Ruisseau des Teillèdes


 

Commune de Francazal, Haute-Garonne (31)

Coordonnées WGS84 43,013685 0,998683
Coordonnées RGF93 43°00'49''N 00°59'55''E
Coordonnées Lambert II étendu 490709 1779899




 
Récit

 

 

Localisation

La route de Francazal(31) à Cazavet(09) par le hameau de Salège franchi le ruisseau des Teillèdes 500 mètres après avoir quitté Francazal. Se garer à cet endroit. Remonter à pied le ruisseau des Teillèdes (souvent à sec en été ) sur une cinquantaine de mètres. La grotte s'ouvre sur votre droite (donc en rive gauche) au pied d'une petite falaise.


Historique

Découverte par la SMSP le 02.08.1993 ( D Quettier ), lors d'une exploration systématique du vallon des Teillèdes, et topographie de l'entrée jusqu'à la vasque.

Plongée du siphon amont effectuée par Frédéric MAKSUD et Frank B réhier le 23.06.1996.
Relevé topographique du siphon amont sur 96 m de long par Franck VASSEUR le 27.02.2000.

Description

Une dizaine de mètres de progression en exondé dans une galerie étroite coupée par un petit puits mène à la vasque du siphon.
Aval non exploré.
Amont exploré sur environ 100 m, point bas -12,5 mètres.
Arrêt sur laminoir infranchissable en scaphandre dorsal.

Entrée légèrement surélevée par rapport au ruisseau. Galerie étroite montant jusqu'à +3m (concrétions). Salle avec puits de 3,5m débouchant sur le cours souterrain. Voûte mouillante large à 7m vers le NW ( amont ). Vers le NE salle basse et voûte mouillante, aval à 6m. L'aval résurge immédiatement dans le lit du ruisseau (griffons impénétrables).

Un petit portage, juste ce qu'il faut pour se mettre en jambes, conduit à un joli plan d'eau claire et fraîche (10°C.). Le siphon se développe d'abord à faible profondeur (<2m.) durant 35m. en passant sous deux cloches d'air concrétionnées. A 35m., la galerie se termine dans une étroite cloche d'air qui semble se prolonger vers l'ouest, au-delà d'un passage impénétrable.
La suite du conduit se situe vers le sud-ouest, par une galerie plus intime (1,5 x 1,5m.) qui recoupe perpendiculairement une autre orientée à contresens de la précédente.
Revenu à -4, le siphon plonge à nouveau jusqu'à -9, dans une marmite " de décantation " où stagnent des débris végétaux et du sable. Le courant provient d'un laminoir étroit, incliné à 45°, pénétré jusqu'à -11.

Vers le nord-ouest, on émerge rapidement dans la même cloche d'air que celle qui marque le terme de la galerie d'entrée.
Le siphon se prolonge en fait vers le sud-est, c'est à dire en revenant sous le ruisseau aérien des Teillèdes.
La galerie, surmontée d'une nouvelle cloche d'air (ça, c'est un siphon qui ne manque pas d'air !) devient plus haute que large (2 x 3m.) puis débouche, à 65m. du départ, sur un magnifique puits qui descend à -11 (point bas -12,5). Un bref tronçon de galerie horizontale rejoint la base d'une remontée qui revient à -4 (cote 80m.). De là, on peut émerger dans une cloche d'air plus spacieuse prolongée par un boyau exondé, surmonté, au bout de trois mètres, d'un pincement impénétrable.
Revenu à -4, le siphon plonge à nouveau jusqu'à -9, dans une marmite " de décantation " où stagnent des débris végétaux et du sable. Le courant provient d'un laminoir étroit, incliné à 45°, pénétré jusqu'à -11 jusqu'à coincement irrémédiable de mon petit corps malingre et chétif. Ce laminoir pourrait être tenté " à l'anglaise ".
Sur toute la longueur du siphon, des amas de feuilles d'arbre, agglomérées ponctuellement sur le fil, attestent d'une alimentation de surface non négligeable, confirmée par la topographie qui situerait le point terminal de la cavité à proximité quasi-immédiate de la surface.
Attention, il reste deux fils d'ariane de 40m. à 80m., dans le siphon.
Joli petit siphon très esthétique, qui doit bien se prêter aux prises de vues photographiques.


Bibliographie 

Inconnue.

Karstologie

Calcaires microcristalins et dolomies du Kimméridgien.

Communication possible avec le système karstique du Pas du Loup (grotte et résurgence).