Goul de SAUVAS

voir également Peyrejal


Commune de Saint-André de Cruzières

X=745,6 Y=226,3 Z=221m

Developpement: >2000m

Topo

l'entrée par C. Baudu


Localisation

En bordure de la route qui serpente entre le hameau de Sauvas et Chadouillet, à l'endroit où la Claysse disparaît sous terre.


Historique

1892: Gabriel GAUPILLAT suivait et topographiait le conduit jusqu'au S.1 de la Goule de Sauvas.
Au début des années soixante: Robert LACROUX réalisait d'audacieuses plongées dans le siphon terminal, pour sortir dans trois cloches d'air sans continuation.
1971: le siphon terminal (Sg1), à 400m de l'entrée fut franchi par quatre plongeurs du Groupe Rhodanien de Plongée Souterraine (69). Ils exploraient ensuite 700m de vastes conduits éxondés jusqu'au Sg2 passé lequel ils allaient s'arrêter sur un siphon (le siphon Marie en 1977), puis jonctionner avec la grotte de la cocalière en 1978, à partir de cette cavité.
1972: le C.L.P.A. poursuit dans la branche dite de Peyrejal. Un siphon est passé ainsi que cinq voûtes mouillantes suivis de 200m de conduites forcées "typiques de Peyrejal". Arrêt sur un nouveau siphon
1981: Jean-Marie CHAUVET et B.LEGRAND (SC.Vans-07) plongent ce siphon (Sg3: 80m;-7) le , enchaînant avec 15m éxondés avant de trouver un troisième (Sg4: 20m;-1) suivi de 70m jusqu'au quatrième, diaclase argileuse et plongeante reconnue sur 15m (-4).
1995: l'association CELADON assistée de plongeurs locaux tente une jonction avec l'event de Peyrejal, mais les récentes crues ont colmaté le conduit en sortie du S4.


Description

Les 400 premiers mètres, agrémentés d'un P.4 à 150m de l'entrée et d'un ressaut de 3m un peu plus loin, sont rapidement parcourus jusqu'au Sg1.
Quelques pneus encastrés çà et là entre les blocs rappellent la puissance des crues dans ce réseau qui se met en charge quasi-intégralement.
Le premier conduit noyé Sg1 (35m;-2) est vaste et confortable, ponctué de cloches d'air et enchaîne avec une escalade de 2m dès la vasque de sortie.

Durant les 150 premiers mètres post-siphon, la présence de gaz peut incommoder jusqu'à une descente au sein d'un chaos de blocs.
A 700m du S.1, le conduit est graduellement comblé de galets, et c'est en progressant courbé que l'on atteint le siphon (Sg2: 12m) par lequel on s'oriente vers la grotte de la cocalière.
Quelques mètres avant cette vasque, un conduit bas s'engage vers l'Est.

Il faut consentir 200m de reptation dans une galerie étriquée (h=1m à 70cm, l=1,5m) et aquatique, ponctuée de deux voùtes mouillantes. Il n'y a pas de circulation d'air et la présence de végétaux et détritus divers, que l'on souhaiterait anachronique en ces lieux, explique certainement les difficultés respiratoires qui affectent à nouveau.

Le premier siphon de cette branche (Sg3) est bas (h=1m), partiellement alluvionné. Il accuse, dans sa partie terminale, de brusques variations de profondeur à la faveur d'impréssionnantes pentes de galets amoncellés.
Par endroits, des branches enchevêtrées barrent le passage, éléments rapportés attestant de la puissance des crues. Après 75m de progression à ce régime (point bas -7), on émerge dans une courte galerie gazée (10m) pour rejoindre le Sg4 dans lequel le fil est demeuré intact. Après 20m à -1, il s'enfile subitement dans un colmatage de galets. Sur la gauche, un tricounis de branchages interdit l'accès à une modeste surface, passée laquelle le Sg5 avait été vu sur 15m.

Impossible de progresser au-delà sans une désobstruction subaquatique engagée ou un acrobatique décapelage.
Dans ce réseau, les crues importantes ont un pouvoir de remaniement aux effets imprévisibles (comblage ou déblaiement).

Karstologie

Le synclinal de Saint-ANDRE de CRUZIERES occupe une superficie de 40 km2. Sous l'axe de ce synclinal se développe le système de la Claysse qui comprend quatre cavités majeures: Cocalière-Sauvas, les peyraous de Chadouillet et de Chazelles, l'event de Peyrejal.
Les eaux issues des grès triasiques transitent essentiellement par le rédeau de la Claysse selon le schéma classique perte / résurgence temporaires et sous-écoulemets pérennes / résurgences de la totalité du système au contact calcaire / marnes.
Le débit de cette dernière varie de 100l/s à 10m3/s lorsque le réseau est en charge. Alors le lit aérien de la Claysse, d'ordinaire à sec, roule des eaux tumultueuses vomies par le peyraou de Chadouillet en premier, suivi de Peyrejal et du peyraou de Chazelles, puis de Cocalière.
Enfin, le retour à la normale s'effectue dans l'ordre inverse.

 

la crue par C. baudu

 

Portage par Laurent Chalvet

 

Portage par Laurent Chalvet

 

Marc dans le S1, par Frank Vasseur

 

Cloche S1, par Frank Vasseur

 

Marc à l'équipement dans le S1, par Frank Vasseur