Bienvenue sur cet espace dedié a la plongée souterraine

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les messages polémiques ou d'insultes seront modérés.

Merci pour votre contribution cordiale et constructive.

Auteur Titre: explosion booster Date
YAN P. Il parait que lors d'une expedition en Bosnie l'explosion d'un booster a blessé plusieurs plongeurs. Quelqu'un en sait plus ? 2007-09-21 16:55:59
Frank Il y a assurément des lecteurs de ce forum qui en savent plus.

J'ai aussi eu vent de cette explosion, qui aurait brulé plusieurs plongeurs effectivement.
2007-09-21 18:59:19
Roger Izvor Voir en page 191 de Manuale di Speleologia Subacquea de Luigi Casati
Edition Olimpia (28€) ISBN 978-88-253-0155-7 pour ceux qui veulent commander.
Il en reste RIEN! mais il indique pas ou a lieu la destruction.

A tutti
2007-09-21 19:26:54
jean-marc J'avais raconté ma propre mésaventure, il y a quelques temps et je serai curieux de lire ce qui s'est passé.
La manipulation d'oxygène reste délicate et toutes les expériences sont bonnes à prendre.
2007-09-21 21:03:27
Ph.bigeard rappel:


Peu importe ce que l(on defini pour son propre usage et sa propre sécurite comme % d'O2 en sortie.

ce qu'il faut absolument se RENTRER DANS LE CRANE = la marge d'erreur.

4O% - erreur de 2O % dans le mauvais sens = Boum.

les % de sortie, de travail, etc, d'O2 qui peuvent paraiître abritrairement - faibles - par rapport a ce qui est admis ou se dit, tienne justement compte de cette marge d'erreur.

et l'erreur la plus commune et partagée concernant la gestion d'erreurs est = de croire qu'on en fera pas.

Faut chercher la source de pépins "inexplicables" quand ils se produisent dans cette "croyance", et que tout semble dans "les cordes".
2007-09-22 15:42:58
BM BOnjour,

Je ferais part de ma mésaventure à ceux que cela intéresse, sans arrière pensée et en toute humilité. Il me faut juste le temps de poser tout çà calmement sur le papier.

Pour info, je viens tout juste de voir ce qu'il reste du booster : rien en dehors des tuyaux...

@+
2007-09-23 15:45:39
Frank Bonsoir Bruno,

content d'avoir de tes (bonnes) nouvelles.
Effectivement, ton témoignage sera bienvenu. En ce sens qu'il évitera d'autres accidents, ne serait-ce qu'en nous rappelant que la manipoulation d'O2 n'est jamais une affaire bénigne.

Bon rétablissement,

Frank.
2007-09-23 19:45:39
philippe brunet Bruno a eu l'explosion d'un booster, nous nous avons eu celle d'une B7 et de la lyre de transfert. La différence (puisque nous etions a coté) etait que ce fut moins brutal.

Donc transfert B50 vers B 7 via lyre oxy (usage unique oxy) avec vanne laminante.
B7 rééprouvée, graisse oxy, deja remplie 2 fois. On rechargeait de 80 a 170 bars.

Après une légère augmentation du débit vers les 120 bars, audition d'déflagration (d'allumage) au niveau du col de la B7, suivi d'un jet d'étincelles et de métal fondu du col de la bouteille et d'une deuxième déflagration au niveau de la lyre qui a disparue. La bouteille s'est vidée par le col le metal fondant au fur et a mesure. Au final un trou oxy découpé de 3cm par 0,5 cm, + protection et adaptateur fondus.

De l'autre coté la vanne anti retour a bien fonctionnée la B50 va bien nous aussi.

Alors pourquoi cela a explosé?? La lyre avait plus de 10 ans.

A l'avenir on transfert dehors et encore plus lentement.

On a un booster en commande, .... avec quelques doutes.

phb
2007-09-24 12:36:11
Bruno Bonjour Philippe,

j'ai deux petites questions concernant ton incident.

1. Le bruit de déflagration, c'est un bruit assez fort. Est-ce assez significatif pour se rendre compte que ce bruit n'est pas du tout normal ?

2. où se trouvait le clapet anti retour sur ta lyre, juste après la vanne de laminage ou plutôt en fin de lyre

Bruno
PS : je ne suis pas le Bruno impliqué dans l'explosion du Booster
2007-09-24 13:16:36
jano Bonjour,
Si, comme on a pu le lire plus haut la Lyre a "disparu", il y aurait donc de fortes chances que le clapet ait suivi le même chemin ...?
Il serait en effet intéressant d'avoir l'organisation de cette même lyre de transfert, et de quelle façon le clapet a protégé la B50 (aval ou amont, état après ignition).

En tout état de cause, si la flamme revient dans la B50, vaut effectivement mieux pas être à côté...

Je ne comprends toutefois pas comment une simple augmentation de débit peut apporter suffisamment de chaleur pour provoquer l'ignition, étant donné que la pièce était munie d'une vanne de laminage qui est justement sensée éviter ce genre de phénomène .
Etant très intéressé par tout ce qui concerne les accidents dûs à la manipulation d'oxygène pur, il serait interessant de connaître tous les tenants et aboutissants de cet incident-là. Autant on peut comprendre les pb du booster, autant ici, c'est quand même quelque peu étonnant...
(Personnellement je transfère directement sans vanne de laminage, en ouvrant très peu la B50 sur un filet de gaz, et ça dure ce que ça dure. Je n'ai jamais constaté d'échauffement, mais bien plutôt un début de givrage aussi bien de la tête et vanne de la B50 que de la lyre , mais ceci ne veut peut-être rien dire en termes de risques ??)
Pour que des poussières présentes (particules, rouille, ou autres) entrent en ignition, il faut au moins 200° et une grande vitesse du flux de gaz avec compression dans un étranglement pour provoquer un tel échauffement.
Merci d'avance pour vos réponses,

jp
2007-09-24 16:23:39
Ph.Bige Truisme, mais cela fait pas de mal de le rappeler:
- Quand ce n'est pas du au "machin adiabatique" , etc, du moins que cela ne le semble pas, c'est souvent du à une particule qui se detache de quelque part (bout de metal, etc) qui fait "point éclair" et cognat sur son parcours et initie l'incident.

dans le cas de la lyre, le "kekeuckose" qui a c'est surement la légère augmentation de pression, donc c'est pas une cause "pure" et unique (peau de banane) mais un élément qui "a fait que", se rajoutant, le boutdechépakoi qui demandait qu'a se détacher et faire son pet de nonne en profité.

- supusision, du moins -

comme déjà rappelé plus haut, l'oxy pur c'est jamais anodin, même quand tout semble OK.

et on a beau se dire : "comburant sans carburant... je demande à voir", et ben c'est très étonnant comme il le trouve son carburant l'oxy en folie, quand il est lancé, c'est "tout vu"! (se disent les astronautes d'appollo 1 ).
2007-09-24 17:42:39
jano Je suis d'accord avec la particule qui "frotte" et commet une étincelle, en l'absence d'éléments probants, mais il faut toutefois rappeler que pour celà, il faut des vitesses de propulsion de l'ordre de 600m/sec, voir plus .
Or, ce que je voulais dire : si on part du postulat qu'une vanne de laminage est là pour justement éviter l'emballement du flux, il ne resterait que la part "d'erreur humaine"...
Un poil de trop d'ouverture dans une lyre, rappelons-le, "vieille de 10 ans ..." (dixit le narrateur), et probablement encrassée de particules diverses par des années d'usages répétés .
Je ne tire bien entendu aucune conclusion, mais il semblerait ici que même un matos utilisé strictement à quoi il était dédié (..."oxyclean"...) pourrait devenir dangereux à la longue.

Pourrait-on néanmoins avoir qques précisions quant à l'état du clapet anti-retour ?? Disparu avec la lyre ou non ??
jp
2007-09-24 20:46:12
philippe imbert bonjour,
c'est moi qui tenait la bouteille transvasé et qui ait manœuvré la valve.
la lyre a une dizaine d'année c'est vrai elle a toujours était bien stocké et utilisé exclusivement sur l'oxy (nous avons plusieurs jeux de lyre). Par contre renseignement pris , il semble qu'il faille changer le flexible régulièrement tout les 4/5 ans : le vieillissement du lyner kevlar a déja posé des problèmes.
pour l'augmentation de débit : la bouteille part de 0, je suis déja à 70 bar quand j'augmente le débit je vais jusqu'à 140 /150 quand la bouteille et la lyre flambe: je ne tourne pas la valve comme un malade! par contre ca arrive à ce moment là. Il y a une double détonation je pense dans la bouteille
puis le flexible de la lyre( c'est allé super vite) . Je lâche immédiatement le tout la bouteille flambe par terre le flexible aussi, je revient fermer la B50
le montage la lyre est le suivant sens B50 vers 7 litre:
mano - valve micrométroque-anti retour - flexible-racord avec purge pour la 7 litres
le mano et l'anti retour vont bien (ils sont en vente sur Ebay ;-))
le racord purge coté 7 litre et parfaitement dégraissé
le flexible détruit
le robinet de la bouteille semble en bonne état, par contre tout ce qui n'est pas en métal à disparu
le col de la bouteille a fondu (photo sur www.thedecostop.com)ainsi que la protection de robinet
j'ai eu beaucoup de chance ce jour la (je vous raconte pas ma tète quand le soir mêmes j'ai recommencé à transférer de l'oxy pour ma plongée du lendemain)
Dans les différentes hypothèses ont peux inclure la forme du robinet, ce sont des verticaux bien connue dans le milieux, parfaitement dégraissé ,leur forme intérieure est elle adapté à l'oxy ?
Voilà vous avez toutes l'histoires
2007-09-24 21:33:23
Marc THENE Salut,

La B7 était en alu ou acier? Tous les métaux ne "brulent" pas pareil.
L'alu est le pire, l'acier balance moins de particules, le laiton ( robinet de B50 fermé ) ne brule pas.
Arriver à fermer la B50 limite les dégats...pensez toujours à prévoir un accés à ce robinet même ( surtout )en cas de départ de feu.
2007-09-25 08:32:06
philippe imbert la b7 était une acier 2007-09-25 09:25:41
philippe brunet L'ensemble du matériel concerné est chez moi en attente de vérification et autopsie par le fournisseur. Juste pour rassurer ceux qui prendraient la plaisanterie de PhI au premier degré.
La déflagration d'allumage était très audible = c'était une explosion.
Je partage l'analyse de PhB...igeard, l'augmentation de débit est certainement une cause, mais une particule voyageuse la cause réelle.
Nous nous sommes posé la question d'un reste de particule métallique dans la bouteille qui revenait de réépreuve!
La "sublimation" du joint de col a permi une fuite d'oxy "maitrisée" = débit faible favorisant une superbe fontaine d'étincelles.
La vanne laminante a également permie du coté B50 une autre très belle gerbe de métal jusqu'au moment ou philippe a fermé la bouteille (faut pas gacher, on a encore des plongées a faire).
J'ai sortie la B7 dehors en m'interogeant sur l'hypothèse qu'elle aurait d'exploser dans ma main. L'a pas voulu.
Habituellement on transfere l'oxy pour la fabrication des ternaires en étant juste a coté du mano pour piloter finement la pression. C'est vrai que la c'est tres lent.
Aujourd'hui nous privilégions la fabrication de ternaire a partir de surox 40.
Cela nous permet de recycler nos fins de surox (nous avions une fourniture facile de surox 40 jusqu'a peu).

Lors de notre premier stage d'enseignement de la plongée aux mélanges en 1991 a MAges avec Xan thomas et henri juvenspan, nous étions très précautionneux lors des transferts oxys qui nous semblaient le point le plus risqué.

Faites les transfert d'oxy en plein air, cela permet de s'éloigner facilement.

phb
2007-09-25 10:38:30
jano
Bonjour,
Soyez remerciés pour ces détails, il est toujours très constructif de pouvoir synthéthiser les incidents afin de pouvoir en tirer des enseignements, il n'y a qu'ainsi qu'on peut avancer dans le sens d'une plus grande sécu .
Je retiens en particulier la remarque qui dit de conserver un accès au robinet de la B50 (encore faut-il en avoir le courage et la présence d'esprit, lors d'un départ de feu !!! )
Pour ma part, je retire le volant de protection des B50 oxy, justement pour pouvoir mieux manipuler le robinet et y ménager un accès facile.
Je le remets bien entendu en place pour tout déplacement de la bouteille.
Cet accessoire gêne considérablement les manipulations et si on le laisse en place, on ne peut pas manoeuvrer l'ouverture avec suffisamment de précision.
Pour les ternaires, je rempile autant que faire se peut des nitrox au stick sur l'hélium, en évitant si possible les transvasements d'O2 pur . Ce n'est pas toujours possible, surtout pour les travel surox.
Quant aux flexibles, je suis d'avis également de les changer régulièrement, car lorsqu'on voit l'état des tuyaux en caoutchouc O2 des chalumeaux sur une installation de soudure oxy/acétyl, on se dit que les flexibles des lyres doivent "s'éplucher" de la même façon à l'intérieur.
Les particules, voilà l'ennemi : rouille, paillettes d'alu, petits éclats de joints, téflon, etc ...
Je cherche un moyen de rincer tout ça régulièrement sous pression avec un produit, mais je ne sais pas encore quoi utiliser.
En tous cas merci encore pour vos précisions .
jp
2007-09-25 20:15:24
marcA Salut,
Content que ça se soit passé sans trop de dégats pour vous et désolé pour Bruno (j'avais pas fait le rapprochement avec ton messgage sur la liste régionale: pas trop de lésions j'espère?). Oui, c'est assez instructif et invite à une prudence qu'on n'a pas forcément naturellement, même avec l'idée que manipuler de l'oxy est dangereux...
Qq précisions, car n'ayant jamais assité à un départ de feu d'oxy, il y a des trucs que je me représente mal: quand ça commence à flamber, vous parlez de gerbes de métal en fusion, de déflagrations; ça envoie très loin? régulièrement ou par à-coups dans ces cas là?
Je demande pour la possibilité de fermer l'arrivée d'O2: j'imagine que quand "ça part", on se barre au plus loin, mais ça se présente d'une manière qui permet d'approcher la B50 quand même? ou même ça c'est très "limite" et il vous semble qu'on peut se prendre une bonne lichée de métal fondu?
Ca vous semble comme pour les feux de gaz en général, où il est dit que même si c'est impressionant, au moins tant que ça brûle ça n'explose pas -et vu les photos d'explosions, là ça peut projeter très loin (cf les toits défoncés par un robinet lors d'explosions de bouteilles par ex).
marc
2007-09-25 21:48:47
philippe brunet marc, il s'agit de 2 évènements. Je laisse Bruno décrire le déroulement, note juste que ce fut brutal.
Pour nous ce fut maitrisé car l'oxy n'est pas sortie brutalement. D'un coté une vanne laminante donc petit débit jusqu'a la fermeture, de l'autre coté, une double fuite par le robinet et le col.

A part le bruit et l'odeur (comme dirait JC) j'ai trouvé cela plutôt joli. Bien sur la question intellectuelle est toujours ça va péter ou pas! Mais bon!! Quand j'ai sortie la B7, il fallait juste ne pas mettre la main devant le jet vers les 1800°C, sur que cela doit cautériser.

Trop rapide pour aller chercher l'appareil photo.
En fait c'est l'instant initial qui compte, et quand m^me éviter le sur accident (essence et compresseur dans la même pièce et puisque c'est un garage, pourquoi pas des solvants et puisqu'il y a des spéléo pourquoi pas du matos de désob,...

Il fut un temps ou une double épaisseur de chambre a air coupée au sécateur permettait de faire adaptateur oxy. C'est bien la particule en folie qui gène (une allumeuse quoi) et pas forcément le matériau.

Pour l'aspect marc, c'est un peu comme un feu d'artifice (normal puisque cela fonctionne de la même façon).



2007-09-26 16:10:29
etonneau une question bète : si c'est une petite particule de crasse/gras/metal.... que sais-je, qui est la cause du problème, le passage très étroit d'une vanne pointeau à l'ouverture ne va-il pas favoriser le blocage de cette particule et augmenter le risque de problème ?

En gros, n vaut-il meiux pas ouvrir un peu trop (et rapidement) la vanne de laminage et la refermer doucement après ?

Merci de me rassurer pour mes futurs transferts.....
2007-10-02 15:21:50
bonac Non, la vanne en elle-meme est deja un blocage et ca ne pose pas de probleme. Le probleme majeur est la vitesse qui cree des echauffements et est le troisieme element du trio carburant, comburant, source d'energie pour le declenchement. 2007-10-02 20:48:12
mais en plus une lyre n'est rien si la bouteille est en vrac dehors plein de crasse et de poussiere, de feuille mortes, et de toile d'araignée.
Les bouteilles doivent etre propre, les lyre avec capuchon et ... Faite cela dehors loin de la voiture des copines;;;
phb
2007-10-06 13:18:39

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