Plongées d’avril 2014

 

Par Damien Vigoles – Laurent Chalvet


Samedi 9 avril au soir

 

En retour de la petite salamandre nous nous sommes arrêtés avec Isabelle à St Martin de Valgalgue à la recherche de la baume rascas, on a bien cherché dans le lotissement. Au bout d'un certain temps nous avons croisé une propriétaire de gite qui nous a gentiment indiqué le tunnel d'où coule cette source. Nous avons même pu nous garer juste à coté de sa piscine.


Comme il restait encore 180b dans mon bi 4 je l'ai fait suivre, au cas où. Pas de regret en voyant la vasque je n'ai pas trainé pour m'équiper. Le fil kevlar en place n'inspirait pas confiance, j'ai donc rééquipé jusqu'a 130m -33 (pas politiquement correct avec 180b ds un bi4…), terminus du précédent plongeur, la galerie continue, toujours aussi belle dans une eau limpide.

Le lendemain nous revenons équipés plus sérieusement, Isabelle en bi 6 et moi en bi 10, les 2 en combi étanche et harnais déstructuré, un relais 6 est déposé au cas où juste après les passages étroits et un bloc oxy reste à la vasque.


Arrivés au teminus j'ai pu dérouler 70m de plus, arrêt à -37 pour 200m, à la base d'un puit, rien que pour le plaisir de pas tout bouffer d'un coup. Au retour on a enlevé quelques vieux fils et levé la topo. 40min de plongée dont 10 de déco.


La cavité est très jolie, il est préférable de plonger déstructuré à cause d'un passage bas a l'entrée.

On devait y replonger ce soir avec Laurent, mais une bonne crève pour isabelle et une otite pour moi nous ont privé de première, on s'est contenté de l'assister dans sa plongée et aussi d'aller chercher des pizzas en l'attendant.


Je laisse Laurent raconter la suite............


                                                                                                                                            Damien

 

Jeudi 14 avril 2011


‘Parfois on cherche l’attrayant bien loin alors qu’il se trouve à deux pas de la maison’.


Entre les reports d’exploration de cavité perte (Font Saint Pierre), nous nous acharnons avec Damien et Isa pour faire un come back dans l’histoire et revoir les terminus de Monsieur André Froment. Mais le programme fut bouleversé par l’info lâchée par Damien un soir : 200 m de galerie, 70 m de première, arrêt à – 37 m à la base d’un puits, bonne visibilité et la cavité se situe à 5 mn d’Alès.


Quelques coups de fil plus loin, nous nous retrouvons au parking, Jean-Louis Galéra, le local de l’étape est là pour nous donner un coup de main et réactiver les anciens infos d’autres siphons à revoir. Isa avec son angine se tâte mais la raison prend le dessus, je serais donc seul.

La configuration est adapté à la cavité : bi 10 litres (260 bars), relais carbone 7 litres (400 bars) et en surface un relais 4 oxygène. Une combinaison étanche et une stab très légère pour porter les bouteilles en relais, ainsi que le dévidoir avec un peu de fil. Je ne comprends pas pourquoi, le gardois n’a pas voulu le garnir totalement pour la plongée…


Une fois équipés nous partons par un petit sentier vers le talweg de la galerie d’entrée, celle-ci est entièrement artificielle. Le vallon a été complètement recouvert par les remblais des mines. Les mineurs ont conservé une galerie vouté qui permet une jolie traversée de 700 m et une autre menant au siphon. Au sol les petites marches indiquent que nous remontons à contre pendage, jusqu’à la petite vasque de départ. Derniers réglages et je m’immerge dans une petite galerie intime, en déstructuré cela passe, en poussant le relais devant moi. Au bout d’une dizaine de mètre, les dimensions deviennent plus confortable, la galerie descend progressivement tout en suivant le pendage, un surcreusement facilite la progression et je dois slalomer entre des dalles effondrées. Comme à mon habitude dès moins 30 la narcose se fait sentir, comme j’ai de l’air et que la cavité ne m’est pas familière, j’avance à la vitesse du phasme. 20 mètres avant d’arriver au terminus de Damien, je dépose mon relais, à – 37, je retrouve le bout de fil libre, je raboute et me décale sous le puits. Au premier abord, on pourrait croire que la suite n’est qu’un ressaut mais la suite semble bien partir à la verticale derrière un coude d’un méandre vertical. La remonté est lente, je prends le temps de poser mon fil. Après une dizaine de mètres de remonté, la galerie reprend le pendage des couches, cela ressemble à la descente du début de la cavité sans les blocs qui encombre la galerie (2 mètres de large et 1,5 mètres de haut en forme d’ellipse. Des virages à angle droit ponctue la progression, cela remonte, allez, cela sent bien bon car j’approche de mes tiers et je dois garder un peu de gaz pour m’occuper de la topographie au retour. A – 10, la galerie monte brusquement pour aboutir à la basse d’un joli puits, avec un petit miroir de surface à son sommet ! J’accroche mon fil après l’étiquette, je viens de parcourir environ 80 mètres de galerie en première avec un arrêt à -6, sur palier et manque de gaz pour émerger, un bien beau siphon.

Sur le retour, je m’occupe de prendre mes mesures jusqu’au terminus de Damien, la narcose a bien disparu dans la zone profonde. Au raboutage de fil, je pose mon carnet sur une dalle, attrape l’étiquette pour vérifier la distance mais au moment de repartir, plus de carnet, trois minutes de recherche sans succès, il a du glisser sous les dalles. Il faut avancer car je suis au point bas et le bi 10 se vide rapidement. Un peu plus loin, j’attache l’ancien fil sur le dévidoir mais les consommations et les paliers me conseillent de prendre le chemin du retour au plus vite de nouveau. A – 6 et – 3, j’en serai pour plus de 35 minutes de paliers et pratiquement deux heures de plongée, je vide complètement le relais, la prochaine fois la configuration sera plus musclée.

A ma sortie, Jean-Louis et Damien m’attendent après avoir fait la traversée auparavant. Evidemment ils me chambrent sur la perte du carnet topo et nous rejoignons la surface : pizzas et bières au menu, vielles histoires, tout ce que l’on aime après une belle plongée.


Un grand merci à Isa, Damien et Jean-Louis pour le portage et ce beau cadeau plongée. Merci au comité régional spéléo Languedoc Roussillon pour le compresseur avec lequel tout ces plongée, ne serait possible. La suite au prochain épisode de la rivière souterraine Rascas

 

        Laurent Chalvet

 

Dimanche 17 avril 2011


Ce dimanche on y est retourné, voir ce fameux miroir de sortie. Mais la, surprise mauvaise cloche boueuse très gazée sans suite. Comme on avait fait quelques paliers on a pourri la visi. Faudra donc revenir pour explorer le passage vu avant d'émerger.


En tout cas toujours une belle plongée pour l'occasGilou nous a accompagnés jusqu'a -35 pour s'initier aux joies de la plongée déstructurée.


Siphon de 290m -37. 70min en prenant le temps d'admirer le paysage (de chercher le carnet topo) et de refaire la topo comme on l'a pas trouvé :).


Pour la config 3000l de nitrox 36 consommés et 700l d'air pour le fond.

 

Damien Vignoles

Lundi 25 avril 2011

Comme on a tendance à s'acharner, on y retourne le jour des oeufs. Laurent par en tête, je suis difficilement car il faut prévoir maintenant les blocs en conséquence du siphon mais cela n'a pas agrandi l'étroiture d'entrée. Je teste donc le déstructuré maniable et le poussage des relais devant... Capacité d'adaptation... Je découvre donc cette belle diaclase qui me rappelle Thaïs, la galerie remontante, la bifurcation de la cloche et suis le fil nouvellement posé par Laurent. Il part dans une belle conduite forcée quasi horizontale. Un pincement avant la bifurcation entre 2 dalles fait une fois de plus apprécier la config'. La galerie est superbe. Je débouche dans une belle vasque où Laurent m'attend. La galerie file en exondée derrière. Je ne résiste pas à faire un rapide petit tour histoire de préparer la suite. Arrêt sur ressaut de 3m, à laisser à Damien

 

Isabelle Perpoli

Jeudi 28 avril 2011


Nous y sommes donc retournés le soir. Le ressaut ne donne rien, on a levé la topo au disto X, la galerie pince peu après. Au pied du ressaut, je n'avais pas vu une petite galerie qui descend : l'eau est à moins de 3 m. Un peu limite en air, je ne traine pas sur le retour, tandis que Damien file jeter un coup d'oeil à la galerie laissée sur la gauche après le pincement. Nouvelle étroiture, puis ça file, encore... Il faudra prévoir une autre config pour prendre la suite.

 

Isabelle Perpoli

 

Samedi 30 avril 2011


En ce samedi, nous nous retrouvons avec Damien et Isa, ils me donnent un coup de main pour porter mes blocs. Cette fois-ci je suis en configuration un peu plus légère mais me permettant de gagner de l’énergie et des paliers pour ne pas m’attarder au point bas : combinaison humide, bi 7,5, deux relais aluminium de 6 litres et une 4 litres pour la zone du début (finalement pas vraiment nécessaire).



Je parts tête première à bonne vitesse, les pieds non pas tendance à remonter au plafond comme avec l’étanche à cause de la pente douce de la galerie en laminoir. Je passe le point bas avec mes deux relais pour éviter de faire un changement en zone profonde. Je passe sous la cloche gazée et rejoint le carrefour où une galerie avait été mise de coté précédemment. Je pose mon dernier relais et parts avec mon bi en latéral, je suis sur une dizaine de mètres le fil que Damien à déroulé. J’effectue un raboutage de fil, la galerie fait 1.5 mètres de haut pour la même dimension en largeur. La suite change de dimensions, le plafond s’abaisse, des galets et de l’argile jonchent le sol, je m’écrase au sol pour franchir le resserrement (0.7 à 0.8 m de haut). La galerie s’agrandit derrière mais pas de suite dans le prolongement et il faut que je remonte dans une diaclase inclinée, les dimensions sont très réduites, j’attache de manière rapprochée mon fil. Cela se resserre encore et j’ai beaucoup de mal à rejoindre le miroir de surface. J’émerge péniblement, la galerie se poursuit avec la forme d’une micro conduite forcée, 70 cm pour moins d’un mètre de large. Vue les dimensions et les traces d’argile la suite ne semble pas être là, j’amarre mon fil sur un amarrage naturel sous l’eau et prend le chemin du retour en effectuant la topographie. Grâce à un retour prompte, je n’aurai pas de palier au contraire des autres plongées.


Un merci à Damien et Isa pour le coup de main pour le portage.


Maintenant les objectifs se reportent sur l’exondé trouvé précédemment et la recherche de l’actif car nous ne connaissons pas le trajet de l’eau, peut être une plongée avec un haut niveau permettra de trouver l’actif.


Consommation : 4175 litres d’air
Temps passé sous l’eau : 72 mn
Temps de palier : 0 mn

Citation du sage Leffus Pelfortus :

'Ne pas confondre la Baume Rascas avec le poisson méditerranéen car ce n'est pas les arrêtes qui stoppent la faim'

 

                                                                                                                               Laurent Chalvet

 

 

S’en suive plusieurs plongées de fouille, photographies sans exploration. (ben justement, faudra rajouter qqs photos… et la topo)