Du haut des falaises du Taurac, puissante unité calcaire dominant la vallée de l'Hérault et couronnée de falaises escarpées, le regard embrasse les reliefs adoucis des alentours.

A l'Ouest, les premiers contreforts de la Seranne se tassent au pied du Roc Blanc, sommet massif et altier baigné par le cours sinueux de la Buèges.

Vers l'Est, la vue glisse le long de la plaine de Montoulieu jusqu'aux crêtes plus acérées des Cévennes, monts avant-coureurs des terrains schisteux.

S'égarant vers le Sud, le Pic Saint Loup apparait furtivement, pointe effilée émergeant péniblement au-dessus du Bois de Monnier. En revenant vers la plaine, un sommet aplani marque une pause avant le talus du Bois de Sauzet, lacéré de profond talwegs, dévalant vers la plaine.

Au pied du Bois de Sauzet, massif discret de l'arrière pays héraultais bordé par le cours facétieux de l'Alzon, petit ruisseau affluent de l'Hérault, une gueule sombre et moussue dissimulée dans un. ravin obscur et méconnu, masque une vaste étendue d'eau cristalline.

Depuis plus d'un siècle les spéléologues, avides de percer le mystère de ces contrées en-apparence arides, se sont relayés au fil du temps pour explorer les dédales du sous sol.

Progressivement la carte des arcanes s'est affinée, grignotant chaque fois quelque portion de cavité sous les massifs, gagnant sur l'inconnu des parcelles de galeries révélatrices d'informations nouvelles.

Aujourd'hui, une nouvelle campagne orchestrée à grand renfort de matériel, une nouvelle équipe régie par une logistique rigoureuse, porte à des profondeurs inégalées dans la région le terminus de la Foux du Mas de Banal.

Puisse ce modeste dossier contribuer à la connaissance et à l'étude du domaine souterrain, où tout reste à découvrir.

Puisse-t-il donner des indications sur l'organisation des circulations souterraines et apporter des éléments à la quantification des aquifères, dans lesquels nous puiserons peut-être notre eau potable de demain.

Puisse ceux qui nous ont soutenus et encouragés dans cette entreprise trouver en ces quelques pages l'expression de notre reconnaissance et de notre sympathie.


HISTORIQUE

 

Au cours de ses premières campagnes dans la région, en 1899, Edouard-Alfred MARTEL grand maître de la Spéléologie, notait l'existence de cette cavité.

Le mois ' de Septembre 1932 voyait Robert DE JOLY, célèbrissime figure de la Spéléologie Française, reconnaître la Foux et explorer le réseau exondé très étroit.

Devant la puissance du plan d'eau, il sondait le puits noyé à 6m de profondeur puis s'orientait vers les proches cavités du Thaurac, pleines de promesses augurées par la grotte des Demoiselles.

Le 20/08/1983, Alain POUGET (CLPA) plonge le siphon sur une trentaine de mètres jusqu'à -10.

Porté par le désir de franchir le passage noyé, il reste en hauteur, se confine dans des fractures en plafond et ne trouve pas la suite amorcée en profondeur.

Sur ces indications, Daniel BARAILLE (Groupe CABUS) s'engage les 25/09 et 01/10/1983 en profondeur dès la vasque d'entrée et pousse l'exploration jusqu'à -50, base du redan situé après la grande verticale. Arrêt sur puits.

Devant les spécificités requises par des plongées au-delà de cette profondeur, le relais est passé à ses collègues du GSFRMontpeyroux, Dominique GOUJON et Rémi LUCAS qui prolongent en deux plongées (10/05/1984 et 29/09/1985) la cavité de 40m jusqu'à -72, puis -81 arrêt sur galerie plongeante aperçue jusqu'à -85m, alors que le niveau des eaux est au plus bas.

Cette audacieuse exploration sonnait le glas des plongées à l'air, du fait de la profondeur atteinte à partir de laquelle l'ivresse des profondeurs présente un danger latent.

En 1986 Claude TOULOUMDJIAN (CRPS-13), alors que le niveau _de la vasque est plus haut, atteint -90, quelques mètres seulement après le terminus de ses prédécesseurs.

Au cours d'un camp organisé par l'association CELADON (26­ 29/12/1993) regroupant six plongeurs, alors que le niveau des eaux est supérieur de llm à celui d'étiage, Frédéric BADIER dépasse le terminus précédent pour toucher les -99m, côte portée à -103m le lendemain par Pascal BERNABE.

Ces deux incursions sont réalisées avec des mélanges gazeux à base d'hélium afin de minimiser les effets de la narcose (ivresse des profondeurs), impliquant une logistique lourde (multiplication du nombre de bouteilles de sécurité, allongement des paliers de décompression).


DESCRIPTION DE LA CAVITE

Un talweg chaotique et escarpé conduit à une gueule sombre et moussue dédoublée par une arche rocheuse.

Après avoir descendu un redan vertical de 2m on rejoint, après un abaissement du plafond, une salle trépanée d'un modeste orifice. L'éclairage naturel filtrant par ce pertuis apporte un agréable contrepoint à l'obscurité du volume souterrain.

Un nouveau ressaut de 2m conduit à une plate-forme dominant la première verticale (12m) de la cavité. En période d'étiage, la vasque se trouve à la base de cette dernière et contraint à quelques péripéties supplémentaires lors du portage.

Durant l'hiver, la mise à l'eau s'effectue depuis le sommet du premier puits et l'on est déjà à environ -10m lorsque l'on atteint le lit de galets précédant un nouveau ressaut (les côtes annoncées précédées du signe - correspondent aux informations données par les instruments de plongée, et admettent pour niveau initial -niveau zéro- la surface de l'eau).

Parvenus à -18, une pente de cailloutis blancs roulés par le courant conduit à la galerie horizontale, suivie pendant une trentaine de mètres.

Une mauvaise dune d'argile liquide, qu'il faut prendre soin d'éviter au risque de réduire à néant toute visibilité, annonce le grand puits de la cavité.

Un entonnoir limoneux augure dès -30 une verticale absolue de 25m, puissante fracture où l'éloignement des parois varie de 2 à 3m en largeur.

-55m est la côte atteinte au bas du puits, et l'effet narcotique de l'azote engourdit déjà les plongeurs à l'air, ,demandant de leur part une extrême vigilance quant_ à leurs capacités mentales.

Un conduit horizontal très intime, calqué sur un interstrate., survole une petite verticale puis plonge à la faveur d'un ressaut (3m) vers un court tronçon plat.

On débouche alors, à plus de -60m de profondeur, en tête d'une galerie déclive suivant une pente de 30 0 environ. A -70 un bloc titanesque s'est calé dans la galerie, contraignant à un passage bas ponctuel (-70) et franchissable sans difficultés. Pour des motifs pratiques de repérage, nous baptiserons ce passage "l'étroiture".

Au-delà la fracture s'élargit et plonge progressivement selon la même inclinaison jusqu'à -90m, 25m environ après "l'étroiture". Un redan de 2m dévoile le terminus du GSFRM


(1985) à -92 en , hautes eaux, puis un bloc erratique matérialise celui du CRPS (1986) 5m plus bas, à -97.

Le point -103m, 45m après "l'étroiture", marque un point bas, encombré de blocs rapportés dans une fracture étirée en hauteur. Après un bref parcours horizontal, le conduit amorce une nette remontée vers une galerie en hauteur plus vaste et

entrevue jusqu'à -95m, porte ouverte sur un inconnu éphémère dont le mystère est en sursis.

Les conditions météorologiques actuelles n'autorisent pas de nouvelles explorations, du fait des risques de crues et des mauvaises conditions (niveau de la nappe et visibilité dans le siphon).

Ceci dit, nous prenons notre mal en patience pour le' prochain étiage, durant lequel un rabattement du niveau des eaux permettra d'envisager de nouvelles incursions, tout en bénéficiant de conditions plus favorables.

Les profondeurs annoncées dans cette description sont celles pratiquées lors de l'ultime exploration, alors que le niveau de la vasque est supérieur de llm à celui d'étiage.

Pascal, Gilles et Frank: dernières recommandations avant le départ pour l'exploration de pointe. (Photographie: Claude VIALA).

 

CHRONOLOGIE DES OPERATION

26/12/1993: Convergence d'un peu partout en France des participants et mise à l'eau pour certains.

Bruno et Delphine équipent une corde destinée au prolongement immergé du puits d'entrée, sur laquelle seront installées les bouteilles d'oxygène pour les paliers.

Christian et Frank installent également dans le grand puits une corde, afin de sécuriser l'équilibre des plongeurs chargés de bouteilles-relais à fixer pour la décompression en profondeur. Reconnaissance et test de la fiabilité de l'équipement jusqu'à -43m. L'ancien fil d'ariane est déséquipé depuis le puits jusqu'à la sortie.

27/12: Christian, Gilles et Frank rééquipent un nouveau fil et déposent 6 bouteilles jusqu'à -40.

Fred, Pascal et Philippe, après vérification des mélanges gazeux destinés aux pointes des jours suivants, poussent une reconnaissance jusqu'à -72m.

28/12: Fred descend à -99, raccorde le dévidoir et progresse de quelques mètres au-delà du précédent terminus (Plongée de 3h27 dont trois heures de décompression). Christian fait la "jonction" (prise de contact avec le plongeur de pointe lors des premiers paliers, à -50), Pascal et Philippe l'assistance. Assistance de surface pour Gil-les et Frank.

29/12: Gilles révise les bouteilles d'oxygène et dépose une bouteille de sécurité ainsi que des gueuses de lestage à -55. Ultime pointe de Pascal à -103m (Plongée de 3h55 dont 3h15 de paliers), jonction pour Frank et assistance pour Fred. Tout le matériel est sorti de la cavité.

30/12: derniers nettoyages et réparations, fin du camp.

MATERIEL UTILISE

Envisager de poursuivre l'exploration à une telle profondeur impliquait de gros moyens matériels, du fait de l'emploi obligatoire de mélanges gazeux à base d'hélium pour la progression en profondeur, et suroxygénés en décompression.

Cette technique se justifie pour minimiser les effets de l'ivresse des profondeurs, et la durée des paliers de décompression induite par la profondeur atteinte et l'emploi de l'Hélium, gaz plus long à désaturer par l'organisme que l'azote.

Les deux pointes ont été réalisées avec un scaphandre dorsal de 2x20 litres d'Héliox (15% d'oxygène, 53% d'hélium, 32% d'azote) pour la première et (13% d'02, 59% d'He, 28% d'N2) lors de la seconde.

A l'aller, une bouteille-relais de 71 de mélange suroxygéné (Nitrox) a été utilisée jusqu'à -40 afin de ne pas pénaliser sur la durée de la plongée.

Lors du retour, un flacon (91) d'air était disponible en sécurité à -55, puis la décompression s'effectuait sur quatre mélanges suroxygénés à 40%, 50%, 65% et 70% de -40 à -15m, puis à l'oxygène pur dès -12m.

Afin de lutter contre le froid, de l'Argon, gaz quatorze fois plus chaud que l'air, était injecté dans la combinaison étanche dès les paliers de -40m.

Les plongeurs de soutien ont utilisé divers types de scaphandres dorsaux en fonction des tâches à effectuer, du 2x91 au 2x181, et ont pu gérer leur décompression à l'oxygène.

L'EQUIPE DES DERNIERES EXPLORATIONS

PLONGEURS:

Fred BADIER: GSPCCDF-Paris (Fou du volant)
Pascal BERNABE: ESDRS-81 (Tresseur de noeud)
Christian DEIT: ROUSSILLON EVASION-Perpignan (siamois du bi-18)
Philippe GRIFFET:
SDNO-01 (Amant de Joëlle en secret)
Gilles LORENTE:
CELADON-Montpellier (Celadonien stagiaire)
Bruno NARANJO:
CELADON-Montpellier (Monitorable)
Frank VASSEUR:
CELADON-Montpellier (Frank VASSEUR)

PARTICIPANTS:

Marion BERNABE
Marc BERNARD (GSRatapenada-Nîmes)
Claude et Serge GILLY (GSRatapenada-Nîmes)
Eric RAVEL
(PLONGEE EVASION-Montpellier) Jean-Luc RIGAL (CRASPignan)
Claude VIALA (CDS 34)
Delphine FERRAND (Roussillon Evasion-PERPIGNAN)

KARSTOLOGIE

La cavité se développe dans le Tithonique, puissante série calcaire du Jurassique caractéristique des garrigues nord­ montpelliéraines, en rive gauche de l'Alzon, affluent temporaire de.1'Hérault.

La morphologie de la cavité porte l'empreinte de la tectonique locale, avec ses puits-diaclase finement corrodés intercalés de courts segments horizontaux calqués sur des interstrates.

Elle draine un secteur local dont l'étendue et les limites demeurent imprécises, bien que des relations avec un regard situé en amont (Foux du Triadou - SCAL 26/01-03/02/1969) proche du cours aérien de l'Alzon, ainsi que la perte de Mont Guilhem sur le bois de Monnier (CERH: 03/04-04/04/1971) aient été prouvées par coloration.

La cavité fonctionne temporairement comme cheminée d'équilibre d'un karst noyé, sur lequel elle constitue un jalon. Cette circulation souterraine majeure, principal système de drainage des massifs sous lesquels la Foux se développe (Bois de Sauzet et de Mounié), est raccordée sur plusieurs points d'émergences identifiés au cours des colorations, dont un seul, le plus en aval, est pérenne: la Foux de la Vernède.

Paul DUBOIS en résume clairement le fonctionnement:

"...ces faits conduisent à l'hypothèse d'une nappe karstique noyant le réseau de fissures profond du massif du Bois de Mounié (60Km 2 ) avec conduits préférentiels assurant une circulation rapide des eaux. A l'étiage, la source de la Vernède, située la plus en aval du système, assure, seule, la vidange de la nappe. Au fur et à mesure de l'élévation du niveau de la nappe en fonction des pluies, des sources plus élevées et latérales sur le système se mettent à fonctionner, de même que l'eau remonte en cheminée d'équilibre ou en boulidous dans toutes les cavités karstiques connectées avec la ,nappe".

La proximité d'un important changement de faciès, conjuguée la présence voisine de l'aquifère de la plaine alluviale d'origine tectonique de Saint-Bauzille de Putois/Montoulieu, la place également en position d'équilibre avec cette unité.

Outre les eaux de ruissellement originaires des précipitations locales, l'alimentation du système serait à rechercher au niveau des pertes de l'Alzon, quelques kilomètres en amont.

Revenons à la Foux pour conclure, afin de signaler un rabattement de nappe supérieur à l0m entre l'étiage et les hautes eaux, phénomène d'ampleur exceptionnelle dans le département.

BIOSPELEOLOGIE

Le siphon est riche en espèces troglobies, c'est à dire en insectes totalement inféodés au milieu souterrain dans lequel ils vivent continuellement.

Une inhabituelle concentration de Niphargus, petites crevettes dépigmentées, est observable dans la première partie de la cavité jusqu'à environ -30m.

Ces formes de vie particulières arborent ici une teinte sensiblement rosée, et restent présentes à des profondeurs plus importantes.

CONDUCT I V I TE

Un relevé, effectué avec des instruments appropriés, a donné les informations suivantes:

Température de l'eau dans la vasque: 12°8 Quantité de sels dissous: 360 mg/1

Conductivité: 0,55 micro Siemens

 

Ces données sont caractéristiques des eaux karstiques circulant uniquement en milieu calcaire, et plus particulièrement dans cet étage.

 

L EGENDE TOPOGRAPH I QUE

Pour des motifs d'ordre pratique, des abréviations sont nécéssaires pour la clarté des documents graphiques:

- les siphons sont notés par un S majuscule, suivi d'un chiffre relatif à leur positionnement chronologique par rapport aux autres passages noyés dans la cavité,

Et = étroiture
Nm = Nord magnétique
Term. = terminus des précédents explorateurs
(140m) = distance parcourue, dans la cavité, depuis l'entrée.
-103 = profondeur depuis la surface du plan d'eau.

 

Siphon de la Foux du Mas de Banal

La grande plongée

Les spéléologues de l'association Céladon ont exploré la grotte la plus profonde du département

 

la découverte des profondeurs de la Foux du mas de Banal, les plongeurs de Céladon ont atteint la côte moins 103 mètres.

MIDI - LIBRE

Jeudi 10 février 1994

Près de Saint-Bauzille-de­ Putois, au pied du bois de Sau­ zet, une gueule sombre et moussue, dissimulée dans un ravin obscur et méconnu, dé­ bouche sur une vaste étendue d'eau cristalline.

Un vrai bonheur pour les spéléologues, très actifs dans le département depuis plus d'un siècle, qui dès 1932 repé­ raient cette grotte. Toutefois, il fallait attendre 1983 pour que l'exploration soit prolon­ gée par les premières incru­ sions en plongée souterraine. Dès lors, aussi, les descentes allaient se succéder à un rythme soutenu, permettant aux plongeurs du club spéléo­ logique de Montpeyroux d'at­ teindre durant l'été 85 l'im­ pressionnante profondeur de moins 81 mètres.

Pour autant, la Foux du Mas de Banal n'avait pas livré tous ses secrets. Aussi, l'Associa­ tion héraultaise Celadon qui travaille à l'élaboration d'un inventaire des sources et cavi­ tés noyées du département, vient de mettre à profit les congés de fin d'année pour or­ ganiser une nouvelle campa­ gne d'exploration afin de faire progresser la connaissance de cette région en apparence aride.

L'opération n'était pas sim­ ple et ressortissait déjà d'une manoeuvre bien orchestrée impliquant la mise en oeuvre de gros moyens matériels. Pour évoluer à de telles cotes, l'emploi de mélanges gazeux à base d'hélium étaient obliga­ toires afin de minimiser les ef­ fets de l'ivresse des profon­ deurs et la durée des paliers de décompression.

Lorsque tout fut en place, l'équipe regroupant plusieurs plongeurs - Fred Badier, Pas­ cal Bernabé, Christian Deit, Philippe Griffet, Gilles Lo­ rente, Bruno Naranjo et Franck Vasseur - passa, si l'on ose dire, aux actes. Pendant

quatre jours, les plongeurs se relayèrent pour équiper la ca­vité, installer une vingtaine de bouteilles et procéder à l'exploration.

De nouvelles perspectives

Les efforts consentis n'ont pas été vains : la côte moins 103 mètres (point le plus bas de la grotte au-delà duquel la galerie se prolonge en remon­ tant) fut atteinte. Du coup, la Foux du Mas de Banal est de­ venu le siphon le plus profond du département et le second du Languedoc-Roussillon der­rière Font Estramar (P-0) et ses moins 128 mètres. De sur­ croit, cette descente au fond du gouffre laisse espérer d'éventuelles possibilités de franchissement

A ce bilan il faut ajouter les retombées scientifiques de, la mandeuvre. Les observations faites et le plan qui a été levé au cours des plongées a per­ mis aux spécialistes de karsto­ logie locale d'avancer des hy­ pothèses plus précises sur l'origine et le fonctionement de la cavité. De plus, les ré­serves aquifères ainsi révélées pourront un jour abreuver les populations locales. C'est du moins ce que pensent les ser­ vices du Conseil général et de l'agence de Bassin RMC qui suivent avec intérêt l'avance­ment de ces recherches. Car. est-il besoin de le souligner, l'Association héraultaise Cela­ don n'a pas l'intention d'en rester là.

Une nouvelle opération est d'ores et déjà programmée pour l'été prochain afin de bé­ néficier des basses eaux et des meilleures conditions pour poursuivre l'exploration et, pourquoi pas, percer complè­ tement les secrets de la Foux du Mas Banal.

BIBLIOGRAPHIE SPELEOLOGIQUE

MARTEL.EA: 1921 "Nouveau traité des eaux souterraines" Paris, Doin 838p.
MARTEL.EA: 192.6 "Causses et gorges du Tarn" Millau, 512p.
DE JOLY.R: 1932 "Compte rendu sommaire des explorations faites par divers groupes du Spéléo-Club" SPELUNCA N°3, P.110.
MARTEL.EA: 1936 "Les Causses majeurs" Millau, Artières et Maury, 369p.
GSGangeois: 1951 "Nouvelles des groupes" Bull. CNS fasc.4, P.68-69.
BANCAL.A; VALAT.G: 1951 "Explorations dans la région de Ganges­ Bassin supérieur de l'Hérault" Annales de Spéléologie T.6, fasc.4 P.161-195. BANCAL.A; VALAT.G: 1953 "Quelques caractéristiques de l'hydrogéologie souterraine du Languedoc Méditerranéen" Notes du premier congrès international de Spéléologie T.2, Paris, P.122-126.
DUBOIS.P: 1964 "Les circulations souterraines dans les karst barrés du bas Languedoc" Actes du 3° congrès international de Spéléologie-Vienne.
DUBOIS.P, DUGLERY.C, LIAUTAUD.JP: 1974 "Esquisse karstologique du Bois de Mounié" Bull. FSH N°4, P.97-116.
GSFRM: 1986 "Foux du Mas de Banal" INFO-PLONGEE N°46, P.7.

REMERCIEMENTS

Mr DE RODEZ et Mme DE MOLEON propriétaires de la cavité, pour leur consentement.

Mr José GREVELLEC, hydrogéologue du Conseil Général de l'Hérault, pour l'intérêt accordé à nos recherches et son soutien auprès des services adminstratifs.

Jean-Paul LIAUTAUD du SCAL pour ses données bibliographiques.

Claude VIALA, président du Comité Départemental de Spéléologie et acteur attentif de la karstologie régionale, pour son éclairage scientifique et son crédit photographique.

Les fourmis amphibies de la Foux pour l'ambiance chaleureuse d'une certaine veillée.

Dossiers CELADON déjà parus:

N°1 "Event de Gornies" par Frank VASSEUR, Décembre 1992.
N°2 "Rivière souterraine de Laval de Nize" par Bruno Naranjo et Frank VASSEUR, Mars 1993.
N°3 "Historique des plongées souterraines dans le département et secteurs limitrophes" par Frank VASSEUR, Août 1993.