Fontaine Couverte
Commune de Coublanc |
Localisation
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Récit
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Fiche élaborée d'après les publications de Jean-Marc LEBEL, avec la collaboration d'Isabelle.
Historique
Préalablement plongé par un membre de lA.S.H.M. sur
une dizaine de mètres.
En 1973, Jean-Louis Camus, Bertrand Léger, Daniel Millon et Daniel
Saïm avaient franchi, à une centaine de mètres de l'entrée,
une série de quatre siphons (5m, 5m, 96m et 120m) puis deux autres
à 900 mètres (30 et 15 mètres).
En 1979, Robert Lavoignat et Pierre Laureau explorent la suite : une galerie
de 700m se divisant en deux branches pour buter sur un nouveau siphon à
1600m de l'entrée.
En 1996, Jean-Marc Lebel poursuit en solitaire l'exploration sur 280m, jusqu'à
1613m de l'entrée, et lève une topographie intégrale
de la cavité.
Description
L'entrée : la Fontaine couverte est une émergence pérenne
s'ouvrant en front de falaise en rive droite du Salon. Son porche d'entrée,
au profil d'équilibre parfait, s'ouvre sur un joint de strates. Le
ruisseau qui en est issu se jette à quelques dizaines de mètres
dans le Salon et a été capté. Une murette latérale
court à l'intérieur du porche et se termine à une dizaine
de mètres en retenue transversale avec canalisation et crépine.
Le premier siphon (97m ;-7) : un bassin d'une cinquantaine de mètres,
au plafond bien concrétionné (grosses pendeloques mamelonnées),
lui fait suite pour aboutir au premier siphon entrecoupé de cloches,
long d'une centaine de mètres. Les deux premiers courts passages
noyés sont assez glauques (bas de plafond sur sol d'argile) puis
les dimensions deviennent agréables mis à part un passage
très bas et argileux. On fait surface après un superbe changement
de diaclase en baïonnette.
Le deuxième siphon (105m ;-10) et la " Grande Galerie "
: de là, on progresse sur trente mètres à quatre pattes
dans le lit sableux et argileux du ruisseau, pour arriver au deuxième
siphon.
Ce dernier, d'une centaine de mètres longueur, est d'un seul tenant.
Après un nouveau passage bas où l'on se vautre dans l'argile,
la grande galerie prend de l'ampleur : trois mètres par quatre par
endroits. Cette ampleur se maintient dans la galerie exondée qui
suit, bien concrétionnée, sur 250m jusqu'à la galerie
colmatée.
Seul un passage d'une dizaine de mètres à quatre pattes (doublé
par un fossile supérieur à + 1,5m) interrompt cette promenade
dans le cours du ruisseau. La galerie colmatée, effectivement obstruée
presque complètement à 25 mètres, est une petite alimentation
affluente rive droite au débit très faible mais aux dimensions
bien supérieures à l'actif principal qui lui se poursuit à
partir de là en un modeste méandre.
Correspondrait-elle à l'ancien actif principal en cours de comblement
?
Le méandre et les siphons intermédiaires : La galerie en méandre,
concrétionnée par endroit, se poursuit sur une centaine de
mètres, entrecoupée de brusques changements de direction suivant
la fracturation verticale. L'argile est absente, le courant étant
rapide dans cette zone. Brusquement, le plafond s'abaisse : le ruisseau
s'élargit en suivant un joint de strates, l'argile tapisse à
nouveau le sol. On poursuit la progression en voûte mouillante jusqu'au
siphon 3 (30m ;-2) .
Celui-ci, d'une longueur de trente mètres, comporte lui encore un
passage bas dans l'argile. Une galerie à parcourir à quatre
pattes, interrompue par une cascatelle, permet d'atteindre un court siphon
4 (5m ;-1,5) au bout d'une trentaine de mètres.
L'exondé jusqu'à l'ex-siphon terminal (S.5) : Le parcours
est ensuite varié : on rencontre deux fossiles supérieurs
et un dédoublement de l'actif en deux galeries d'une trentaine de
mètres : diffluence et confluence.
Un peu plus loin, deux galeries affluentes de dimensions réduites
rive droite sont visibles. La première, au débit important,
a été explorée sur une vingtaine de mètres,
mais l'exiguité, alliée à la combinaison de plongée,
a eu le dernier mot. Le deuxième, très étroit, n'était
pas actif.
On rencontre ensuite des zones en joint de strate bas, des sections assez
vastes et concrétionnées, et surtout un passage en conduite
forcée cylindrique superbe.
Enfin, la galerie s'abaisse de nouveau et on poursuit ainsi en voûte
mouillante sur une centaine de mètres jusqu'au siphon 5 (96m ;-1,5).
Du siphon 5 au siphon 7 : Le siphon 5 est dans la continuité de la
galerie précédente : joint de strate argileux. On fait ensuite
surface en voûte mouillante. La galerie change d'aspect : roche claire
très érodée comportant de nombreuses lames d'érosion
et de chailles. Trois autres courts passages siphonnants interrompent le
parcours. On progresse au-delà de nouveau en voûte mouillante
pour ne reprendre pied qu'un court passage à la hauteur d'une petite
salle d'effondrement. Les siphons 6 (30m ;-2) et 7 (40m ;-2) sont dans la
même veine que précedemment : dimensions modestes, chailles,
lames et argile au sol.
Bibliographie
Jean-Marc LEBEL : 1998 " La Fontaine Couverte " Spelunca n°72,
p.29-32.