Plongées du G.L.P.S.
dans la Doux de Coly 1980-1983

Par Olivier Isler (G.L.P.S.)
Paru dans « Spéléo Dordogne n°68 – 1983.

 

 

La G.L.P.S. (Groupe Lemanique de Plongée Souterraine) s'est attaqué dès 1980 à la Doux de Coly, prolongeant alors ce siphon en compagnie de Claude Touloumdjian (FFESSM), dépassant le terminus précédent et le portant à 560m.

1981  : Grâce à l'autorisation de plonger accordée par M.Vaux, propriétaire, et en association avec C.Touloumdjian, C.Locatelli (FFS) et leur équipe, nous atteignons en trois progressions successives la distance de 1760m (-54) (Claude Magnin).

1983  : Malgré une autorisation accordée pour 15 jours, une seule progression a pu avoir lieu, jusqu'à 2100m de l'entrée (-52) Plongée de Olivier Isler. Des incidents matériels successifs annulant toutes les autres tentatives.

Description sommaire du conduit :

Debras s'était arrêté à –52m (si je ne fais une erreur). Au-delà, le conduit descend jusqu'à –56, ce qui constitue le point bas. La galerie remonte légèrement (-54) et se stabilise à cette profondeur, mis à part un secteur situé entre 750 et 950m où elle se situe à –49 / -50m.

Elle est toujours vaste : en général 6 à 8m de large et 2 à 5m de haut. Vers 1000m, elle se rétrécit (3-4m de large pour 4 à 5 de haut). A 1800m, elle est très large (près de 10 à 12 m) puis reprend des dimensions standards. Le sol est le plus souvent recouvert de sable.

Vers 1900m, le plancher est recouvert de nombreux blocs ; la galerie changeant souvent de direction.

Techniques utilisées :

La profondeur et la distance obligent à utiliser des moyens assez sophistiqués. En 1983, des scaphandres-relais ont été déposés jusqu'à 1200m de l'entrée. En outre, à 1300 et 700m se situaient des relais-secours, un locoplongeur étant également déposé à 1300m.

Le plongeur de pointe, équipé d'un quadri-bouteilles de 20 l chacune, partait à la palme en respirant de l'oxygène pur jusqu'au haut du puits (270m) où l'attendait son premier relais.

Nous avions à disposition deux propulseurs Aquazepp dont un seul put être utilisé valablement jusqu'à ce que des ennuis électriques le rendent peu utilisable avec sécurité au cours de la deuxième semaine.

Le propulseur était placé, au préalable, à 400m, non loin du point bas du siphon. La plus longue plongée effectuée jusqu'ici a duré 7h26 dont 103 minutes à –53m de profondeur moyenne.

Une échelle spéléo était fixée dans le puits et tous les scaphandres de paliers, remplis de mélange suroxygéné ou d'oxygène pur y étaient accrochés.

Que nous réserve le futur ?

En 1984 nous tenterons de percer un peu du mystère de ce conduit. La seule chose dont nous sommes sûrs c'est que si la galerie continue dans les mêmes conditions, nous ne sommes pas prêts de résoudre le mystère de la Doux de Coly.