Le Chasseur

ENCORE UNE PLONGEE UN PEU DROLE

 

par Denis Lorain - 1973

 

 

La grotte du CHASSEUR, en Ardèche. Un site que l'on ne connaissait pas du tout et l'expédition était organisée conjointement avec le S.C. (spéléo club) des Vans. Difficile pour acheminer notre matériel dans cette grotte et atteindre le 1 er siphon. Les spéléologues des Vans nous ont aidé pour équiper l'approche du siphon et pour le transport de nos sacs de matériel et nos équipements de plongées. Pas mal pour cette première journée ! Le lendemain, c'était la grosse expédition. Une première reconnaissance par deux copains et nous avons décidé d'équiper ce siphon avec un fil d'Ariane fixe, une corde spéléologique. Les deux qui venaient de plonger ici s'en s'on occupés, Pépé et Marcel. Nous sommes passés, les uns après les autres en partant à 1 minute d'intervalles, avec nos sacs. Grave, le siphon était poudré, d'une force, qu'il nous était impossible de voir, sinon de sentir notre mousqueton coulissant sur le fil fixe ! Serge est parti devant moi et j'attendais un peu pour m'engager avec mon sac de matériel. Ce siphon faisait 100 mètres à franchir, je suis parti à mon tour.

Horrible ! Ce siphon ne ressemblait même pas à un égout, c'était pire, en visibilité ! Plus tard, des copains nous disaient qu'ils croyaient leurs phares en panne ! Je tirais mon sac avec moi et en plein milieu du siphon, je rencontrais une présence. Il arrivait en face moi et je n'y comprenais rien ! Dans cette eau plus opaque qu'une salade de fruits, quelqu'un me touchait avec ses mains. Impossible de voir ce qui ce passait, il me repoussait ! J'ai fait demi-tour, le copain dans mes palmes ! Retour à la case départ ! On a émergé vers ceux qui attendaient et là, je découvrais Serge dans mes palmes !

«  Tiens, dit-il, c'est bizarre, ici ça ressemble à l'endroit d'où on est parti !

•  Ben oui Serge, on est revenu !

•  Comment ça se fait ?

•  Tu t'es paumé Serge et tu as fait demi tour sans t'en rendre compte !!

Marrant cette histoire.

•  Bon on repart Serge, je te suis !

•  Ok Denis, j'avais rien compris, c'est rare un siphon poudré pareil ! »

Nous sommes repartis et on a bien franchi ce siphon pour retrouver ceux qui étaient déjà passés.

Le dérouleur installé avec la signalisation, le 2ème siphon présent était plus facile à explorer. Nous avons pu déboucher, à plusieurs reprises dans de faibles cloches d'air. Pas grandes ces poches d'air, tout justes 50 centimètres au dessus de nous, avant de cogner dans la voûte rocheuse. Ce siphon s'est terminé, après plus de 50 mètres de progression, dans une sorte de plan d'eau d'une dimension de 10 mètres au plus large et d'on la hauteur de voûte rocheuse était, à peine,

1 mètre au dessus de nous. On a pu distinguer un départ à notre droite et un autre à notre gauche. Ces ébauches, de galeries remontantes, se terminaient en étroitures, avec de la glaise glissante. Plus loin, c'était le terminal de ce siphon, plus ou moins voûte mouillante. Une diaclase, cette fois, très haute. Henri P. l'a escaladée. Il est entré dans une galerie supérieure, mais il a été stoppé par des éboulements massifs. Trop dangereux et encore une fois, nous étions bel et bien au terminus de cette exploration !

Repli des hommes et du matériel, c'était fini ici !

Encore une bonne journée passée sous terre !

Juste des remarques que nous nous sommes faites en réunion plus tard. Nous avions laissé en attente, pendant des heures durant, des copains à l'arrière. C'était difficile à éviter, mais on c'est simplement dit qu'il faudrait que l'on arrive, au moins, à faire en sorte que nos moyens de communications s'améliorent. Pas simple !

Sur cette photo, l'image de l'une de nos échelles et de nos cordes d'assurances.

Du matériel de spéléologie et d'escalade, comme en alpinisme, pas facile à installer. Et encore moins à utiliser, avec notre matériel très lourd. On faisait très attention, sécurité oblige !

Cette photographie est prise depuis le bas d'une galerie. Si l'on regarde bien cette vue, on peut comprendre les difficultés que les spéléologues peuvent avoir pour explorer des grottes et plonger dans les siphons, encombrés de tout leurs sacs et équipements !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


L'image de l'une de nos échelles et de nos cordes d'assurances.

Du matériel de spéléologie et d'escalade, comme en alpinisme, pas facile à installer. Et encore moins à utiliser, avec notre matériel très lourd. On faisait très attention, sécurité oblige !

Cette photographie est prise depuis le bas d'une galerie. Si l'on regarde bien cette vue, on peut comprendre les difficultés que les spéléologues peuvent avoir pour explorer des grottes et plonger dans les siphons, encombrés de tout leurs sacs et équipements !