Aven n°1 de CARLE

par JP. Baudu

Commune de Saint Paul le Jeune

Développement : environ 480 mètres pour 185 mètres noyés
Profondeur : 46 mètres

 

 

 

Situation

Le passage le plus évident part de la Goule de Sauvas. Il faut alors suivre le lit du ruisseau de Carle et marcher pendant environ 10 minutes jusqu'à l'entrée d'un bois. Après environ 3 minutes, on trouve sur la gauche une doline entourée de blocs érodés. L'aven s'ouvre dans une faille au fond de la doline.


Historique

J.M. Chauvet découvre un trou souffleur en 1984. Avec une équipe constituée d'A. Piedoit et de T. Salvador, ils entreprennent une courte désobstruction qui leur livre l'accès à une petite rivière souterraine active.

Le 29/11/1992, P. Serret plonge le réseau amont avec l'aide de quatre porteurs.

Le 08/02/1997, grâce à quelques camarades, je tente une reconnaissance du siphon aval. Le franchissement du S1, très étroit et dans la touille, me permet de découvrir un laminoir de 40 mètres butant sur un S2.
La remontée est une épreuve pour toute l'équipe. Certains passages sont particulièrement délicats avec du matériel (voir article précédent).

Le 06/02/1998, j'arrive à réunir une nouvelle équipe. Les difficultés de l'explo précédente sont vite oubliées. La descente jusqu'au siphon aval se fait rapidement. Mon équipement est toujours aussi pénible. En effet, les dimensions de la galerie ne me permettent pas de me tenir debout. Cependant, mon matériel, cette fois-ci, est mieux adapté (une bouteille de 7L, un biberon de 3.3 L en décapelé). Le fil en place me permet de dépasser rapidement la touille. Dans la partie exondée, je tente de ramper le plus rapidement pour profiter de la clarté de l'eau dans le S2. Le S2 est du même type que le S1. Dix mètres de ramping me permettent d'accéder au S3. Ce siphon est très technique, il me faut négocier une chicane et une série d'étroitures. D'un seul coup, je débouche dans une petite conduite forcée confortable. Je visite l'amont sur une dizaine de mètres. Je fais demi-tour pour continuer dans l'aval. L'absence totale de visibilité m'incite à rebrousser chemin bien avant d'avoir consommé mes tiers en air.
L'exploration post-siphon a duré 1H30 (TPST 8H).


OBSERVATIONS
Rencontre d'un autre type dans le S3, quelques mètres avant mon terminus, j'observe deux poissons dépigmentés. D'où viennent-ils ? .
Par contre, j'ai pu observer une forte pollution dans l'actif (boîtes de conserve, bouteilles…). Le laminoir après le S1 aval en est truffé. Il faut noter qu'il existe une déchetterie à quelques kilomètres en amont de l'aven, localisée sur la carte IGN. Plusieurs avens sont remplis de détritus (bel exemple).

BILAN
De part l'étroitesse du réseau, il est difficile de motiver des camarades pour le portage. Malgré cet obstacle, deux explorations ont permis de découvrir 160 mètres de nouvelles galeries dont 110 mètres noyés. Des observations topographiques permettent d'envisager une liaison possible avec Peyrejal (en cours d'explo.).

PARTICIPANTS
Pour les explorations de 1997 et 1998 : C. Baudu - D. Berthomieu - F. Gaillard - B. Hamm - P. Monteil - A. Papillard (Papi) - J. Murphy - F. Rayot - C. Sapet, O. Vidal. Merci à tous pour ce portage difficile.
Merci à J.M. Chauvet et P. Serret pour leurs précieuses informations.