La cavité est située dans une propriété privée, dont le propriétaire capte l'eau pour usage domestique. L'accès nécessite du matériel spécifique de spéléoléologie et une formation adaptée.
Toute plongée ne peut s'envisager qu'avec l'accord des propriétaires et en respectant un minimum de précautions d'usage.
L'accès à la cavité n'est autorisé qu'aux groupes de spéléologie dans le cadre d'études et d'explorations.

Situation

L'event bée en tête d'une reculée, au sommet d'une falaise de 8m, en tête d'une vallée affluente (rive gauche) du Gravezon.

Historique

concretions excentriques post S.2 f.vasseur

En 1936, L.TOURRE explore l'évent jusqu'au S.1 alors désiphonné (125m)

Il faut attendre1968 pour que le SCBAM (Béziers), après pompage, franchisse l'obstacle et s'arrête sur le S.3, 100m plus loin.

En 1975, le SC Lodève profite d'une sécheresse exceptionnelle accentuée par le captage, pour progresser à sec jusqu'au sommet du premier puits noyé dans le S.3.

Le 25/02/1979, Patrick Penez et Fred Vergier poussent l'exploration jusque dans le S.4, arrêt sur étroitures.

En 1988, le GSFRMontpeyroux prolonge ce dernier de 30m, arrêt sur étroitures sévères à répétition.

Fin 2004, en deux sorties, Franck Bréhier, Mehdi Dighouth, Kino Passevant, Guillaume Tixier et Frank Vasseur (Expédition FFESSM « Multisiphons »), soutenus par Francis Fabre et Alain Vieilledent, reéquipent et topographient la cavité. Une galerie étroite et argileuse est partiellement explorée sur 50m entre le S.2 et le S.3. A partir d'une cloche à proximité du terminus du S.3, une escalade de 10m livre 25m de première dans une fracture perpendiculaire à l'axe du siphon. Arrêt sur ressaut de 3m à équiper.

Description

entre S.1 et S.2 par f.vasseur

L'orifice d'entrée bée en falaise et se prolonge par une galerie présentant des rétrécissements latéraux ponctuels. Au bout de 80m, le S.1 (40m;-3) qui désiphonne lors des étiages prononcés, donne dans un faisceau de conduits plus étroits et superposés où la progression est malaisée.

Un captage, installé à demeure dans le S.1, alimente la ferme voisine.

Une courte progression sportive rejoint le S.2 une quarantaine de mètres plus loin.

Le S.2 (386m;-14) débute par une galerie propre à -4, puis plonge brusquement à -13 à la faveur d'une diaclase suivie d'un passage bas dans les graviers.

20m plus loin, un puits noyé de même origine que le précédent remonte à -2 dans une jolie galerie (2x2m), surmontée d'une cloche d'air, qui continue en descendant progressivement, ponctuée de coudes prononcés.

Deux crans verticaux successifs annoncent la fin du passage noyé, prolongé par une escalade (corde en place) et un conduit actif peu large calqué sur des fractures.

Une étroite galerie argileuse s'engage en rive gauche. Elle se prolonge encore au-delà d'une cinquantaine de mètres.

Le dernier siphon (86m;-2) change radicalement de morphologie. C'est un conduit rectiligne plus large que haut, au sol jonché de blocs et de dépôts de sable et d'argile.

Après 60m de prpogression, on peut émerger dans une fracture perpendiculaire, baignée par un plan d'eau argileux rapidement impénétrable.

En revenant à la vasque, on peut remonter en escalade sur une dizaine de mètres en deux redans, puis un boyau argileux ramène, toujours dans l'axe de cette même fracture, jusqu'à un ressaut descendant de 3m argileux, impossible à remonter sans équipement. L'actif n'est pas là.
L'écoulement provient d'un laminoir étroit situé dans le siphon. Il a été reconnu sur une quinzaine de mètres avec une succession d'étroitures.

La jonction avec l'aven des Plans est presque imminente.

Karstologie

C'est par cette résurgence que sourdent les eaux de l'aven des Plans. La jonction effective n'a pu être réalisée entre les deux cavités à cause d'une zone de fracturation rendant impénétrable leurs conduits terminaux.

Recommandations

Le propriétaire de la cavité réside dans la ferme à coté de laquelle on gare les véhicules. Respecter sa tranquillité et laisser toujours libre les pistes pour la circulation des engins agricoles, qui peuvent circuler également les week-end et jours fériés.

La visibilité supérieure à 10m à l'aller peut tomber à moins d'un mètre par endroits lors du retour.

En période de sécheresse, le niveau peut baisser de 4m, désiphonnant alors le S.1 et les premiers passages hauts du S.3. Dans ce cas, la sortie du S.3 est rendue délicate et il peut être impossible d'accéder à la galerie post siphon à cause d'un surplomb.

cascade post S.2 par f.vasseur

galerie post S.2 par f.vasseur

galerie S.2 par f.vasseur

lac S.3 par f.vasseur

portage post S.2 par f.vasseur

S.2 equipement par f.vasseur.

sourlan (34) S.2 par f.vasseur

S.2 section par f.vasseur

sortie du S.1 par f.vasseur