Trou du Garde

 

 

Coordonnées : X=79.020  Y=884.170  Z=1362 m

Commune : Les-Déserts (Savoie)

 

 

 

Localisation

Topographie

Récit

Photos

 

Récit de Jean-Louis FANTOLI

Mise à jour : R. Bouchard (Juin 2016)

 


Description

 

Vaste réseau où pour la première fois en 1975 fut atteint le collecteur du massif. Bon nombre de ruisseaux souterrains conduisent aux confins du plateau de la Féclaz. L’un d’eux, le Torrent de la Cavale fut relié à la surface en 1981. Les quatre torrents principaux : les torrents de la Cavale, du Larcoutier, de Rethiède et de la Cha convergent vers le fond du gouffre occupé par deux zones noyées bien distinctes vers les cotes -250 et -255 (zone de Retiède et zone de la Cha).

 

La rivière de Retiède voit son cours aérien se terminer en siphon avec le fond des laminoirs Radici, le puits terminal des galeries fossiles de la Cha (P 7) étant un regard important sur ce complexe et c'est par lui que furent entreprises les explorations.

Bivouac-TrouGrade-1977.jpg

Cette zone noyée est donc située à 1450 m de l’entrée du Trou du Garde et à 4100 m de l’entrée du Creux de la Cavale, elle a été est reconnue partiellement en août 1976. Une jonction interne est d’ailleurs réalisée mais sans pouvoir découvrir la continuation aval du système actif. Je reconnais alors les siphons de Rethiède à une faible profondeur (-5 m) sur près de 140 m.

 

Une nouvelle tentative le 26 décembre 1976  me permet de découvrir la véritable suite du siphon pour franchir un premier conduit noyé long de 120 m et profond de 16 m. Je retrouve la rivière à l'air libre qui résurge d‘une marmite de géant, puis sur près de 30 m s'écoule a l'air libre dans une galerie spacieuse avec affluents. 3 m plus bas elle se perd dans des fissures impénétrables pour rejoindre sans doute la deuxième zone noyée du gouffre. Un grand lac termine la galerie exondée, de la gauche un fort courant se fait sentir, sans doute à cet endroit l’arrivée de la rivière souterraine de la Cha. Elle se perd dans un siphon à double branche. Branche de gauche non explorée (fort courant). Je palme et déroule mon fil d'Ariane dans le siphon de droite que j'explore sur 180 m jusqu‘à -25 m de profondeur jusqu'à épuisement de l'air comprimé de mes deux bouteilles alu de 7 litres. La galerie reste très spacieuse de 10 x 10 m environ. Le système exploré développe 570 m dont 420 m de noyé.

 

Profitant de cette expédition hivernale, Ie 28 décembre je plonge en apnée une voûte mouillante de cinq mètres de longueur dans Ie réseau des Cristaux. Ce petit siphon donne accès à 30 m de galeries se terminant sur une nouvelle voûte plongeante étroite reconnue sur deux mètres.

 

Portage-bi20l-tduGarde.jpg

 

Zone de Texte: Au bivouac de Rethiède

 

 

 

Le 25 décembre 1990, retour au fond du gouffre aménagé pour le captage et dépasse mon précédent terminus pour y dérouler mon fil d'Ariane sur près de 260 m dans une belle galerie progressant de -25 à -40 m de profondeur, portant de ce fait le point bas du réseau Garde-Cavale à -325 m.

 

Ainsi un grand collecteur se dessine et se dirige plein sud sur la résurgence de la Doria. Cette zone noyée, sans doute la plus importante du gouffre, sera la plus captivante à explorer (longueur + autonomie).

 

A noter la présence d'un crustacé de nappe phréatique (amphipode) à 10 m de profondeur dans le S 2, et des morceaux de couverture de survie accrochés à un bloc proche du terminus, preuve d‘un balayage assez important à l'intérieur du gouffre. Les mises en charge assez importantes, 8 à 12 m parviennent peut-être d‘un colmatage de l'actif principal (S 2 en charge, amorce S 1) Reflux sur galerie fossile à -245, à quelle distance ?

 

S1 : 140 m à -5 m, S1 Bis : 120 m à -16,  exondé de 30 m puis S2 de 440 m arrêt à -40 m

Total : 730 m de galeries explorées.

 

 

 

 

Zone de Texte: Portage des 2x20 litres avant le siphon par Gilles Grangeat et Jean-Marc Zanna