La Grande Fontaine

ou résurgence de l'Ornel, ou Trou Bleu

Commune de Sommelonne

Carte IGN 1/25 000 3115 Ouest
X=799,08 Y=1111,56 Z=170m

 
Localisation
Coupe Plan
Récit

 

 

Fiche élaborée par Dominique JACQUEMIN, compléments Michel Pauwels 2007

Situation

Dans le village de Sommelonne, suivre la direction de la Houpette puis prendre à droite un chemin avant la sortie du village.


Historique
Plongée sur 90 m par Bertrand Léger (1962), puis jusqu'à 150 m par Vincent Douchet. Plongée de Luc Funcken en 1989-90.

Reprise des explorations dans les années 2000. En solitaire, Pierre Boudinet atteint 800 m de développement. Actuellement l'explo semble être stoppée par la déstabilisation d'une trémie suite à un mini-séisme survenu en 2006.


Description

La vasque de 10 m de diamètre plonge à -5. Une étroiture souvent comblée par le sable livre accès à une galerie en interstrate (3 x 2 m en moyenne). Le conduit remonte à -3, puis est affecté d'une étroiture à 70 m du départ. Les conditions de visibilité y sont souvent mauvaises.

 

Récit Bertrand Leger 1967

Plongé sur 70 m par Bertrand Léger : « Cette émergence jaillit, à une dizaine de km de Saint-Dizier, dans le village de Sommelonne. Elle donne naissance à un ruisseau dont le débit, non négligeable, vient grossir les flots de l’Ornel, toute proche. Dans la matinée du 30/09/1967, A.Figuier effectue une première reconnaissance. La vasque du siphon, grossièrement circulaire, a environ 6 m de diamètre. Un arbre mort, à l’aplomb de celle-ci, permet de s’immerger à l’aplomb même de l’ouverture du siphon. Un entonnoir aux parois glaiseuse est encombré de branchages. Nous y avons trouvé deux fusils de la dernière guerre. Cet entonnoir se prolonge en puits étroit jusqu’à la côte –6 où Figuier, équipé d’un « Biberon » doit écourter sa reconnaissance. La visibilité est très mauvaise : 1 m au plus. Dans l’après-midi de cette même journée, B.Léger puis J.Dubois, en deux plongées gagnent 31m sur la galerie noyée. Au-delà, la corde d’assurance ne coulisse plus. Au fond de l’entonnoir d’accès, à –6m, une chatière très étroite, inclinée, encombrée de blocs, nécessite un décapelage. Après cet obstacle, le siphon devient horizontal et se prolonge par une galerie assez vaste et remontante. A la suite de ces premières tentatives, nous sommes assez optimistes en ce qui concerne le franchissement de ce siphon. Nous déchanterons vite.
Le 11/10/1967, nous sommes de nouveau à la Grande Fontaine. Léger plonge, en décapelé, au dévidoir-cordelette. Loin de remonter, au-delà de 30m, comme nous l’espérions, le siphon redescend à la côte –7m et se prolonge ainsi par une galerie assez large, mais basse par endroits de moins d’un mètre. Le plancher offre une alternance de dépôts glaiseux et de roche en place, très érodée. A 74m de l’entrée, un boyau très étroit remontant à pente forte, permet de regagner la côte –4m ; nous en restons là pour aujourd’hui. Tout espoir de franchissement de ce siphon n’est pas perdu, mais là encore la désobstruction préalable de la chatière d’accès à la galerie noyée s’avère nécessaire afin de pouvoir gagner le terminus actuel, à 74m, sans avoir à décapeler sur cette distance. »