Complexe de la Paulerie


Commune de Conqueyrac

Développement : 2400m

 
Localisation
Récit

 

Fiche rédigée par Frank Vasseur.

Situation


En rive gauche du lit du Vidourle, environ 500m en aval du château de la Roquette.

Historique

Des vestiges préhistoriques furent trouvés dans les cent premiers mètres de la galerie. Plusieurs signatures du 18ème et du 19ème , observés dans les 700 premiers mètres, attestent de visites antérieures aux incursions spéléologiques.
Félix Mazauric, puis Robert de Joly et son équipe, le 24/07/1938, poursuivent les explorations jusqu’à 740m.
L’étroiture ventilée, qui les arrêta, fut victorieusement dynamitée le 24/02/1945, par le groupe de Saint-Hippolyte du Fort, emmené par Jacques du Cailar et Jean Couderc. Ils découvrent le « gour vert », à partir duquel ils poursuivent jusqu’au siphon terminal en amont et découvrent un aval suivi sur quelques dizaines de mètres jusqu’à une étroiture.
En 1966, le S.C.A.L. remonte l’exsurgence éponyme, située en contrebas, en tête d’un court chaos affluent du Vidourle, sur 880m, jusqu’à une étroiture.
En 1970, le G.E.R.S.A.M. désobstrue, à partir de la grotte, l’étroiture située en aval du « Gour Vert », et jonctionne avec l’exsurgence. Ce club plonge également le siphon terminal jusqu’à la base de la fracture initiale, en 1985 (Guilhem Maistre).
Au début des années 2000, Damien Vignoles plonge le siphon en inspectant l’extrémité amont de la fracture. Les Taupes Palmées (30) découvrent plusieurs départs de galeries prometteurs qui totalisent 70m de développement.

Le 21/07/2005, Romuald Barré découvre la suite dans le siphon et entame la désobstruction d’une trémie noyée. Le 27/07/2005, notre jeunot, soucieux d’entretenir les personnes âgées (surtout en cette nouvelle année de sécheresse, des fois que ce coup-ci, après le lundi de Pentecôte, on nous supprime aussi 1er mai !) convie la vedette locale et la traîne laborieusement jusqu’à pied d’œuvre. Le siphon est sorti et 130m de galeries sont explorés au-delà.

Description
Le complexe de la Paulerie est actuellement composé de deux cavités voisines éponymes, la grotte et l’exsurgence, humainement reliées en 1970.
L’avenir devrait voir ce complexe s’étendre encore, mais ne vendons pas prématurément la peau de l’ursus spéleus.
La grotte bée par une entrée discrète (1,6 x 0,8m), une petite dizaine de mètres au-dessus du lit du fleuve. Pendant un peu moins de 300m, on progresse souvent voûté. Une salle (20 x 4m), affectée d’une élévation notable de température, augure une sensible augmentation de section, avant que le conduit ne retrouve des dimensions similaires. Il n’y a pas d’obstacle majeur à la progression jusqu’à 740m. Là, un enchaînement de trois étroitures confortables (même pour les gros gabarits chargés de plusieurs sacs) rejoint rapidement le « gour vert », à 840m de l’entrée.
Là vers l’aval, une galerie basse mène à la jonction avec l’exsurgence, dont l’orifice se trouve à 880m de là, dans un chaos rocheux en marge du Vidourle.
Vers l’amont, une superbe galerie se restreint rapidement. L’ambiance est au lessivage lorsqu’on atteint la salle terminale, baignée par le siphon, à 970m de l’entrée. Selon le niveau de l’eau, une corde peut être d’un confort appréciable pour la mise à l’eau.
Le premier siphon (41m ;-11) plonge presque verticalement jusqu’à une jolie galerie (3 x 3m) qui passe à –11 avant de buter sur une trémie. Une désobstruction subaquatique en plafond a livré le passage. Plusieurs niphargus ont été observés. On émerge rapidement sous une jolie salle (5 x 7m). Un départ de boyau lessivé surplombe le plan d’eau. On remonte de 3m sur un talus argileux jusqu’à l’amorce d’une galerie très argileuse.
En plafond, une escalade de 4m rejoint le boyau du « super matos oïde », qui bute sur un siphon étroit, à la base d’un ressaut de 3m, à 1066m de l’entrée. Plusieurs départs latéraux étroits seraient à inspecter en détail, tant le lessivage du conduit atteste de puissantes circulations.
Revenu à la salle, il faut ramper sur une vingtaine de mètres dans l’argile : c’est la galerie « reptonctueuse ». Le plafond se relève, et derrière une crête d’argile, le S.2 (5m) enchaîne avec le S.3 (20m ;-1,5). Une courte galerie spacieuse bute ensuite sur le S.4, très argileux, dont la vasque se prolonge par une galerie étroite.
Arrêt à 1087m de l’entrée de la grotte.

Une erreur d’habillage, au niveau du départ du S.1, indique la sortie vers l’ouest alors qu’elle est à l’est.