plongee souterraine

Event de la LIQUISSE N°1

Commune de ROUET-HERAULT

Carte IGN 1/25000 2742 EST "Claret"
X=719,16 Y=171,36 Z=225m
Développement: 2500m
Coordonnées GPS : N 43°50.023' E003°49.178'
Développement: 800m DEV. total du réseau : 1482 m
Dénivellation: -38 DEN. totale : -86 m

Localisation

Coupe Plan Jonction

Récit

Portage par Gilles Lorente

Situation

Dans le hameau du Camp, suivre la D.122 direction Notre-Dame de Londres jusqu'à l'embranchement avec la D.122e; franchir le pont qui enjambe le ravin, puis emprunter une petite route goudronnée sur la droite et la suivre sur 1km jusqu'au gué qui traverse le lit asséché du ruisseau.
Bifurquer juste avant sur la gauche et suivre le chemin en rive droite sur 200m. Quand la piste s'éloigne du talweg pour monter sur le causse, garer les véhicules et remonter le lit sur 150m. On découvre alors deux entrées de cavité distantes de 15m, la plus en amont est l'évent n°1.

Historique

Repéré en 1932 par Bernard GEZE, l'évent est exploré en 1948 par le SCM qui s'arrête sur un plan d'eau siphonnant.
Une plongée de reconnaissance aurait eu lieu en 1970 (GEPS).
En 1978, Claude Touloumdjian (CRPS) progresse jusqu’à une fissure « impénétrable » dans l’amont de l’event n°1 de la Liquisse.
En 1983, Vincent DOUCHET (CRPS) jonctionne en plongée avec l'évent N°2.
Michel ENJALBERT (SCAL) et Frank VASSEUR découvrent la continuation amont en 1990 et poursuivent l'exploration jusque dans le S.5, arrêt sur laminoir.
Avec le soutien de Gilles LORENTE, qui dexplore 116m de galerie éxondée au-dessus du S.5, F.VASSEUR dépasse l'ancien terminus pour sortir le S.5 et poursuivre jusque dans le S.6,ordonné en deux branches butant sur étroitures.

Description

Un laminoir de 8m débouche en tête d'un P.14 (palier à -4m sur blocs coincés) au bas duquel on prend pied sur un éboulis.
Une lucarne en hauteur (4m du fond) suivie d'un R.7 conduit directement au plan d'eau.
Dans le fond de la vasque s'offrent deux départs diamétralement opposés: vers le S.O un conduit étroit (25m;-3) jonctionne avec l'Event N°2 (décapelage nécessaire) et en amont le S.1 (160m;-11) se dirige N.E.
Ce dernier débute par une galerie basse de 25m qui passe sous l'éboulis situé au bas du puits. Après avoir passé plusieurs cloches d'air, un puits plonge par deux crans successifs à -9m.
On descend ensuite à -11m en prélude à la galerie horizontale qui s'aborde par quarante mètres de galeries basses. Un léger coude sur la gauche débouche dans une vaste galerie circulaire (4x4m), véritable tube de calcaire qui s'infléchit au bout de 150m en une diaclase ascendante.
On émerge dans une petite vasque (4X1,5m) bordée de parois abruptes. Un départ de galerie noyée sur la droite augure le S.2 (35m;-6) dont la section est similaire à celle du précédent dans de moindres dimensions.
Il est possible d'enchaîner directement le S.2 sans sortir de l'eau à partir du pied de la diaclase terminale du S.1.
Le S.2 sort dans un lac (40m) déterminé par une haute fracture.
En son milieu, franchir un seuil, puis escalader un R.2(cordes en place) pour atteindre le S.3 (80m;-3) après 35m de conduit exondé.
Dès l'entrée, une étroiture rejoint la galerie basse dont le sol est encombré de blocs saillants. Dans l'habituelle diaclase de sortie, un seuil peut se montrer pénible à franchir si le niveau est bas (étiage).
Le S.4 (65m;-11) plonge d'emblée, puis se prolonge par une vaste galerie circulaire (3x2m). On remonte ensuite dans une fracture jusqu'à l'air libre dans une jolie galerie (40m) active (courant sensible à l'étiage).
Peu avant le retour à l'aquatique, une lucarne en hauteur en rive droite, se prolonge par 116m de conduits recoupant le siphon.
Le S.5 (153m;-8) marque la fin des réjouissances. Exit les conduites forcées, nous sommes au pays des fractures exiguës contraignant au gymkana (cloche d'air non loin du départ), pour arriver sur un laminoir ramifié en deux branches.
Celle de droite est rapidement colmatée par un dépôt argileux.
A gauche, une galerie intime (1x1,5m) bute 20m plus loin sur un laminoir étroit, sinueux sur 15m, qui rejoint une belle conduite forcée (3x3m), après 85m de laminoir. A 153m du départ, une fracture ramène à l'air libre.
Une fracture de 12m de long rejoint une galerie plus vaste (4x2m) à la faveur d'une cascade (h=0,5m). Un court parcours en opposition, une desescalade (1m) suivie d'un laminoir aquatique débouche sur une superbe rivière souterraine coulant sur une dalle lisse. Une large galerie surbaissée (l=5m), surcreusée en rive gauche en un étroit canal actif, remonte jusqu'à un redan (1,5m) dominant la vasque du S.6. Là, à 2m de haut, un boyau est remonté sur 20 mètres jusqu'à un colmatage. Une autre arrivée impénétrable, à mi-hauteur, atteste d'arrivées d'eau temporaires.
Le S.6 (35m;-3) débute par une vasque encombrée par une large dalle. Une fois contournée, deux options se présentent:
- un méandre étroit et sinueux plongeant à -9 dans une galerie étroite, arrêt sur rétrécissement argileux,
- un laminoir de 22m, où un départ impénétrable en laminoir semble marquer l'origine du courant, suivi d'une baîonnette et d'un seuil étroit (diaclase) émerge dans un laminoir aquatique long de 8m. Après une courte vasque, un laminoir shuntant un berf siphon semble pincer.

Karstologie

La cavité, qui se développe dans les calcaires du Valanginien supérieur, est déterminée par un faisceau de diaclases (apparentes sur la carte géologique) et constitue un regard sur le cours souterrain du Lamalou.

Les siphons sont parcourus par un écoulement pérenne qui peut forcir en période de hautes eaux, jusqu'à devenir sensible lors de la progression.
Eviter le secteur durant l'ouverture de la chasse.