Tesuron

ou « Grotta del Tesoro » (grotte du trésor).

 

Localisation
Coupe Plan
Récit

par Olivier Rodel


par Olivier Rodel :

Situation

Monte San Salvatore, altitude 500 m. s.m.


Historique

Nous ne savons pas si cette ancienne mine exploitée et citée au Moyen Age débutait par une entrée naturelle ou pas. Les fouilles archéologiques environnantes ont mis à jour les vestiges de l'époque romaine de cette région au sud de Lugano, dont la principale ville thermale de Stabio abritait d'importantes garnisons assurant le contrôle des routes marchandes des Alpes. Les grands massifs calcaires du Monte Generoso, San Salvatore et Monte San Giorgio (aujourd'hui patrimoine mondial de l'UNESCO pour sa beauté et ses gisements fossiles) ont été parcourus depuis la nuit des temps par les dinosaures, contrebandiers, faux monnayeurs et druides en quête de sites occultes.

Les multiples couches, parfois millimétriques, de roche pétrolifère furent exploitées pour en extraire de la houille aux vertus médicinales, encore commercialisée au 20 ème siècle sous le nom de « Saurolo » comme onguent antirhumatismal !

En 1846 un ouvrage de Guiseppe Curti racontait parmi d'autres légendes terrifiantes, celle de la « Grotta del Tesuron » et la quête du trésor enfoui.

Le petit musée au sommet du funiculaire du Monte San Salvatore à Lugano propose aux visiteurs une exposition sur l'histoire de la spéléologie locale et des découvertes des plus fervents pionniers Sergio Vorpe et Francesco Bianci-Demicheli.

La vue imprenable sur le lac de Lugano ainsi que les nombreux Grotti, les fameuses auberges tessinoises, en valent le détour. ( www.montesansalvatore.ch )

Eté 2004 : exploration des 2 siphons qui ne donnent aucune suite.

Description

Du point de vue spéléologique on a vite fait le tour de cette ancienne mine médiévale qui se développe sur plusieurs niveaux creusés en diaclase oblique. L'eau d'infiltration a noyé les parties les plus basses. Il n'y a pas d'écoulement actif. J'ai plongé dans quelques uns de ces petits conduits borgnes dans lesquels je n'ai trouvé que de grandes quantités de limons et les restes rouillés d'un bac et d'une pioche.

Ce fut une grande expédition pour atteindre la petite entrée perchée en pleine falaise, au sommet d'une échelle de troncs qui doit certainement aussi dater du Moyen Age…

Mais la légende continue à attirer les enfant des villages environnants en quête du trésor et qui en reviendrons fier de leur exploits, détrempés et couverts de boue (tout comme moi), qu'ils raconteront à leurs tour à leurs petits enfants, les soirs d'hiver au coin du feu.


Bibliographie

Cotini & Ferrini 1961 et Oppizzi 2003


 
par Olivier Rodel