Event de la COMBE de RASTEL
Commune de Saint-Martin de Londres Carte IGN 1/25000 2742 OUEST "Saint-Martin de
Londres" |
Localisation
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Récit
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Situation
L'évent s'ouvre à 1750m au S.SE du pont de Bertrand,
480m à O. No du moulin de Figuères et 200m à l'Est d'une
boucle formée par l'Hérault, dans le fond de la combe de Rastel.
Voir Grotte exsurgence des Conquêtes, et poursuivre la piste jusqu'à
ce qu'elle recoupe la combe de Rastel qu'il faut remonter sur 200m. L'orifice
bée en rive gauche du ravin.
Historique
Découverte et exploration par le S.C.M. au début
des années soixante, puis reconnaissance du siphon par le G.E.P.S.
(1970) jusqu'à l'étroiture.
L'équipe du C.L.P.A. franchit le rétrécissement en 1972,
poursuit sur 80m et s'arrête sur interstrate plongeant étroit.
En 1982 et 1983 Daniel BARAILLE franchit le laminoir, descend le puits et
poursuit jusqu'à -21 dans un conduit étroit ponctué de
rétrécissements. Arrêt sur étroiture sévère.
Il remonte partiellement une cheminée exondée après avoir
parcouru une galerie latérale à la côte 40m dans le siphon.
Le 12/03/1994, Frank VASSEUR franchit à l'anglaise l'étroiture
terminale et remonte au-delà jusqu'à -8 où la turbidité
combinée à l'étroitesse de la fracture contraint au retour.
Avec Bruno NARANJO, la cheminée exondée latérale est
escaladée sur 10m jusqu'à un pincement de la fracture.
Description
Un porche (4x1m) est suivi d'une descente parmi les blocs.
A -4m, on atteint une galerie diaclase descendant vers le Sud qui se poursuit
par un laminoir (6x1,5m) menant à -11m au plan d'eau siphonnant (1x1m).
Selon les périodes, le niveau peut monter de 5m.
Le siphon (140m;-22) débute par une étroiture (décapelage
obligatoire) sur un talus de gravillons, derrière laquelle la galerie
peu profonde se dirige plein Nord pendant 70m dans une belle galerie (1,5x3m)
très corrodée.
Trente mètres après l'étroiture d'entrée une cheminée
émerge dans une cloche tourmentée sans continuation apparente,
et dix mètres plus loin un conduit bas et sableux s'engage en rive gauche
sous la voûte. On émerge à nouveau 35m plus loin à
la base d'une fracture étroite prolongée en hauteur sur 13m jusqu'à
un rétrécissement impénétrable. Un talus terreux
présente un entremêlement de racines confirmant la proximité
de la surface.
Revenu au terme du conduit principal, les parois se resserrent ensuite en un
interstrate incliné (2x0,6m) glissant jusqu'à -11.
On débouche alors dans un puits plus vaste (tout est relatif) plongeant
à -16. Une nouvelle étroiture augure un tronçon horizontal
entrecoupé de passages restreints menant au point bas (-22 à l'étiage).
Un méat sévère précède une fracture ascendante
remontée jusqu'à -9 après un méchant rétrécissement
vertical. Arrêt sur étroiture verticale et rideau d'argile décroché
par les bulles.
Il est fort probable que ce siphon soit un jour franchi...par un plongeur taillé
au gabarit de la cavité.
Karstologie
La cavité se développe dans les calcaires dolomitiques
du BATHONIEN à la faveur d'un jeu de fractures dominantes orientées
plein NORD. Elle fonctionne comme résurgence temporaire.