EXPEDITION PLANINA 95

 

PLONGEES DANS LA RIVIERE AUX SEPT NOMS

par Gilles LORENTE et Frank VASSEUR


Association Celadon
Dossier n°8

Fédération Française de Spéléologie

 

géographie et histoire

CADRE GENERAL:

La Slovénie est la province septentrionale de l'ex-Yougoslavie, frontalière avec l'Italie à l'ouest, l'Autriche au nord, la Hongrie à l'Est et la Croatie au sud.
Si l'on place un compas au centre de la Slovénie, et que l'on trace un cercle de 500 km de rayon, le cercle ainsi tracé passera par Stuttgart, Berne, Gênes, Rome et Dubrovnik.
La distance à parcourir, par la route, est de 1100 km entre Montpellier et Ljubljana.

C'est un petit pays de 20 256 Km2 peuplé de 2 millions d'habitants, l'équivalent en superficie de quatre départements français. Il est situé à la latitude d'Annecy.

Ce pays est un terrain fabuleux pour l'amateur d'activités de pleine nature, car il recèle de sites naturels grandioses et exceptionnels pour les amateurs d'escalade, de randonnée, de vélo tout terrain, de descente de canyon et de rafting (entre autres activités).
Les forêts y sont immenses et abondent d'animaux sauvages (ours, loups, biches...etc.).
La diversité des paysages est surprenante: au nord, dans les alpes Juliennes, appendice méridional de la longue chaîne, se trouve une série de sommets altiers, dont le Triglav (2864m) point culminant du pays.

Ici se trouvent les infrastructures de tourisme sportif avec les spots réputés de ski (Bovec), d'eau vive (rivière Soca), de canyon (Mlinarica), de spéléologie (Kanin, Rombon), de randonnée (col de Vrsic) et d'escalade.

Vers le sud-est une zone de piémonts montagneux descend progressivement jusqu'à la plaine de la Sava où se trouve la capitale Ljubljana. La rivière coule ensuite jusqu'au Danube.

Il s'agit de la plus petite capitale européenne avec quelque 300 000 habitants, ses nombreux musées, et ses rues animées.

Plus au sud, l'agriculture est l'activité dominante. Les grands poljés sont exploités pour les cultures céréalières et le maraîchage.
En revenant vers le littoral, on découvre la zone des phénomènes karstiques majeurs. Dans cette région, les cavités aménagées ont la réputation d'être les plus belles grottes du monde (Skocjanske jama est classée par l'U.N.E.S.C.O. en tant que patrimoine naturel).
Sur la côte, restreinte à 30 km et baignée par la mer adriatique, le tourisme estival est lourdement développé comme dans certains secteurs de notre littoral méditerranéen.
Koper, la ville principale, est le port industriel du pays.

Nous ne nous étendrons pas sur la partie orientale du pays, que nous ne connaissons pas.

Pour les spéléologues, c'est un paradis ! Imaginez un peu 9000 km 2 de terrain calcaires, soit 44 % de la superficie du pays. Les 2/3 de cet espace (6300 Km 2 ) sont essentiellement des calcaires du secondaire. Le tiers restant consiste en dolomites, conglomérats, calcarénite, brèche...

Plus de 6 600 cavités y sont recensées, depuis les alpes juliennes où 4 gouffres dépassant 1000m de profondeur ont été explorés depuis 1989, jusqu'au systèmes plus proches de la côte dont certains s'étendent sur plus de 20km.

La jeune fédération slovène compte 200 membres actifs et efficaces qui sont à l'origine de l'essor des récentes explorations d'envergure dans ce pays. Ils emploient le même matériel et utilisent les mêmes techniques que ceux en vigueur en France.
Une équipe de spéléo-plongeurs est également très active. Cette activité, pratiquée par quelques individus dès 1970, s'est développée depuis une dizaine d'années grâce aux subventions du gouvernement.
Il faut dire que l'activité spéléologique est très ancienne (1818), et les premières explorations ont eu lieu plus tôt qu'en France (Traversée de Bramabiau par Martel en 1888).

KARSTOLOGIE:

Les phénomènes karstiques ont été étudiés pour la première fois dans la région de Kras à l'est de Trieste.
Dès le 17° siècle, des scientifiques ont fait du nom de la région un terme générique scientifique. De même pour les termes désignant les modelés karstiques (dolines, poljé..etc).
Aujourd'hui encore, l' institut de recherches sur le karst de Postojna est un pôle international qui participe activement aux études en tous genres menées sur le karst.

Les karst slovènes investis lors de l'expédition:

Sous les alpes Juliennes se développent des cavités alpines aux dénivelés impressionnants: trois "moins mille" s'y concentrent et de nombreuses explorations en cours augurent des découvertes d'une ampleur au moins égale.
Dans les profondes vallées (Soca) les résurgences qui drainent ces massifs se classent parmi les phénomènes exceptionnels (la Boka et sa célèbre cascade de 100m).

Plus au sud après une zone de karst subalpin démantelé, on découvre le karst dinarique, caractérisé par ses grands poljés parcourus par les tronçons divers de la rivière au sept noms. La base de ces poljés, quasi-plate est constituée de débris organiques et de sables fins. La quantité de ces dépôts et leur renouvellement pluriannuel confère à ces espaces d'importantes potentialités agricoles.

Cerknisco jezero (Cerknica) est ici le plus grand, en superficie, lac temporaire d'Europe.
Ici, le kilomètre est l'unité de base pour évoquer les développements de ces rivières souterraines à dominante horizontale.
Vers l'ouest, le karst littoral présente des particularités similaires à celles de nos garrigues nord-montpellieraines.

POLITIQUE:

LA PLACE DE LA SLOVENIE DANS LES CONFLITS DE L'EX-YOUGOSLAVIE:

Voilà presque cinq années que l'ex-Yougoslavie s'enlise dans un conflit très médiatique pour les occidentaux.
A la veille de notre départ, de nombreuses personnes sont terrorisées de savoir que nous partons en expédition dans un pays de l'ex-Yougoslavie (mais si maman, j'en reviendrai !).
Pour beaucoup les événements de Bosnie et de Croatie riment avec Slovénie.

Nous avons même du mal à expliquer qu'il n'y a aucun danger à partir dans cette ancienne province yougoslave tant le passé politique de cette nation est complexe.
Les quelques lignes qui suivent n'ont nullement la prétention d'un cours d'histoire, mais ont comme objectif un retour en arrière permettant de mieux comprendre la situation de la Slovénie par rapport aux autres provinces nations de l'ex-Yougoslavie.

HISTOIRE:

1982, la naissance de la yougoslavie:

La première guerre mondiale s'achève, un nouvel état est crée, il regroupe des Serbes, des Croates et des Slovènes sous le nom de "royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes".
Dix ans plus tard, ce royaume prendra le nom de Yougoslavie.

Dès lors des désaccords opposent Croates et Serbes. Ces derniers, très centralisateurs "dominent" par leur prépondérance l'ensemble du pays.

1945, tito et la naissance d'une seconde yougoslavie:

Durant la seconde guerre mondiale, Italiens et Allemands envahissent la Yougoslavie. Ils inventent alors un état Croate fasciste et se partagent le reste.
Alors que la cassure semble irrémédiable, un chef résistant communiste et ses partisans chassent les occupants et créent la seconde Yougoslavie. Celle-ci se veut moins centralisée et dominée par les Serbes. Ceux-cis accuseront d'ailleurs Tito, qui est Croate, de favoriser sa province d'origine.

Tito président gouverne son pays d'une main de fer. En guerre avec l'U.R.S.S. depuis 1948, il gagne la confiance des nations occidentales. De son vivant de nombreuses crises éclatent entre ces peuples séparés par l'histoire, les cultures ou les religions mais rapprochés par la géographie.
Il craignait les querelles internes à son gouvernement et disait qu'après lui les ennemis extérieurs en profiteraient pour dépecer le pays.
Tito décédé en 1980 emporte avec lui cette crainte de l'ennemi, qui n'eut pas besoin d'intervenir.

1989, la fin de la fédération yougoslave:

La fin des années 80 est marquée en Europe de l'Est par une vague de rébellion condamnant toutes sortes de totalitarismes. Le mur de Berlin s'effondre pour symboliser la réunification des deux Allemagnes.
Ces idées nouvelles gagnent rapidement les provinces septentrionales et plus développées de la Yougoslavie, qui souffrent de la poigne centralisatrice de la Serbie.

De 1989 à 1991 la Slovénie ne cesse d'affirmer son désir d'indépendance et souhaite faire sécession avec la Yougoslavie.
En 1990, les premières élections libres depuis la guerre sont marquées par la victoire de Milan KUCAN favorable à la sécession.

En décembre de la même année un référendum exprime à 90% le souhait d'autonomie et d'indépendance des Slovènes.

Dès lors la Croatie suit l'exemple de la Slovénie.

1991, Slovénie pays libre, autonome et reconnu:

Le 25 juin 1991 la Slovénie proclame officiellement sa souveraineté et son indépendance. Trois jours plus tard, de violents affrontements entre troupes fédérales, commandées par les Serbes, et Slovènes éclatent sur la frontière. Alors que les ministres des affaires étrangères Italiens, luxembourgeois et hollandais, délégués par le conseil européen, imposent un cessez-le-feu, les combats reprennent pendant dix jours.
A la demande du président de la fédération, le gouvernement Slovène décrète un cessez-le-feu unilatéral.

Le 05/07/1991, les mères des soldats fédéraux bloqués en Slovénie dans leurs casernes convergent en masse pour réclamer la libération de leurs fils. A leur demande, le blocus est levé et les soldats libérés.

Matjaz MERLAK, actuel secrétaire du club de Planina, avait été mobilisé dans la gendarmerie lors des événements. Ils nous narra avec émotion comment il découvrit un jour un convoi clandestin de mères venues réclamer leurs enfants.

Lors d'un contrôle de routine, un camion bâché fut interpellé. Devant les propos évasifs du conducteur au sujet de sa cargaison, Matjaz soulève la toile et découvre à l'arrière une vingtaine de femmes entassées et éprouvées par un rude voyage réalisé dans de pénibles conditions.
Leur réaction désespérée est conditionnée par la campagne de désinformation entreprise en Yougoslavie: les slovènes vont massacrer tous les prisonniers de guerre.

Affligé par le ressentiment de ces femmes à son égard et ému de leur situation, celui-ci leur propose le peu de choses dont il dispose: ses rations d'eau.
Mais les femmes, intoxiquées par la propagande, dédaigneront l'offre avec méfiance, de peur que l'eau soit empoisonnée.

18/07/1991: Les troupes fédérales à dominante serbe quittent la Slovénie.

Le 06/12/1992, Milan KUCAN, ancien communiste mais principal artisan de l'indépendance est réélu au premier tour à plus de 60% des voix.

Les mois qui suivirent virent la reconnaissance de la Slovénie par les plus grandes nations.

Le 22/05/1992 ce nouvel état devient membre de l'O.N.U., puis est admis au conseil de Europe un an plus tard.

DEROULEMENT DE L'EXPEDITION

Vendredi 7 : C'est le début du commencement! A 17h25, après un petit détour par le local à matériel nous voici sur la route, pour un petit échauffement seulement.

Arrêt à Brouzet-les-Alès chez Quichou d'où nous décollerons très tôt demain matin. Le coucher était prévu de bonne heure, c'était sans compter le savoir-vivre des alésiens avec qui nous festoierons jusqu'à 1 heure du matin.

Samedi 8 : Tout le monde est debout, avec plus ou moins de facilité, à 5h. Les véhicules ont été chargés la veille et nous démarrons à 5h30.

Pause-déjeuner à Avignon, où la tenancière du café nous raconte le cambriolage du tabac voisin la nuit précédente. Le patron a été abattu de sept balles dans le corps, à peine a-t-elle terminé son histoire qu'une voiture assassine renverse gravement un cycliste avant de prendre lâchement la fuite.
C'est sans regret que nous mettons le cap sur l'Italie, que nous atteindrons à 10h.

Après une traversée caniculaire, la frontière slovène est franchie à 20h, sous le regard dubitatif des douaniers face à notre "technical equipment".
Bivouac improvisé dans la chatoyante vallée de la Vipava.

Dimanche 9 : Arrivée à Postojna où nous devons retrouver nos contacts slovènes. Mauvais calcul de notre part, le "sunday is closed" est de rigueur et il faudra attendre le lendemain pour faire les premières courses.

A la recherche de Stanislas GLAZAR, président du club spéléo de Postojna, nous sommes aiguillés par une bienheureuse fausse piste vers Otoska jama, sur laquelle nous rencontrons Marko, joyeux drille local qui décuve de la bamboula de la veille organisée à l'occasion de son anniversaire.
En sa compagnie, nous discutons de voyages, de choses et d'autres, tout en dégustant les bières locales conditionnées en canettes d'un demi-litre.

Après quelques péripéties téléphoniques via notre ami Bogdan DEBEVC, nous retrouvons enfin Stan à Postojnska jama qui nous conseille un camping spéléo sympa comme camp de base et nous communique les coordonnées d'un plongeur slovène résidant dans le secteur.
Par contre il faudra attendre que les niveaux, très hauts du fait de récents orages, redescendent pour que les cavités soient praticables.

L'après-midi nous nous installons à Laze, petit village champêtre, dans un camping accueillant perdu dans la forêt.

Après une balade jusqu'à l'entrée de Planinska jama en crue, nous rencontrons Joerg PRESTOR et Miran ERIC, plongeurs slovènes qui nous informent de la conjoncture actuelle.

Depuis 1984, suite à une importante opération de secours spéléologique, le gouvernement slovène subventionne le spéléo-secours. Cette manne a permis l'acquisition de matériel, le développement de la plongée souterraine dans le pays et l'élargissement du nombre de plongeurs de quelques individus à une dizaine de personnes. Actuellement cette équipe est efficace et les explorations en plongée s'intensifient, avec la formation à la plongée aux mélanges des plus entraînés du groupe. Aussi, il est nécessaire de s'entendre avec eux afin de respecter les travaux en cours.

Joerg et Miran nous confirment la possibilité de plonger dans Planinska jama, objectif majeur de l'expédition, ainsi que trois autres cavités en attendant que celle-ci soit praticable.
Ils évoquent aussi un certain « Tout mou li djane », plongeur français travaillant à la Comex, dont les prestations en Slovénie n'ont pas emballé les autochtones.
Nous retenons nos rires, sur le moment, face au portrait et au nom du célèbre personnage. Mais on en rit encore.

Lundi 10 : Après une longue nuit (depuis notre arrivée, nous dormons 10h par nuit) nous sommes à 10h à Postojnska jama pour un rendez-vous avec Stan et Bogdan. Un rapide pot en commun, puis Bogdan le pressé disparaît vers ses occupations professionnelles, une délégation internationale de 51 personnes l'attend à l'entrée de la grotte aménagée.

Stan nous accompagne ensuite à l'institut de recherches sur le karst de Postojna où nous retrouvons Stanka SEBELA, karstologue que nous avions rencontrée au cours de notre rapide passage en 1991, lors de notre retour de Turquie.
En cherchant dans le fichier national de l'institut ils nous communiquent les accès, cartes, topographies et articles relatifs aux cavités que nous allons plonger.

L'après-midi, nous cherchons en vain le secrétaire du club de Planina qui détient la clé de la porte d'entrée de la grotte du même nom. A l'entrée, le niveau est toujours haut, mais nous constatons une baisse sensible sur l'échelle limnimétrique.

Visite ensuite du Rakov Skocjan, l'amont aérien de l'une des deux branches de la cavité. Nous sommes surpris par l'ampleur des phénomènes (les deux arches naturelles veliki et mali maravni most) et la puissance du débit.

Mardi 11 : Plongée de mise en jambe dans Divje Jezero (le lac sauvage), la seule résurgence du pays à ciel ouvert, qui fut le théâtre d'un accident durant l'hiver.

La victime était un plongeur mer équipé comme tel (mono-bouteille, lampe à main), qui plongeait là pour faire de la profonde. Il fut retrouvé à -98 avec encore de l'air dans son unique bouteille, puis sorti par un corailleur slovène et l'équipe du spéléo-secours.
Un nouvel accident du même type est survenu durant le mois d'août, à un plongeur italien.

Nous filmons jusqu'à -34 et poursuivons la balade jusqu'à -53 en nettoyant çà et là les excédents de vieux fils.
Nous retrouvons un vieux dévidoir de l'époque des premières explorations et rencontrons un sympathique protée à -30. T°=7°.

Le soir, Joerg nous accompagne à Ljubljana pour assister à la réunion du club où, en compagnie de Miran et de Gregor PINTAR (responsable fédéral des relations avec l'étranger) nous goûtons une nouvelle fois à la bière locale et collectons quelques informations sur les siphons du pays.

De retour à Laze, après un voyage retour avec Natacha la femme de Joerg, nous poursuivons la nuit chez eux jusqu'à 1 heure du matin en prenant connaissance de l'histoire, des traditions, de l'architecture et des coutumes locales.

Mercredi 12 : Après un passage à l'institut pour avoir des précisions sur l'accès et un détour par Postojnska jama pour remercier Stan pour le prêt de son canot, nous partons pour Pajsarjeva jama où le S.4 est vierge.

Après avoir obtenu l'accord du propriétaire sous condition de ne pas troubler l'eau, un court portage dans une sympathique rivière souterraine nous conduit au lac terminal. Gilles et Christian franchissent sans encombres les deux premiers siphons mais doivent consacrer deux heures à chercher le bon passage dans une trémie chaotique. Gilles tente une plongée dans un lac sans résultat avant qu'une nouvelle étroiture en hauteur ne leur livre l'accès au troisième siphon. Il faudra revenir car les bouteilles ont été abandonnées dans les passages délicats précédents.

Pendant ce temps, Frank en sécurité à l'extérieur gambergera sous un orage aussi imprévisible qu'impressionnant de tonnerre et d'éclairs, mais en définitive très modeste en précipitations.

Jeudi 13 : Christian et Frank plongent à Pajsarjeva jama. Après avoir rééquipé le S.3, le S.4 étroit au départ et copieusement argileux, est exploré sur 110m jusqu'à -20, arrêt sur autonomie. le retour s'effectue dans la soupe totale, comme au bon vieux temps du Boulidou de Cazilhac.

Vendredi 14 : Pas de feux d'artifice, ni de flon-flons.

Nous partons en repérage dans la branche Pivka de Planinska jama car le débit du Rak est encore trop important, bien que le niveau cumulé des deux rivières, à la sortie de la grotte, ait baissé de 40cm.

La visibilité dans la Pivka est très médiocre (50cm) mais le siphon terminal est accessible au prix de quelques franchissements de rapides sportifs. La pointe est pour bientôt !

Le soir, descente à Ljubljana pour acheter un piezo neuf car celui de Gilles est hors service.
Nous prenons un apéritif prolongé avec Gregor PINTAR qui nous renseigne plus précisément sur les potentialités d'explorations post-siphon sur le secteur de Planina. Il nous éclaire, très pédagogiquement, sur la cause de la turbidité de l'eau de la Pivka: "C'est la merde de Postojna!" En effet, la station d'épuration de la ville est caduque et les égouts se déversent dans la rivière Pivka peu avant qu'elle ne disparaisse dans Postojnska jama pour resurger à Planinska jama.

Nous nous offrons ensuite un petit plaisir: pizzeria et balade nocturne sur les berges de la Ljubljanica.

Samedi 15 : Les cumulus menaçants nous contraignent à reporter la plongée prévue à Parsarjeva Jama.

Après une vérification du niveau de la Pivka à la perte de Postojna, nous rencontrons Matjaz MERLAK, secrétaire du club de Planina, avec qui nous négocions l'accès officiel à la cavité. Ses interprétations sur le fonctionnement de la cavité nous éclairent et nous lui promettons de prêter attention aux courants d'air et d'effectuer certaines observations.

La journée se termine par une balade à Ljubljana où nous dégustons de somptueuses glaces. Lors du retour, nous repérons l'entrée de Najdena jama où Franc, le directeur du camping, nous a indiqué une escalade post-siphon à effectuer pour jonctionner deux importantes cavités.

Dimanche 16 : Nouvelle pointe à Pajsarjeva jama pour Gilles et Frank. Les pluies de la veille ont sensiblement relevé le niveau et amélioré la visibilité qui passe à 3m: une aubaine !

Malheureusement, 30m après notre précédent terminus le conduit amorce une remontée et bute sur une trémie qui serait éventuellement franchissable en décapelé. Par une lucarne, on aperçoit la suite 3x3m...Retour en aveugle dans la boue liquide.

A la sortie, notre ami Ignacij (le propriétaire) nous convie à un pot d'adieu: double rations de bière et de schnaps et d'enrichissantes discussions sur nos modes de vie respectifs. Nous nous quittons dans une ambiance de fête et le retour est gai.

A 17 heures, nous sommes au camp, et dans l'euphorie du moment nous partons pour un pré-portage dans la Pivka de Planinska jama.

Les bateaux sont gonflés et les bouteilles acheminées jusqu'à 300m du siphon terminal. Le carburant Pajsar a des vertus énergétiques, dont le portage élimine efficacement les effets secondaires !

Lundi 17 : Gilles plonge le siphon de la Pivka dans Planinska jama, situé à environ 2000 m de l'entrée. Bien que la visibilité se soit sensiblement améliorée, elle n'éxède pas 50cm. Descente à -24 en suivant d'anciens fils puis une paroi jusqu'à un sol chaotique sans suite évidente. Une petite galerie exondée, en rive droite du lac donne sur un plan d'eau reconnu jusqu'à -6. De plus, il faut se débattre au milieu des protées pour progresser !

Pendant ce temps, Christian et Frank s'offrent une petite classique dans la galerie du Paradis, vaste fossile concrétionné et fortement ventilé.
Devant l'indigence des résultats, nous décidons d'abandonner cet objectif. Des siphons plus clairs nous attendent ailleurs.
Nous terminons l'après-midi en terrasse de Postojnska jama avec Stan.

Mardi 18 : La matinée est consacrée au portage des canots dans la branche du Rak de Planinska jama jusqu'aux premiers lacs. L'une des deux embarcations ne supporte plus les traitements que nous lui infligeons et rend l'âme. Nous la sortons en songeant qu'il faudra impérativement en trouver une autre en remplacement.
L'après-midi, départ pour Osapska jama, sur la côte.

Après quelques courses à Koper, ville portuaire, nous tentons vainement de trouver Samo MOREL, plongeur actif qui réside dans les quartiers hauts de la ville. La quête de son domicile avec une mauvaise adresse restera certainement un souvenir des plus épiques du séjour.

Une courte reconnaissance routière de la côte Slovène nous décourage définitivement de toute baignade maritime. Les stations archi-touristiques se succèdent sans discontinuité et nous comprenons pourquoi les slovènes vont à la mer en Croatie.
Le dîner est avalé rapidement depuis une hauteur dominant la baie de Koper et celle de Trieste.

Nous passons la nuit au camping d'Osp, haut lieu de l'escalade moderne, après avoir bu le pot de bienvenue avec les patrons. Leur production locale est appréciable, et nous communiquons sans trop de difficultés en espéranto italiano-anglo-slovéno-français.
Leurs visages se ferment lorsqu'ils apprennent que nous venons plonger le siphon terminal. Le plus âgé des deux personnages ne cesse de répéter, en agitant ses moignons de doigts et en plissant son oeil de verre, de paternels "Péricolo!".

Mercredi 19 : Tôt le matin pour éviter la chaleur caniculaire de la côte, nous montons jusqu'au porche de Osapska jama.

En quittant le camping, il aura fallu laisser une pièce d'identité à la direction, afin de faciliter les recherches si nous ne revenions pas. Nous prenons congé de nos hôtes sous les sempiternels " Péricolos !" grimaçants.

Une fois atteinte la vaste ouverture dans la falaise réputée pour ses voies d'escalades périlleuses et engagées, il faut s'engager dans un conduit bas entre les blocs pour accéder aux galeries. Malgré une étude approfondie de la topographie, nous ne trouvons pas le bon passage et visitons une série de boyaux aquatiques avant d'atteindre la vasque convoitée.
Christian s'immerge et dépasse de 30m le précédent terminus jusqu'à une salle argileuse sans continuation évidente.

Les maigres résultats obtenus nous encouragent à abandonner la cavité au profit de Planinska jama. La seconde plongée prévue à l'origine n'aura pas lieu, et gilles est désolé: c'était à son tour de partir en pointe !

Nous quittons les lieux en milieu d'après-midi après un pot d'adieu avec nos hôtes, rassurés et heureux de nous revoir vivants.
De retour au camp, nous nous mettons en quête d'un canot supplémentaire sans lequel il est impossible d'accéder au siphon terminal.

Matjaz nous en procure un et nous fait visiter l'ancienne frontière italienne, située sur les hauteurs au-dessus de Planina. Nous découvrons ainsi Uneska kolisevka, gouffre d'effondrement (100x100x90m) situé sur le cours du Rak souterrain, entre Tkalca jama et Planinska jama.
Celui-ci nous explique les problèmes de pluies acides qui déciment une espèce de conifères autrefois fort développée dans le secteur. Ses craintes de voir ce fléau s'étendre à toute la forêt sont-elles vraiment injustifiées ?

Jeudi 20: Hardis petits! Premier portage dans la branche du Rak. Un 2x12l et une 9l sont acheminés jusqu'au siphon terminal. Cependant, le niveau n'est pas encore descendu au plus bas (2m au-dessus de l'étiage) et la série de lacs terminaux conduisant aux siphons siphonne dès le premier passage aquatique. Il faudra palmer et ramer dur pour remonter certains rapides, et un franchissement de cascade s'avérera épique. Mais la caverne est superbe, alternant de puissants volumes en vastes étendues aquatiques (le lac principal est long de plus d'un kilomètre) agrémentés de voûtes basses où il faut consentir aux pires acrobaties dignes du Kamasoutra pour passer à deux sur le canot principal.

Temps Passé Sous Terre: 5 heures.

Vendredi 21: Ca y est ! Nous y voilà devant ces siphons terminaux de Planinska Jama, ceux pour qui nous avons fait le déplacement!

Aujourd'hui c'est Frank qui part pour le Dotocni sifon (Javorniski tok), cette arrivée d'eau profonde connue sur 64m jusqu'à -48.
Le niveau étant ici aussi supérieur, les lacs siphonnent et il faut franchir un siphon de 30m suivi d'un lac de 10m pour attaquer un second siphon.
En suivant un cap au compas et en longeant la rive gauche le départ est atteint, encombré de matériaux de toute sorte destinés à maintenir une pompe dans le siphon (cordes, sangles, élingues).
Surprise, l'eau est chaude (16°) et ce départ aspire considérablement. Le terminus est atteint plus tôt que ce que la topographie le laissait prévoir, à 64m du départ (-50). 123m sont rajoutés au-delà, arrêt sur autonomie à -56 après 250m de progression, alors que le courant a perdu sa puissance et la température est brutalement descendue à 8°.

Plongée de 80 minutes dont 47 de paliers. T.P.S.T.: 7 heures

Samedi 22: Après de rudes négociations résolues par un pile ou face décisif, c'est Christian qui part dans l'optique de poursuivre dans l'amont du Rak. Mais, du fait du niveau, l'amorce du fil est noyée et malgré une inspection minutieuse il ne trouve pas le départ vers le prolongement amont.

Plongée de 1 heure. T.P.S.T.: 5 heures

Nous nous remettons de cette déception en buvant un pot de l'amitié avec Stan à Postojna, puis en assistant à la fête de LAZE où les verres de bière sont servis par demi-litres. Franc FACIA nous invite à suivre sa cadence, mais nous ne tenons pas et nous rapatrions vers le camp après n'avoir ingurgité que deux litres de bière chacun...

Dimanche 23: Les mauvaises conditions météo cumulées aux litres ingurgités la veille nous contraignent à une journée de repos.
Pour éliminer, nous visitons le poljé de la Unica jusqu'aux pertes de Podstene.

L'après-midi, après un détour par Unska kolisevka et son blocaus, nous faisons le tour de l'amont du Rak, le célèbre poljé de Cerknica (un des plus grands lacs d'extravasement d'Europe) puis l'entrée de Krisna jama et rentrons vers Postojna par les pistes du Javorniki, montagne sous laquelle se développe le siphon exploré jusqu'à -56.
Nous terminons à Postojna par un gueleton de coupes glacées bon marché.

Lundi 24: Retour à Planinska jama. Gilles plonge dans l'amont du Rak et grâce aux indications de Christian trouve immédiatement le fil Stéfanato. Il dépasse le précédent terminus de 150m puis stoppe après avoir perdu la galerie principale et s'être engagé dans un conduit aspirant.
Tout le matériel est sorti de la cavité lors d'un dernier portage "viril".

Plongée de 1 heure. T.P.S.T.: 6h15.

Mardi 25: Le matériel est nettoyé, réparé et rangé. La journée est passée à préparer la petite fête que nous organisons ce soir.

L'après-midi, lors d'une série de tirs au but, nous explosons littéralement le ballon de Borut, le fils de Franc. Une réparation sommaire à l'adhésif permettra l'achèvement de la partie, mais nous en serons quitte pour le remplacer.

Ce soir, nous avons convié nos amis Slovènes qui nous ont aidés durant l'expé, afin de leur présenter les topographies (encore à l'état de brouillon) et de passer ensemble un dernier moment.
L'ambiance ne sera pas au triste et nous échangerons nos impressions sur les productions vinicoles de nos pays respectifs jusqu'à minuit.

Mercredi 26: Après avoir restitué le bateau de Matjaz, chez qui nous avons du refuser un schnaps (pensez-vous, à 10h du matin, non mais quelle réputation avons-nous donc!), nous passons à l'institut de recherches sur le karst afin de présenter les résultats de l'expédition aux scientifiques, et plus particulièrement à Stanka qui n'a pu être là hier soir.

Ceux-cis sont très intéressés, notamment par le prolongement du Javorniski tok qui était pressenti pour un important captage. Stanka nous propose d'écrire un article dans "NASE JAME", la revue fédérale Slovène.

En nocturne nous visitons, guidés par Stan, le système de Postojna que nous traversons jusqu'à Pivka jama. Dans la foulée nous enchaînons avec Predjama. Ces cavités sont grandioses, sans aucune mesure avec ce que nous connaissons, et cette nuit fut un grand moment de l'expédition orchestré de main de maître par l'ami Stan qui connaît ses grottes sur le bout des gants.

Nous rentrons après 7 heures passées sous terre à 4h30 au camp. Un frugal petit déjeuner anticipé est littéralement dévoré, puis nous partons nous coucher alors que l'aube commence à poindre.

Jeudi 27 et vendredi 28: Découverte des Alpes Juliennes et leurs sites fabuleux. Itinéraires d'escalades, canyons et gouffres à volonté. Ici, à proximité du parc national, se trouve le mont Kanin qui renferme 3 cavités dépassant le kilomètre de profondeur. D'autres gouffres sont en cours d'exploration...

Après un bivouac sur le flanc du Kanin agrémenté d'une visite animalière dont seul Frank se rendra compte (" Mais puisque je vous dis que c'était un ours ! "), de violents orages contraignent au repli stratégique vers Laze.

Nous devrons écumer tous les magasins de sport de la vallée pour trouver un ballon de foot qui semble prendre ici valeur de denrée rare.

Face à cette météo peu clémente, nous décidons d'entamer dès à présent le trajet du retour, afin d'éviter la canicule italienne.
Nous faisons la tournée des "au revoir" puis quittons Postojna à 19h.
La frontière est passé à 20h et nous roulons jusqu'à 3h pour bivouaquer dans les véhicules sur une aire d'autoroute, 100 kilomètres avant Gênes.

Samedi 29/07: Nous passons la frontière Italo-française à 11h. Etrange sensation que d'entendre parler français et de n'avoir plus à convertir les prix pour évaluer leur ordre de grandeur.
Le matériel est rangé sous la chaleur estivale de notre cher midi, dont nous avions presque oublié la lourdeur.

17h retour à la case départ: Montpellier. Chacun fêtera le retour à sa manière: Quichou par un gueleton avec ses cévenols de compères, Gilles en batifolant quelque part en mer avec l'élue de son coeur, Frank en dansant toute la nuit avec sa bande dans les endroits animés de Montpellier.

LOGISTIQUE

QUELQUES INFORMATIONS PRATIQUES

Adresses utiles pour partir et pratiquer la spéléologie en Slovénie:

Ambassade de Slovénie en France: 21, av. Bouquet de Longchamp
75116 PARIS (1) 47-55-65-90

Ambassade de France en Slovénie: Robova 18/IV
61000 LJUBLJANA (19) 386-061-134-441

Association Slovène de Spéléologie: Jamarska zveza Slovenije
lepi pot 6, P.P.44
S.1 61000 LJUBLJANA

Institut de recherches sur le Karst: I.Z.R.K.
titov trg 2.
66230 POSTOJNA (19) 386-67-24-781

Responsable des expéditions étrangères à la fédération slovène:
Gregor PINTAR 8 solska 64220 SKOFJA LOKA (19) 386-64-620-650

QUELQUES MOTS DE SLOVENE

Durant notre séjour, nous sommes toujours arrivés à nous faire comprendre. Les Slovènes parlent généralement au moins trois langues, aussi en jonglant avec l'anglais, l'allemand, l'italien et le français on finit toujours par obtenir ce que l'on désire savoir.

Toutefois, il est toujours plus sympathique de connaître un minimum de vocabulaire. Nous livrons ici les quelques connaissances acquises durant les trois semaines d'expé :

Vino = vin (goûtez le Terran et le Merlot, ils ne sont pas mauvais)
Pivo = bière
Kruh = pain
klobasa = saucisse
Hvala = merci
Prosim = s'il vous plaît
Na svidenje = au revoir
Dober dan = bonjour
zivio = salut
lepa = jolie

divje = sauvage
most = pont
veliki = grand
mali = petit
jezero = lac
brzice = un rapide de rivière
dvorana = salle
vhod = entrée
izhod = sortie
jamari = spéléologues
maravni = naturel

Des dictionnaires bilingues sont également disponibles dans le commerce.

MATERIEL

Véhicules

Bien que partis en comité restreint (3 personnes), nous avons utilisé deux véhicules personnels dont un break, afin d'acheminer tout le matériel nécessaire sur place.

Spéléo

Les canots pneumatiques sont indispensables pour progresser dans de nombreuses cavités. Nous en avons trouvé sur place auprès des clubs spéléos locaux qui ont eu l'amabilité de nous lotir. Il convient d'en prévoir au moins deux ou trois par équipe (trois personnes).
Nous avons eu droit à cette faveur du fait des relations d'amitiés et de confiance que nous avions tissées avec nos homologues slovènes.

200m de corde et une vingtaine d'amarrages étaient également prévus pour d'éventuelles explorations verticales.

En cas de problème, on trouve la gamme de matériel PETZL chez TREKKING SPORT, seul magasin spécialisé montagne et spéléologie, tenu qui plus est par l'ami Grégor PINTAR.

Plongée

Compresseur thermique 8m3/h
2x12l
4x9l
2x6l
4x4l

Chacun avait prévu son matériel personnel (combinaison, éclairages, instruments et détendeurs).
Nous avions emporté 2000 mètres de fil d'ariane et deux dévidoirs de 200 et 400m de capacité.

Campement

Nous avons opté pour un hébergement "semi-dur" dans la mesure où il était nécessaire de stocker le matériel en lieu sur, et de recharger les batteries d'éclairage à partir d'une source d'électricité.

La structure d'accueil "Horizon Trade" de Laze, tenue par un spéléo et prévue pour des spéléos s'est avérée une excellente option. Nous dormions la nuit sous tente et disposions d'un local à matériel fermé à clé, d'une pièce avec coin cuisine et de sanitaires équipés d'un bac pour le nettoyage.
Le tout situé au milieu des forêts, dans un havre de paix et de tranquillité à deux pas des grottes, en bordure du poljé de Planina.

Intendance

On trouve tout en Slovénie, dans un ordre de prix similaire à celui de la France. Seules les pâtisseries et la charcuterie sont un peu particulières (emballage sous plastique de type "salami").

Nous avions emporté seulement les aliments énergétiques nécessaires aux copieux petits déjeuners précédants les longues explorations, ainsi que les plats cuisinés lyophilisés et les barres céréalières pour les repas pris sous terre.

Trésorerie

Le budget de l'expédition fut réduit aux besoins élémentaires, dans la mesure où l'essentiel du matériel était préalablement acquis.

Transport (carburant+autoroute) 2700 f
Intendance 3780 f
Hébergement 1500f
Matériel 500 f
Administration 220 f soit 2900 francs par personne.

REMERCIEMENTS

Bogdan DEBEVC : Guide de Postonska jama pour son soutien lors des premiers contacts.

Paul DUBOIS: Emérite spéléologue et karstologue héraultais qui appuya nos premiers contacts auprès de nos amis slovènes.

Miran ERIC : plongeur du club de Ljubljana pour sa sympathie et les autorisations de plonger.

Franc FACIJA : responsable du camping spéléo de Laze, grand amateur de fêtes et de bombances.

Stanislas GLAZAR : Président du club "Luka CEC" de Postojna, pour son précieux soutien, tant dans les démarches administratives que dans la quête des canots, et son amitié. Les découvertes nocturnes dans Postojnska jama et Predjama en sa compagnie furent un grand moment de l'expédition.

Maurice LAURES: pour sa sympathie et sa traditionnelle rapidité à plonger dans ses archives afin d'enrichir notre connaissance spéléologique.

J.J.MARTI : Pharmacie Gambetta de Montpellier qui nous confectionna gracieusement une pharmacie adaptée.

Matjaz MERLAK : secrétaire du club de Planina, pour l'autorisation de plonger dans Planinska jama et les facilités pour obtenir la clé de la porte d'entrée.

Bruno NARANJO : notre super-margot national pour son affectueuse collaboration et le tirage du compte-rendu.

Ignacij PAJSAR : Propriétaire de Pajsarjeva jama qui nous autorisa à plonger dans sa grotte et arrosa copieusement au schnaps et à la bière le résultat de nos explorations.

Gregor PINTAR : Président du club de Ljubljana et responsable fédéral des relations avec l'étranger pour ses informations et sa joie de vivre.

Joerg, Natacha, Martina et Tomas PRESTOR : pour la chaleur de leur accueil dans le petit village de Laze et leur amitié.

Stanka SEBELA et Bojan OTONICAR : karstologues de l'institut de recherches karstiques de Postojna pour les informations relatives aux siphons que nous avons plongés.

Jean-Pierre STEFANATO : pour les renseignements concernant ses plongées de 1992 en Slovénie.

Joze et Drago VOVK : propriétaires du camping pour grimpeurs d'OSP, pour leur accueil, leur production locale de vin blanc, et leurs paternelles mises en garde préalables à la plongée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

systeme de la ljublanica

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

chargement de la voiture
par gilles lorente.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

avec Miran Eric et Joerg Prestor

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

planinska polje, un chainon de la - rivière aux sept noms -par f.vasseur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

porche d'entrée de planinska jama par f.vasseur

 

 

stand-by meteo par gilles lorente

 

un petit remontant avec la famille Pajsar après la plongée à Pajsarjeva jama

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les pertes aménagées de la unica - podstene par gilles lorente

portage dans rak (planinska jama) par gilles lorente

 

 

 

 

 

 

 

 

 

gilles, stanislav glazar et quichou dans predjama
Stan encadré Par l'équipe de France, En bleu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

concretion dasn rakov rokav (planinska jama) par frank vasseur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

metrage du fil d'ariane par gilles lorente

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

tkalca jama, la perte de la rivière rak, un maillon de la -riviere aux sept noms- par f.vasseur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

g.lorente, c.bagarre, f.vasseur