Situation
Au-delà du col de Tartabissac.
Historique
1925 : Paul Marcelin note la présence des Events de Tartabissac.
1933 : Il y conduit Robert De Joly
16 octobre 1948 : Jacques ROUIRE d'après les articles de De Joly, conduit Pierre Guy et Samy Galzin à l'Event N°2. Ils explorent la cavité jusqu'au S2 (295m).
1971 : Levée d'une topo jusqu'au S2 ?
1982 : Plongée de J-Y Boshi la cavité est alors estimée à 710m (ramené à 520 m d'après les levés topo de 2003)
1983 : Une coloration effectuée par Yves Maurin à l'aven de Montgros colore la Baume Dolente et Tartabisac N°2 !
Juin 1983 : Nouvelle plongée par J-Y Boshi.
2001 : L'équipe des Taupes palmées repère les entrées en vue de reprendre les explorations, mais l'esprit possessif d'un ancien plongeur qui devait prendre la suite de J-Y Boschy repousse le début des plongées.
Octobre 2002 : Damien Vignoles et Mathias Rosello effectuent les 2 première escalades. S’en suivent plusieurs sorties d'équipement en fixe.
Janvier 2003 : L'équipe renforcée par Mickael Bappel et Romuald Barré poursuit les explorations dans la rivière et la trémie mikado. Des diverticules dans des trémies sont explorés.
6 juillet 2003 : Kino Passevant et Frank Vasseur viennent nous aider à lever la topo et terminer les escalades, le S3 est découvert.
15 août 2003 : Damien Vignoles et Snoopy reprennent la topo jusqu'au S2.
Octobre 2003 : Romuald Barré plonge le S3 sur 30m arrêt à –11m à cause d'une visibilité nulle, à revoir.
Description
Au fond d’une large baume, un passage entre paroi et blocs étroit et instable mène à une galerie basse prenant l’allure d’un laminoir siphonnant au bout de quelques mètres. Nous sommes face au S1. Après ce court siphon (5m, -1) la progression se poursuit dans une galerie de belles dimensions souvent aquatique, ponctuée de petites escalades, de parties étroites, de zones actives. Les formes de galeries alternent entre les conduits de type conduites forcées et les conduits de type trous de serrure. Nous constaterons la présence de sable et argile dans la succession de lacs qui constituent la zone d’entrée. La distance parcourue est de 212 mètres.
A ce niveau, la galerie se divise en deux parties ; sur la droite un conduit primaire de type conduite forcée légèrement sur creusé, n’est emprunté par le flux d’eau qu’en période de crue. Cette galerie mesure 48 mètres. Sur la gauche une galerie récente en trou de serrure, d’un gabarie étroit collecte l’ensemble de l’actif. Elle mesure également 48 mètres. Ces deux galeries jonctionnant, nous progressons dans un actif jusqu’à un lac siphonnant. Nous sommes face au S2 au terme d’une progression de 295 mètres pour un dénivelé positif de 5 mètres.
Ce siphon long de 80 mètres et profond de 2 mètres est tapissé au sol de sable. A sa sortie on débouche dans une salle de belles dimensions. Le sol est ici constitué de galets. La suite est une haute galerie active encombrée de blocs dans ces débuts. Elle opère un coude supérieur à 90 degrés ( progression 430 mètres ) et ne tarde pas à aboutir sur une trémie. Notons que la totalité de l’actif provient d’un étroit boyau que l’on retrouve quelques mètres avant la trémie. La trémie dépassée, on débouche sur au pied d’une remontée. C’est là le terminus des explorations en août 1980. Nous sommes à 520 mètres de l’entrée pour 15 mètres de dénivelé positif.
Au-delà des remontées qui s’effectuent entre cheminées et galeries de fort gabarie et au sol constamment jonché de blocs, une rotonde nous livre après une autre escalade(E6, + 41 m ) une galerie en trou de serrure dont les hauteurs et largeurs ne cessent de s’accroître mais qui se termine par une nouvelle trémie. Notons qu’à l’apogée de la plus grande hauteur le départ d’une galerie perchée mène au S3, ainsi qu’un actif insignifiant provenant de la dernière trémie. Nous dépassons la trémie au terme d’une escalade de 18 mètres et progressons dans une galerie étroite qui ne tardera pas à rejoindre le sommet de la trémie. Un passage dans cette dernière nous livre un ressaut arrosé de dix mètres. Puis, une galerie basse descendante ou nous récupérons la totalité de l’actif de la cavité, nous conduit à une division du réseau. La première branche, fortement active par rejoindre sans aucun doute via une succession de cascades le boyau actif de la galerie post S2.
La seconde branche, quant à elle reste étroite, fossile, et aboutie à la trémie ‘ Mikado’, pénible labyrinthe qui nous livrera une courte galerie dont le plafond ne tardera pas à rejoindre un sol de galets.
Enfin terminons le descriptif de cette cavité par la galerie du S3. Cette dernière longue de 47 mètres de belles sections, au sol couvert de sable nous livre un siphon profond de 11 mètres et d’une longueur actuelle de 30 mètres, creusé au dépend d’une diaclase. La suite de la cavité se trouve au-delà de ce siphon !
Taupes palmées 2005
La cavité commence par le S1 qui peut être désamorcé en été ou vidé en creusant la trémie d'entrée au filtre l 'arrivée d'eau. La sortie du siphon a été aménagée pour permettre le passage bouteilles au dos. Quarante mètre après la rivière siphonne a nouveau, le haut de la diaclase permet de shunter pour retrouver l'actif un peu plus loin. La galerie prend forme d'une magnifique conduite forcée surcreusée de 3 m de section. Au carrefour quitter l'actif par la droite pour le retrouver en suite par une désescalade de 2m.
Le S2 ne présente aucune difficulté celui ci comporte plusieurs cloches, la sortie se fait sur une belle plage de sable. En continuant de suivre la rivière on arrive a la trémie au bas des escalades, ici la galerie est toujours en forme de diaclase. L'actif provient d'une conduite forcée très étroite remontée sur une vingtaine de mètre avec la désagréable sensation de bouchonner.
En sortie de trémie les volumes rencontrés sont très impressionnants. En haut de l' E17 un magnifique méandre redevient diaclase après l'escalade de 7m. En bout de cette diaclase la remontée redonne en haut d'un méandre qu'on peut rejoindre en désescalade. Le bruit de la rivière se fait entendre à nouveau l'eau sort d'un passage rapidement impénétrable, elle cascade sur 30m avant de se perdre dans des blocs.
Une diaclase est remontée sur une centaine de mètres, après la trémie mikado on retrouve un bout de galerie rapidement colmaté par du sable. Cette partie du réseau est très instable.
La galerie qui mène au S3 est en conduite forcée se qui laisse présager que la suite est bien par là. Le reste du réseau est en diaclases souvent encombrées de trémies.
D'un point de vue pratique la cavité est équipé fixe sur goujons 10mm x 65 inox et corde 10,5 mm neuve en octobre 2002. Nous continuons les explorations.
Karstologie
La cavité se développe dans les calcaires de l’Hettangien supérieur.
Recommandations
La source du Moulin située en contre-bas est captée par les riverain, et ceux-ci n'aiment guère que l'on fréquente ces cavités.
Bibliographie:
Lozère des ténèbres (Source historique) |
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