Ponora

 

Les deux cavités totalisent 3650m de développement.

 
Localisation
Récit

 

par Frank Vasseur

De Vratsa, prendre la route de Borovan (n°15) durant huit kilomètres. Tourner à gauche (direction nord) vers Devenne et Ciren et poursuivre durant 4500m jusqu'à un croisement. Sur la droite de la route, une piste descend dans la dépression où s'ouvre la perte.
Magnifique perte très aquatique, anciennement aménagée jusqu'à ce qu'une crue emporte une partie des équipements.

Dès l'entrée, un lac d'eau glauque avec des cadavres flottants (chauves-souris, rats) nécessite un canot.
A l'autre extrémité, une galerie à gauche se termine, d'un côté sur un siphon encombré de branches mortes et de bouts de ferraille (ils proviennent de l'énorme crue de 1995 qui a emporté les équipements de cette grotte qui était aménagée) et de l'autre sur une étroiture non franchissable en Néoprène.

En revenant sur nos pas, le passage apparaît, évident avec un cadre métallique rouillé.
Nous progressons sur les passerelles rouillées. Sur les berges, des flaques de guano alternent avec l'odeur des cadavres en décomposition. Au bout d'une cinquantaine de mètres, un bruit d'eau parvient à nos oreilles : un affluent arrive du haut d'une grosse cascade à gauche, et agrémente la progression qui devient magnifique : la passerelle en bon état passe au milieu de la galerie et ses piliers trempent dans une eau pure et cristalline, bleue, qui cascade dans de petits gours de toute beauté.

La galerie est très belle, avec ses formes généreuses de conduite forcée agrémentée de superbes concrétions de toutes sortes. Mais la passerelle s'arrête sur un grand lac, comme un débarcadère invitant à l'exploration.
Si cette partie est sublime : la rivière coule au fond d'une grosse galerie, claire et limpide, alternant les petits gours peu profonds avec des lacs profonds où nous chaussons les palmes.
La galerie se rétrécit légèrement, juste ce qu'il faut pour permettre la formation de gours profonds surmontés de coulées de calcite, a notre grande joie de faire du canyon dans une rivière aussi belle.

Nous nous arrêtons à 2,3 km de l'entrée dans un immense lac, dont nous savons qu'il est celui dans lequel le siphon de Jabokrek émerge.