Source du LIROU
Commune des Matelles. Carte IGN 1/25000 2743 EST "Montpellier" |
Localisation
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Récit
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F. Vasseur par JL. Galera |
Situation
Dans le village des Matelles, remonter le cours aérien du
Lirou jusqu'à la base du grand porche visible de loin, au fond duquel
se trouve l'entrée.
Historique
La première incursion dans le réseau du Lirou remonte
à 1893, durant laquelle l'étudiant anglais TWIGHT atteignait
le siphon terminal (400m de l'entrée) et effectuait les mesures nécessaires
à la publication d'un plan et d'une description détaillée.
C'est en 1930 que Robert de JOLY, sollicité par la mairie des Matelles,
entreprenait une série d'explorations sur le complexe dans le but de
découvrir l'amont du réseau.
On compte ici plusieurs tentatives de pénétration du boulidou
de la Déridière, une reconnaissance en plongée libre
du siphon terminal (Dujardin-Weber) et un essai de pompage infructueux en
1938.
Par la suite le S.C.M. reprend la désobstruction du "Grand Boulidou"
(1949) après avoir attendu une baisse hypothétique du niveau
du siphon.
Au cours de la plongée du 22 août 1950, Henri LOMBARD franchit
les deux siphons successifs du Lirou, pour accéder à cet amont
tant convoité depuis le début du siècle, qu'il reconnaissait
sur une cinquantaine de mètres.
En replongeant ces siphons dans l'optique de poursuivre l'exploration, le
plongeur trouva la mort le 8 octobre 1950, laissant entamée une fabuleuse
campagne d'exploration.
Description
Le premier siphon (40m;-7), situé à 400 m de l'entrée,
comprend d'aval en amont une branche descendante de 30m de long, en pente relativement
douce, permettant d'arriver à -7 et une branche ascendante d'une dizaine
de mètres, débouchant dans la salle exondée. Sa largeur
peut atteindre 3 à 4m pour une hauteur allant de 2 à 5m.
La salle intermédiaire, grossièrement circulaire, est en forme
de cloche. Son diamètre atteint une dizaine de mètres pour une
hauteur de voûte de 5 à 6m. Un éboulis l'occupe dans sa
presque totalité.
Le second siphon (10m;-2) s'ouvre dans l'axe du premier à l'opposé
de la salle et garde des dimensions de l'ordre de 3x3m. Il émerge dans
les galeries du "grand boulidou".
Karstologie
La cavité se développe dans les calcaires Kimméridgien et semble alimentée en permanence par la nappe phréatique dont le niveau ne varie que très sensiblement. Sa relation, bien que prouvée, avec la source du Lez reste néanmoins problématique, selon le régime pluviométrique qui fait réagir différemment ou similairement les deux émergences.
Recommandations
L'exploration du LIROU est possible à n'importe quelle période,
mais il arrive que le niveau de l'eau soit suffisamment haut pour faire siphonner
les laisses d'eau situées plus en amont, et l'été la présence
de CO2 provoque une gêne respiratoire incommodante voire dangereuse.