Résurgence des Castors

ou de la Louire (depuis que les loutres ont disparues)

Commune de Mialet, lieux dit « Moulin de Baux »

 

 
Localisation
Récit

entrée par Frank Vasseur

Par Laurent Chalvet

Situation
Sur la D50 en partant d’Anduze, prendre la direction de Luzier et Mialet. Peux de kilomètre avant Mialet descendre vers le Gardon, sur la voie qui mène au camping municipal de Luzier, se garer. A partir du pont, remonter la rivière sur 500 m, la source sourd au pied du piton rocheux bien visible depuis la route en rive gauche du Gardon. Il est prudent de plonger cette source en légère crue pour que le courant chasse les limons dans les passages étroits.


Historique

 

Description

L’entrée de 1.5 m de haut pour 3 m de large sied en berge de la rivière. Trente mètres de galeries en diaclase mènent au départ du siphon. Au dessus du siphon un départ étroit a été exploré sur quelques dizaines de mètres par le SCG en 1998.
Sous l’eau ; les 50 premiers mètres sont de dimension respectables, à 10m de profondeur le premier laminoir (terminus de Christian Bagarre) confirme la configuration de plongée en déstructuré (50 cm de haut). A 100m depuis -15, une cloche exigüe est accessible. A 130m, -18 (terminus de 2006 Romuald Barré, Damien Vignoles) un passage délicat étroit, plein de rognons et d’argile freine la progression. Le beau puits qui plonge à -22 nous a donné de faux espoirs, c’est large et clair, mais par pour longtemps !!!
Dans le prolongement une galerie en chicane se poursuit en diaclase étroite qui se resserre sur la fin, c’est pourtant de l’eau bien claire, mais ca racle sévère. Le point extrême a été atteint en configuration « extrême light », les 5 derniers mètres sans casque ni fil une lampe sur un bloc de 4l et une massette a la main, le conduit semble remonter au delà d’une étroiture encore plus restrictive.
En revenant à la base du puits, une autre branche avec un départ en laminoir dans les graviers, n’offre guère plus de galeries confortables, le début propose deux étroitures successives où il faut se laisser happer par le sable, bouteilles à bout de bras. Ensuite, la galerie en diaclase passe à – 24 m est pourtant correcte, euh….si on fait abstraction de la touille totale qui nous accompagnera pour le retour, c’est bien le point bas. De toute manière toutes les parois sont accessibles au toucher depuis un seul point, ca rassure. Le conduit remonte doucement jusqu'à une étroiture horizontale à -10 qui permet d’accéder a une diaclase étroite qui précède un enchainement d’étroiture : baïonnette, coude et rognons rocheux accrocheurs. Ici même configuration de plongée que dans la branche active. Pourtant le siphon sort dans une micro galerie plongeant immédiatement dans des volumes où l’on pourrait avancer en cassant les rognons sous l’eau. Nous abandonnons sur ‘prise de bon sens’. L’eau provient au moins en partie de cette fissure qui nous stoppe net en exondé a 250m de l’entrée.
L’exploration s’est faite en plusieurs plongées, 10 plongées au total du 20 février au 14 mars 2010, des plongées relais pour progresser difficulté par difficulté. Chaque tentative permettait de s’enrichir du ressenti de l’autre et de se sentir a l’aise. La dépose de relais après chaque obstacle est indispensable, les palmes sont proscrites. Seul des 4l 300b on été utilisées et maxi vidées a 200b. La dernière incursion aura nécessité 1h15 d’immersion. On s’est fait plaisir à affiner nos techniques de plongée en étroitures, au delà de ce but le résultat spéléologique est maigre. Poursuivre semble possible dans la zone active à – 20 m avec des configurations vraiment adaptées.

Plongeurs :
- Christian Bagarre jusqu’au laminoir
- Romuald Barré jusqu’à l’ancien terminus
- Laurent Chalvet et Damien Vignoles pour le reste

 

départ du siphon