Accidents et incidents de plongée souterraine en Hongrie.

 

mise à jour le 26/10/2002

 

03/10/1977 - Source de Hevitz : deux plongeurs, dont un est le responsable de la commission plongée souterraine nationale, décèdent en plongée souterraine.

09/07/1997 - Kossut Barlang (Aggtelek) : un plongeur peu expérimenté plonge un siphon en fond de grotte pour reconnaître les premiers mètres. Il sera retrouvé décédé derrière trois étroitures, à 32m de l'entrée.

26/01/2002 - Grotte de Rakoczi (Bodvaradko) : lors d'une plongée en fond de grotte, un groupe de plongeurs coupe le fil d'Ariane dans l'eau troublée. Un plongeur de 26 ans ne ressort pas du siphon.
Les recherches débutent immédiatement et rapidement, plus de cent sauveteurs sont mobilisés dont des équipes de plongeurs spécialisés Tchèques et Slovaques.
Finalement, les secouristes localisent, à partir de la surface, le disparu et communiquent à la voix avec lui par une fissure étroite. Il a trouvé refuge dans une fracture exigue exondée jusqu'alors inconnue.
Mais l'eau est troublée par des particules en suspension est totalement opaque, " noire comme du café, impossible de lire mes instruments " selon le responsable des plongeurs.
La cloche dans laquelle le plongeur s'est réfugié demeure introuvable par les sauveteurs à cause de l'annulation de la visibilité.
Le 28/01/2002, une société de produits chimique hongroise (Ciba Speciality Chemicals Hungary) livre sur site une importante quantité (plusieurs containers de la taille des bidons d'huile industriels) de " Magnofloc 2025 " avec un conseil technique (deux ingénieurs).
Il s'agit d'un floculant, produit chimique facilitant le procédé de séparation des éléments solides et liquides.
Après avoir défini le mode et la quantité de dilution, le floculant est déversé dans le siphon durant une nuit.
Progressivement, l'eau s'éclaircit et dès les premières plongées, des signaux lumineux émis par le disparu sont repérés dans le siphon. Il faudra encore plusieurs heures pour que l'accès à la cloche d'air soit découvert.
La victime est retrouvée dans une étroite fracture verticale, calée tant bien que mal en opposition pour se maintenir hors de l'eau.
Son état de faiblesse lui interdit de repasser le siphon. Il sera " hospitalisé " (réchauffé artificiellement et nourri avec des aliments soigneusement choisis) dans la cloche et évacué (après 120 heures passées sous terre) suite à l'ouverture de la fissure par laquelle il communiquait avec l'extérieur. La cavité étant surmontée d'une ancienne carrière (tirs de mine et broyages), cette solution était envisageable sans logistique lourde.