Gouffre des Essarlottes

 


 
Localisation

 

par Fred Martin

HISTORIQUE

Cette cavité est connue de longue date puisque repérée par E. FOURNIER qu’il mentionne dans « Grottes et gouffres du département du Doubs ».
Le Groupe Spéléo du Doubs (GSD) en 1991, s’intéresse à cette cavité et, motivé par le courant d’air, organise une dizaine de séances de désobstruction qui le conduisent à la côte de -80m où un seul d’entre eux s’arrête sur des passages trop étroits.
En 2000, le groupe des Nyctalophithèques réalisera deux séances de désobstruction dans cette perte.
En 2001, le GSD décide de reprendre l’exploration en aménageant dans un premier temps le gouffre jusqu’à son terminus connus qui est à nouveau atteint au bout de onze séances de désobstruction.
Quelques séances de plus dans des conditions hivernales parfois difficiles et s’est la joie, un collecteur et atteint : La galerie du jackpot, cette galerie mène vers l’amont à un siphon et vers l’aval par un parcours en rivière  à une salle d’une belle ampleur (20X40m), la salle Victor. Un réseau fossile est ensuite exploré jusqu’à une nouvelle zone active se terminant sur un siphon. Chaque zone du réseau sera méticuleusement fouillée au fil de l’exploration et la topographie sera systématiquement levée.
Durant l’année 2004 et 2005, des escalades dans la salle Victor laissent supposer la découverte d’un nouvel accès au réseau, puisque à la verticale de ce secteur se trouve une doline de belles dimensions. Les travaux vont donc aller bon train pour ouvrir cette nouvelle entrée. Après un repérage magnétique, la désobstruction sera entreprise à la fois par le haut mais aussi par l’intérieur même du réseau lorsque les effectifs le permettaient. Une fois la jonction établie, le gouffre de la Voie aux vaches devenait l’accès prioritaire au réseau cette cavité comportant largement moins de difficultés que la perte des Essarlottes. Une traversée étant toujours possible entre ces deux cavités.

Deux étapes marquantes :
Sortie du 18 novembre 2001 :
Au-delà de l’ancien terminus un puits de 10 m est entrevu. Quelques micros tirs plus tard le passage est enfin élargi, à sa base la suite est une fois de plus impénétrable et ce n’est qu’après une escalade de 5 m qu’une continuation est découverte…  Mais le premier du groupe court déjà dans la galerie du Jackpot ….Cette course s’arrêtera à l’amont sur un siphon à 100m du débouché du réseau dans le collecteur.  A l’aval, l’intégralité de la galerie du Jackpot est découverte ainsi que la salle Victor. L’exploration continue ce jour là en franchissant la marche du biniou (qui nécessite de planter quelques spits), le cours actif est à nouveau rejoint et ce n’est que devant des bassins profonds que l’équipe doit faire demi- tour.

 

Sortie du 9 décembre 2001 :
C’est le jour de l’exploration de l’actif au-delà des grands bassins. Cette fois les membres de l’équipe se sont munis de combinaison néoprène. Cette grosse séance permet de mener conjointement : exploration, topographie et photo. Cette sortie va cette fois nous conduire, après l’équipement de grandes vires jusqu’à une voûte mouillante que les moins frileux franchiront pour s’arrêter quelques mètres plus loin sur un siphon aval, la suite se passera donc sous l’eau …… 

Deux étapes marquantes :

Sortie du 18 novembre 2001 :
Au-delà de l’ancien terminus un puits de 10 m est entrevu. Quelques micros tirs plus tard le passage est enfin élargi, à sa base la suite est une fois de plus impénétrable et ce n’est qu’après une escalade de 5 m qu’une continuation est découverte…  Mais le premier du groupe court déjà dans la galerie du Jackpot ….Cette course s’arrêtera à l’amont sur un siphon à 100m du débouché du réseau dans le collecteur.  A l’aval, l’intégralité de la galerie du Jackpot est découverte ainsi que la salle Victor. L’exploration continue ce jour là en franchissant la marche du biniou (qui nécessite de planter quelques spits), le cours actif est à nouveau rejoint et ce n’est que devant des bassins profonds que l’équipe doit faire demi- tour.

Sortie du 9 décembre 2001 :
C’est le jour de l’exploration de l’actif au-delà des grands bassins. Cette fois les membres de l’équipe se sont munis de combinaison néoprène. Cette grosse séance permet de mener conjointement : exploration, topographie et photo. Cette sortie va cette fois nous conduire, après l’équipement de grandes vires jusqu’à une voûte mouillante que les moins frileux franchiront pour s’arrêter quelques mètres plus loin sur un siphon aval, la suite se passera donc sous l’eau …… 

BIBLIOGRAPHIE :

  • Fournier E (1919) : Grottes et gouffres du département du Doubs, volume 1 page 132.
  • Sous le plancher n°9 (1994) pages 60,61,63
  • Inventaire du Doubs, Tome 4 (2004) page 458
  • Nos Cavernes n°18 (2005) page 9 à 36

Le Bos Primigedius :

Lors de ma première plongée dans l’amont du gouffre des Essarlottes, il n’avait semblait trouver une branche de gros diamètre que j’avais imaginé amené là par une crue. Les niveaux d’eau important ainsi que la fièvre de la première m’avaient poussé à aller bien trop vite dans la galerie afin d’en explorer la suite.
Ce pendant ma seconde plongée, durant laquelle j’ai réalisé la topographie de la partie déjà explorée, m’a permis de voir que cette branche n’était autre qu’une corne. De plus, les niveaux moins importants ont mis en évidence le crâne. Etant munis d’un appareil photos, j’ai ramené quelques clichés qui ont permis d’identifier ces ossements comme Bos Primigedius communément connu sous le vocable d’auroch.

 


s1 amont, Fred Martin


s1 amont, Fred Martin


crâne post S1 , par Fred Martin


S2 amont, par Fred Martin

 


la rivière, par Fred Martin


sortie S1 amont, par Fred Martin