Event de la MAGNANERIE

ou du PRUNAIROLS

ROGUES-GARD

Carte IGN 1/25000 2642 EST "Blandas"
X=696,76 Y=173,43 Z=239m
Coordonnées GPS N 43°51.264', E 003°32.544'

Développement: 435m
Dénivellation: -62

 
Topo
Récit Establie 2005
 

 

Situation

Depuis GANGES, se rendre à Madières par la D.25, puis poursuivre sur encore 2000m jusqu'au point coté 287.

Garer alors les véhicules dans un renfoncement à proximité d'un pylône et descendre jusqu'à la rivière par un sentier qui débute sous le mur de soutènement de la route.

Traverser ensuite la Vis en amont d'un superbe bief et remonter d'une vingtaine de mètres dans un éboulis, en rive gauche, pour recouper un sentier bien traçé.

Poursuivre vers l'amont jusqu'à une petite clairière qui domine un escarpement de tufs, dans lesquels se développe un réseau inextricable de petites cavités labyrinthiques.

Longer la ligne de falaises par le haut et descendre par une sente dans les sous-bois, vers la Vis. Un petit escalier (trois marches) rejoint la base de l'escarpement qu'il faut suivre vers l'aval. Après avoir dépassé un abri sous roche bâti, on arrive 20m plus loin au porche d'entrée de la cavité.

Historique

L'évent et le complexe qui l'entoure étaient connus de longue date par les spéléologues(S.C.M. 35m de gal. arrêt sur siphon à -10 en 1953), quand le GEPS en 1970, puis Jean GOUZES (SCM) en 1971 y plongent sur 75m (-22).

En 1974, Claude TOULOUMDJIAN (CRPS) poursuit jusqu'à 130m, puis 180m avec Marc DEBATTY en 1976, lequel explore 70m supplémentaires (250m) en 1980. Avec le soutien du CLPA, C.TOULOUMDJIAN atteint la cote 265m en 1981, arrêt dans un cul-de-sac.

Durant les beaux jours de l'année 1992, Christian BAGARRE et Frank VASSEUR (CELADON) découvrent le passage-clé, poussent l'exploration du conduit noyé jusqu'à 310m pour une profondeur de -46m et explorent la branche latérale.

Le 13/02/1995, Gilles LORENTE (CELADON) franchit l'étroiture terminale et progresse de 30m au-delà. Arrêt dans une vaste galerie à -51, vue à -52. Une nouvelle pointe le 19/08/95 permet d'avancer de 25m, arrêt sur autonomie à -55 et 365m du départ.

Description

Le porche d'entrée se prolonge par un boyau d'une vingtaine de mètres débouchant dans une salle qui se termine sur le siphon.

Au fond de la vasque, un laminoir long de 5m contraint au décapelage, puis rejoint le sommet d'un puits-diaclase qui plonge à -17m.

La galerie horizontale qui fait suite prend des proportions plus confortables (3x2m) et, après un point bas (-27m), remonte à -17 (180m), cote à laquelle elle se ramifie.

* Une cheminée qui crève la voûte revient à -17 après un point haut (-10m), et se prolonge ensuite sur 30m (-22) dans une diaclase ensablée (2m de haut). Arrêt sur trémie suspendue.

* La branche principale, après un laminoir surcreusé, plonge à -25 à la faveur d'une fracture, puis remonte à -20m.

A la cote 240m, le fil s'insinue dans un passage bas sous-jacent et bute 15m plus loin dans un cul-de-sac d'où un boyau revient au point 240.

La suite de la cavité se trouve en fait à 245m. Une courte galerie débouche sur un ressaut, au pied duquel une étroiture sous un gros bloc recoupe une belle diaclase plongeant à -46.

Un court tronçon de grosse galerie (4x3m) se pince sur une fracture, au pied de laquelle une lucarne rejoint un talus de gravier qui continue de plonger jusqu'à 365m (-55) dans une belle galerie de 4x3m.

Recommandations

Le laminoir d'entrée et le haut du puits sont troublés lors des paliers par les particules argileuses décrochées des parois par les bulles.

Une communication entre cette partie du siphon et la salle précédant la vasque est fort probable, car le gargouillement des bulles devient perceptible bien avant qu'elles ne viennent rider la surface.

 


Eric Establie à -20m

 


Galerie à -18m

 


Galerie à -22m

 


Sortie du laminoir à -4m