La grotte du Kiapet, Echevis (26).

 

Sortie du 5/03/09 par David Bianzani

Les explorateurs à la sortie Gaby et Dirk

 

Le rendez-vous avait été fixé à 10h00 à Pont en Royans, mais voilà nous débutons avec une demi-heure de retard Gaby a eu un problème d’oreiller ou traversin je ne me souviens plus de son histoire matinale.

La neige est là pour agrémenter notre portage, les conditions sont idéales le talweg n’est pas trop glissant pour accéder à la grotte.Nous prenons de l’avance avec Dirk pour planter deux spits en haut du ressaut de 4 mètres qui mène au réseau.
Heureusement nous sommes à l’abris des flocons sous ce jolie porche. Les objectifs sont clairs : reconnaissance, topographie et plongée dans le S2.

En moins d’une demi-heure les spits sont plantés, la corde posée et les charges sont en haut du ressaut dans une petite salle.La cavité est très sympathique les dimensions sont de deux par trois, la galerie diminue après un passage ascendant, de petites vasques d’eau ponctuent le parcours.
Une vingtaine de mètres après, la galerie redescend, une pente de boue livre l’accès au S1 qui à l’impression d’être limpide… ce n’est qu’une impression.

Gaby est arrivé entre temps nous l’aidons à monter ces charges de plongées, et comme je l’avait annoncé, on topographie à l’aller histoire de ne pas remettre à demain ce que l’on peut faire le jour même… D’après mes infos, je savais que le Siphon 1 était court, pas large et ni très clair. Je décide d’envoyer Gaby en éclaireur comme ça, il allait profiter de la visibilité le chanceux…il fera un aller retour histoire de nous en faire un compte rendu complet.

Après immersion il nous annonce que le siphon est peu profond 2 m, très court 10 m, mais il comporte une étroiture. Rien de bien alarmant, on a prévu la config à l’anglaise (bouteilles sur les cotés). La plongée ce passe sans encombres. Le réseau derrière est très boueux les dimensions sont de 1.5 m par 2 m . Quelques départs à droite et à gauche méritent une inspection plus attentive, nous nous contentons du réseau principal. Sur le parcours, une vasque d’eau attire notre attention, à une cinquantaine de mètre du S1. Nous y mettrons les palmes tout à l’heure. Un joli puits de deux mètre agrémente le parcours qui conduit au S2. Par contre toujours autant de boue, bonjour l’état du matos ! Après environ cent cinquante mètres, nous voici devant le S2. Surprise, pas de fil. Peut être que le niveau d’eau est monté ? Comme le S1, il donne l’impression d’être limpide, mais bon, la photo du départ en témoigne : il se trouble en quelques secondes, je ne m’engage pas trop dans la vasque pendant le temps qui m’est imparti pour ma préparation, histoire de garder de la visibilité. En cinq minutes je suis prêt mes camarades ont amarré le fil. Je teste les détendeurs, et me voilà parti.

Je distingue devant moi après le nuage de touille, la suite de la galerie qui plonge à un mètre de profondeur, puis qui remonte. Je vois le fil jaune fluo du dernier explorateur (Dominique Belle) amarré à un becquet rocheux, mon intuition était la bonne, le niveau d’eau est monté.
Le temps d’attacher mon fil d’Ariane je parcours ce nouveau guide. Je plonge dans une diaclase pas très large qui se termine dans une petite salle après un petit passage bas et là, surprise, le fil se termine fixé par un élastique à un caillou. Devant moi une galerie en forme de laminoir avec une petite étroiture (80 cm de haut) et deux mètres de large avec aucun fil rien, du vierge….

Je fixe de nouveau mon dévidoir, et je poursuit mon exploration après trente mètre de fil tiré et le passage de deux nouvelles étroitures, je scrute le sol qui est jonché de petits blocs j’insiste sur le plafond : rien, lisse (pas de trémie ouf…).
Je débouche dans une petite salle très concrétionnés je suis à moins six mètres de profondeur le temps de repérer la suite de la galerie.Un nuage de touille venu du plafond envahit mon espace, je décide de stopper ma progression histoire de prendre une marge sur le retour.
Effectivement le retour s’est fait sans problème, l’équipement était nickel, par contre coté visibilité un mélange chocolat et café au lait, et le mot est faible…15 min après me voici de retour dans la vasque du S2. Rapide compte rendu à mes co-équipiers, et reprise du boulot de topo.

Au retour Gaby mis les palmes et un bloc dans la vasque vue auparavant. Malheureusement, celle-ci de donna rien, elle part en diaclase inclinée puis débouche trois mètres plus loin sur une galerie latérale qui conduit dans le réseau en direction de la sortie.
Le retour fut rapide sans difficulté. Après l’analyse de mes relevés topos, des comptes rendus et des publications précédentes (voir le grand scialet) j’ai une grande interrogation sur le siphon que j’ai plongé, rien ne correspond avec le réseau que j’ai vu.

Je vais questionner Robert –Jean et Dominique Belle qui en connaissent bien plus sur cette cavité. La suite bien sur dans le prochain épisode. Pour info la cavité n’est pas très grande avant le S 1 mais mérite un coup d’œil il y a une petite colonie de Chauve souris j’en ait compté quatre à ne pas déranger bien sur.
La corde est en place avis aux amateurs. Et si les membres du club sont motivés je propose un pompage du S1 il y a une belle balade derrière.

David Bianzani

Localisation :

Nom : grotte du Kiapet commune d’Echevis

Elle est située quatre cent mètres après le restaurant du refuge en montant sur le tunnel des baraques. Il faut prendre un talweg en rive gauche en direction du tunnel, monter sur environ 80 m l’éboulis, la grotte est au pied de la falaise.

TPST : 5 h 00 TPSE : 25 mn T° air : 0°C T° eau : 9°C

Participant : Dirk Devreker (CAF Grenoble), Gaby Hude (Individuel), David Bianzani (GECKOS).

 

L’entrée de la grotte La progression dans la neige

 

 

 

 

 

 

 

David pendant la préparation Au départ de la plongée dans le S2

 

Le départ du S1