Rivière souterraine du Grand Bousquet

Commune de GORNIES-HERAULT

Carte IGN 1/25000 2742 OUEST "Saint Martin de Londres"
X=703,18 Y=179,84 Z=460m
Développement: 2637m
Dénivellation: -183 (-91;+92)

 
Localisation
Coupe Plan
Récit

 

 

Situation

Du vilage de Gorniès, monter garer les véhicules au hameau de Beauquiniès. Suivre ensuite une sente qui remonte le ruisseau de Gasson sur 1500m, le traverser et poursuivre sur le flanc du Roc Castel jusqu'à l'entrée de l'ancienne mine, pointée sur les cartes IGN.

Historique

On doit l'accès à ce réseau souterrain aveugle à l'entreprise de creusement de galeries minières, réalisée au début du vingtième siècle.
Durant l'été 1948 le maire de GORNIES sollicite le concours du SCM afin de reconnaitre les conduits naturels recoupés par la galerie de mine. Les spéléologues montpelliérains exploreront alors plus de 1000m de réseau dont une partie inférieure active.
En 1979, le GERSAM découvre 1600m de galeries supérieures jonctionnant avec le réseau inférieur par plusieurs petits puits, et plonge le siphon amont sur 150m (série de voûtes mouillantes due à la hauteur anormale des niveaux), le second siphon sera repris par le CRPS sur 60m, arrêt sur colmatage d'argile.

Guilhem Maistre le 14 08 1983, plongée du siphon amont :

"Le niveau de l'eau était très bas, ce qui m'a permis de partir de plus loin. Le premier siphon fait –3 et 10m, mais il doit y avoir une communication exondée parce que je pouvais discuter avec les autres. Ensuite la galerie forme une rue d'eau sur une quarantaine de m, ça replonge sur 10m, là je ressors dans une cloche assez grande, mais la suite est en siphon. 10m de plus et j'émerge dans une galerie exondée qui va en s'agrandissant jusqu'à 10 x 10. Au bout de 50 m une petite remontée d'1 m permet d'accéder à une galerie plus modeste (3 x 3) qui redescend jusqu'à un siphon plongeable mais qui trouble surement.

Je me souviens avoir plongé le S2 ultérieurement sur environ 20m, d'abord en diaclase, puis en conduite forcée env. 2 x 2, arrêt sur touille et trouille. Gerry Derijard a sorti le S2 au bout de 60 m dans l'été 1985, arrêt dans salle exondée 10 x 10 avec baignoires sans suite. A revoir ?"

Une découverte du GERSAM en 1989 (315m) dans la partie aval du réseau inférieur, permet de reconnaitre un court siphon aval obstrué par du sable.

Description

Après avoir parcouru 200m dans la galerie artificielle, on débouche au sommet d'un vaste évasement qui mène, aprés un passage chaotique, au puits sub-vertical recoupant la galerie active. Vers l'aval on peut suivre le parcours du ruisseau qui se perd une centaine de mètres plus loin (-55) vers le Sud, puis remonter la galerie fossile sur 200m.
Une galerie active de 315m mène à l'extrème aval au siphon terminal.
En amont, on trouve rapidement le verrou liquide dont la longeur varie selon la pluviométrie. Dans son prolongement, 300m de galerie conduisent à un siphon argileux bute sur un colmatage au bout de 60m.

Karstologie

La cavité se développe dans les calcaires du RAURACIEN et recoupe une circulation perenne qui résurge à la foux de Carteyral.
Sa situation sur le causse (450-500m d'altitude) atteste l'existence de niveaux intermédiaires entre les lits de paleo-écoulements entièrement fossilisés aujourd'hui (650m), et les résurgences basses actives (200-250m) jalonnant la VIS.
La relation avec avec le réseau de la foux de carteyral est prouvé hydrologiquement parlant et la jonction spéléologique serait effective sans un important colmatage de sable qui obstrue les siphons terminaux des deux cavités.

Recommandations

Prévoir une quarantaine de mètres de corde pour les ressauts d'accès à l'étage inférieur.