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Auteur Titre: Equipement/signlisation dans cavités Date
jean-marc Je profite du sujet sur le Yucatan, pour poser la question sur une éventuelle "normalisation" quant à l'équipement et à la signalisation mis en place dans les cavités.

En France, l'équipement et la signalisation n'est pas partout identique et pas toujours cohérente. Il est vrai que beaucoup de cavités sont "mono-direction" et que nous sommes peut-être moins sensible au marquage que dans d'autres pays. Cependant, nous avons également des réseaux complexes.

Est-ce que ceux qui ont plongé à l'étranger, et au mexique, pourraient nous expliquer les règles communément admises là-bas en terme de signalisation et équipement, particulièrement lors des bifurcations/jonctions ?
2005-03-11 12:47:52
maxime Bonne idée, surtout pour comprendre comment sont morts les deux plongeurs qui ont loupé la sortie en décembre dernier. 2005-03-11 12:59:17
philippe Brunet la normalisation existe déja en Europe. Un élastique de chambre à air fixé sur le fil du coté retour indique la direction au retour. L'élastique peut etre avec profit remplavé par une marque personnelle quand plusieurs plongeurs sont dans la même cavité.
Ce marquage est donc un marquage a priori mobile très personnel.
Mais n'oublions pas le fil guide qui est lui métré tous les 10 mètres, chaque étiquette indiquant de plus la sortie (ou du moins le sens de déroulement du fil).
Malheureusement, certains (pas tous, certains) suppriment cette sécurité lors du rééquipement de siphon en remplaçant un fil métré par un fil ou une cablette sans étiquette.

Les américains remplacent nos fils métrés par des fils avec des noeuds. L'inconvénient est l'absence totale de notion de distance parcourue (comptage aléatoire des noeuds et distance internoeuds elle aussi aléatoire). La direction n'est pas indiquées sur les fils SAUF
lors d'une intersection une fleche est presente sur la ligne principale. L'intersection est connectée ou pas selon les cas (diverticule peu fréquenté débranché, galerie secrète! débranchée,...) dans tous les cas les départs de fils comportent une fleche vers la sortie. Donc 1 Y = 3 fleches. Les fins de fil, terminus comportent aussi une fleche vers le depart (comme ca quand on se plante faut aller au terminus pour le savoir).
2 fleches successives souvent rouges indiquent une sortie de secours (cloche, passage étroit,...) permettant une sortie palliative.

Ce qui devient interessant c'est lors des boucles ou des entrées multiples. Les fleches indiquent la sortie la plus proche et/ou le chemin le plus proche. A Cabouy cela donnerait une fleche en bas de la vasque dirigée vers l'exterieur, aucune fleche en cours de route durant 1 km environ, puis une fleche vers le fond au niveau de pou meysens (puisque la sortie est vers la) puis changement de sens des fleches passé le regard de pou meyssen.
Au ressel, fleche en debut de cavité, au shunt sur le Y 3 fleche en place dans la galerie basse au passage de la remontée vers la cloche une fleche vers l'entrée et 2 vers le rescue, au niveau des puits un Y avec sur le fil vers les puits une fleches vers l'entrée, puis au choix une fleche sur le brin de la gal profonde dirigé vers le fond et une vers l'entrée sur le brin sup ou une fleche sur le brin de la gal sup dirigé vers le fond et une vers l'entrée sur le brin gal inférieure.

Et la c'est simple. Au Yucatan en 2 km il peut y avoir une dizaine de boucles.

Il reste donc impératif que le plongeur ou qu'il soit annote son passage sur le fil avec un objet reconnaissable meme dans le noir!
2005-03-11 13:39:46
jpstef Bonjour.

Rien à ajouter aux explications très détaillées de PH Brunet (que je salue au passage) si ce n'est une information sur le "stop program".
Ceci consiste essentiellement en panneaux très explicites placés au début de la zone sous plafond (la limite entre cavern et cave pour les US). Ces panneaux ont pour rôle de mettre en garde les plongeurs qui ne seraient pas autonomes en plongée souterraine sur le risque à poursuivre + avant. D'ailleurs le fil démarre qq mètres (feet) après le panneau.
Il me semble qu'il ne serait pas superflu, dans certaines cavités très fréquentées de nos contrées de mettre en place ce genre de prévention, surtout si ces cavités font l'objet de convention d'accès. Je pense tout particulièrement à St Sauveur dans le Lot, par exemple.

Une mission d'intérêt public pour la communauté des plongeurs souterrains ?

Cordialement.

JPS
2005-03-11 14:24:58
Frank "Cependant, nous avons également des réseaux complexes."

Pour ce genre de réjouissances, il est arrivé que certaines cavités soient équipées de la façon suivante :
cablette décamétrée pour le cheminement principal et fil d'ariane décamétré dans les galeries latérales.
Sortie indiquée à chaque embranchement.
Des panneaux explicatifs peuvent compléter le tout.

Cet équipement impose de longues séances de nettoyage / reéquipement, souvent couplé à la topographie.
C'est un choix à faire, qui implique de consacrer du temps à des tâches moins "nobles" que la "pointe".

Une remarque perso qui concerne les siphons que nous avons aisni équipé : les étiquettes tiennent moins longtemps en place sur la cablette (coulissement) que sur le fil d'Ariane.

Pour susciter une réflexion salutaire auprès des plongeurs non formés à la plongée souterraine, une équipe a choisi d'équiper une fameuse résurgence en corde d'escalade de 10 ou 12 mm sur des broches jusqu'à la fin de la zone éclairée par la lumière du jour.
Au-delà, on passe sur un cable ténu. La transition est surprenante et peut générer un questionnement.


2005-03-11 17:24:59
jean-marc Est-ce la description faite par Philippe Brunet pour le Yucatan est une méthode Américaine utilisée également en Floride ?

Est-ce que nos lecteurs francophone étrangers (Maxime, Gigi, Josep, Dave, ...) pourraient également nous expliquer comment ils procèdent ?
Certains d'entre vous ont peut-être des infos également sur la Bosnie, Croatie, Slovénie, Macédoine, Grèce, ...

amitiés

jean-marc
2005-03-11 21:39:31
Bibige Une autre methode conste a ne pas raccorder les latéraux sur le principal, et les connecter que si on va dedans, évidement en matérialisant (cf post a PH.Brunet) le sens de la sortie au raccord.

Mais bon une methode parmi tant d'autres, avec ses avantages et inconvénients et parfois des difficultés de mise en pratique (sur le papier tout est tellment plus facile).
Personnellement mes dernière "Bibigeries" d'essai de methodologie pour baliser un siphon on constitué a poser des étiquettes numérotées (donc chiffres décroissant vers la sortie), mais sur les ammarrage, balisage et point topo, et au besoin petits ancrages inox étudié pour dans un trou de 5x15 mm posé pour, mais c'est des délires perso et "has been" juste pour se plaisir de se faire chier, et pareil, pose de des problème a mettre en pratique pour de "vrai".
J'était parti du principe et de l'observation qu'un fil c'est caduque et dans certaine cavités, on peut bien poser un IPN, qu'il cassera, par contre des ammarrages deconnectables bien réalisés et balisés restent.
Bref, si quelqu'un a une "solution miracle"...

Personnelement, mais c'est "has been " aussi je reste convaincu que la meilleure sécu, c'est la supiçions sytématique des équipements et marquage en place, et comme l'a dit Philippe le réperage, etc , personnel.
ET je vais pas plaire, aussi de rembonier son fil si c'est du vite fait provisoire, car plus que des marquage et methodes qui veinnent de Titan et Uranus (donc forcement "super" et "sécu"), ces fils qui trainent partout et n'importe comment sont une vraie plaie, et c'est vrai qu'il n'ont jamais été impliqué dans des incident ou accidents...n'est-ce pas...
Qui n'est pas tombé sur des marquages abberrants ? (ettiquette dans le mauvais sens, marquages ésotériques, etc).

Bibige, qui espère sans trop d'illusion qu'avec le confort moderne et les recycleurs ont prendra un peu plus soin de ce pendant (le fil et l'équipement des siphons), mais c'est plus mon problème, pour mes confitures et le macramé j'ai plus besoin de bobinot et de sécateurs (ha si le sécateur, pour la ceuillette c'est pas mal, je l'ai recyclé).
2005-03-11 22:35:40
Angegardien Tiens en parlant de recyleurs et fil a tout va, les prochains explorateurs de St Sauveurs avant de pointer se serait bien de nettoyer le bout de la galerie des -78m ou 5-6 fil virevoltent dans tout les sens, au pire prennez le temps de les attacher tous ensemble avec une caoueche ... 2005-03-11 23:34:53
Anonyme pourquoi tu la pas fais toi meme????? 2005-03-12 14:33:52
Angegardien parceque moi yen a etre en circuit ouvert passé mes tiers et pas de locoplongeurs : (( désolé le jour ou j'aurais les moyens je ferais mieux ! 2005-03-12 20:53:18
philippe Brunet sur l'équipement en fixe:
cela imposerait a l'issu de maintenir l'équipement en qualité, ce qui est astraignant et pénalement inconfortable. Le maitre mot et quelquesoit l'équipement préalable reste l'autonomie. Les stages d'initiation et de perf FFS ou FFESSM vise avant tout a permettre justement au plongeur de repérer les problèmes et les "pièges" et surtout de faire demi tour ou de rééquiper.

Sur le rééquipement a faire profond , ça me trou le cul ce genre de remarques. Je vais encore me faire un ami que je ne connais pas (anonyme). Si l'équipement est incorect c'est au choix la fin de la ballade ou le rééquipement. Poursuivre en ayant conscience que la cavité est mal équipée et dangereuse sous prétexte qu'on est la! et ne rien faire sous prétexte qu'on est en circuit ouvert et au tiers est une vraie connerie et un comportement dangereux pour soi et la collectivité.

Au fait c'est justement dans ces situations que la règle du tiers ne fonctionne pas. Je suis sur que tu maitrisera parfaitement ta ressortie avec une bouteille HS sur débit constant, et toi te prenant dans un fil flottant!! Et puis la profondeur dans ces conditions n'augmentera sans doute pas ta conso.

C'est pas grave quand t'aura des sous tu plongeras mieux.

philippe
2005-03-14 09:36:12
maxime jean-marc, tu nous demandais comment nous équipions et bien en ce qui nous concerne, nous équipons selon la méthode préconisée dans le numéro "historique" d'info-plongée consacré au fil d'ariane (merci à l'auteur) en la matinant toutefois d'emprunts à certaines méthodes anglaises comme par exemple l'utilisation de pinces à linge "préparées" en lieu et place de caouètches pour les indications directionnelles. mais par ailleurs, nous rembobinons très souvent le fil tiré une fois la ballade ou l'exploration terminée. si nous procédons au rééquipement partiel ou total d'un sifon en france dont la ligne s'est dégradée, nous tentons alors de respecter le type de signalisation rencontré dans la cavité pour ne pas créer trop de discontinuité dans le marquage. lors de plongées d'exploration dans les cavités auxquelles nous nous consacrons lesquelles sont souvent des cavités délaissées vu leur côté "trou de ch....es" nous escogitons des systèmes de marquage appropriés au trou et au diamètre du fil ou de la corde utilisé.

qu'il me soit ici permis de rapporter une anecdote au sujet des caouètches (snoopyloop)....en 2003 discutant avec des plongeurs germaniques issus des cours (chers) des écoles commerciales de plongeesout, ceux-ci s'indignèrent de la mauvaise qualité des équipements faits par les "franzosen". ces plongeurs prenaient les caouètches directionnelles pour des amarrages qui avaient lâché et que l'on avait remplacé par des nouvelles caouètches sans enlever les anciennes !
2005-03-16 08:11:01
Oli Juste pour un ignard comme moi qui ne parle pas le même français... ;-)
C'est quoi exactement des caouètches ?

Juste quelques photos de fils :

http://www.uanliker.ch/berichte/leinen_france.shtml

PS: c'est pas mon site
2005-03-16 08:58:36
pierre eric salut

Une petite contribution avec deux exemples de cavités où Bulles Maniacs plonge.

Cul Froid, les 50 premiers mètres sont équipés avec de la corde spéléo. J'ai choisi cette option pour :
- assurer un lien solide (physiquement et moralement) pour le passage des 2 étroitures.
- permettre à un plongeur, même très chargé de tirer sur la corde, malencontreusement bien entendu !
- équiper le puits d'une corde afin de poser des blocs de déco et de pour voir remonter facilement en cas de défaillance de flottabilité.

Pour les étroitures, la corde est posée au sol, donc à priori, il est difficile de se coincer dedans. Ce qui arrivait avec le fil et qui ne semble plus arriver avec la corde.

Plus loin dans la cavité, il y a trois galeries annexes.
Elles sont équipées et raccordées en permanence au fil principal. Une flèche en plastique indique le sens de la sortie, sur le fil principal, évidemment. J'ai choisi de laisser le fil annexe en place, car comme la visibilité est parfois très aléatoire, cela permet même à tâtons de retrouver le fil principal et la sortie.
Car dans le cas d'un fil non raccordé et dans l'hypothèse d'une perte de fil à cet endroit et ensuite d'une récupération, le plongeur pourrait se retrouver avec un fil non raccordé. Dans la touille et avec le stress, il est possible de ne pas voir le fil principal... Beaucoup d'hypothèses, mais bon, prudence, prudence....



Second exemple Sous Balme.
Equipement en corde jusqu'à - 45 environ. Soit les 120 premiers mètres.
Deux raisons principales :
- Equipement qui résiste aux crues. (avant, il fallait rééquiper en fil tous les ans...
- Possibilité d'accrocher les blocs n'importe où. La cavité est sujette à de brusque variation de niveaux d'eau et assez souvent il n'y a aucun béquets pour se fixer et pour fixer les blocs. Avec la corde, on peut poser les bouteilles où l'on veut.
- Ensuite, cavité parfois étroite, visibilité moyenne et eau froide (7°). Il est rassurant d'avoir une corde en cas de problème (givrage et essoufflement, principalement..)


Enfin, il existe 2 galeries annexes qui sont raccordées en permanence à la corde par un fil (pour les même raison qu'à Cul Froid). Le sens de la sortie est signalé par 1 anneau de chambre à air ( un cahouétche...).

Voilà 2 exemples parmi tant d'autres....

salut

pierre eric
http://bullesmaniacs.org




2005-03-16 09:41:17
maxime urs,

les caouètches sont en anglais ce que l'on appelle des "snoopyloop" et en allemand des"gummi schlauche".

2005-03-16 11:57:29
Bibige Un truc auquel j'avais pensé : dans les cavité complexe et frequentée, au carrefours ou départ de galere carratéistiques, une ettiquette (l'idéal serait en matériaux reflechissant) avec sens , et distance de la sortie la plus proche et de la sortie (entrée), et fixé en "amarage" donc pas dépendant du fil pour des fils en place.

Pour la fixation d'amarrages forés, bien que des solutions perfos soient envisgeable (mais pour l'instant chère, ou complexes), un accessoire intérressant pour pose "à la main" = le Rockpeeker Petzl, tamponoir à main où l'on peut adapter des mèches de perfo, assez performant et petit.
2005-03-16 12:34:24
Oli Merci Maxime !

PS: Je suis pas Urs ;-)
2005-03-16 13:11:34

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