Event de la TUILEDE

 

Commune : Rogues - GARD

Carte IGN 1/25000 2642 EST "Blandas"
X=697,77 Y=173,77 Z=253m

Coordonnées GPS : N 43°51.473’ E003°33.346’

Développement: 2650m
Dénivellation: 80m (+5;-75)


la crue par A. Spenle
Coupe Plan
Historique
 

 

Situation

De GANGES, remonter les gorges de la VIS par la D.25 jusqu'à MADIERES. 400m environ après le village, garer les véhicules sur le bas-côté de la route dans un virage, à l'endroit où une piste goudronnée descend vers l'usine EDF.

Descendre au bord de la Vis par une sente abrupte, la traverser et remonter ensuite un beau talweg très chaotique sur 100m, en haut duquel se trouve l'étroiture d'entrée de la cavité, dans un chaos de blocs.

Historique

Une source jaillissant à la base d'un puissant talweg fut notée à deux reprises par Félix MAZAURIC (1904 et 1908) sous le nom de "source de Madières".
L'évent de la TUILEDE fut exploré durant le mois de septembre 1932 par Robert De JOLY et son équipe jusqu'au premier siphon.

Dès 1948, le SCM entame une campagne active d'exploration dans l'espoir de franchir le premier siphon lors des sècheresses estivales, et expore à cette occasion un conduit latéral "d'une centaine de mètres, doublant le principal et revenant vers l'entrée" (10/10/1948). Le 18/09/1949, DURAND DE GIRARD franchit la voûte mouillante terminale et progresse de 110m au-delà, le 08/08/1950 en compagnie de LOMBARD et PALOC. Arrêt sur siphon.

Le 23/08/1950, Henri LOMBARD le franchit en apnée et explore ensuite un réseau de galeries supérieures l'amenant au S.3.

Le 28/07/1968, une équipe composée du GEPS et du SCM atteint le S.4, que le SCM explorera jusqu'à -15 en 1970. Les plongées communes GERSAM-CRPS portent à 610m le terminus (1974).

En 1978, P.PENEZ et F.VERGIER franchissent les quatre premiers siphons et s'arrêtent sur le S.5.

Le 18 octobre 1981, JC.CHOUQUET, P.PENEZ et F.VERGIER poussent l'exploration jusqu'au S.9 qu'ils prolongeront durant l'été 1982 pour atteindre -50m (220m).
En septembre 1989, profitant de la sécheresse qui sévit sur la région, le GERSAM franchit le S.1 désamorcé et atteint le S.5 par une succession de passages supérieurs. Au cours de cette exploration, une branche annexe est parcourue sur 150m jusq'au S.5 bis reconnu courant Mai 1990 sur 108m, puis franchi (200m;-36) le 06/10/91 par l'équipe de CELADON. Entre ces deux incursions, 10m de fil anonyme ont été posés au terminus de 1990.
L'hiver 90/91 est mis à profit pour remonter les diaclases du S.4 et explorer 260m de diverticules, dont 120m exondés dans une branche ascendante (C.BAGARRE, F.VASSEUR).
Le 08/09/1991 le S.9 de la branche principale est prolongé de 75m (F.BERNARD-CRPS), puis de 15m en février 92 (F.POGGIA et CELADON), arrêt sur trémie.
Au cours d'une nouvelle pointe printanière, F.POGGIA shunte la trémie terminale par une galerie supérieure et porte à 430m la longueur du S.9.
Le G.E.R.S.A.M. parvient à shunter les siphons jusqu'au S.6 en 1993, suite à une campagne de désobstructions entreprise depuis 1989.

Description

L'étroiture, d'entrée suivie d'un chaos de blocs, rejoint la galerie menant au premier lac au bout de 40m. Passé ce dernier, une escalade de 2m livre l'accès au S.1 (75m;-11) tectonisé qui débute par 20m de lac. On enchaîne le S.2 (25m;-5) avant d'émerger dans la salle LOMBARD, qui shunte le S.3 (10m;-2) par un passage supérieur.

Le S.4 (120m;-14) plonge directement à -14 (3x4m), puis plusieurs amorces de galerie s'offrent au regard. En rive droite, à 65,75 et 90m des diaclases émergent dans le réseau de galeries exondées supérieures qui se superposent aux siphons jusqu'au S.5.

En rive gauche, trois départs à 70, 105 et 115m rejoignent une branche exondée remontante et argileuse longue de 120m, arrêt sur diaclase étroite.

Le quatrième siphon développe 305m pour -19 de profondeur et comprend 7 sorties, vasque de départ exceptée.

En sortie du S.4 150m de galerie latérale, accessible au prix d'une courte escalade présentant conduits bas, R.8 et parcours labyrinthique, rejoint le S.5 bis (200m;-36) qui plonge régulièrement à -36, puis remonte dans une superbe fracture prolongée en hauteur au-delà du plan d'eau de sortie.

Revenus à la sortie du S.4, 160m de parcours accidenté rejoignent le S.5 (31m;-4) ensablé au départ puis pincé d'une étroiture au point bas. Un conduit supérieur shunterait ce siphon. 12m de lac précèdent ensuite le S.6 (30m;-4) de belles dimensions.

On grimpe alors dans une fracture fortement remontante, puis une salle chaotique marque une nette descente vers le ressaut vertical (8m) plongeant directement dans le S.8 (20m;-3), superbe tube aux parois claires.

20m de galerie active rallient le S.9 (430m;-50). Une belle vasque sableuse plonge régulièrement par une diaclase à -50, se prolonge sur 80m à cette profondeur avec une allure méandriforme, surcreusée et hérissée de lames d'érosion.

Au terme d'une remontée progressive à -36 (220m), le conduit plonge à -40 durant 130m pour buter sur une trémie (-39). Sur la droite, un méat infranchissable permet d'entrevoir le conduit spacieux qui se développe ensuite, alors qu'à gauche une étroiture verticale pourrait être franchie en décapelé.

30m avant cet obstacle, une cheminée contourne l'obstacle et se prolonge sur 110m avec un point haut à -25. Des passages ponctuellement étroits caractérisés par la présence de dépôts sableux se succèdent jusqu'à 430m, arrêt sur rien à -35.

 

Recommandations

Le S.7 n'a pas de réalité physique. Nous conserverons cependant les dénominations des siphons définies par P.PENEZ afin d'éviter toute confusion entre les diverses publications.


coquille présentable, par Vincent Prie