Grotte de l'Ours au Revest.

Commune de Gourdon (Alpes-Maritimes).

 

Par Jean-Claude Tardy - 1987 - (publié dans Info-Plongée n°49, p.8-9).



par Jean-Claude Tardy

 

Plongeurs et porteurs : Alain Filippi, Jean-Claude Tardy.

Samedi 8 août 1987 – 15 h. Portage de plus de 150 kg de matériel à la grotte. Dénivelé : +180m. Equipement des puits et transport du matériel au siphon à –130m.

Nous bivouaquerons à la grotte.

Dimanche 9 août 1987 – 10h30 – Equipés, nous plongeons. La visi n'excède pas 1 mètre. Alain perd du matériel indispensable à l'expédition. A tâtons, dans l'eau boueuse, il me faudra plus d'une heure pour récupérer ce matériel. Le soir, nous redescendons à Nice pour recharger le 15l.

Lundi 10 août 1987 – Levés de bonne heure, nous reprenons le chemin de la grotte, que nos atteignons à 9 heures. Vive le portage !! 11h15, nous sommes prêts, équipés d'un 15l, d'un bi 9l et d'un bon kit. Je m'engage dans le siphon talonné par Alain qui transporte un gros kit. Nous franchissons les 230m à –20.
A 11h35, nous sortons et nous nous équipons de nos combis spéléo. Nous prenons la direction du S.2 en emportant deux kits et un bi 9l. Le portage nous rend le parcours pénible. A 15h30, nous atteignons le S.2.

16h : Reéquipé en plongeur, je m'enfonce dans le siphon… Reconnu sur 80m par Franck Tessier en 1986. Ici, l'eau est claire, la visi doit approcher les 15m, les 20 w de mon projecteur éclairent parfaitement la galerie et je prends un réel plaisir à parcourir ce siphon aux parois très joliment ciselées. J'atteins le terminus de Franck.

J'attache mon fil d'Ariane et commence mon exploration. De –6m, la galerie remonte et se développe en méandre et se resserre au point que par endroits il me faudra casser pour passer.

Plus loin, le réseau reprend des dimensions beaucoup plus praticables. Après 156m de galerie noyée, je débouche dans une petite salle d'où l'eau arrive par une cascade haute de 5m environ. Je me déséquipe et l'escalade facilement.

La galerie qui fait suite est ponctuée de nombreuses marmites et de lames d'érosion, dont certaines sont très coupantes.

Le réseau ressemble beaucoup à l'embut de Caussols, avec une roche plus claire (les colorations de l'Embut ont permis d'établir avec certitude une liaison entre l'Embut et le Revest). A 40m du siphon, je découvre une laune alimentée par un jet d'eau sortant de la roche comme une fontaine.

30m plus loin, la galerie redescend, dans laquelle ont été piégés des galets dont le diamètre semble identique, 4 cm environ. Ils sont stockés sur plus de 3m et sur une épaisseur de 20 à 30 cm. Plus bas, je suis arrêté à un troisième siphon ; il est 16h45. A regret, j'entreprends le retour. A 17h30, je rejoins Alain qui m'attend au départ du S.2.

Rapidement, je me déséquipe et nous regagnons le S1 où nous faisons quelques photos. A 21h20 nous sortons du siphon et commençons à sortir une partie du matériel. Nous atteignons la voiture à 3 heures du matin.

Mardi 11 août 1987 – Sortie du matos restant et déséquipement de la grotte.

 
par Jean-Claude Tardy