de plus le temps de passage dans les capillaires pulmonaire permet cet échange.
cordialement

Philippe Brunet
Ing génie bio
2005-09-26 10:50:10
Pascal POINGT Je reviens sur la vitamine C.
Un médecin des nageurs de combat m'avait dit que l'on essayait de leur trouver des produits "dopants" pour lutter contre les effets des radicaux libres. Ils avaient conclus à l'époque que le mieux était une association de polyphénols et de flavonoides, pour faire simple un petit verre de bon POMEROL par jour et un petit thé ou café avant de partir.
2005-09-26 11:02:15
Venturi Amusant pour le Pomerol, plus étrange pour le café ou le thé, qui déshydratent, il me semble.

à propos, vu que ma mémoire flanche : qui se rappelle de ce qui justifiait autrefois la différence de ppo2 max entre Oxy pur et respiré en mélange ?
2005-09-26 11:57:03
Romain merci pour les explications (comme quoi, un forum internet peut aussi servir à s'instruire...).

Philippe,

Si comme tu l'expliques, l'effet toxique de l'O2 est un effet chimique (et donc plutôt métabolique), je ne vois pas en quoi le fait que le corps soit en équipression ou non y change quelque chose. Donc toujours la même question, en quoi la toxicité de l'O2 diffère suivant le milieu dans lequel se trouve le plongeur. Ce ne sont apparement que les conséquences d'une syncope dans ces deux milieux qui sont différentes ou alors des causes annexes (C02, etc.. ?).

Jean-Marc,

Quant tu parles d'éjection, c'est en fait aussi de la diffusion non ?

Ne serait-il pas juste de dire que, dans tous les cas, les gaz dissouts ou non diffusent dans les tissus afin d'atteindre un équilibre ? Et aussi que les poumons, lorsque la Pambiante diminue, n'ont qu'une certaine capacité à éliminer par voie aérienne les gaz précédement dissouts dans l'organisme ? C'est ce qui ne peut pas être éliminé par les poumons qui cause problème, pas tant l'apparition des ces fameuses "bulles".

Tu dis que la PP du gaz respiré n'a pas d'influence sur la vitesse "d'éjection", mais si la PP du gaz respiré est nulle, les poumons pouront éliminer plus rapidement de ce même gaz, non ? et si c'est le cas, il y aura une diffusion ailleurs que dans les alvéoles pulmonaire qui n'en sera que moins grande.

Ce qui m'amène à une autre question ; dès qu'il y a un gradient de pression négatif (pression ambiante plus faible que la pression de gaz dissout), il y a forcément du gaz (sous forme gazeuse) qui diffuse vers l'extérieur du système. Donc, en quelque sorte, dès que l'on remonte, il y a formation de "bulles". Le seul moyen de l'éviter serait, théoriquement, de remonter infiniment lentement.... donc, question, comment en arrive-t-on à enseigner l'idée de vitesses de remontées de 10m/minutes ou autres ?
2005-09-26 21:13:57
Christian DEIT salut,
retour à l'hyperoxie.
je vais vous faire part de mon experience d'opèrateur de caisson en clinique :

il y a 5 ans les séances chronique se déroulaient chez nous pendant 1h00 à 12m sans rinçages. Les hyperoxies étaient environ au nombre de 3/an pour 6000 plongées unitaires (patients en général agés)

un peu plus de 2 ans plus tard, passage à 15m et 1h30 : la cata, mes pauvres amis, hyperoxies en serie. Très vite, rinçages toutes le 30mn(pas suffisant) puis 25mn l'amèlioration est tres nette mais pas totale.

aujourd'hui, nous pratiquons un rinçage à l'air toutes les 20mn depuis environ 3 ans et nous avons plus d'hyperoxie pour environ 7000 plongées unitaires/an.

Je vous laisse tirer vos conclusions quand à l'intéret des rinçages.

Pour ce qui est des hyperoxies, j'en ai vue pour ma part pa loin d'une dizaine, plus celle rapoortées par mes collégues et il m'apparait clairement que dans l'imense majoritée des cas la crise a été precédée de signes avant courreurs sufisaments fort pour que le patient retire son masque et que le retour à la normale survienne presque toujours imédiatement.

je me tiens à votre dispo pour plus de renseignements
2005-09-27 17:41:57
Romain Salut Christian,

très intéressant ton compte-rendu. Si je comprends bien, vous pratiquez avec une PP02 de 2.5 bars pendant 1h30, avec des rincages toutes les 20 minutes, et vous n'avez aucun cas d'hyperoxie. Sans rincage, quel pourcentage de crise hyperoxique aviez-vous environ ?

Ce que tu dis semble montrer que le facteur prépondérant est le temps "d'exposition" à l'02, plus que la PP02. Avez-vous déjà essayer des PP02 plus élevée que 2.5 bars ?

Existe-il en fait une étude systématique metant en relation durée d'exposition à l'O2, PP02 et fréquence de rincage ?

Concernant les rincage, quels sont leur durée et sont-ils fait à l'air ?

merci.
2005-09-27 19:23:56
Christian DEIT pour la question 1: on ne s'est pas attardés suffisament pour faire des stats. le problème etait bien trop evident et dangeureux.

on fait 2.8 pour une CX18(oxy à18m) et pour CX30. Bien souvent on mets le patient sous valium pour eviter l'hyperoxie(je déconseille la méthode sous l'eau.)

les rinçages se font à l'air et sont de 5mn
2005-09-28 17:27:53
Fabrice Bonjour Christian,

Comment se pratique concrètement le rinçage dans un caisson ?

J'ai fait une séance au mois de juin à Toulon : 60 min à 18 m + 60 m min à 9 m et 10 min de remontée, j'ai rien remarqué de particulier, pas de manip, pas de bruit de gaz ....
Et la séance de caisson s'est passé après environ 6 h 00 d'O2 "à l'air libre", j'étais un peu cotonneux en sortant mais pas de symptomes particuliers.

Merci
Fabrice
2005-10-01 16:50:09
jean-marc Romain a écrit :
".. Ne serait-il pas juste de dire que, dans tous les cas, les gaz dissouts ou non diffusent dans les tissus afin d'atteindre un équilibre ?
OUI

".. Et aussi que les poumons, lorsque la Pambiante diminue, n'ont qu'une certaine capacité à éliminer par voie aérienne les gaz précédement dissouts dans l'organisme ?
A priori NON. La capacité d'échange des gaz au niveau des poumons n'est pas le caractère limitatif.

"..C'est ce qui ne peut pas être éliminé par les poumons qui cause problème, pas tant l'apparition des ces fameuses "bulles".
Par contre, il est vraisemblable que les poumons aient du mal à se débarrasser des bulles quand elles arrivent en très grand nombre.

".. Donc, en quelque sorte, dès que l'on remonte, il y a formation de "bulles".
A priori OUI. C'est entre autre, la théorie VPM.
2005-10-01 20:52:49
Christian DEIT salut fabrice,

les rinçages se font à l'air à l'aide d'une vanne 3 voies(air, oxy, fermée) ou d'une vanne 4 voies(air, oxy, 50/50,fermée).

Les patients ne se rendent compte de rien du tout.

Il n'existe aucune table thérapeuthiques sans rinçage.
2005-10-02 08:21:49

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