Aven de la LEICASSE


Commune de Saint-Maurice - Navacelles

Carte IGN 1/25000 2642 EST "Blandas"
X=698,38 Y=169,46 Z=610m
Développement: 17 000 m.
Dénivellation: -354

Localisation

par M. Sarrail

 

Situation

Attention, l'aven n'est accessible qu'aux conditions fixées par une convention qui lie la F.F.S. aux propriétaires. Contacter impérativement le CDS.34 avant tout projet d'incursion dans la cavité.
Depuis Saint-Maurice-Navacelles, se rendre au hameau du Coulet par la D.130. Garer les véhicules sur le parking puis suivre le balisage indiquant la cavité.

Historique

Découverte et exploration en 1983 après une longue désobstruction (14 dynamitages) dans le boyau d'entrée (G.E.R.S.A.M.). Rapidement, le développement dépasse les 7000m pour -250m, puis 12000m pour -330.
Une entrée supérieure (+7m) a été ouverte en Avril 1994.
Plusieurs plongées ont lieu en diverses parties de la cavité, durant plusieurs périodes d'exploration.

Description

Les côtes de profondeur sont indiquées par rapport à l'entrée originelle.
Un P.12 est suivi de 30m de boyau présentant trois ressauts. On débouche, après un P.7 dans un P.109 aux deux tiers inférieurs duquel une vaste galerie longue de 200m mène à une jolie salle.
C'est dans ce conduit que des passages désobstrués rejoignent un méandre actif entrecoupé de puits et de ressauts, qui recoupe à -190 la galerie de la "nuit blanche", laquelle traverse plusieurs salles. Plusieurs conduits viennent s'y greffer :

* Dans la galerie de la nuit blanche, en allant vers la salle Edmond MILLAU, une désobstruction (GERSAM-1985) donne accès au réseau du Labyrinthe. 700m de galeries conduisent à un siphon long de 10m derrière lequel 350m de conduits sont explorés, arrêt sur gour concrétionné.

Guilhem Maistre : 16-17 11 1985 "j'ai plongé le siphon du labyrinthe, qui est amorcé sur à peine 1m, avec 10m de voûte rasante et 40 m de plan d'eau. Derrière, escalade de 2m, assez lisse, puis galerie avec changements de forme et de direction, arrêt après plus de 100m, sur étroite avec concrétions, derrière ça repart aussi beau".

30-31 03 86 "35 personnes dans le trou sur 3 jours. plongeurs : Gerry Derijard, Richard (probablement Jamain), Robert Bourdel (première fois qu'il mettait un détendeur au bec), et moi. L'étroiture de novembre n'a résisté que 5 minutes. Derrière, P15 incliné, puis 300m de galeries se dirigeant ESE, arrêt sur siphon peu engageant, et escalade"

* Dans ce réseau, une branche revient sous la galerie de la nuit blanche. Le siphon de la coloration (-220 environ), plongé en 1998 par Benoît COUPVENT, pince immédiatement sur une fissure impénétrable à -2,7m.

* Le réseau du "petit fond", auquel on accède à partir d'une escalade sur la paroi de droite avant le terminus de ce réseau, présente plusieurs lacs ou siphons dont les reconnaissances (Eric PUECH) n'ont pas donné de résultat.

* La galerie des Sidomanes (explorée en 1987 par deux membres du S.C.Aude) recoupe le conduit à environ 250m de l'arrivée des puits en se dirigeant vers le "grand fond". On y accède par une remontée (8m) qui donne sur un réseau ramifié totalisant 900m.
L'amont principal vient du siphon terminal (plongé par Gilles MORIEUX - 1988 - puis Frank VASSEUR - 1991 -), qui débute par un lac divisé en son milieu par une voûte mouillante, suivi du S.1 (20m;-2), séparé du S.2 (40m;-2) par un seuil rocheux long de 30 mètres.
Au sortir de ce dernier, 80m. de galerie surcreusée et active présentant des passages étroits, mènent au S.3 ou siphon Jean AGOSTINI (140m;-22) qui plonge régulièrement jusqu'à une diaclase (-22). Le conduit remonte ensuite progressivement pour sortir dans deux cloches mitoyennes, sans possibilité d'exploration.

* A la base de la cheminée d'accès au réseau des sidomanes, un puits rejoint le méandre du serpent. Un P.10 donne sur deux siphons à -248, plongés par Jean-Marie COLOMINA puis Jean-Claude SALLOT G.E.R.S.A.M.). L'aval (10m.) émerge dans une galerie remontante. L'amont, long de 60m., bute sur des passages étroits.

* En poursuivant vers le sud-ouest, une petite galerie mène à la branche du "grand fond" qui débute par un laminoir de 90m. suivi d'une désescalade de 45m..
A sa base, deux petits conduits latéraux se terminent par des siphons plongés par le G.E.R.S.A.M..
Après plusieurs centaines de mètres de petites galeries entrecoupées de quelques verticales, le conduit recoupe un actif. Vers l'amont, une remontée de 90m. est suivie d'un méandre de 150m. terminé par un siphon.
Vers l'aval, une série de puits atteint l'ancien point bas (-331) butant sur un siphon.
Dans la zone de puits, à mi-parcours, une petite galerie aquatique accède à la "galerie des lacs" qui remonte jusqu'à un siphon amont dont l'alimentation pourrait provenir de l'écoulement rencontré dans l'affluent des "sidomanes". Vers l'aval, un passage fossile atteint le point bas de la cavité constitué d'un siphon à la cote -347.
Dans la zone des puits, face à la petite galerie aquatique, une tyrolienne accède à la partie terminale de la branche. Après plusieurs remontées et descentes de puits, on découvre la galerie "labouka" qui bute en aval sur un grand siphon non alimente, après le passage du "lac".
En amont de cette galerie, un petit ruisseau prend naissance dans un siphon.
Toujours dans ce secteur de l'aven, plusieurs passages latéraux butent sur de petits siphons.

Karstologie

La cavité se développe dans les calcaires du Jurassique supérieur et s'inscrit dans réseau de la Buèges.