Planinska Jama
Grotte de Planina, D= 6000 G= 13 Z= 453m Développement total: 6567m |
Localisation
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planinska jama juillet 95 par frank vasseur |
Situation A l'entrée du village, en arrivant de Postojna, un panneau indicateur sur la droite de la route invite à suivre une piste qui conduit à un cabanon d'accueil. De la terrasse dominant une tour caractéristique, on suit une sente qui descend à la rivière. En remontant le cours d'eau on atteint rapidement la reculée abritant l'immense salle d'entrée. Spéléométrie - Développement total: 6567m Branches principales: De l'entrée à la confluence des deux rivières: 480m Siphons: (la majorité des plongées ayant été effectuées à l'étiage, les longueurs des siphons plongés cet été ont été décotées pour correspondre à des niveaux bas). siphon terminal de la Pivka: 50m (-24) Historique Les premières incursions remontent au 17° siècle (J.V.VALVASORJA), fait qui n'est pas exceptionnel dans ce pays de grande richesse karstique. PIVKA: En 1930-33, la branche de la Pivka est topographiée jusqu'au siphon terminal. Durant l'entre-deux guerres, la Slovénie est annexée par l'Italie et la frontière est tracée sur le Javorniki. L'armée italienne a dans l'idée de percer un tunnel reliant Postojna à Planina en profitant des vides karstiques préexistants, afin d'acheminer discrètement troupes et matériel en cas de conflit. Les aménagements pratiqués dans le cadre de ce projet (passerelles, tunnels) sont encore valides aujourd'hui. En 1962, une première plongée a lieu dans le siphon terminal (J.STIRNA) jusqu'à -17m, puis en 1966, J.HASENMAYER et A.WUNSCH (R.F.A.) progressent de 100m. Durant le mois de juillet 1995, l'association CELADON (Fr.) plonge jusqu'à -24m en longeant une paroi jusqu'à un sol chaotique sans suite évidente. Une petite galerie exondée, en rive droite du lac donne sur un plan d'eau reconnu jusqu'à -6. RAK: G.SPÔCKER (1831) puis A.MUHLHOFER (1933) et I.MICHLER (1955) poursuivent l'exploration de la branche du Rak, dont la topographie est levée en 1969 (compléments en 1972-IZRK). Toujours en 1969, le siphon terminal est atteint par le club de Ljubljana, qui réalise une première plongée dans le Dotocni siphon en vue d'investir l'arrivée d'eau provenant du Javorniki. A cette occasion, Primus KRIVIC et Anton PRAPROTNIK (Slo.) véritables pionniers de la plongée souterraine slovène, descendent à -25 dans un modeste conduit. Les plongées ne reprendront qu'en février 1989: Marko KRASEVEC (Slo.) prolonge ce conduit sur 64m, arrêt à -48. Début août 1992, Jean-Pierre STEFANATO (Fr.) découvre la galerie amont dans le siphon terminal et progresse de 195m (-15) dans une vaste galerie dénuée de courant. En juillet 1995 l'Association CELADON mène une nouvelle campagne dans ces siphons. Le niveau de l'eau est supérieur de 2 m à celui de l'étiage et la cavité siphonne dès la dernière salle (Podorna dvorana). Malgré ce et des distances et profondeurs supérieures à celles d'étiages, le siphon dotocni est prolongé de 123m (-56), et le siphon terminal de 150m. En 1997, Beno avait prolongé de quelques mètres la branche du Javorniski tok, jusqu'à un poassage impénétrable à –57. Description La grotte de Planina est constituée de deux rivières souterraines: la Pivka et le Rak, qui confluent à 480m de l'entrée. A partir de là, on remonte l'une ou l'autre branche sur plusieurs kilomètres jusqu'aux siphons terminaux. PIVKA: Un chemin foré dans la roche, ponctué de passerelles délabrées, se remonte sans encombres, si ce n'est le franchissement de la rivière à plusieurs reprises, jusqu'à environ 300m avant le lac terminal.Seule la navigation permet d'y accéder après le franchissement de deux rapides, dont l'un impose un débarquement. De retour à l'air libre, en s'approchant de la paroi terminale, une petite galerie rejoint un plan d'eau plus ténu reconnu jusqu'à -6m. RAK: A partir de la confluence des deux rivières, le couloir aménagé traverse la Pivka et aboutit à un belvédère dominant un vaste lac. Suivent une série de salles immenses jusqu'au premier plan d'eau incontournable. Il annonce après trois franchissements de rapides sportifs, pour lesquels nos quelques rudiments de nage en eau vive furent mis à contribution, une longue étendue bleutée de plus d'un kilomètre. Le cours temporaire de la rivière a été noirci par un phénomène d'oxydation dont les limites attestent des mises en charge colossales dans le réseau. Une zone de puits calquée sur une fracture plonge par crans successifs jusqu'au terminus à 64m (-50) de la pompe. Le dévidoir de cordelette appartenant au plongeur précédent est abandonné là, sur le sol. La galerie qui suit présente une section confortable (largeur = 3 à 4m, hauteur = 3m) et un profil accidenté. Après une rapide remontée à -40, elle plonge à -48 ponctuellement pour rejoindre -45. Une cheminée se prolonge jusqu'à un cul-de-sac, à -40. En retrouvant le conduit principal, on descend à -50 avant de remonter à nouveau à -45. Là, la fracture amorce une descente, accentuée dans les derniers mètres jusqu'à -56. Au delà, le conduit semble revenir à l'horizontale et se prolonge sans obstacle apparent, dans les ténèbres. Le siphon du javorniki mesure 187m (-56) depuis l'installation de pompage. Revenus au début du passage noyé, la grande galerie immergée se prolonge dans des dimensions conséquentes (largeur = 6m, hauteur = 5m) en s'élargissant au fur et à mesure que l'on remonte le courant. Parvenu à l'amarrage du fil des plongeurs précédents, une galerie s'embranche vers le nord-est et bute 80m plus loin dans un cul-de-sac (-6). L'amont du conduit se trouve en fait vers l'est. Le gabarit du conduit revient à des dimensions plus réduites (l=6m, h=4m) dont le sol est encombré de gros blocs et 220m plus loin, après deux points bas à -14 et -12, une cloche d'air occupe le plafond, sans continuation apparente. Ensuite, la galerie plonge à nouveau (-14) alors que les parois s'éloignent à perte de vue, Azimut plein nord. En conservant ce cap, on bute à 320m sur une muraille. La suite logique doit être dans une autre direction éventuellement vers l'est, vers Tkalca jama où disparaissent les eaux du Rak. En profondeur, à -15, une galerie plus modeste (l=2, h=3m) s'engage vers le nord. Une partie du courant s'y engage avec force, en direction de la source de Malnih. Le terminus se trouve à 350m du départ, à -16m. Karstologie Au cours de nos plongées, nous avons observé un phénomène peu commun. En effet, nos prédécesseurs dans ces siphons témoignaient d'une eau froide (8° Celsius) et de conduits sans circulations d'eau perceptibles. Dans le dotocni siphon, un fort courant aspirant était sensible jusqu'au troisième point bas (-50) et brusquement, le courant a disparu et la température de l'eau est tombée à 8°C. Il semblerait qu'en période de hautes eaux le Rak s'infiltre dans les galeries qui bordent son cours et refoule à l'intérieur du massif les arrivées d'eau latérales telles le Javorniski tok. Ceci résulterait d'un déséquilibre de pression favorable au Rak. Bibliographie GOSPODARIC Rado: 1976 "Razvoj jam med pivsko kotlino in planinskim poljem v kvartarju" 139 P. |
planinska jama quichou et gilles naviguent par frank vasseur |