Grotte de Remonot

 

Par Stéphane Guignard


stephane guignard
par christophe rognon

 

Août 2003 : Le siphon où se déroule cet "accident" comporte une étroiture de 5m de long, déjà franchie par le plongeur plusieurs fois sans incident. Au delà, une galerie plus spacieuse continue et a été partiellement explorée. Pour favoriser les futures plongées, une désobstruction est en cours par les plongeurs du club, et l'étroiture "passe" de mieux en mieux (la première fois, le détendeur raclait la roche en place au sol...).

Cette étroiture est située juste après une cloche d'air, ce qui permet de la franchir avec un narghilé installé dans la cloche et une 4l à l'anglaise en sécurité, pour avoir plus de facilité à désobstruer. Les moyens de désobstruction employés (boum-boum) font que le fil d'Ariane a été sectionné au niveau de l'étroiture, le narghilé sert alors de fil d'Ariane pour aller désobstruer 5m plus loin. Lors d'une plongée précédente, le plongeur a également aperçu au-delà de l'étroiture le fil d'Ariane encore en place.

Cette fois-ci, le plongeur passe l'étroiture encore équipé d'un narghilé, ainsi que d'un marteau pneumatique pour élargir cette étroiture depuis le côté amont, où l'accès est plus aisé pour travailler. En sécurité, le plongeur porte en plus un bi 4l à l'anglaise.

Les travaux de burinage soulèvent des particules qui brouillent la visibilité, mais celle-ci redevient par moment correcte, le courant déplaçant aléatoirement les nuages de particules. Les travaux une fois terminés (~10-15 min (?) - avec le temps je ne me souviens plus), la visibilité n'étant pas complètement annulée, le plongeur décide d'aller voir de quelques mètres vers le fond de la cavité, pour appréhender le sens des courants en cette période de basses eaux. Il dépose le détendeur du narghilé dans une zone claire, et se jette sur le fil en place après l'étroiture. Son bi 4l est plein, puisqu'il n'a respiré que sur le narghilé.

Constatant que les particules soulevées par les travaux ne se dispersent pas vers l'amont, la visibilité restant même relativement claire dans le reste du siphon, le plongeur décide donc de faire demi-tour. Lorsqu'il s'approche de l'étroiture, la visibilité se réduit comme prévu, et en

suivant le fil, il a la désagréable surprise d'arriver en bout de ligne, à 20 cm du dernier amarrage...

Mais quel c... ! Maintenant où est cette *§!@ d'étroiture ? Pas de panique, enfin juste ce qu'il faut, l'amarrage est situé à 2m de la sortie de l'étroiture et on va la retrouver. En tâtonnant, le plongeur se dirige vers la direction supposée de la sortie, et après qq fractions de minutes

qui semblent une éternité... voit le détendeur du narghilé apparaître dans la zone claire (qui l'est restée miraculeusement) ! Bon pour une bonne engueulade contre soi-même et une bonne leçon de plus...

 


stephane guignard par christophe rognon

 

 

 

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