Historique
Reconnu par J.C.Frachon et P.Petrequin à la fin des années 60 jusqu'à -5
(amorce de laminoir).
En 1970, la vasque d'entrée a fait l'objet d'une rapide plongée par deux
membres du GSD. Une galerie en interstrate est aperçue au travers des
galets. En novembre 1976, le club Magma débute l'exploration de cette
cavité. En même temps qu'ils désobstruent l'éboulis d'entrée, ils
trouvent dans la vasque quelques objets hétéroclites : une mitraillette
datant de la dernière guerre, et deux revolvers paraissant plus anciens.
Le siphon est franchi le 27/12/1976.
L'exploration réservera d'autre surprises puisque plusieurs fois, le
terminus semblait atteint : tout d'abord dans la galerie boueuse du
troisième siphon, puis dans la zone d'étroitures de la galerie des
Padocks franchie au bout de l'année 1977. Enfin, en novembre 1978,
remarquant en crue le débit à la sortie de la grotte bien supérieur à
celui du réseau Est, nous recherchons la provenance d'autres écoulements
et découvrons le réseau Sud-est. L'absence de courant sensible, les
importants dépôts argileux semblaient indiquer que l'eau du réseau Est
ne passait pas par le siphon 3. C'est ainsi que les 2 affluents dans le
siphon 5 sont visités, mettant ainsi un terme aux explorations de cette
cavité.
Description
Branche sud
par Fred Martin
Le collecteur : Dés l'entrée dans la source les hostilités commencent,
en effet le porche est partiellement obstrué par un éboulis et
généralement il faut décapelé avant de franchir la voûte. Suit un siphon
agréable de 76 m de long en interstrate de 2x4m, la profondeur est de 5
mètres et c'est grâce à une diaclase que nous émergeons. Nous continuons
dans la diaclase jusqu'à un gros blocs gênant le passage, quelques
mètres plus loin une cascadelle de 0.5m oblige à une reptation sur 5
mètres. Une 20aine de mètres plus loin se trouve le S2 long de 14m. A sa
sortie, nous nous trouvons sur une retonde qui permet d'opter soit pour
le réseau Est soit pour le réseau Sud.
Le réseau Est se développe sur 4km derrière un S3 de 200m
Le réseau Sud est dans son début plus intime. En effet un laminoir de 10
m dans lequel il faut ramper mène au S4 long d'une dizaine de mètres, ce
siphon doit être franchi en décapelé car il est relativement étroit dans
sa première partie. Au-delà, un parcours aérien de 90m où il est parfois
nécessaire de progresser à genoux ou de zigzaguer entre les blocs mène
au S5.
Ce siphon mesure 70 m, il reçoit dans sa partie centrale les eaux
provenant de la branche Est. A sa sortie une petite salle exondée
conduit immédiatement à un très joli S6 long de 150 m pour une
profondeur de -6m.
3 cloches ont été repérées dans ce siphon au dépend
de failles nord-sud. Comme souvent dans le réseau la sortie se fait par
l'intermédiaire d'une diaclase, nous émergeons alors dans un lac qui
reçoit les eaux d'un S7c.
La suite se trouve immédiatement à la sortie
et nous plongeons dans la suite du S6 le S6bis long de 50m. La sortie
donne sur un petit rapide qu'il est nécessaire de franchir à genoux puis
une petite reptation mène à une cascade + 1.5 qu'il convient d'escalader
( le courant est ici assez fort), repamping puis un carrefour permet
d'opter pour plusieurs directions.
A l'ouest une galerie d'abord basse
puis confortable mène au S7c qui rejoint le lac du S6. La zone est
relativement boueuse. Soit en continuant toujours au sud et en
franchissant quelques voûtes rasantes nous arrivons au S7b long de 13 m
et débouchant dans une « baignoire » et après un petit parcours
aquatique et a genoux rejoint le S8. La branche de rive droite (sud-est)
est constitué d'un siphon de 100m le S7a cette galerie est large et
basse et rejoint le réseau plein sud juste avant le S8.
Ensuite tout
s'enchaîne relativement vite le S8 d'une vingtaine de mètres, une cloche
puis le S9 de 33 mètres, une diaclase et le S10 de 25m. Le S11 offre un
beau spectacle à son entrée, une voûte majestueuse livre 340 m de
galerie superbe en conduite forcée sans trace de dépôt, progresser dans
ce cylindre est un réel plaisir. 2 cloches ont été repérées dans le
siphon. Des blocs obstruent partiellement le passage aux environs des
250 mètres mais laisse toujours un chenal facile d'accès. La profondeur
est de 6 mètres.
Par une diaclase nous faisons surface et là commence les réjouissances.
40 mètres de galerie étroite (0.50X0.50) mène à une retonde dans
laquelle on peut se mettre debout. L'écoulement se fait dans cette partie
par un niveau inférieur impénétrable.
25 mètres de plus dans une
diaclase où l'on peut reprendre le matériel sur le dos mène après un
petit lac de remise à température au S12. Ce dernier se présente sous la
forme d'un puits à son départ descendant à -5m, le passage est trouvé à
l'ouest puis nord avant de reprendre la direction générale du réseau
vers le sud. Un carrefour se trouve à 50 mètres de l'entrée et donne dans
ce qui semble être un aval que j'ai pu suivre sur 30 m (arrêt par manque
de fil cela continue).
Depuis le carrefour 50 m de plus permettent
d'émerger dans une salle exondée de laquelle par une galerie. Au bout de
quelques mètres, on peut rejoindre l'actif dans une diaclase (R2) très étroite m'obligeant à progresser sans le casque et siphonnant à son
extrémité, mais la zone est très étroite. La suite la plus évidente se
fait dans une galerie concrétionnée menant à un puits noyé que je n'ai
pu plonger mais qui semble remplis de graviers très propres. Une galerie
boueuse continue vers le sud je me suis arrêté sur une zone étroite
franchissable sans le barda du plongeur. Le post siphon S12 totalise
environ 250m de galerie. On est ici à presque 2km de l'entrée et le plus
dur reste à faire.
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.C. Frachon est de retour en surface, un peu dégoûté par le dépotoir
que recèle la vasque, et par l'absence de suite au pied de l'entonnoir.
Cliché : Pierre Pétrequin

J.C. Frachon est de retour en surface. Manifestement, il a eu du mal à rembobiner son fil d'Ariane...
Cliché : Pierre Pétrequin

archive Pascal Reile
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