Les Carnets de C7 / Sortie spéléo

Liaison
Réseau du Rupts du Puits - La Beva

Robert Espagne (Meuse, F) - Avril 2004

article complet : http://www.continent7

 

 

Depuis plusieurs années, Michel Pauwels écume les siphons Meusiens (Lorraine). A partir de l'an 2000, une équipe de porteurs du GRPS vite rejointe par le RCAE et par des individuels supporte Michel dans ses plongées dans le Rupt du Puits et dans la Béva.

Samedi 19 juillet 2003, lors d'une plongée de 500m à partir du siphon aval de la Béva (en amont du système), Michel a rejoint son fil posé précédemment à partir du dit S4 du Rupt-du-Puits; les deux cavités étant séparées de 2300m environ, répartis en 3 siphons (du Rupt vers la Béva = S2 de 20m, cloche de 70m, S3 de 410m, cloche de 44m et S4de 1770m estimés).

Le réseau Béva-Rupt forme à présent un ensemble de 17.5kmde développement, ce qui devrait le faire passer au 32ème rang des plus grandes cavités françaises ainsi qu'au 210ème rang mondial ! De plus, avec une partie noyée maximale de 1770m, ce siphon prendrait la 9ème place française. Topographie à terminer sur 1000m en siphon.

Publié par le collectif 'Rupt du Puits' dans Regards n°50, Infos du Fond

C'est dans ce contexte que Michel Pauwels qui profitait d'une séance topo de la partie inondée reliant la Beva au Rupt, a franchi le 17 avril 2004 D'UNE TRAITE cette fois les siphons reliant les deux cavités et qu'il avait attaqué par les deux côtés avant de jonctionner l'été dernier. C'est une longue phrase ça ! Aussi longue que son parcours à la palme d'ailleurs (un peu moins de 4 km A/R...) et que la durée d'immersion (7h00). Michel était assisté pour cette occasion par Jacques Petit qui a effectué un portage de bouteille jusqu'au-delà du petit tronçon exondé avant d'attendre patiemment entre les deux siphons le retour de son compagnon de palanquée. Une entreprise qui a couté aussi 4 gros portages (en deux jours) aux fidèles porteurs du GRPS et du RCAE + cette fois de C7 qui a eu pitié de leur sort ;-) Vu que le parcours du forage (P47) au siphon fait 1800m, faites le compte, ça leur fait des bornes de crapahut dans les jambes. Mais bouteille sur le dos, ceinture de plomb à la ceinture ou à vide, la rivière du Rupt reste un vrai régal. Si le coeur vous en dit, Michel n'a pas fini la topo !

Message publié au retour par Jack sur la mailing list UBS

Déroulement

Vendredi 16/04/04 : il est 23 heures quand Mosa et Jack (C7) débarquent au refuge **** de Lisle en Rigault, rejoint un peu plus tard par Sabine (Csari)Stéphane (Rcae), pour y retrouver Benoît, Gaëtan,Laurent, Sandy, Ingrid's (Grps), Michel Pauwels (Escm), Françoise et Jacques (Casa) qui sont là depuis la veille et qui ont déjà effectué deux portages au Rupt, une rcce dans le siphon amont et une plongée de rééquipement dans le siphon aval via la résurgence temporaire.

Une trop courte nuit plus tard et après un petit déjeuner fait de croissants aux amendes, tous se retrouvent au pied du puits d'entrée pour saluer une salamandre qui sera photographiée sous toutes les rayures. Chacun un kit ou une bouteille au dos, nous acheminons tout au long du parcours principal de la rivière le matériel nécessaire à nos deux plongeurs (en + des deux portages réalisées la veille !). Immersion vers 13h. RV est prit pour 18h30, heure à laquelle ils comptent ressortir... Pas question de glander ici. Nous rebroussons chemin en faisant un petit crochet par l'affluent des marmites. En chemin, nous rencontrons les gars de l'Ess pas trop chaud à l'idée de donner un coup de main pour rapatrier en fin de journée le mato vers la sortie.

Retour au refuge pour refaire le plein d'énergie. Le temps d'un spaghetti et d'une projection sur l'ordi portable des photos numériques toutes fraîches et c'est reparti pour le siphon. Philippe reste en surface. Jack accompagne les 4 autres volontaires en espérant faire l'AR sans traîner,question de pouvoir rentrer comme prévu en Belgique à une heure raisonnable. Finalement, c'est après une heure d'attente à scruter le moindre petit mouvement du fil d'ariane sortant siphon, à espérer qu'une bulle éclate à la surface de l'eau, que sont réapparus nos deux spéléonautes. Bonne nouvelle, Michel a pu atteindre la Beva sur ses tiers et faire de la topo du tronçon le plus éloigné. Jacques a su gérer son attente dans cailler.

En deux temps trois mouvements, tout est replié et chacun de redescendre la rivière chargé comme un baudet pour éviter coûte que coûte un deuxième portage. Fin des opérations au palan-poulie à 22 heures pour embrayer sur un barbecue sur lequel Jack et Mosa ont fait l'impasse en reprenant la route pour rejoindre leur lit respectif vers 2 heures du mat.